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Législatives 2024 (34) : Lucie Castets noyée dans une réalité alternative !

« Je demande au Président de prendre ses responsabilités et de me nommer Première Ministre ! » (Lucie Castets, le 24 juillet 2024 sur France Inter).

Si, quand vous faites votre marché au village, près de votre plage ou de vos montagnes, vous voyez passer une jeune femme à l'allure avenante, plutôt déterminée, le visage un peu fermé et le sourire un peu trop carnassier, c'est que vous avez la chance de séjourner pendant vos vacances dans un des lieux où Lucie Castets fait campagne.

Lucie Castets, mais si ! Rappelez-vous ! C'est le plan C ou D... ou Z plutôt, de la nouvelle farce populaire. Inconnue de tous les Français, au point de ne même pas être répertoriés sur Wikipédia (j'insiste beaucoup sur ce sujet : beaucoup de notice bibliographique concerne de grands inconnus), inconnue par 99,9999% des électeurs d'un candidat du NFP et probablement inconnue de 95% des députés du NFP (seuls, les élus parisiens pouvaient éventuellement, s'ils s'intéressaient à leur mandat, la connaître), parce qu'elle a été choisie par des prélats de la gauche ultradicalisée, obscurs apparatchiks sous influence du gourou des insoumis, après de nombreuses et vaines autres tentatives (initialement, ces confinés du conclave avaient proposé quelques mamies aux Français), choisie pour devenir la Première Ministre de la France !

Pas de chance pour elle, ses cardinaux idéologisés n'ont pas lu la Constitution de la Cinquième République pourtant applicable depuis le 4 octobre 1958 (soit presque 66 ans). L'article 8 de la Constitution est assez clair et n'a pas besoin d'exégètes intellectuels : « Le Président de la République nomme le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Sur la proposition du Premier Ministre, il nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions. ». Les apparatchiks du NFP se croit sous la Quatrième République, ce qui correspond bien à leur mode de pensée en voulant la Sixième, car ils haïssent la Cinquième, celle que nous a léguée le Général De Gaulle pour notre grande chance et grand intérêt. Ce n'est donc pas aux chefs de partis minoritaires de désigner le futur Premier Ministre de la France, mais à Emmanuel Macron, et uniquement à lui, Président de la République, et ce dernier a déjà donné les clefs : il faut que ce Premier Ministre puisse gouverner, c'est-à-dire, il faut qu'il ne succombe pas à la première tentative de motion de censure. Une évidence que ne semble pas avoir comprise le NFP qui, par un autisme politique qui sera un sérieux sujet d'étude pour les politologues pendant de longues années, s'est fourvoyée dès le soir du 7 juillet 2024 dans une réalité alternative, nous-avons-gagné.

En réclamant de manière très cavalière à la matinale de France Inter, dès le lendemain de sa... comment dirais-je ? de sa "désignation interne", le 24 juillet 2024, de la nommer à la tête du gouvernement, Lucie Castets méconnaît la Constitution, et pire, elle crée un précédent institutionnellement dangereux sinon honteux qui pourrait s'apparenter à une prise de pouvoir par la force (on appelle cela un coup d'État, même si, en l'occurrence, il s'agit ici plutôt d'un coup d'éclat, formulation facile et peu originale, j'en conviens).

Alors que les partis qui la soutiennent ne disposent du soutien que de 174 députés voire 192 en élargissant à des divers gauche, il manque environ une centaine de députés pour constituer une majorité (289 députés), ce qui est loin d'être possible, surtout quand Lucie Castets a confirmé le 24 juillet 2024, qu'il « n'y a pas de coalition possible » entre le NFP et le bloc macroniste (pas plus qu'avec le RN). Et elle l'a redit un peu plus tard : « Une coalition avec le camp présidentiel est impossible, du fait de nos désaccords profonds, et ce n'est pas ce qu'attendent nos électeurs. ».

Son problème, c'est qu'elle ne parle que de ses électeurs-à-elle, c'est-à-dire du NFP (car je peux affirmer de manière certaine qu'aucun des 50 millions d'électeurs français, pas un, n'a voté pour madame Lucie Castets !), alors qu'elle devrait parler de tous les électeurs, de ceux aussi qui ont voté à 34% pour le RN ou de ceux qui, à 22% ont voté pour les macronistes. Lorsqu'on prétend vouloir diriger le gouvernement de la France, on doit le faire au nom de l'intérêt de tous les Français et pas seulement d'un camp, d'une faction, de ses seuls partisans, de toute façon pas assez nombreux pour dégager une majorité à l'Assemblée.
 

