• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Martin Hirsch fidèle aux gens qu’il veut défendre

Martin Hirsch fidèle aux gens qu’il veut défendre

Martin Hirsch, Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, était l’invité de RTL, ce matin, à 7 h 50. Sa mission, au sein d’un gouvernement où il siège avec un titre étrange, est claire : diminuer la pauvreté en France d’un tiers en cinq ans, selon l’objectif que lui a très officiellement assigné le président dans la République. Pour cela, Martin Hirsch propose une réorganisation des aides publiques aux plus défavorisés, trop nombreuses et dispersées aujourd’hui pour que la totalité de l’argent public dépensé, soit par l’État, soit par les collectivités territoriales, soit pleinement efficace.

Entre autres dispositions, Martin Hirsch souhaiterait que soit mis en place un revenu de solidarité active (RSA), qui encouragerait la reprise du travail pour une personne en difficulté tout en lui garantissant que ses ressources ne diminueraient pas en raison de la perte des minimas sociaux. La mesure devrait être expérimentée dans une vingtaine de départements d’ici à la fin de l’année avant d’être étendue à l’ensemble du territoire dans le courant de 2008. Personne n’est en mesure d’en chiffrer l’impact financier, ce qui n’a pas une véritable importance vu que d’une part les caisses sont vides et que, d’autre part, la somme des gaspillages produite ailleurs dans la dépense publique ne doit pas pénaliser ceux qui déjà n’ont rien. Avis aux lecteurs : tout n’est pas ironie dans cette phrase complexe.

Lors du petit déjeuner qui a suivi l’interview, Martin Hirsch a raconté la manière dont il a noué le dialogue avec Nicolas Sarkozy et qui lui a finalement valu d’entrer au gouvernement. Il en a situé le point de départ, involontaire, à RTL. Alors président d’Emmaus France, il était l’invité de la radio, le matin du 19 décembre 2006. La veille, à Charleville-Mézières, celui qui n’était alors que le candidat de l’UMP avait déclaré ceci, lors d’un meeting : "Je veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid." Invité à commenter cette prise de position, Martin Hirsch l’avait qualifié à l’époque et à l’antenne de "démagogique". Ce matin, celui qui est devenu depuis Haut Commissaire a raconté que cette expression lui valut de recevoir, quelques jours plus, à son courrier, une lettre courroucée de Nicolas Sarkozy, longue de trois pages selon Martin Hirsch, qui mentionnait à la fois son souci d’agir réellement sur la pauvreté en France et son sentiment d’être injustement traité par le président d’Emmaus France. Ce dernier répondit par le même mode à la missive et n’eut plus de nouvelles particulières ni du sujet ni du personnage. A quelques temps de là, les deux hommes se croisent dans une circonstance particulière. Il s’agissait de la messe d’enterrement de l’abbé Pierre, le 26 janvier dernier, à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. La campagne présidentielle est lancée et c’est, toujours selon le récit de Martin Hirsch, Nicolas Sarkozy qui prend l’initiative : "Il faut qu’on discute", dit-il à son interlocuteur. Et effectivement, les deux hommes se rencontrent peu après pour confronter leur vision des solutions à apporter aux problèmes que pose la pauvreté en France. "On s’est franchement engueulé", a raconté Martin Hirsch ce matin, volontairement elliptique sur les motifs de l’engueulade. Ce serait là, dit-il, qu’il aurait exposé au futur président de la République à la fois son souci de voir quantifier la lutte contre la pauvreté, la nécessité selon lui de fixer des objectifs pour tenter ensuite d’imaginer une action concrète, et aussi son projet de mettre en place un mécanisme susceptible de sortir les personnes des difficultés de l’assistance en créant le fameux RSA.

