Les propositions de Marianne (2)
Voici le premier point des propositions de Marianne : Rétablir la démocratie. Nous pouvons voir dans cette partie une importante refonte des institutions que nous connaissons, pas de nouvelles institutions, mais un changement de leur fonctionnement
Il est admis que la Ve république française fut taillée pour convenir à son concepteur, le général de Gaulle . Qu’on l’aime ou le déteste, il faut convenir que c’était un homme droit dans ses baskets, qui avait une vision de la France et qui avait un sacré charisme. Maintenant il faut s’apercevoir que ce système tend à devenir dépassé, tant au niveau de la démocratie que des personnes pouvant diriger comme mister libérateur l’a fait. Que l’on regarde l’Italie, l’Angleterre, en passant par moult pays, les citoyens ont besoin de plus de démocratie, de faire eux-mêmes leurs choix. Pour cela Marianne note trois changements majeur qui devront être complétés par huit mesures.
Les changements majeurs
1- Marianne propose donc un changement au niveau de la fonction du président, qui devrait présider. Être juge dans les affaires de l’Etat, tandis que le premier ministre serait le chef du pouvoir exécutif et représenterait la France à l’étranger. Mais petit problème, ils veulent que le président reste chef des armées.
Question : Le président peut-il décider de faire la guerre si le premier ministre n’est pas d’accord ? Cela crée un petit souci quant à savoir qui décide de cela dans la logique. De plus si l’on considère la suite des propositions, il serait logique que l’on puisse révoquer le premier ministre par le Parlement ou par référendum, comment alors assurer une pérennisation dans les actions internationales de la France ?
Pour ce point, bien qu’il soit notable que l’on amoindrisse les pouvoirs du président, il me semble mieux que celui-ci reste la représentation française à l’étranger, tandis que le premier ministre serait celui qui décide en France. L’on peut voir lors des élections présidentielles, contrairement à celles des Etats-Unis, que l’enjeu des questions internationales ne joue presque pas. L’on peut aussi s’apercevoir que concernant les questions nationales ou internationales les citoyens ne rentrent pas dans le même carcan pour se placer à gauche ou à droite. Pourquoi l’élection présidentielle ne se ferait-elle pas surtout sur les enjeux internationaux et qu’il puisse donc être plus à même de pouvoir présider en France, c’est-à-dire de faire le juge des conflits, étant plus ou moins neutre sur ces questions ? Car sinon en quoi cela serait-il utile de garder la fonction de président ? Qu’est-ce que présider ? Donner la parole aux gens et prendre acte des décisions ? Un greffier fera l’affaire, merci.
Et le développement durable ? A pu ? snif...
2- "[...] les députés bénéficieraient d’un droit d’interpellation qui permettrait à 200 d’entre eux d’exiger un grand débat à partir d’un fait d’actualité. Il est inconcevable que les émeutes en banlieue n’aient, par exemple, donné lieu à aucun débat de ce genre."
Bien, idée intéressante, bien que sur 577 députés, un nombre de 100 députés voulant ouvrir un sujet d’actualité paraisse convenable aussi. Bon faisons un compromis, 150, OK ? L’on pourrait ajouter à cela des demandes de citoyens, d’associations ou de syndicats, n’est-ce pas ? Le but de la social-démocratie est de réinvestir la place du débat public, l’on peut faire comme les référendums populaires que Marianne propose à la suite. Un nombre important de citoyens, associations et/ou syndicats se mobilisent pour avoir un nombre de signatures prédéfini.
3- "L’idéal serait d’élire au scrutin proportionnel, sur une base régionale, avec une barre de 4% en deça de laquelle on serait éliminé et une prime accordée aux listes dépassant 30% des suffrages afin d’assurer une majorité. Un moindre mal serait l’instauration d’un scrutin mixte à l’allemande (50% des députés élus à la proportionnelle régionale, 50% au scrutin majoritaire.) [...] Le Sénat [...] élu directement par les électeurs [...] au scrutin majoritaire d’arrondissement, pour représenter les terroirs et les territoires."