Sa copine écolo Marine Tondelier, super heureuse d'avoir enfin un nom à défendre (faute d'elle-même mais dans la perspective d'un futur improbable maroquin), avait d'ailleurs fait un contre-sens la veille, le 23 juillet au soir, sur BFMTV. On lui demandait si, pour élargir sa majorité de gauche vers le centre pour avoir une majorité, il faudrait exclure les insoumis dont la présence empêche tout élargissement. Mais elle a répondu à l'envers, en disant que si on excluait les insoumis, la majorité-très-minoritaire perdrait les 74 députés insoumis... en oubliant d'ajouter qu'elle pourrait alors gagner les 200 députés du bloc central...

Ni Marine Tondelier, ni Lucie Castets, ni leurs affiliés insoumis n'ont compris l'enjeu politique actuel : pour gouverner dans la situation actuelle, il faut faire des compromis autour d'une table avec des programmes différents, se mettre d'accord sur des projets communs, ou au moins, des objectifs communs, mais pas rester psychorigide comme le gourou à ne vouloir appliquer que le programme d'une très petite part des Français (28%). En ce sens, Lucie Castets se présente aux Français comme la fille improbable de Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo !

Et c'est unique dans l'histoire politique de la France : c'est la première fois qu'une personnalité politique, complètement inconnue et anonyme, fait campagne après et pas avant les élections ! C'est un peu tard ! Ainsi, la voici donc qui, de manière totalement inaudible, est allée à Lille le 27 juillet ou alors qui va rencontrer les employés de la société Duralex le 31 juillet à La Chapelle-Saint-Mesmin, près d'Orléans, dans le Loiret. Les petits apparatchiks de la NFP sont bien entendu à ses côtés, mais elle n'a pas rencontré beaucoup de succès, ce qui peut se comprendre avec les vacances estivales, la canicule et la joie des Jeux olympiques dans les exploits des sportifs français.
 

Directrice des finances et des achats de la Ville de Paris, c'est un poste très important pour une commune de 2 millions d'habitants, et on peut se poser des questions sur la trajectoire professionnelle. Ainsi, sa venue à Lille a provoqué une foule d'interrogations parmi les internautes sur Twitter, comme celle-ci, de la journaliste Caroline Jaeger, le 27 juillet 2024 lorsqu'elle a vu l'affiche : « Oui, venez rencontrer une fonctionnaire de la ville de Paris si vous voulez, mais faites-le à Paris. Aucune question politique et uniquement sur son champ de compétences qui sont les finances et les achats de la ville de Paris svp. Devoir de réserve oblige dans la fonction publique, sauf si elle s’est mise en disponibilité pendant sa campagne "électorale" au poste de Première Ministre ».

Même son de cloche ici : « Obligation du fonctionnaire même en congés de respecter le droit de réserve et tout ce qui va avec ! Étonnant de faire de la politique sans être mise en disponibilité ! Bonjour le respect de la fonction publique territoriale ou d'État ! Cela promet ».

Renseignements pris, "Le Canard enchaîné" a annoncé le 30 juillet 2024 que Lucie Castets n'avait effectivement pas demandé à être mise en disponibilité et est donc toujours directrice des finances et des achats de la Ville de Paris, mais elle a simplement posé des congés payés : « Lucie Castets, la candidate du NFP qui mène campagne pour Matignon, a omis de se mettre en disponibilité auprès de la Ville de Paris, où elle officie comme directrice financière. Elle a juste posé des congés jusqu’au 30 août. C'est peut-être plus prudent... ».

La réaction à cette information a été sans pitié pour la pauvre candidate autoproclamée à Matignon : « ? C'est une blague ! Elle-même sait donc que tout cela est une vaste plaisanterie ». Un plus pondéré : « Elle a eu raison car cela reste une intermittence de spectacle pendant quelques semaines. Elle sait bien qu'elle ne sera jamais PM mais accepte de jouer ce rôle de cache-sexe des failles béantes à gauche ; en tentant de convaincre la base militante, que tout est de la faute du PR ».

