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Accueil du site > Actualités > Politique > Les leçons oubliées de l’Histoire

Les leçons oubliées de l’Histoire

Aussi farfelu que cela puisse paraître, nous sommes précisément dans la même situation qu’avant 1789. M. Sarkozy a connu une ferveur populaire aussi intense que celle qui jadis l’entoura, l’entrée en fonction d’un certain Louis XVI à son avènement. Et comme Louis XVI, c’est la vie privée du président, qui a favorisé le "décrochage" avec les citoyens.

Il est aujourd’hui question de réviser la Constitution. Changer les institutions est sensé, puisque celles-ci méritent correction. Mais la France ne pourra aller vers le "changement" si ce changement ne touche pas tout l’édifice.

Va-t-on vers une vraie réforme de l’Etat ? Un vrai "changement" ? (Car M. Sarkozy ne doit pas oublier, et l’UMP particulièrement, que ce qu’ont promis l’ensemble des partis politiques, et notamment l’UMP, c’est une réforme de la "pratique" de la politique. Tout changement institutionnel, sans changement dans la pratique politique, ne saurait être efficace.)

On peut se le demander. Ce qui est très étonnant, enfin pas tant que ça, ce sont les parallèles avec l’époque de Louis XVI.

En effet, avec Louis XIV (comme avec le général de Gaulle) se créèrent les bases d’un Etat moderne, non par l’autocratie ou l’envoi d’armées de fonctionnaires, mais par la fidélisation progressive des grands, des clientèles ministérielles, par l’intégration des réseaux périphériques et de l’aristocratie au corps politique. La République, de son côté, "reprit la recette" avec notamment l’ENA, les fonctionnaires payés par l’Etat (donc "dociles"), les réseaux de grands écoles (polytechnique, les Mines, etc.) destinés à "renflouer" les serviteurs de l’Etat.

Le pouvoir royal n’était pas seulement le suprême régulateur des tensions sociales et des équilibres politiques. Une vigilance élémentaire l’incitait à contrôler son champ d’action, à délimiter sa sphère d’influence, afin d’empêcher l’empiètement des corps, voilà pourquoi, tout en étant rassembleur, il devait être aussi diviseur. C’était la condition de sa survie.

Avec ses fonctionnaires dévoués, salariés de l’Etat, le Contrôle général était devenu une administration solide et efficace. Mieux secondés par les subdélégués, les intendants servaient le pouvoir central avec davantage de zèle et de rigueur.

Mais comme dans les « villages Potemkine » ces décors politiques de l’Ancien Régime n’étaient que des façades. L’Etat soumis au caprice des grands, et des « Parlements » (comme aujourd’hui il est soumis à la finance, aux syndicats, à l’économie, et d’une certaine manière à Bruxelles), l’Etat restait structurellement en situation de grande faiblesse. La loi subissait sur le terrain le même discrédit : minutieusement préparée au sommet de la pyramide, elle restait inappliquée à la base, faute de moyens, de volonté d’agir ou tout simplement parce qu’elle était impossible à mettre en place. (Quelle ressemblance n’est-ce pas avec l’époque contemporaine !)

Tout reposait en définitive sur le roi. La forte personnalisation de la monarchie sous Louis XIV, marquée par la suppression de la fonction de Premier ministre, se retournait contre elle, avec un successeur moins enclin à jouer son rôle. (C’est pourquoi il nous faut absolument conserver cette fonction, dans notre pays ! Tout le monde ne peut être M. Sarkozy !) Faute d’autorité, les dissensions et rivalités se multipliaient dans les ministères. Le caractère même du monarque expliquait la situation : Louis XV ne manquait ni d’intelligence ni de bon sens et encore moins de clairvoyance, mais où était son énergie, sa volonté de gouverner ? (Avec des ministres dansant sur leurs pieds, un président "mou" et un Parlement docile, comment la France pourrait-elle fonctionner ?)

L’union étroite des élites, crispées sur leurs prérogatives, formait un écran entre elle et le peuple. La crise de l’Etat entraînait des réactions en chaîne de replis, de frustrations, de surenchères communautaires ou corporatistes. (Comme aujourd’hui, des replis régionalistes ou des revendications ethniques ou corporatistes.)

Devant une société en pleine mutation, la Cour, ankylosée dans une morosité oisive et parasitaire, éclatée en petites coteries (comme le sont les partis politiques) où macéraient de mesquines rancœurs, cherchait sa raison d’être. Les modes, le bon ton, le bon goût, l’esthétique, les idées nouvelles jaillissaient de la capitale, tandis que la Cour, qui avait perdu tout pouvoir d’attraction, était régulièrement stigmatisée comme un lieu de dilapidation et de dépravation, nouvelle Babylone servant d’abcès de fixation à l’imaginaire populaire. Mais ne dirait-on pas l’image même que porte la classe politique, dans son ensemble, à tort ou à raison ?