Martin Hirsch l’a toujours confessé : sa sensibilité le fait pencher à gauche. Durant la campagne, il s’est même montré publiquement, en une occasion, aux côtés de Ségolène Royal. S’il n’a pas donné de consigne de vote explicite, son attitude a été claire pour tout le monde. Tout ceci, c’est-à-dire l’engueulade et l’affichage, ne lui permettait pas de penser qu’une fois élu, Nicolas Sarkozy ferait appel à lui. C’est pourtant ce qui s’est passé. "J’ai été très surpris", disait-il ce matin en marquant dans son regard l’effet que lui avait produit l’appel de Nicolas Sarkozy après le second tour de l’élection présidentielle. Puisque le fond avait déjà été déblayé, leur discussion a surtout porté sur les modalités d’association du président d’Emmaus France au travail du gouvernement. Pour n’être solidaire de rien, il a souhaité ce titre de Haut Commissaire qui, après quelques tâtonnements, lui a finalement été accordé. Martin Hirsch a raconté à ce propos une dernière anecdote. Fort de ce titre particulier, il a demandé à ne pas être rémunéré comme un ministre de plein exercice ni même comme un secrétaire d’État. Son vœu a finalement été exaucé, et dans notre République à la fois confuse et très administrée, un décret a été nécessaire pour indiquer que son traitement serait inférieur de 28 % à celui qui est versé à un secrétaire d’État. Cet abattement a paru être, à Martin Hirsch, une manière de demeurer fidèle et proche à son histoire et aux gens qu’il veut défendre. Une attitude qui n’est pas courante, et que je suis plutôt content de faire figurer ici.


Moyenne des avis sur cet article :  4.47/5   (30 votes)




Réagissez à l'article

27 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 11 juillet 2007 13:52

    Les socialistes (c’est dure à dire) ont faient de la misère un bizness en développant la charité bizness à la place de la solidarité nationale.

    Ils ont soutraité les problèmes de sociétés à tout un tas d’associations bizness qui se sont rempli les poches d’argent public ,entrainant du détournement de fond public,des enrichissements personnels,des masses salariales qui explosent dans ces associations (surtout pour les dirigeants) et laissant les pauvres sur le trottoirs,car plus (+) il y a de pauvres plus (+) ces associations font du pogon !

    Le rôle de l’Etat est de remettre les choses en place avec une seule institution chargée de ces problèmes et cela sans passer par des associations bizness qui elles sont dans leur logique économique,faire du pognon sur un segment du marché,« la misère subventionnée par l’Etat »


    • Yvance77 12 juillet 2007 04:39

      @ lerna

      C est vrai que du cote de la Chiraquie on n a jamais su comment s en mettre plein les fouilles. Les 2 bords ont un lourd passe de detourneurs d argent public.

      Autant je respecte une certaine droite et des types comme Seguin a qui on ne repprochera pas grand chose, autant la droite que vous etes me fait vomir. Vous etes trop souvent d une betise crasse pour tout vous dire.

      Desertez Vox c est le mieux que vous ayez a faire. smiley

      Desole je n ai pas les accents sur le clavier


    • NPM 12 juillet 2007 06:44

      « C est vrai que du cote de la Chiraquie on n a jamais su comment s en mettre plein les fouilles. »

      Pourquoi, il a déja été condamné, Chirac ?

      De toute façon, la on parle de centaine de milliards d’euro, pas de quelques millions !


    • Francis, agnotologue JL 12 juillet 2007 07:53

      Tiens, il est déjà au « boulot » lui ? Et pour promouvoir, une fois n’est pas coutume, la solidarité nationale en plus, comme son acolyte qui écrit :

      «  »Les socialistes (c’est dure à dire) ont faient de la misère un bizness en développant la charité bizness à la place de la solidarité nationale.(sic) «  »


    • clairette 11 juillet 2007 14:24

      @ l’auteur :

      Bonjour Jean-Michel, et merci pour cet article qui me permet de mieux comprendre la position de Martin Hirsch au côté du Président, et d’apprécier la dignité et la sincérité de l’ancien chef d’Emmaus.

      Son projet paraît cohérent et plein de simple bon sens. Souhaitons qu’il puisse l’expérimenter le plus rapidement possible, et s’il se révèle positif, qu’on lui donne les moyens de l’étendre au plus vite !