Ou encore : « "a omis de se mettre en disponibilité auprès de la Ville de Paris" : Preuve que c'est du bluff, qu'elle-même n'y croit pas ». D'autres étaient plus originaux : « "Castets on Tour" avec son nouveau single : I want to be Prime Minister, déjà disponible en téléchargement ». À quoi a été répondu ceci : « Juste une reprise du "live" de juin de Jordan Bardella ! ». Un autre internaute plus visionnaire : « Oui c’est une mythomane qui est là pour faire un peu d’animation dans la presse pendant les JO. Avant l’arrivée de Xavier Bertrand à Matignon en septembre. Elle retournera dans l’anonymat creuser le déficit de la ville de Paris. La chef des castors retournera parmi les rats ».

Bien entendu, en dehors du fait que la campagne de Lucie Castets se terminera le 30 août 2024, donc, qu'elle reprendra son travail à partir de cette date, d'autres internautes toujours aussi malveillants mais humoristiques ont souligné l'absence de la haut fonctionnaire à son poste pourtant crucial, rappelant l'état désastreux des finances de Paris : « Les finances de la mairie de Paris bénéficient d'un peu de répit ! ». Ou : « Devinez qui est tellement indispensable dans son poste, que personne ne fait la différence quand elle est absente pour plusieurs semaines ? ».

Et en parlant de poser ses congés, certains ont été étonnés de cette facilité déconcertante à les poser : n'importe quel responsable dans une collectivité ou une entreprise a du mal à prendre déjà seulement trois semaines successives de congés, alors six semaines, à l'improviste, du jour au lendemain ! Ainsi : « Une directrice financière qui prend plus d’un mois de congés tandis que les comptes de sa "boîte" sont en perdition. Elle fait quoi là-dedans ? ». Un raisonneur : « Donc elle avait 5 semaines de congés disponibles. C’est bien une presque ministre économe ». Un Parisien mécontent : « À la mairie de Paris on peut prendre 6 semaines de congés d'affilée ? Trop cool, la mairie de Paris ! Qu'Anne Hidalgo la renferme d'office dans son bureau. Avec le déficit actuel de la ville, elle a du boulot la haut-fonctionnaire qui sait tout sur Tout. ».

En somme, une haut fonctionnaire payée à faire campagne pour des intérêts partisans, où est donc sa neutralité ? Imagine-t-on d'autres fonctionnaires toujours en fonction faire campagne dans d'autre camp ? (Oui, ça a existé !). Le dernier internaute que je cite ici a rappelé : « C’est une des responsables du naufrage économique de Paris et le NFP veut en faire notre Première Ministre, c’est dire a quel point ils sont motivés pour remettre le pays sur les rails ».

Car l'important, effectivement, c'est le fond, et là, au moins, c'est clair : Lucie Castets a annoncé qu'elle ferait 150 milliards d'euros d'augmentation d'impôts et de taxes supplémentaires ! Rien que cela pour financer le très lourd programme dépensier du NFP. François Hollande avait secoué la France avec un choc d'augmentation des impôts de 30 milliards d'euros en 2012 et elle a été plombée pendant cinq ans, avec un chômage de masse alors que nos voisins redémarraient leurs activités économiques. Il a fallu l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir pour retrouver un peu de raison dans la conduite de la politique économique de notre pays. Ce n'est pas le moment pour refaire du déficit et des dépenses publiques à outrance dans un pays déjà archi-imposé et archi-taxé. Il est temps au contraire de libérer le pays, ce qu'ont tenté de dire tous les électeurs qui n'ont pas voté pour le NFP, soit environ les trois quarts du pays. Le mieux, pour Lucie Castets, c'est de finir son tour des plages le 30 août, de se remettre au boulot pour assainir les finances de Paris, et de replonger dans l'anonymat. Merci. Au suivant !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (31 juillet 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Législatives 2024 (34) : Lucie Castets noyée dans une réalité alternative !
Législatives 2024 (33) : Le grain de sel du Sénat !
Législatives 2024 (32) : Le casse-tête de Lucie Castets.
Législatives 2024 (31) : Emmanuel Macron et les joyeux JO.
Interview du Président Emmanuel Macron le 23 juillet 2024 sur France 2 (vidéo intégrale).
Claude Malhuret au Sénat : le spectacle continue !
Législatives 2024 (30) : coalition ou pacte ?
Législatives 2024 (29) : le staff de l'Assemblée Nationale.
Législatives 2024 (28) : la stratégie du chaos institutionnel de Jean-Luc Mélenchon.
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Interview d'Emmanuel Macron à Génération Do It Yourself le 24 juin 2024 (podcast intégral).
Lettre aux Français d'Emmanuel Macron le 23 juin 2024 (texte intégral).
Législatives 2024 (8) : la bataille de Matignon.
Le programme aux élections législatives du 30 juin 2024 d'Ensemble pour la République (document à télécharger).
Législatives 2024 (7) : Ensemble pour la République.
Législatives 2024 (6) : Nicolas Sarkozy et François Fillon bougent encore !
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Législatives 2024 (1) : vaudeville chez Les Républicains.
Sidération institutionnelle.
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Résultats des élections européennes du dimanche 9 juin 2024.