La reine, de son côté, nuisait à son image. Les acclamations des Parisiens devinrent plus tièdes. Ainsi que l’impératrice l’avait prévu, les plumes, les pompons, les bijoux, les jeux de hasard, tout avait fini par se savoir dans le peuple, et l’on se mis à regarder la reine comme autrefois les maîtresses du Bien-Aimé, qui gaspillaient l’argent de l’Etat. Un peu comme aujourd’hui, les manques d’exemplarité des élus et la "désertion" des parlementaires des palais de la République, sans parler du président de la République, suscitent des réactions diverses et variées au sein de la société.

Le 29 juin 1777, Necker réunissait entre ses mains toutes les fonctions directrices des Finances, avec le titre de directeur général des Finances. Le lendemain, il s’installait. Il était suffisamment riche pour se passer de tout traitement. Il refusa de percevoir les 200 000 livres d’appointements, mais aussi les gratifications des pays d’Etats, dédaignant jusqu’aux pots de vin, auxquels il pouvait prétendre lors du renouvellement des baux de ferme et des traités de régie : cela produisit un excellent effet dans l’opinion. Necker savait soigner son image. C’était un vrai communicateur au sens moderne du terme.

C’était un homme austère qui se consacrait sans relâche à ses fonctions du matin au soir. Il ne travaillait avec le roi qu’en présence de Maurepas (Premier ministre officieux) chez lequel il se rendait avec la crainte de voir balayer ses multiples projets.

Avec méthode, il s’attela à la réforme de la pléthorique administration des Finances. En même temps que la suppression des intendants des finances, il remplaça les cinq offices, moins prestigieux, d’intendants du Commerce, par des commissions (ce qui en faisait des fonctionnaires révocables) et créa un comité de contentieux fiscal, composé de trois magistrats réputés. Il réduisit de 48 à 12 le nombre de receveurs généraux, chargés de la levée des impositions directes. En outre, les 12 survivants, au lieu de percevoir une ristourne sur le montant des impôts levés, ne touchèrent plus qu’un traitement fixe. C’était mettre fin aux nombreux abus dans le maniement des deniers publics auxquels s’étaient livrés ces officiers comptables. Necker diminua aussi le nombre des trésoriers particuliers des départements de la Guerre et de la Marine.

Son esprit d’économie se porta naturellement sur la Cour que n’avait pu réformer Turgot ou Malesherbes. En ce domaine, il agit avec prudence, sachant qu’il allait toucher des intérêts acquis très puissants. Les titulaires des principales charges, s’étaient emparés du droit de vendre des offices subalternes qui dépendaient d’eux. Un édit supprima quelques offices inutiles. A la place, fut institué un Bureau général d’administration des dépenses, placé sous l’autorité conjointe du secrétaire d’Etat de la Maison du roi, et du directeur général des Finances. Un mois plus tard, 406 offices du service de Bouche et du Commun, furent remboursés à leur propriétaire.

Trois mois après, le personnel de Chasse était réduit de 1 300 titulaires. Comme on pouvait le deviner, ces multiples suppressions courrouçaient fort les intéressés, provoquant des concerts d’imprécations. On se lamentait sur la fin prochaine du Beau Royaume de France ! La meute affamée de courtisans faisait appel à la pitié du roi, invoquant la tradition, pour conserver ses privilèges. Heureusement pour Necker, le roi soutenait sa politique réformatrice, envoyant les uns après les autres, les courtisans médusés de ne pas avoir fait faillir ce roi qu’on disait faible !

Parallèlement, Necker essayait de canaliser les grâces – pensions, appointements, gratifications extraordinaires – qui coûtaient très chers, mais que la reine, généreuse ! Donnait sans compter à sa coterie. Et ce que la reine voulait, le roi le désirait. Donc… Toutefois, Necker réussit quand même à obtenir moins de libéralités, permettant ainsi de réduire les nombreux doubles emplois, ou les versements indus. Malgré tout, s’il était possible de supprimer quelques galopins en cuisine, les plus onéreuses charges, résistaient victorieusement. Il est toujours plus facile de réduire les fonctionnaires "de base" que les hauts fonctionnaires !