      • talife 11 juillet 2007 14:29

        a-t-il indexé son salaire au rapport entre ses convictions et celles de NS ?


        • talife 11 juillet 2007 17:34

          je sens que le propos n’est pas bien compris, mais il faut remplacer « indexé son salaire » par « indexé la baisse de son salaire » pour que ce soit mieux exprimé


        • aurelien 11 juillet 2007 15:12

          Fidèle aux gens qu’il veut défendre ou au système de protection des gens qu’il veut défendre ?


          • aurelien 11 juillet 2007 15:14

            qu’il défend smiley


          • Reinette Reinette 11 juillet 2007 16:56

            Un hôtel Formule 1, quelque part entre le périph’ parisien, les puces de Saint-Ouen et un échangeur d’autoroute. C’est là que la préfecture a provisoirement relogé les 70 habitants du squat de la rue de la Fraternité, à Paris, fraternellement expulsés le 2 septembre 2005.

            (Un Formule 1 ? Le « boureaucrate » qui avait trouvé cette idée méritait une prime de rendement : pas de cuisine où faire à manger, aucun espace où se réunir à part le distributeur de chips, pas de riverains pour se plaindre, tout ça à un tarif imbattable. Les organisations de soutien aux familles (DAL, LDH...) leur avaient déconseillé cette solution miracle.)

            Heureusement, Martin HIRSCH veillait au grain. Le bon Hirsch ! Toujours prêt à remettre de l’huile dans le moteur quand ça tousse trop fort. Avec ça, pas du genre à se faire du mauvais sang. Après l’incendie du boulevard Vincent-Auriol (un immeuble insalubre d’Emmaüs brûlé dans la nuit du 25 au 26 août = 19 morts dont 14 minots), d’autres que lui se seraient exilés dans un ashram avec un sac sur la tête.

            ...Après tout, Emmaüs était à la fois propriétaire et gestionnaire de cet immeuble notoirement pourri. Après tout, elle extorquait à chaque famille 400 EUROS de loyer en échange d’un entretien inexistant et de réparations jamais effectuées. Après tout, la façon dont la fondation gère son parc de logements « sociaux » est parfois plus proche d’un syndic véreux que des gentils compagnons de l’abbé Pierre...

            Comme à Mantes-la-Jolie, où les HLM Emmaüs du domaine de la Vallée sont à ce point déglingués - moisissures, chauffage en panne, ventilateurs cassés, malfaçons diverses, factures EDF exorbitantes - que les locataires ont menacé de bloquer le paiement des loyers.

            Mais si on peut à l’aise vilipender les marchands de sommeil, c’est une autre affaire de chercher des poux dans l’honorable tonsure d’Emmaüs.

            Les médias, après l’incendie, avaient donc eu la pudeur de ne jamais mettre le HIRSCH sur le gril. À la télé, le fringant patron d’Emmaüs avait carte blanche pour expliquer dans un premier temps que, non, l’immeuble n’était pas du tout insalubre et pas du tout surpeuplé, puis, dans un second temps, que l’immeuble était certes insalubre, mais que c’est précisément son surpeuplement qui empêchait les réparations... Allez comprendre.

            En bon émule de Bernard Kouchner, dont il a dirigé le cabinet sous Jospin, l’énarque Martin HIRSCH pense que le paradis est pavé de bonnes intentions. Que la misère se soigne avec des sacs de riz et des taudis inflammables. Que la défunte Constitution européenne annonçait l’avènement « d’une Europe terre d’accueil, prête à partager et à échanger ses richesses » (lire « Le oui subversif d’Emmaüs », Libé, 23/05/2005). Qu’il faut remettre les Rmistes au boulot, comme il le martèle dans un rapport remis en avril 2005 à Douste-Blazy. Ou encore que les JO de Paris 2012 auraient permis à Emmaüs de « bousculer les stéréotypes sur la pauvreté et d’être associée à une manifestation positive qui véhicule une image de performance » (HIRSCH interviewé par l’Essec, juin 2005).

            Question performance, HIRSCH n’aura pas à rougir de l’incendie à Vincent-Auriol.