 


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29 réactions à cet article    


  • ETTORE ETTORE 2 août 12:29

    Vous savez Rakoto, même si vous avez du talent, à balancer des bouées lestées de plomb, à tous ceux que vous ne supportez pas...

    Vous semblez oublier ( peut être précocement, ou sur ordre) que votre rad-eau

    Elyséen, est bien dégonflé ( voir percé ) lui aussi, et que, ce qui le maintient à la surface, momentanément, c’est sa ligne floUttaison en dérive constante, sur les eaux chargées de la Seine, et le « JE » aux anneaux CON-centriques, auquels il s’agrippe avec claquement de dents.

    Alors vous savez, vos pronostics, c’est comme si le PMU, lançait des paris, sur une compét de vieilles carnes, déjà en place réservée pour abattoir à raviolis !

    Et les gens, voyez vous, une fois rassasié de mauvaise nourriture, le ventre gonflé, de la maladie du mouton, viennent chercher des comptes, ou......L’éparpille aux quatre vents.

    Tenez , usez de l’IA, et posez sur le portrait de Marie Antoinette, le trombinoscope de votre ordonateur compulsif.

     Vous verrez, dans peu de temps, vous serrez parfaitement raccord avec.....

    Saint Denis .


    • suispersonne 2 août 13:12

      Les rakotonneries sont vraiment un régal : quelles quiches de l’extrême bourgeoisie LRNREZ !

      Continuez.


      • La Bête du Gévaudan 2 août 15:17

        Les uns et les autres sont des hypocrites. Ce n’est pas le NFP mais le Front Castor (quoi qu’on en pense par ailleurs) qui a gagné les élections. Qu’ils assument ! Si le « danger fasciste » justifiait le Front Castor, alors le même « danger fasciste » (qui n’a pas disparu) justifie le Gouvernement Castor.

        Il revient donc aux Parlementaires Castors de faire des compromis et sceller une alliance programmatique du NPA à LR (eh !)... la lutte contre le « danger fasciste » est à ce prix. Et c’est ce que les Français (quoi qu’on en pense) ont voté.

        Donc maintenant que les politiciens castors assument leur victoire ! Ou bien reconnaissent qu’ils ont menti délibérément aux électeurs, et donc volé l’élection. Et que ce sont eux qui sont anti-démocratiques.

        Mélenchon et ses amis bolcho-fascistes voudraient réaliser un coup-d’état, et, après avoir conté des balivernes aux électeurs, imposer leur politique en étant minoritaires. Et c’est ça leur conception de la démocratie ? Quelle honte ! La constitution de la Vème est au contraire admirablement conçue pour mettre les parlementaires face à leurs responsabilités et ôter le pouvoir des manoeuvres des caciques et des appareils. C’est pour cela que la gauche a toujours haï de Gaulle. Car la constitution de celui-ci remet le pouvoir au peuple.

        Ajoutons qu’une constitution parlementaire monocamérale placée « sous surveillance » des milices et des comités, ça s’est déjà vu : ce fut la Convention terroriste montagnarde. Par vraiment un exemple de démocratie. Il faudrait renvoyer la racaille gauchiste à ses études.


        • amiaplacidus amiaplacidus 2 août 17:24

          Rakoto, c’est plutôt vous qui êtes noyé dans le cirage qui vous sert à cirer les pompes.

          Au fait, j’imagine, qu’en bon toutou que vous êtes, le cirage, vous l’appliquez avec la langue, en léchant.

          .

          Il faut croire que la macronie se sent en perdition pour qu’elle en arrive à produire de tels torchons.