Avec la même détermination, Necker s’attaqua à la réforme des fermes et régies, fort onéreuses pour l’Etat : la régie de la loterie royale, dont il supprima plusieurs postes d’administrateurs ; la ferme des postes qu’il changea en régie directe ; la compagnie des étapes chargée de la fourniture des vivres et fourrages aux troupes dont il réduisit le nombre de régisseurs. Il fusionna plusieurs régies des aides en régie générale des domaines, deux pierres en attente d’une réforme plus complète. Il en résulta de substantielles économies et l’élimination de quelques parasites de la finance.

La ferme générale restait le gros morceau. Necker attendit la fin du bail de cette « société » aux multiples « actionnaires ». Il devait la démanteler pour donner le gros du morceau à la régie générale. A la fin de l’année 1780, c’était fait et à l’administration générale des domaines, qu’il venait de créer. Les nouveaux fermiers (des sortes d’actionnaires) se virent libérer des croupes et pensions, mais ne perçurent plus qu’une rétribution fixe annuelle et ne furent intéressés au profit que si le produit de la compagnie dépassait largement le montant du forfait fixé au départ, la différence tombant dans les caisses de l’Etat. L’économie, une fois de plus, fut substantielle. Ce système, qui mettait fin aux gains exorbitants des financiers, se rapprochait ainsi de la régie. Il reçut de l’opinion un accueil extrêmement favorable au point que personne, jusqu’à la Révolution, n’osa y toucher.

Pour arriver à faire ces réformes, Necker avait été assez habile pour se concilier la reine, non en soldant ses dettes, mais en lui expliquant avec douceur et respect l’embarras du royaume et la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat. Quand les ministres, président, parlementaires, participeront-ils à l’effort commun ? On se le demande !

Il fallait aussi se concilier le roi, pour qu’il élimine un opposant, qui plus est incompétent. Tel était Montbarrey, ministre de la Guerre. Ce dernier préférait faire la fête avec sa maîtresse, plutôt que de s’occuper de ses fonctions ! Résultat, les commis dirigeaient à sa place. A peine le tenaient-ils informé, ce qui était pour le moins fâcheux en période de guerre. Heureusement, ce mauvais ministre ne dura pas longtemps, et fut remplacé par M. De Ségur, homme courageux, à la rude franchise, plein d’énergie et de fermeté, imperméable aux intrigues de Cour, capable de remettre de la discipline dans les armées.

Evidemment, cette ascension prodigieuse lui fit beaucoup d’ennemis. (Comme M. Borloo !) Et au contraire du sieur De Ségur, Necker était d’une vanité maladive. Une flatterie ? Il était au Ciel ! Une piqûre ? Il voulait mourir !
Il s’en fit encore plus, mais cela était nécessaire pour lui assurer popularité et confiance, en publiant un compte-rendu de la situation des finances publiques, qui eut un effet foudroyant. Dans ce compte-rendu, Necker cherchait certes à se mettre en valeur, mais surtout révélait le chiffre des pensions, des grâces, des pots de vin, des intérêts dans les fermes et les régies, les marchés publics. En un mot, il s’attaquait aux vices de la Cour et aux rouages encrassés de la machine royale.

Le peuple, qui jusque-là avait surtout observé le déroulement des séances des notables, et leur bien maigre résultat « on remet ça à plus tard » en gros, pouvait désormais se faire une opinion sur la situation de la France. Tout le monde savait maintenant le délabrement des finances et l’incapacité du pouvoir central à y remédier seul. L’impuissance publique reflétait sa détresse, prouvant ainsi aux Français la nécessité de faire venir une certaine « Assemblée » pour aider le roi dans sa mission.

Seul problème, ladite « Assemblée » ne pouvait, après les notables, qu’être les Etats généraux, or ces derniers fichaient une trouille incroyable à la monarchie, non sans raison. Mais, auprès des Français, les Etats avaient la légitimité pour parler en leur nom, et par conséquent, du fait de leur rareté, porteurs d’un immense espoir.

Ces Etats étaient d’autant plus désirés, que chaque jour on apprenait les dépenses faramineuses de la Cour, et que parfois sans vraiment vouloir mal faire, une certaine reine de France prouvait une fois sa frivolité en achetant « pour ses enfants » des domaines dont le coût, modeste pour la reine, ne pouvait qu’apparaître astronomique aux yeux de ses sujets. (Un certain président de la République fait des vacances de luxe !)

Le roi essayait de son côté de faire des économies. On réduisit ainsi le personnel de la Maison du roi (A quand la même chose à l’Elysée ?), on fusionna la Grande et la Petite Ecurie, le nombre de chevaux fut réduit de moitié. Enfin, on se décida à tailler dans le vif du maquis broussailleux des pensions de la Cour, au désespoir de la haute noblesse privée de son argent de poche, et l’on décida même de vendre plusieurs châteaux, même si cette étape fut plus difficile à dire qu’à faire.