En gros le Parlement devient un peu représentatif, tandis que le Sénat fonctionnera comme le Parlement actuellement. Il y a de l’avancée c’est sûr. Ce qui est dommage avec cette proposition, c’est que nous ne remettons pas le problème majeur au centre du débat. La fonction du député ! Pourquoi au lieu de penser député, personne qui représente le peuple en votant les lois, nous ne verrions tout simplement pas "législateur avec une idéologie" ? Pourquoi le faire élire à la proportionnelle avec des pourcentages pris en compte au niveau régional ? Les régions seraient représentées déjà par des sénateurs et par les conseils de régions. Avoir moins de 4% nationalement et être de ce fait jugé inéligible paraît déjà plus crédible. Si l’on continue dans cette optique, valoriser ceux qui ont plus de 30% est complètement honteux, surtout quand c’est dans une recherche de majorité. C’est paradoxal, se classer au centre et rechercher une majorité. Il faudrait dans ce cas avoir justement plusieurs partis qui se verraient contraints de discuter et de faire des alliances pour justement avoir des discussions entre idées différentes. Si après il faut marcher par lois et empoignades dans l’hémicycle cela ne sert à rien. Pour le Parlement la proportionnelle devrait être totale.
Pour ce qui est du Sénat, le faire marcher comme le Parlement. Soit, le faire élire directement est une bonne chose, mais doit-on oublier le droit ? Toute loi, pour être valide doit être votée par les deux chambres. Or faire d’un côté un parlement élu à la proportionelle et de l’autre à la majorité (ce qui ferait un sénat comme le parlement actuellement), c’est faire qu’aucune loi autre que celles qui sont actuellement votées au Parlement ne pourrait passer. Cela ne résout en rien l’imbroglio. Deux propositions sont possibles ; 1, que le sénat fonctionne à l’allemande (50% proportionnelle et 50% régionale) ; 2, que le Sénat fonctionne à la proportionelle comme le Parlement mais avec des années de différences.
La solution 2 me paraît un peu risquée, mais elle est dite, tandis que la 1 aurait un certain sens et ferait le sénat différent du parlement. Cependant pour ces problèmes, (car cela en entraîne), je vous redirige à la fin de l’article pour les questions et les contradictions du rôle du parlementaire.
Les huit mesures ajoutées :
1-Le non-cumul des mandats
Tout à fait d’accord, d’ailleurs n’existe-t-il pas déjà une loi là-dessus ? Que nos deux S. ne respectent pas et qui briguent la fonction présidentielle ? De plus vu le salaire gagné par les députés et présidents de régions, ils n’ont pas besoin de cumuler. En plus ça créerait de l’emploi. (Tout bénef’ quoi...)
2-"La possibilité de provoquer des référendums d’initiative populaire, en recueillant à cet effet, par exemple, 2 millions de signatures vérifiables de citoyens."
Logique, normal, sur près de 63 millions de citoyen, ce n’est pas excessif comme nombre même si l’on pourrait considérer une alternative au niveau communal et régionale. Cela permettrait d’avoir un nombre de signataires moindre surtout lorsqu’il s’agit par exemple de décision au niveau du changement d’une route en pavés dans la commune de 5000 habitants. Pas sûr que le Parisiens s’occupent de la commune perchée dans les Vosges. Il pourrait y avoir un référendum communal décidé par rapport à une proportionnelle de signataires au niveau de la commune sur le nombre total d’habitants.
3-"La prise en compte des votes blancs dans le décompte des suffrages exprimés. Mais, en même temps, la possibilité de de demander à tout justiciable de présenter sa carte d’électeur pour justifier de son civisme, trois abstentions de suite jouant en sa défaveur, devant un tribunal, en cas de sanction."