          • Fergus Fergus 2 août 19:18

            Bonsoir, l’auteur

            Vous vivez dans le déni des réalités pour vous accrocher à un scénario dont la seule finalité est de maintenir coûte que coûte le pouvoir dans les mains de la droite, fût-ce ne mitonnant une bien malodorante ragougnasse dans l’arrière-cuisine élyséenne.

            Cela foule sans vergogne au pied la logique du fonctionnement politique tel qu’il existe dans les autres démocraties dignes de ce nom.

            Autant de nations où le chef de l’état nomme Premier ministre une personnalité issue du camp vainqueur des élections générales (législatives), que ce camp  qu’il s’agisse d’un parti ou d’une coalition ait ou pas obtenu la majorité absolue.

            Ce n’est qu’en cas d’échec de la gouvernance par le camp porté au pouvoir exécutif que le chef de l’état peut envisager de se tourner vers une coalition alternative !

            Que vous le vouliez ou non, Macron viole l’esprit des institutions et les fondements de la démocratie  !!!


            • titi titi 2 août 19:47

              @Fergus

              Le NFP ne s’interroge pas trop sur l’esprit des institutions lorsque le parti qui a obtenu le plus de voix n’obtient pas le plus de sièges.

              Il peut donc bien patienter un peu.

              Surtout que le parlement ne travaille pas en juillet/aout.

              Ceci étant dit.... Si j’étais Macron j’appelerais Ruffin... et j’ouvrirais une autre boîte de pop-corns.


            • Fergus Fergus 2 août 20:08

              Bonsoir, titi

              Cette situation est imputable au système électoral. 
              Il est évident que la proportionnelle intégrale déboucherait sur une représentation très différente. Or, il se trouve que qu’une telle réforme est demandée par la majorité des responsables du NFP.
              Vous leur faites donc un mauvais procès !


            • titi titi 2 août 23:22

              @Fergus

              La proportionnelle ?

              C’était la promesse « revaloriser le rôle du parlement » de Sarkozy en 2007.
              C’était la promesse n°48/60 de Hollande en 2012.
              C’était une promesse de Macron sur proposition de Bayrou en 2017.

              "il se trouve que qu’une telle réforme est demandée par la majorité des responsables du NFP.

              "

              Ah mais quelle surprise !


            • Eric F Eric F 3 août 09:13

              @titi et @Fergus
              L’actuel mode de scrutin ayant favorisé tour à tour Sarko, Hollande, Macron et désormais le NFP en leur apportant un coup de pouce en sièges par rapport à leur score en voix, ils mettent sous le tapis l’engagement d’instaurer la proportionnelle.

              Macron avait engagé -puis laissé tomber un projet de toilettage des instituons, incluant la réduction du nombre de députés et sénateurs, et un zeste de proportionnelle. Alors OK pour la réduction, mais instiller juste un peu de proportionnelle en plus de l’uninominal ajouterait à la confusion, alors qu’une proportionnelle par département ou région (selon taille) assurerait la présence de terrain et la représentativité.


            • Fergus Fergus 3 août 11:05

              Bonjour, Eric F

              « ils mettent sous le tapis l’engagement d’instaurer la proportionnelle »

              Un très mauvais calcul s’ils veulent empêcher le RN d’arriver au pouvoir !

              Car avec la proportionnelle intégrale, il est probable que le RN ne pourrait pas dépasser le tiers du nombre des élus alors qu’avec le scrutin uninominal à 2 tours, il a de grandes chances de progresser encore et de conquérir l’Assemblée Nationale.

              Et cela d’autant plus qu’il sera de moins en moins possible de mettre en place un « front républicain » que l’on peut qualifier de baroque. 


            • Aristide Aristide 3 août 12:31

              @Fergus

              Que vous le vouliez ou non, Macron viole l’esprit des institutions et les fondements de la démocratie  !!!

              Il est quand même possible de rappeler l’usage : « En cas de cohabitation (pas de majorité présidentielle à l’Assemblée nationale), il a jusqu’ici toujours été admis que le président de la République nomme un Premier ministre issu de la nouvelle majorité. C’est ce qu’ont illustré les nominations de Jacques Chirac en 1986, d’Édouard Balladur en 1993 et de Lionel Jospin en 1997. »

              Il me semble que dans les trois occasions, il existait une vraie majorité. On en est assez loin d’ailleurs. 