Brienne, succédant à Necker, réforma l’administration centrale, fusionnant les finances avec le commerce, réduisant les bureaux. Rationalisation de l’Etat, donc.
En mars 1788, petite révolution administrative : le Trésor Royal n’eut plus qu’une seule caisse, au lieu des caisses autonomes affectées à diverses dépenses, ce qui avait rendu jusqu’ici impossible les péréquations. L’unité budgétaire naissait. Le compte-rendu prévisionnel rendu aux notables, comme promis, était clair, lisible et surtout vrai. On sortait enfin des jongleries hasardeuses des précédents ministres. Bref, le gouvernement devenait adulte, et cessait de cacher ses fautes. La France repartait donc dans le bon sens, même si évidemment la situation était loin d’être la panacée. En effet, après les efforts méritoires, destinés à redonner un peu confiance, et surtout à montrer que le roi se décidait à bouger, il fallait passer aux réformes. Ce qui est peu de dire, n’allait pas se faire sans problème.

Parce que pendant que les sujets du roi de France patientaient, attendant des signes de réformes, dans ce « Royaume de l’utopie » on passait son temps à se jalouser, à se distribuer les places, les ministères, les titres, les cordons bleus et rouges, les ambassades. (Quelle ressemblance avec ce qui se passe dans les partis politiques !)

Inévitablement, quand on ne s’intéresse plus à la France, la France s’énerve, et il est dur de l’arrêter.

Espérons que la Réforme de l’Etat, voulue par M. Fillon, ne se cantonnera pas à quelques artifices. En 1788, personne n’imaginait qu’un an plus tard la France ne serait plus le "sage" Royaume, dont on vantait les mérites.

 


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29 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 2 juillet 2008 15:54

    L’histoire ne se répète pas, elle...bégaie
    Elle ne repasse pas les plats non plus

    "Espérons que la Réforme de l’Etat, voulue par M. Fillon, ne se cantonnera pas à quelques artifices. "
    Mr Fillon, le majordome, veut-il quelque chose ?


  • claude claude 2 juillet 2008 15:57

    @ l’auteur,

    ne confondez pas louis xvi et le "roi" actuel.

    en effet, louis xvi n’avait pas demandé à être roi. il le devint parce son frère ainé, louis, duc de bourgogne et dauphin est mort en 1761.
    c’était un homme érudit, solitaire, intérressé par la géographie, les sciences de l’ingéniérie, les langues ; nourri par les philosophes des lumières, il aspirait à une vie simple.
     il fut vite dépassé par les intrigues de cour et les divers complots des grands aristocrates qui ne voulaient pas perdre leur privilèges.
    n’ayant pas l’autorité de son illustre aïeul, il ne put y mettre fin, et mener à bien les réformes qu’il espérait.

    quand à cette pauvre marie-antoinette, elle n’a eu que le tort d’être mariée à un cousin pour assouplir les rapports en l’autriche et la france, et de vouloir échapper à la pesanteur de l’étiquette mise en place par louis xiv... à son époque, elle fut éreintée par les pamphlets issus de la cour même.

    louis xvi et son épouse manquaient terriblement d’ambition, de sens politique, d’autorité et de rouerie pour exercer le pouvoir.

    sarko 1° est tout son contraire : autoritaire, inculte, roué,adepte du cliquant, maniant la traitrise avec dextérité, faisant tout et son contraire sans se départir de son aplomb !...


    • Olga Olga 2 juillet 2008 20:07

      Claude
      Votre conclusion m’enchante. Ce qui précédait aussi, d’ailleurs.
      Quand on pense que Sarko 1er va mettre ses nombreuses qualités, au service de l’Europe, dont il est devenu le roi pour 6 mois...


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 2 juillet 2008 18:37

      Dommage que la loi : "Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets" n’est pas exacte !

      On aurait pu assister au brouhaha du jeu de paumes et au déclenchement d’une nouvelle révolution !

      Encore une fois c’est bien dommage ; la Nation française est assoupie, elle n’y peut rien... Elle continuera à vivre dans le passé en ruminant les eternelles leçons d’histoire jamais oubliées !

      Vive le Roi Soleil !

      MOHAMMED.


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 juillet 2008 03:12

        J’ai bien peur que, confrontée une crise financiere dont on se voile la face pour ne pas encore voir l’ampleur, la France, comme d’autres pays d’ailleurs, n’aura tres bientot le choix qu’entre un corporatisme fascisant à l’américaine et un autoritarisme personnalisé, plus conforme à ses traditions... Il faudra s’assurer que la démocratie reviienne vite. Apres.