            • Reinette Reinette 11 juillet 2007 17:12

              Jean-Michel Aphatie est un vrai pro.

              De ceux qu’il serait vain de soupçonner d’une attitude étroitement partisane. L’essentiel n’est pas, avec lui, les préférences que l’on peut deviner (ou tenter de deviner). Les questions sont souvent acides ou impertinentes. Les relances fréquentes.

              Mais sur les questions qu’il pose aux candidats les plus divers, combien portent sur les propositions économiques, sociales et institutionnelles ou sur la politique internationale ?

              Jean-Michel Aphatie le dit lui-même : « Mon truc, c’est la cuisine » !

              Au menu : Charpies d’informations, bouillies de commentaires.


            • ripouette ripouette 11 juillet 2007 17:51

              Il y a deux lectures possibles pour comprendre la démarche des personnalités de gauche qui jouent le jeu de l’ouverture à la Sarkozy. Soit ce sont des arrivistes prêts à tout pour avoir la place, caricatures d’ambitieux flattés d’avoir été choisis... Je craint qu’il ne faille classer Kouchner dans cette catégorie par exemple.

              Soit ce sont des utopistes qui croient réellement pouvoir faire passer leurs idées dans un gouvernement qui met en place une politique orientée très à droite.

              Il semblerait que Martin Hirsh de part son engagement passé et les circonstances de son « incorporation » décritent dans cet article apartienne à cette seconde catégorie.

              Malheureusement, aucun des « ouverts » n’a pu encore mettre en application la moindre idée, pour le moment ce ne sont que des effets d’annonce. Kouchner s’est contenté de faire du suivisme de Sarkosy sur le plan international et Hirsh à dû très vite se taire après sa sortie il y a quelques semaines sur l’iniquité de la franchise de la sécu.

              sarkosy est en train d’atomiser l’opposition en en phagocytant les parties faibles. Malheureusement, ceux qui ont accepté les fonctions sont plus utilisés comme des slogans publicitaires que comme de véritables atouts vers une ouverture politique. Lorsqu’ils ne serviront plus à rien en terme de marketing politique, ils seront poussés vers la sortie sans ménagement. Il faut juste espérer que les hommes de bonne volonté auront eu le courage et le temps de faire passer leurs idées.


              • Plus robert que Redford 11 juillet 2007 23:37

                J’abonde totalement dans votre sens. J’ai en quelque sorte « dépendu » de M. Hirsch du temps où il dirigeait l’AFSSA, et j’ai pu apprécier son pragmatisme, son intelligence modeste et sa force de persuasion calme. Il garde pour moi la couleur de l’honnêteté, et je reste convaincu de la sincérité de sa démarche. Côté Sarkozy, par contre, tout n’est que calcul politicien, maniement de la carotte et du bâton, hyperinflation de l’égo. Je le vois même assez malin pour pratiquer le billard à 3 bandes : « Voyez comme j’ai un bon gouvernement d’ouverture ! » sous entendu : Si ça marche, c’est grâce à ma grande perspicacité politique et de meneur d’hommes, si ça marche pas : Quelle bande d’incapables dans l’opposition ! et pourtant, je leur avais tellement fait confiance !!

                Des passages de NS à Bercy et place Bauveau, on n’a pas retenu une image de grande efficacité ! comme on dit par chez nous : « Que d’la gueule ! »


              • patroc 11 juillet 2007 18:27

                Pauvre Hirsch. Avec la politique de Sarko, il va en avoir du boulot. En plus des chomeurs et SDF, c’est bientôt les travailleurs qu’il va devoir sortir de la misère !... Ha, les coups de gueule de l’abbé Pierre...