D’accord et pas d’accord. La prise en compte du vote blanc, logique, normal et trop longtemps attendu. (Chirac aurait eu je crois 9% en 2002 au premier tour environ avec cela et les abstentions.) Concernant les abstentions ; il serait important de rappeler la signification des deux gestes dans la logique conceptuelle. Le vote blanc se résume à dire que la personne est d’accord avec le le système, mais n’a aucun candidat la représentant. Tandis que l’abstention, tant il peut être du je-m’en-foutisme, mais il est aussi une forme de manifestation active et volontaire du rejet du système en tant que tel. vous n’allez pas demandez à un anarchiste ou à un royaliste de voter pour un candidat j’espère ? Il y aurait une forme d’illogisme assez criant. L’abstention doit être prise en compte aussi. Le fait de ne pas voter et que cela soit préjudiciable lorsque l’on est jugé pour un délit, revient à faire une loi sur l’obligation du vote comme en Belgique. Cependant il faut admettre que la prise en compte de l’absention est dur, car comment faire la différence entre une personne qui s’en fou, qui est en vacance ou autre et celui qui le fait délibérement ? A moins que l’on puisse considérer que celui qui s’en fou, est de la même manière aussi réberbatif envers le système actuel, qu’il ne prend même pas la peine de se tenir au courant sur les élections ou de savoir qui le dirigera. Ne pas tenir compte des mécontents du système dans lequel on les oblige à être , est aussi malsain que de vouloir assimiler une culture en voulant la faire disparaître. C’est considéré que leur avis n’est pas bon, et que dès lors ils n’ont pas le droit à la parole.
4-"La délivrance réellement automatique d’une carte d’électeur à tous les citoyens à partir de 18 ans, carte que l’on peut obtenir le jour du scrutin sur simple présentation d’un document d’identité. Donc, suppression des démarches d’inscription."
Logique, normal et coulant de source.
5- "Le droit de vote accordé, aux élections locales, régionales et européennes, aux immigrés en situation régulière domiciliés dans une commune depuis plus de cinq ans"
Logique.
6 "L’interdiction faite aux grands groupes capitalistes vivant en partie des commandes publiques de posséder des médias d’opinions ou d’information."
Et comment ! Je rajouterais même "à tous les grand groupes capitalistes", en rappellant l’ordonnace de ’45(il me semble) sur les médias ! (d’ailleurs si quelqu’un la possède, si vous pouviez me l’envoyer, merci !) Tout journaliste rentrant dans un journal devrait en acquérir des actions ( un journaliste ne devant pas faire partie d’une multitude infinis de médias of course)
7-"L’obligation, dès lors qu’une loi est votée, de promulguer le décret d’application dans les trois mois, sous peine de sanctions administratives. En revanche, aucune loi ne pourra être votée sans qu’une commission ad hoc fasse la preuve de sa nécéssité en présentant le bilan d’application des lois antérieures que la nouvelle est cencée remplacer et ne propose la suppression de celles qui sont devenues obsolètes."
Sérieux ?! C’est une blague ?
-Ha.... ca ne fonctionnais pas comme cela déjà..... je crois comprendre le bug du machin qu’on apelle les lois...
Je plussoi !
8-"L’instauration d’un statut de l’élu permettant à un salarié non fonctionnaire de se lancer dans la vie politique sans hypothéquer sa carrière professionnelle"
Salaud de fonctionnaire..... Pour !
Des petites questions sur le rôle de député :
Comment se fait-il que des parachutages soient possibles ? Qu’un député n’habite pas dans son département ? Qu’un député représentant un département doit être à Paris pour les séances du parlement ? (Oui rôle contradictoire) Si je me souviens bien, les séances du parlement sont au nombre de 3 par jour ; 9h, 15h, 21h ; du Lundi au Samedi. Les députés sont-ils supposés manquer des séances ? Y a t-il spécialisation de leur rôle sur des sujets et donc un manque de représentativité lors de votes pour des départements ? Et cela sans que l’on compte l’effet d’appartenance à des partis.
Un livre à lire concernant le problème des partis :
"Partis politique et démocratie, inséparable mais incomptatibles ?"
sous la direction de Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois
Edition : François-Xavier de Guibert
Collection : Pour la liberté de l’esprit
Livre sur le statut des partis politique dans les république française. Textes de chercheurs lorsdu colloque du "Centre d’Etudes Normand sur la Théorie et la régulation de l’Etat" (CENTRE)
Les partis politique sont-ils vraiment bon pour la démocratie ? Ne voit-on pas les arrangements entre partis, la main mise de certains sur des partis, sur des sections ? Les votes de partis à l’assemblée empêche tout contrevenant de dire ce qu’ils pense, cela est un problème directe auquel il faut penser et remédier.
Une autre petite idée :
Révocation immédiate et définitive de toute élu de quelque qu’il nature qu’il soit et pour quelque délit dont il soit jugé coupable. (à affiner, j’imagine que les excès de vitesse on peut laisser passer) Toute personne élu ayant commit un délit durant sonmondat serait inélligible à vie
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