         Pierre JCAllard


      • armand armand 2 juillet 2008 20:42

        Un roi représente la continuité - et son corps se dédouble entre celui, symbolique, qui incarne l’Etat et celui qui lui est personnel. La présidence sarkozéenne n’incarne rien du tout - c’est une mise en scène du seul corps personnel du chef, et une agitation permanente pour faire oublier que son action ne s’inscrit jamais dans la durée, mais ne vaut que pour l’instant.

        Le sacre de Reims à une toute autre épaisseur métaphysique que le sacre du Fouquet’s.

        Comparez-le plutôt à un sultan mamelouk, ce serait plus proche de la réalité...


        • Gül 2 juillet 2008 20:52

          @ Armand

          Ne voudriez-vous pas le comparer à Céline Dion plutôt...et le sâcre de Vegas !

          Autant d’ignorance au milieu de tant de lumière, cela me semble plus approprié... smiley


        • MMC 2 juillet 2008 23:35

          C’est à peu de chose près comme votre connerie sauf qu’elle ne se dédouble pas, elle se multiplie au fil des commentaires. Vous vous êtes fait une spécialité, celle des comparaisons improbables.

          Vous nous avez fait votre petit copier coller du jour sur la définition royauté. Gonflé d’orgueil vous allez passer aux faits historiques et établir des relations de causalité là où il n’en existe pas. Ainsi jusqu’à ce que vous soyez satisfait de vous même, comme je le soulignais sur un autre fil pour répondre à une de vos nombreuses inépties.

          Arrêtez votre cinéma Armand.



        • armand armand 3 juillet 2008 00:39

          MMC :


          Comme vous êtes le champion des copiés-collés de vos ritournelles stériles(car à aucun moment vous n’apportez quoi que ce soit à la discussion), je vous conseille plutôt de la fermer. Vous n’êtes même pas drôle.

          Maintenant si pour quelque raison obscure vous semblez nourrir une violente antipathie à mon égard, il existe des façons simples et pratiques de régler cela.

          En attendant je vous dis : Fuck off !


        • del Toro Kabyle d’Espagne 3 juillet 2008 00:43

          @ MMC

          Contribution pathétique et antipathique.
          Vous sentez-vous visé par le vocable "mamelouk" ? Êtes-vous le géomètre topographe des comparatismes "certifiés" ?
          Très sérieusement : exposez-nous - sans hargne sinon c’est le véto sec ! - vos tourments et vos griefs.
          Penser qu’Armand se nourrit de copier-coller est d’une idiotie profonde.
          Contre quel "crime" venez-vous faire votre sainte croisade ?
          Je vous assure que je lirai ce que vous me donnerai comme argument (j’ai lu votre dernière "insulte" contre Armand, j’attends des raisonnements et même un peu politesse, si vous vous en sentez capable).



        • armand armand 3 juillet 2008 01:03

          Gül,


          Iyi geceler !


        • del Toro Kabyle d’Espagne 2 juillet 2008 21:30

          @ Armand

          Kantorowicz ne saurait vous en vouloir ;) 


          • armand armand 3 juillet 2008 00:43

            Kabyle :
            C’est évidemment à lui que je pensais.

            Quant à mon nouveau copain ci-dessus, de telles références doivent lui passer au-dessus de sa tête obtuse de petit-maître.

            La référence aux sultans mamelouks est chosie à dessein : pouvoir personnel arraché par des manigances et des traîtrises, légitimité contestable, règne bref et chute brutale...


          • del Toro Kabyle d’Espagne 3 juillet 2008 00:57

            Bonsoir,

            Evidemment Armand (attention, MMC va me soupçonner de plagier France Gall !)
            Figurez-vous que j’ai un petit chien qui me suit partout, ces derniers temps. Et la modération et moi, nous sommes forcés de le torcher profond pour qu’il n’empeste plus sur Agoravox !
            Si ça peut vous consoler ...




          • armand armand 3 juillet 2008 01:06

            Kabyle :
            Remarquez, les (vrais) pettis chiens font leurs besoins et les reniflent car ils sont programmés ainsi...
            Ils n’ont pas le choix.
            Alors que ceux auxquels on pense...

            Bonne nuit,


          • del Toro Kabyle d’Espagne 3 juillet 2008 01:09

            hahahah !

            Allez, bonne nuit Armand et revenez nous voir dès que vous pouvez ;)


          • MMC 3 juillet 2008 14:09

            Armand et Kabyle d’Esapgne (pseudo ridicule), vous confirmez bien que la bêtise se dédouble !

            Est-ce alors les deux faces d’une même médaille ? Ou Armand aurait acquis un petit toutou hargneux ?