                • jjl 12 juillet 2007 18:10

                  tu disais , il défendra « bientot » les travailleurs ? mettons le tout au présent... il défend les travailleurs, car la pauvreté des revenus du travail est devenue réalité . merci cher « capitalisme moderne » ou devrais je dire « egocentrisme » et ceux qui le soutiennent , pour que les ouvriers dans quelques années « crèvent la dalle » pour le besoin matèriel d’une poignée de gavés. et pour gagner un peu plus ils devront travailler plus...beaucoup plus comme aux etats unis, ou 4 travailleurs sur 5 sont forcés à faire des heures supplémentaires et le tout au détriment de leur vie familiale (source cerium) smiley . ou le congé maternité ne dure qu’en moyenne que 15 jours car il est non-rémunéré ...(source cerium) allez les gars , encore un petit effort , on y est presque smiley et la le travail nous montrera la différence entre vivre et survivre


                • Barbathoustra Barbathoustra 11 juillet 2007 22:16

                  La très grande majorité des bénéficiaires d’aides sociales que je connais seraient prêt à travailler quasi bénévolement pour peu que le travail qu’on leur confie soit suffisamment interessant et valorisant. Faire un boulot de m**** pourvu que l’on gagne beaucoup est presque toujours un second choix ( à part pour les rappeurs bling-bling de la discothèque de mme Largarde peut être ).

                  Aussi, je pense que ce gouvernement fait fausse route en pensant que l’assisté se motive uniquement à coup d’aides à la reprise d’emploi. D’ailleurs les rmistes peuvent déjà cumuler 3 mois de rmi avec un salaire il me semble. A ton déjà mesuré l’éfficacité de cette mesure ?


                  • maxim maxim 11 juillet 2007 23:14

                    si il y a une chose qui est intolérable chez nous en France,c’est ce nombre d’oubliés ( clochard est presque un titre de noblesse des rues actuellement ..)ce nombre d’oubliés je le répète ne cesse de croitre ,et dans la ville ou j’habite ,ville bourgeoise par excellence Fontainebleau pour la nommer ,nous avons notre lot de gens de plus en plus jeunes dont j’ignore l’histoire et le parcours ,qui viennent grossir ceux que nous connaissons depuis longtemps et qui font partie du décor .....

                    est il normal qu’en 2007 on accepte qu’un humain n’ait que le trottoir ou un coin de porche pour dormir ????? et ce commentaire que j’écris n’a rien de démagogique ,d’aucun diront un mec de droite qui plaint les pauvres ,on a jamais vu ça ....

                    et bien si,je m’insurge contre cette situation qui perdure et je suis rassuré que l’on ait crée un ministère pour traîter la chose ....

                    j’ajoute que le fait d’avoir nommé Martin Hirsch à ce poste est la meilleure des initiatives et j’éspère que cette mission sera couronnée de succés ...... personnellement je fais des dons à Emmaus ,et je trouve que cette institution redonne de la dignité à ceux qui l’avaient perdue .....

                    l’humain merite une autre chance ,tout le monde peut basculer dans la détresse ,nul n’est à l’abri d’une tuile qui peut faire plonger n’importe qui se croyant à l’abri ,comme compagnon d’infortune de ceux qu’il ne regardait peut être jamais ,ou alors de haut et de loin...... vous comme moi !.....


                    • Barbathoustra Barbathoustra 12 juillet 2007 00:59

                      d’aucun diront un mec de droite qui plaint les pauvres ,on a jamais vu ça ....

                      — >

                      La droite sociale chrétienne incarnée dans ce gouvernement par mme Boutin entre autre est loin d’être une nouveauté. M’enfin, je suis pas sûr que les jeunes marginaux auquel vous faites allusion ; ailleurs nommés « punks à chien » aient la même conception de la dignité que la vôtre. Il faudrait leur poser la question ...


                    • maxim maxim 12 juillet 2007 07:58

                      il y a ceux qui ont choisi ce mode de vie ,si c’est leur choix, libre à eux,je parle de ceux qui ont eu un accident de la vie ,et qui veulent sortir de cette galère ..... il est évident que l’on ne peut pas forcer les gens à être heureux, si zoner est un choix délibéré ...... j’ai surtout voulu mettre l’accent sur la dignité de l’homme ,et c’est essentiel .......


                    • clairette 12 juillet 2007 14:37

                      @ Maxim,

                      Je partage tout à fait vos sentiments, et aussi votre questionnement sur les causes qui amènent de plus en plus de gens jeunes à se retrouver dans cet état de précarité que vous décrivez.