            • Aristide Aristide 3 août 12:45

              @Fergus

              Sur le mode de scrutin, il me semble qu’il est important que l’Assemblée Nationale soit à la fois représentative des français, mais aussi constitué de telle manière que le pays soit gouvernable.

              Notre pays n’est pas habitué aux compromis, il suffit de voir à droite et à gauche comment les points de vue différents se transforment en désaccords implacables, interdisant toute alliance, ou en compromettant la solidité... 

              La proportionnelle intégrale est un leurre, car elle entrainerait chez nous une instabilité chronique, on est en train de le découvrir avec une Assemblée Nationale qui n’est pas très différente de celle qui aurait été élue dans ce nouveau mode.

              Les Italiens, champions du monde de foot, mais aussi en instabilité gouvernementale, avait essayé d’y remédier en instaurant une part de prime pour les gagnants…

              J’ai bien peur que la crise dans laquelle nous rentrons se transforme en crise institutionnelle. Le NFP y est pour beaucoup, les Républicains et le RN aussi, et la Macronie de même…


            • Eric F Eric F 3 août 13:36

              @Fergus et @Aristote
              On n’instaure pas un mode de scrutin dans le seul but de barrer un courant politique donné, mais pour qu’il soit représentatif et efficace.

              Le scrutin uninominal à deux tours pouvait se justifier s’il amplifie une majorité relative pour la rendre absolue, mais il est désormais détourné pour inverser une majorité relative au premier tour afin de la minoriser au second.

              De ce fait, on est dans une situation d’ingouvernabilité pire que sous la quatrième république, lié aussi aux combinaisons du système électoral avec à l’époque panachage de listes par les appareils politiques entre les deux tours.

              S’il y a dans ce pays un véritable parti totalitaire (nazi, bolchevik, jihadiste ou autre), il faut juste l’interdire. Tous les partis qui concourent actuellement aux élections sont républicains, aucun ne doit être a priori mis à l’index des responsabilités.

              Attention, si la confiance dans les urnes se perd, c’est la rue qui prend le relai.


            • Eric F Eric F 3 août 13:43

              Un type de scrutin avec prime à la liste ou alliance arrivée en tête comme aux municipales (selon la taille de la commune) pourquoi pas. Mais toute pénalisation contre le courant arrivé en tête en nombre de voix est par nature une atteinte à la probité démocratique.


            • Eric F Eric F 2 août 20:00

              Ce n’est pas nouveau que le bloc politique majoritaire propose le nom de son candidat premier ministre pour la désignation par le président, ainsi en 1993, le chef de la coalition de droite était Chirac mais a proposé Balladur pour Matignon, Mitterrand l’a pris en compte.

              Ce qui est nouveau c’est qu’une minorité composée du tiers des députés se considère fondée à gouverner seule, même s’il est normal que le bloc le plus nombreux de l’assemblée soit chargé de constituer une majorité de coalition -même relative, n’ayant pas contre elle une opposition qui la fasse tomber d’emblée-.

              Mais si la macronie et la droite conservatrice ainsi que des indépendants se mettent d’ici là d’accord pour constituer une alliance, ils représenteront une force de centre-droit plus nombreuse que la gauche.

              Le créneau évoqué pour la désignation serait mi-aout, après la flamme olympique on attend la fumée blanche....


              • christophe nicolas christophe nicolas 3 août 09:25

                Avant l’arrivée de Xavier Bertrand à Matignon en septembre.

                Effectivement, Xavier Bertrand à un soutien loge en place d’un soutien gorge, voyez vous mêmes la différence... :)

                https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2023/08/64cb9b54b9bea-18669890.jpg


                • jacques 3 août 10:50

                  @christophe nicolas
                  Xavier Bertrand a affirmé à plusieurs reprises qu’il refuserait matignon.


                • chantecler chantecler 3 août 13:01

                  @jacques
                  Ben voyons !
                  Vous y croyez encore aux paroles des politiciens ?
                  Donc je termine votre phrase : jusqu’à ce qu’il accepte !
                  Mais à mon avis d’autres sont sur la piste ...