            Je voue une violente antipathie aux auteurs de commentaires xénophobes et aux défenseurs des intervenants tels que Fred Lyon. Armand, lui, n’existe même pas pour moi.

            Au lieu de déverser votre logorrhée répondez donc au texte qui révèle vos petits bidouillages :

            www.agoravox.fr/article.php3 ?id_article=41461#commentaire1758235


          • armand armand 3 juillet 2008 19:21

            mmc :

            Vous êtes décidement un pauvre con, double-merde et con pour reprendre vos initiales.

            Si je n’ai pas publié, pour le moment, c’est que le temps dont je dispose pour répondre aux commentaires est par trop limité et fragmenté. Je ne ferai pas comme certains qui pondent leur article et s’en lavent ensuite les mains.

            Vos pseudo-démonstrations ne sont que des allusions sans fond, des confusions et... du vent.

            Vous ne répondez même pas à mon interrogation sur la Bosnie, vous contentant d’évoquer votre mémoire sur le sujet et citant comme preuve de compétence vos origines croates.

            Quant à vos accusations de xénophobie, je vous défie d’en trouver la moindre trace chez un posteur comme moi, attraché, comme je l’ai signalé ailleurs, au cosmopolitisme. Il y a des posteurs xénophobes. Il en est des staliniens aussi, et des antisémites patentés qui sous couvert d’antisionisme cherchent la moindre paille dans l’oeil du Juif pour mieux faire oublier la poutre dans la leur.

            Il vous suffisait de dire, pour marquer votre différence, que la multiplicité des horreurs ne minorait pas certaines au profit d’autres. C’est un point de vue qui se défend.

            Le mien, que je réitère, c’est que la mise en avant systématique de la Palestine au profit de crimes tout aussi actuels, quantitativement bien plus terribles, me semblait suspecte.

            Maintenant si vous voulez jouer à bas les masques, je suis sûr qu’en matière de références universitaires, de publications ’à comité de lecture’ comme on dit, je n’ai pas grande chose à craindre de vous, fussiez-vous au Collège de France.

            Mais je reconnais bien la tournure d’esprit mesquine et querelleuse qui semble être la votre - il y en a plein dans les commissions de recrutement, et même au CNU. Mais être en si bonne compagnie ne vous rend pas plus intelligent.


          • armand armand 3 juillet 2008 23:08

            Un dernier point, mmc :

            Vous avez l’air d’être obsédé du ’copier-coller’. Il y a, en effet, de nombreux posteurs ici, comme dns tous les groupes de discussions, qui copient in extenso des articles, des citations, des dépêches.

            Ce n’est pas mon cas. En même temps je n’aspire absolument pas à l’originalité et je reconnais sans problème mes inspirateurs. Pour la conception de la monarchie,Kantorowicz me suffit. Pourquoi irais-je inventer autre chose dès lors qu’il exprime parfaitement ce que je pense ? Mais vous confondez peut-être forum et mémoire de master. Nous sommes ici dans une variante du café de commerce. Tout se cotoie - toutes les opinions, tous les niveaux de connaissances, toutes les capacités d’expression. Et c’est très bien ainsi.


          • MMC 3 juillet 2008 23:23

            Voilà que vous perdez votre sang froid. « Con.. double merde », vos balbutiements me font penser à un adulte bloqué au stade anal…votre excitation psychique ne résoudra pas non plus votre manque d’argumentation.

            La pratique de l’omission concernant le passage sur la Bosnie est une lamentable tentative de manipulation. Vous oubliez sciemment d’évoquer le sujet du mémoire et vous vous contentez de parler des origines comme preuves de compétences. Vous le savez comme moi le génocide de Srebrenica étant l’un, si ce n’est le pire des massacres commis en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

            Je dois cependant reconnaître que vous pratiquez le sophisme avec un certain talent.

             Il n’y a pas si longtemps vous me traitiez de soutier de l’anti-France parce que je dénonçais un égalitarisme de façade et de chantre du cosmopolitisme parce que j’appelais à la régularisation des sans-papiers. Maintenant vous vous prétendez attaché à ce que vous dénonciez hier à savoir, le cosmopolitisme.

            Ne seriez vous pas aussi un républicain convaincu vous qui hurlez votre amour de la royauté quand ce n’est pas celui du califat à la moindre occasion ?

            Allez, nous ne sommes pas à un contradiction près.

            Dénoncer la violence de l’État sioniste ce n’est pas non plus faire preuve d’antisémitisme. Dire que le terrorisme d’État fait quelques fois plus de victimes que les attentats-suicides ce n’est pas non plus faire preuve de mauvaise foi. L’un étant aussi ignoble que l’autre et comme vous le dites si bien la multiplicité des horreurs ne minore pas certaines au profit d’autres.