                      J’ai essayé (et j’essaie encore) de discuter avec eux mais je manque sans doute d’expérience, ou je ne trouve pas « la bonne clé » pour communiquer avec eux. Il est vrai que je suis de la génération des grands-parents et cela les rebute sans doute.

                      A défaut, je fais confiance et j’aide modestement les gens d’Emmaus et autres associations bénévoles de terrain, plus compétentes et eficaces que ma démarche individuelle.


                    • Barbathoustra Barbathoustra 12 juillet 2007 16:15

                      il y a ceux qui ont choisi ce mode de vie ,si c’est leur choix,

                      — >

                      J’ai beaucoup de mal à croire qu’il existe un seul enfant sur terre qui ait fait le « choix » de devenir marginal plus tard ... A ce titre, je m’absiendrais de toute tentation de hiérarchiser la misère.


                    • Francis, agnotologue JL 12 juillet 2007 08:46

                      Qu’il y ait de plus en plus de gens dans la rue ne doit pas nous étonner. Entre galérer pour un salaire de misère ou zoner, le choix est vite fait : vive la liberté ! Se faire complice passifs de la mise en coupe réglée de notre économie nationale, c’est dur à porter pour les smicards.

                      Le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté c’est de donner un travail rémunérateur à tous. Hirsh & Co ne luttent pas contre la pauvreté, ils l’aménagent en vue de l’aggravation prévisible.

                      Les caisses sont vides, Mr Aphatie ? C’est quoi ces milliards de cadeaux aux riches et aux patrons pour les heures supplémentaire ?

                      La défiscalisation des heures supplémentaires est une mesure anticonstitutionnelle pour la raison qu’elle ne respecte pas le principe de l’égalité devant l’impôt. Par exemple, un cadre débutant ou un artisan paieront un impôt supérieur à celui d’un salarié bénéficiant d’heures supplémentaires, toutes choses égales par ailleurs.

                      Cette mesure phare du candidat Sarkozy, votée par l’assemblée nationale, viole la constitution outrageusement. Pourquoi les journaux n’en parlent-ils pas ? Sommes nous déjà dans le totalitarisme ?


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 12 juillet 2007 09:52

                        Bonjour, Monsieur Aphatie,

                        Après avoir lu votre article, il me semble qu’il existe quelques trous ennuyeux dans votre dossier de sources, soit que vous l’ayiez mal lu, soit qu’il ne soit pas un vrai dossier de sources sur votre sujet du jour.

                        Il convient donc de vous rappeler quelques vérités que vous semblez, bien malgré vous, j’en suis convaincu, ignorer.

                        Martin Hirsch est effectivement passé par la direction de l’AFSSA. Et il a parfois créé, ou accepté sciemment de se laisser « créer », des « pauvres » et des « situations sociales difficiles » au sein de l’AFSSA, alors qu’il en était parfois bien, très bien informé, directement, indirectement et même par son correspondant habituel au Ministère de l’Agriculture, qui exerce la tutelle sur l’AFSSA.

                        On a même vu, à l’AFSSA, sous sa présidence, fleurir des soupçons de « discrimination », « positives » dans certaines embauches et titularisations, « négatives » lors du refus de certaines titularisations de personnels précaires ayant des années de CDD à répétition derrière eux.

                        Le tout sous la responsabilité directe, parfois, de Monsieur Martin Hirsch, que représentait sa directrice du personnel,pardon, des « relations humaines » !!!

                        Comme disait un autre rédacteur d’Agoravox en parlant de Jack Lang, donnons les faits et mettons les points sur les i :
                        - Monsieur Martin Hirsch, nouveau « chargé » présidentiel de vaincre la pauvreté à 30% (l’appellera-t-on bientôt Monsieur Tiers ?), a-t-il souvenir d’une jeune femme, Mme J...., chargée de famille car divorcée, Française née dans un pays du Maghreb occidental, qui devait et pouvait être titularisée puisqu’elle avait travaillé presque 6 ans à l’AFSSA, en CDD (Contrat à Durée Déterminée)de 6 mois répétés ?