                • Serge ULESKI Serge ULESKI 3 août 10:47

                  Macron a dit « non ! » à Lucie Castets ; il part au clash ; il n’a qu’un souci : rester au centre de toutes les attentions ; seule manière d’exister pleinement : ne jamais satisfaire les attentes de qui que ce soit ; que ces attentes soient légitimes ou pas, a fortiori dans le cadre de la fonction qu’il occupe. Cela ne date pas d’hier ; en effet, à 14 ans, il a dû trouver très drôle de se faire draguer par une femme de 37 ans mère de trois enfants ; son entourage a bien dû chercher à l’en dissuader… on connaît la suite - aujourd’hui, « tout est pardonné mon fils !  » puisqu’il est Président.

                  Macron est un « adulte » enfant roi ; il n’est pas un « animal politique » mais un caractère et une personnalité qui relèvent d’une analyse à la fois psychanalytique et d’une psychologie profonde aux confins d’une normalité dysfonctionnelle. Macron ne fait pas ce qu’il peut ; Macron ne fait que ce qu’il veut. Aussi, force est de comprendre ce qui suit : de lui, mieux vaut ne jamais lui demander ni attendre quoi que ce soit ; le hasard fera alors que … peut-être un jour vous donnera-t-il ce que vous attendiez de lui pour ne pas le lui avoir ni suggéré ni demandé.

                   

                  Dans notre grande et belle langue française il y a mot pour qualifier cet individu : un mot de sept lettres, tout simple, d’une grande familiarité, d’une grande efficacité.

                   

                  La question est maintenant la suivante, angoissante car il s’agit d’un individu doté non pas d’un pouvoir ( car le vrai Pouvoir est ailleurs) mais bien plutôt d’un potentiel colossal de nuisance : comment en sommes-nous arrivés là… avec un tel locataire à l’Elysée ? Toute la classe politique et médiatique inextricablement liée devra un jour en répondre. On ne peut pas ne pas imaginer qu’il puisse en être autrement : « Vous tous devrez tôt ou tard nous rendre des comptes ! ».


                  • chantecler chantecler 3 août 13:16

                    @Serge ULESKI
                    " comment en sommes-nous arrivés là…

                    « 
                    C’est curieux que vous vous posiez la question ...
                    Faites appel à vos souvenirs ....
                    Sans la pression éhontée des médias publics et privés, dans leur quasi totalité , même mdpart ... ! Personne n’aurait élu ce quasi inconnu , surexcité, propulsé par un Hollande exécré ,... qui se revendiquait »révolutionnaire« .... néolibéral / tina ... !
                    Mais bon face à lui , une MLP effondrée , inconsistante au »débat" , un JLM hâbleur qui parlait lui aussi de révolution mais écologique qui devait tout résoudre,de dette non due , un Hollande qui avait jeté l’éponge , etc etc ...


                  • Eric F Eric F 3 août 13:55

                    @Serge ULESKI
                    Soyons factuels. Supposons que Macron charge madame Castests de former un gouvernement ; elle forme celui ci au format du NFP (un tiers des sièges, 28% des suffrages) et se présente au parlement pour un discours de politique générale fondé sur le programme issu de la Nupes. Motion de censure immédiate sur l’orientation politique par Ensemble, Horizon, les deux groupes LR, et RN.
                    Bon bah prolongation du gouvernement démissionnaire, et désignation d’un autre postulant chargé de constituer une coalition, qui ne soit pas censurée automatiquement.


                  • ETTORE ETTORE 3 août 11:36

                    Quand je pense que certains, imaginent que, la commande en luxure, pour la cérémonie de clôture des jeux, seras plus « retenue »’ que celle de la dé-BANDE-hâte, d’ouverture.....

                    C’est qu’ils se touchent frénétiquement les parties !

                    On vas voir, ce qu’on vas voir ! vindioux, le geux, vous allez voir ce que vous n’avez pas vu !

                    Oser penser, que LA Stase -i, pourrait se remettre en cause, alors qu’elle estime, qu’elle tient les rennes, de la moralité, par les testicules des français....

                    Naaaan mais, Allôôôôôôô, la Seine ?


                    • chantecler chantecler 4 août 00:04

                      @ETTORE
                      Euh , les rênes , Ettore .
                      Laisse les rennes du Père Noêl tranquilles jusqu’en décembre !
                       smiley


                    • placide21 3 août 13:55

                      Lexique de survie politique en France en 2024 : https://lesakerfrancophone.fr/


                      • jakem jakem 3 août 15:20

                        Une fois n’est pas coutume : j’approuve globalement cette chronique de Rakoto.
                        Á l’exception des louanges indirectement adressées au « GröFaZ » de l’Élysée.