             Il n’y a ni focalisation, ni haine. Je condamne l’extrémisme d’où qu’il vienne.

            Armand à force de prendre des raccourcis vous tomberez dans une impasse.

            Concernant votre droitisme il est vrai qu’il ne fait pas le poids à côté de pseudos comme Fred Lyon ou Bulgroz. Il devient vite suspect de sympathie lorsque vous les défendez en dépit des nombreux dérapages racistes, plusieurs fois signalés à la rédaction. La liberté d’expression ne peut aller jusqu’à autoriser l’invective raciste.

            Pour le reste gardez votre soupe pour vous ! Ne vous faites pas passer pour un martyr du CNU, si vous n’avez pas les qualifications requises ni la rigueur scientifique ce n’est pas à cause des contributeurs d’Agoravox.

            Pour conclure  je ne m’attaque pas à votre personne mais à l’incohérence de vos textes et malgré toutes les méchancetés balancées de part et d’autre nous pourrons peut-être un jour trouver un terrain d’entente.

            Répondre à une insulte par une insulte et à une provoquation par une provocation nous fait vite tomber dans la surenchère.

            J’aimerai mettre fin à cet engrenage stupide qui n’amène rien aux lecteurs.

            Je vous souhaite une bonne soirée.


          • armand armand 4 juillet 2008 00:06

            mmc :
            Eh ben voilà...
            Vous avez l’air d’avoir retrouvé la raison malgré votre poussée d’urticaire absolument pas justifiée. Vous dénoncez un ’pseudo ridicule’ chez Kabyle, alors je vous renvoie au laconisme du vôtre. ça s’appelle en anglais, rendre ’tit for tat’. Et je vous rappelle encore une fois que nous sommes dans un ’café du commerce’ virtuel, pas dans une salle de soutenance de thèse.

            Et quand on m’agresse verbalement comme vous les faîtes, même dans le cyber-monde, je propose toujours des solutions simples et concrètes. Ou bien il y a malveillance irrationnelle, et dans ce cas on peut trouver un exutoire, en mots ou en actes. Ou bien il s’agit d’un malentendu. 

            D’abord je ne défends personne ici - je laisse ce soin aux principaux concernés. Je ne les enfonce pas non plus, là aussi il y a assez de monde pour cela. Quant à mes prétendues incohérences, je laisse à l’universitaire que vous semblez être le soin de méditer la différence qu’il y a entre ’cosmopolite’ et ’apatride’.
            Et de songer à certaines nuances : en effet, je suis en principe contre la régularisation massive des sans papiers... et en même temps je trouve grotesque qu’on rejette des êtres humains en ouvrant grand les portes aux capitaux venus d’un peu partout.

            Quant aux ’attaques’ ,un bien grand mot, contre vos écrits, bien sommaires je vous l’accorde, elles ne venaient qu’en riposte aux commentaires plus injustifiés encore que vous m’adressiez.

            Cela m’amuse votre remarque concernant mes ’25 ans d’arts martiaux’ - seriez-vous, comme beaucoup d’intellectuels, passablement complexs par un déficit d’activités physiques ? Je n’en tire aucune gloire - pas plus que, mettons, un posteur qui alléguerait de ses 25 ans de base-ball pour appuyer sa connaissance théorique du ’mind-set’ sportif des U.S.A.. Orgueil, vous dites ? Je serais tenté de répondre par la phrase de d’Annunzio : ’la modestie c’est la fierté du faible’.

            Pour finir, je n’ai aucun problème avec le CNU (puisque vous reconnaissez ces terribles initiales). Si vous êtes curieux d’en savoir plus et de connaître mon statut et mes responsabilités actuels, adressez-moi un mail privé, vous en avez la possibilité. Vous verrez que je n’ai aucune rancoeur, rien à prouver, et que si je critique le système, ce n’est certainement pas parce qu’elle m’aurait maltraité. Bien au contraire.

            Mais j’ai de nombreux collègues qui, comme vous, ont des oeillères quand il s’agit de reconnaître les convergences et les analogies entre les pays et les conflits. Si vous le voulez, je pourrais vous prémâcher le travail, style : Partitions au XXe siècle, sous-rubriques, ’partitions organisée par la GB’, ’échanges de populations’, ’bilan’, etc.

            En attendant je prends acte du ton plus civilisé de votre dernier message.

            Alors bonne soirée.