                        A-t-il en mémoire, lui, le nouveau hérault de Monsieur Sarkozy chargé de la lutte contre la misère sociale, d’une jeune femme qui avait montré, à la direction même de cet organisme public, donc au service de Monsieur Hirsch directement, ses compétences et ses capacités professionnelles ? En cherchant bien, un nom, un visage, devraient lui revenir en mémoire.

                        Réinterrogez-le avec ce commentaire, vous verrez, je parie que son cerveau se souviendra...

                        Tous ces problèmes quelque peu gênants pour l’image publique de Monsieur Hirsch étant absents de votre texte d’adoration qui touche à la vénération, je m’interroge : auriez-vous voulu éviter les questions potentiellement dérangeantes, voire pouvant générér des réponses contradictoires avec vos objectifs annoncés dès le titre ?

                        En cas de panne de mémoire de l’intéressé à votre égard, lequel vous aurait alors caché par pure inadvertance des choses un peu contradictoires avec sa nouvelle fonction, pourrais-je conseiller à Monsieur Hirsch d’aller rencontrer Mme Rachida Dati, aujourd’hui Ministre de la Justice, une cure de mnémotechnique pouvant parfois servir et combattre les amnésies involontaires ?

                        Même la directrice du personnel de l’AFSSA, que Monsieur Hirsch connaît fort bien, et que j’avais rencontrée à l’époque des faits (dans le cadre d’une entrevue obtenue par le syndicat de l’intéressée : Force Ouvrière pour le citer ici), et sur ce cas précis, s’était engagée à tout faire pour trouver une issue humaine à cette situation manifeste de détresse sociale qu’elle connaissait très bien aussi.

                        Sur son bureau, lors de l’enretien avant l’été 2006, se trouvait un rapport professionnel d’évaluation très favorable....De même, au Ministère de l’Agriculture, avec Monsieur D...R, qui supervisait alors l’AFSSA, le cas était connu et discuté. Des échanges de courriels et de lettres postales officielles ont même eu lieu !

                        L’issue « humaine » apportée par la direction de l’AFSSA, présidée par Monsieur Hirsch, fut la suivante : virer sans pitié la salariée compétente, confiante et fidèle, qui avait beaucoup apporté à l’AFSSA, et.... la remplacer par des gens connus de la direction, mais sans aucune expérience de cet organisme !!! Ah, comme la lutte contre la pauvreté suit parfois des chemins bien tortueux qui la nourrissent par mégarde...

                        Le passé de Monsieur Hirsch sur ce dossier, et d’autres de même type au sein de l’AFSSA, ne plaide donc pas précisément en faveur de son attention soutenue autant que sincère à la lutte contre la pauvreté et ses causes profondes pour l’avenir.

                        Il semblerait, Monsieur Aphatie, qu’avant de rédiger des articles élogieux qui sentent si fort l’amical cirage pour la belle image et le renvoi d’ascenseur encenseur, que vous devriez mieux chercher en profondeur les sources de la vérité des faits afin de ne pas verser par méconnaissance par inconscience dans l’admiratif superlatif, ici sans fondement aucun.

                        Votre article, à l’aune des faits publics connus que je tiens avec plaisir à votre disposition pour votre information, relève plus de la promotion d’un mythe que de la vérité qui n’y est pas dite.

                        Dans l’article que j’ai lu plus haut, je n’ai pas vu de trace d’esprit critique, de relation objective du passé et de connaissance réelle des faits réels connus abordés.

                        On pourrait, dans ce contexte, avoir l’impression d’un article de complaisance ( ton admiratif, positionnement partisan manifeste, mise en valeur de déclarations orales sans les confronter aux actes attestés)qui frise l’incompétence (aucune vérification apparente des sources et des faits allégués, pas de recherche d’informations contraires à la position affichée d’entrée).