                        La situation étant ce qu’elle est, le Foutriquet ne démissionnera pas malgré les injonctions, les hurlements et les mensonges répétés, et je préfère un Gvnt de collabos du Centre et de la D. capable de gérer la France, et qui ne sera pas censuré par le RN.

                        Le programme de la Casse-tête ( en réalité de son gourou, le grand trotskoco islamisant ) de la Nouvelle Fange Purulente ( exposé @Boulevard Voltaire ) nous mènerait tout droit sous la tutelle de la troïka.

                        GröFaZ : acronyme utilisé par quelques Allemands, et avec une amère ironie, après la déroute de Stalingrad, qui reprend, sous cette forme, une louange adressée à Hitler par un officier supérieur : « Mein Führer, Sie sind der größte Feldherr aller Zeiten ! »

                        « vous êtes le plus grand stratège de tous les temps »


                        • jakem jakem 3 août 20:10

                          Le dernière grande idée, exprimée, de la Casse-tête ( merci au commentateur qui a trouvé ce surnom ! ), taxer les expatriés fiscaux, qui d’ailleurs avait été évoquée par Gouda 1er en personne et par le Strauss-Kahn, est tout aussi idiote que la retraite d’office pour tous à 60 ans.

                          Nous avons signé des engagements avec plus d’une centaine de pays concernant l’imposition de ces expatriés, et il faudrait négocier avec chacun d’eux.
                          Et chaque pays devrait approuver le desiderata de l’ayatollah M.

                          Ce qui est curieux, c’est de ne RIEN entendre de la part des gauchistes sur le Venezuela.
                          Pourtant ils prétendent savoir comment vivre ensemble dans l’harmonie en jouissant de tous les bienfaits prodigués par l’État sans entraves...

                          On ne les entend pas non plus donner leurs judicieux conseils à l’Algérie, au Mali, à Gaza ....


                          • ETTORE ETTORE 3 août 23:22

                             «  »«  »Je demande au Président de prendre ses responsabilités et de me nommer Première Ministre «  »«  »

                            ..............................................

                            Mais bien zûuuur !

                            C’est si bien demandé, puis il suffit d’insister....Et de serrer les pognes chez 

                            DUR A LEX sed lex ! LOL 

                            On as actuellement à l’oeuvre dans ce pays de coq-cagneux...

                            Un gouvernement en stase de congélation avancée, suspendu aux anneaux...

                            Un gouvernement démissionnaire, mais qui fait du rab, on ne sait jamais...

                            Des hippies , qui font campagne, à la fumette, et qui se disent « plus je serre de pognes, plus j’aurais de chance de faire Larbin Primo Ministériel »

                            Déjà que l’autre presse purée de l’Elysée, semble plus attiré par les grands blacks huileux, que par les dents de piranhas, là on comprend, qu’on est au niveau de la recherche en jouissance, et qu’il suffit de demander, pour obtenir le coÏt final.

                            Il y en a quand même, qui carburent à je ne sais quoi, quand ils sont en congés de la Ville de Paris, et relâchés dans la nature.

                            C’est dangereux, à peine sertis d’une fausse alliance !

                            Y a pas à dire, ça doit être le monoxyde , de la machine à café, à la cafèt de la mairie.

                             Cela doit dégrader la vision du réel, à force de lire dans le marc de café.


                            • titi titi 4 août 16:42

                              @L’auteur

                              Visiblement Lucie Castet n’y croit pas vraiment non plus.

                              Elle n’a pas fait de « demande de disponibilité » mais utilise ses congés payés pour jouer à la future premier ministre.

                              La disponibilité c’est un dispositif (tout à fait scandaleux au passage) qui garantit à un fonctionnaire de retrouver un poste équivalent au sien après une période d’absence.
                              Equivalent ne voulant pas pour autant signifier « le même ».
                              En congés payés elle garde son poste actuel, au cas où !

                              N’est pas Cortès qui veut !


                              • ETTORE ETTORE 5 août 12:12

                                @titi
                                Nous voyons bien par cette pratique l’engagement serein et désintéressé,que cette dame mets au service des CON-citoyens.....
                                En congés payés.....lol
                                L’incertain, pour le pays, OUI  !
                                L’incertain, pour son salaire à la ville de Paris, NON !

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