          • moebius 2 juillet 2008 22:09

             gnin gnin... est ’il vrai que les sans culotte ne portaient pas de culotte !... gnin gnin Sarko, carla boorlo céline dion gnin gnin le roi gnin gni prout prout cucu gnin caca pipi popo


            • zarathoustra zarathoustra 3 juillet 2008 09:23

              La paralelle a eu le mérite d’etre tenter meme ci elle était impossible baucoup trop de facteurs nouveaux sont jeu dans un contexte de globalisation multinational sans précédent ! Jai pourtant un faible pour le 17 em siecle ou tout etait encore possible tandis que maintenant La bourgeoiCratie nous tien sous son joug et que les idéaux ce meurent sur des éttageres pousiéreuse ou dans le souvenir atrophié du passé !


              • Kalki Kalki 3 juillet 2008 11:09

                L’Eternel Retour, du même.

                Peut etre faut il savoir que nous somme dans une spirale qui ne fait que se répéter.

                Puis reconnaissant cette base, il faut penser à des solutions.

                POUR SORTIR DE LA SPIRALE.

                Beaucoup prennent la tangeante dans le monde et/ou dans leur vie.
                Et la majorité préférent la facilité du nihilisme de la pensé.

                Quand on vois que nous sommes en faites dirigés par des commericaux/économistes
                QUI DISENT ET PENSENT CECI ( et j’en ai les expériences )
                " Ca ne sert a rien de penser a l’avenir"

                Note : supplémentaire, croyez vous que dans une entreprise ( une société ) nous laissons le pouvoir a des commerciaux/économiste pour prendre des décisions et bien non (parfois au comptable/boursicotteur c’est vrais ), il manquent de clairvoyance, de vision, d’intégrité et qui plus ils n’ont aucune notion de quoi ils parlent.

                Comme pour l’avenir ... il ne connaissent pas le passé et n’iront pas tiré de conclusion
                C’est pourquoi on peu dire qu’il ne sont pas SAGE, ils ne cherchent pas a éviter les erreurs du passé.


                • Kalki Kalki 3 juillet 2008 11:38

                  Il y a aussi certains qui glosent par pur plaisir rhétorique,
                  par plaisir de contredire et sentir l’excitation de la confrontation dialectique.

                  Biensur il y a des subtilités entre les divers évenements du passé qui se sont reproduits ...

                  Si seulement les gens se battaient sur le même terrain en comprenant ou est le débat
                  ET DANS LE RESPECT

                  Mais il faut savoir atteindre le niveau d’abstraction nécessaire pour voir les choses telle quelles sont
                  et on peux dire qu’elles sont identique a partir de certain prédicat de similitude.


                  • Plum’ 3 juillet 2008 13:33

                    « M. Sarkozy a connu une ferveur populaire aussi intense que celle qui jadis l’entoura, l’entrée en fonction d’un certain Louis XVI à son avènement. »

                    Quelle exagération !


                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 3 juillet 2008 14:06

                      Moi aussi, la période actuelle me fait penser à la fin du XVIIIe. Ce qui est sûr, c’est que les mécontentements ne font que croître dans le peuple, mais au contraire de Turgot, qui limitait les pouvoirs des puissances économiques, notre Lider Minimouille ne fait que les renforcer, au détriment de "son" Etat.

                      Historiquement, ce qui a d’ailleurs vraiment cristallisé les mécontentements et préparé l’explosion, c’est la préparation des Etats Généraux (voulue par Louis XVI, beucoup plus réformateur que l’on aurait pu croire). En effet, partout dans les Provinces, comme il fallait recueillir les doléances, sont apparus des rédacteurs de cahier de doléances, qui se sont proposés pour mettre par écrit ces fameuses doléances, le peuple étant largement illettré.

                      Ces rédacteurs ont été ensuite "naturellement" choisis pour les porter à Paris, comme représentants du Tiers Etat. D’où l’affluence considérable de jeunes avocats aux Etats Généraux (Robespierre, Danton, etc.). A ce sujet, il n’est pas indifférent de noter l’émergence de nombreux avocats parmi les nouveaux dirigeants (Devedjian, Sarkozy évidemment, etc.). Mais j’arrête, comparer Devedjian et Danton, j’ai un haut-le-coeur.

                      Pour résumer la situation aujourd’hui : en bas, l’explosif est prêt, la mèche est prête, en haut, l’étouffoir est levé, qui va allumer la mèche ?


                      • Pierredantan Pierredantan 3 juillet 2008 18:25

                        Bravo, un très bel article. Les ressemblances avec la situation actuelle sont frappantes et indiquent comment après tout ce temps, les constantes d’organisation et de comportement dans notre pays, demeurent.


                        • Varsass 4 juillet 2008 17:10

                          ça me rappelle une phrase qu’un de mes professeurs d’histoire du collège répétait tout le temps : "Plus ça change, plus c’est pareil"

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