                        Je tiens à votre disposition, Monsieur Aphatie, les coordonnées de la jeune femme en question, et d’autres comme elles, qui ont été renvoyées à la pauvreté par le chômage après avoir vécu dans la pauvreté par la précarité, par Monsieur Hirsch. Ces jeunes femmes peuvent donc être les témoins en faveur de votre bonne foi abusée.

                        Si la vérité des faits et l’humanité véritable vous intéressent....

                        Bien cordialement vôtre,


                        • Ryan McNeil 12 juillet 2007 10:43

                          Je vous trouve un peu de mauvaise foi et même plutôt hors sujet : l’article se limite à présenter l’arrivée à son poste de Martin Hirsch, ce qui est somme toute plutôt intéressant, que ce soit pour le titre de Haut-Commissaire ou sa réduction salariale, attitude tout à fait louable. C’est d’ailleurs le seul « éloge » formulé par JMA, le mot étant quand même un peu fort.

                          Par contre, le jour où JMA fera une bio de Martin Hirsch, il sait maintenant à qui passer un coup de fil... Et si ce que vous avancez est vrai, il serait bon d’avoir une réponse de Martin Hirsch.


                        • Reinette Reinette 12 juillet 2007 15:51

                          Jean-Michel Aphatie le dit lui-même : « Mon truc, c’est la cuisine » !

                          Au menu : Charpies d’informations, bouillies de commentaires.


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 13 juillet 2007 10:43

                          Ryan,

                          Votre commentaire était fort instructif puisqu’il tendrait à séparer, si on suivait le raisonnement jusqu’au bout, les faits réels d’une image « de communication » faussée sur Monsieur Hirsch.

                          Il me paraît évident que le titre choisi par Monsieur Apathie est déjà une manière de mépriser les faits qu’il n’a pas vérifiés, donc de « mentir » sur le fond des événements qu’il n’a pas vérifiés, ce qui me semble déontologiquement très criticable.

                          Il ne me paraît pas non plus être « hors-sujet » lorsque je tiens à apporter des faits publics connus (ayant fait l’objet d’un lourd dossier par les syndicats et Délégués du Personnel de l’AFSSA) et fondés sur plusieurs dossiers de salariées de cet organisme public, victimes de l’abus de CDD avec licenciement sec à la clé sous la gestion de Monsieur Hirsch.

                          Ce que je vise par mon commentaire très documenté et de première main est, non pas l’« honnêteté » de Monsieur Hirsch ou sa bonne foi individuelle, mais le rétablissement de la vérité des faits face à un mythe « type nouveau »Saint Martin" Hirsch) que certains voudraient faire accroire aux citoyens.

                          Monsieur Hirsch a bien eu, c’est là une vérité qui doit être dite sans détour, sans peur et sans hypocrisie, en tant que Président de l’AFSSA, une gestion du personnel pauvre et précaire, surtout féminin, qui a méprisé ces salariées ainsi que leurs droits humains et sociaux.

                          Tels sont les faits que Monsieur Hirsch connaît aussi très bien !

                          Vous aurez donc compris que le titre de l’article « Martin Hirsch fidèle aux gens qu’il veut défendre » puisse, les faits étant connus de toute la hiérarchie à l’AFSSA et d’autres en-dehors (je pense surtout à plusieuts hauts responsables du Ministère de l’Agriculture), quelque peu « choquer », voire paraître incongru, ou pire, provocateur.

                          Cela ne préjuge pas de la gestion de l’association EMMAUS ou d’autres aspects sur lesquels je n’ai pas compétence à discuter, faute d’éléments. Mais, sur la défense des pauvres par Monsieur Hirsch à l’AFSSA, il importait de dire la vérité.

                          Voilà qui est fait !

                          Bien cordialement vôtre,


                        • stephanemot stephanemot 12 juillet 2007 17:22

                          La pauvreté se mesure plus facilement que la misère, or Hirsch est plus expert en misère qu’en pauvreté...

                          Il semble brandir son engueulade avec Sarkozy en gage de résistance, mais il semble surtout convaincu, et cet improbable attelage pourrait bien nous surprendre.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès