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#30 des Tendances

Motion de sangsue : les conséquences économiques désastreuses de la censure

« Je dis aux Français qui nous regardent ou qui nous écoutent que la censure aurait de lourdes conséquences. (…) Chers collègues du nouveau front populaire et du Rassemblement national, si vous votez la censure, vous aurez fait entre vous un trait d’union qui s’appelle le renoncement national. Vous êtes le renoncement national ! Pour nous, les députés démocrates, lorsque l’essentiel est en jeu, peu importe les manœuvres politiciennes, peu importe les marchés financiers : seul compte l’avenir du pays. » (Philippe Vigier, le 4 décembre 2024 dans l'hémicycle).

On l'oublie un peu trop vite car les médias se penchent surtout sur les personnes et le "jeu", qui revient un peu trop souvent, de qui sera Premier Ministre, quel sera le nouveau gouvernement. Mais à la différence du 5 octobre 1962, la motion de censure qui a été adoptée le mercredi 4 décembre 2024 par la collusion de l'extrême droite et de l'extrême gauche n'a pas eu seulement pour effet de renverser le gouvernement : c'est la première fois dans l'histoire politique de la France que cette motion de censure faisait suite à l'application de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, ce qui signifie aussi le rejet du texte associé, qui, ici, était le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 et, par voie aussi de conséquence, en l'absence de gouvernement, le projet de loi de finances pour 2025. Or, le rejet de ces textes budgétaires est une catastrophe économique et sociale pour les Français.

Ce qui est rigoureusement stupide, c'est que, aux yeux du RN comme de cette gauche irresponsable et cynique, la loi de finances pour 2024, adoptée l'an dernier sous le gouvernement d'Élisabeth Borne, était beaucoup plus antisociale etc. et pourtant, avec la censure, c'est bien ce budget 2024 qui sera reconduit automatiquement pour l'année 2025 (si la loi spéciale est adoptée avant le 19 décembre 2024). C'est cela qui est absolument grotesque et paradoxal et montre que le RN ainsi que la nouvelle farce populaire (NFP) ne se soucient pas du tout du bien-être des Français, car, je le répète, beaucoup de mesures en faveur des Français étaient consignées dans les projets de lois de finances rejetés.

Ce rappel préventif, avant le vote de la motion de censure, par certains députés et certains ministres, n'aura pas suffi à faire renoncer à ce chaos voulu par les extrémismes auquel le parti socialiste a accepté en toute conscience (et inconscience de leur rôle de parti gouvernemental) de s'associer.

D'ailleurs, les premiers concernés par cet impact économique, ce sont les agriculteurs. Ceux-ci ont muré les permanences de certains députés, notamment François Hollande, qui avaient voté ou allaient voter la censure. Bien que fréquemment protestataires, les agriculteurs ont bien compris que l'instabilité gouvernementale ne les aidait pas. Ils ont compris que les mesures dûment négociées avec le gouvernement ne se retrouveraient pas rapidement dans leur concrétisation avec cette motion de censure et que la France serait en situation politiquement si faible qu'elle ne pourrait pas efficacement s'opposer à l'accord commercial entre l'Union Européenne et le Mercosur. Protestataires, mais favorables au maintien du gouvernement, quel qu'il soit ! Car sans gouvernement, aucune avancée possible. Plus généralement, les Français ne sont pas dupes des postures politiciennes motivées par les seuls intérêts partisans, sans s'occuper de la réalité quotidienne des Français.

Trois interventions en séance publique à l'Assemblée Nationale, entre autres, ont bien énuméré les catastrophes à venir à la suite de l'adoption de la motion de censure. Elles proviennent de la séance du mercredi 4 décembre 2024, l'une est une "question" d'un député du MoDem, la seconde la réponse d'un ministre à cette "question", et enfin, la troisième est l'intervention remarquée d'un chef de groupe au cours de l'examen des motions de censure. Rappelons que cette séance publique est la dernière de l'Assemblée Nationale puisque les travaux en séances publiques dans les deux chambres du Parlement sont interrompus tant qu'un nouveau gouvernement n'est pas nommé. En revanche, les missions et commissions parlementaires continuent leurs travaux.

Le premier intervenant que je veux évoquer est Philippe Vigier (66 ans), député MoDem, ancien Ministre délégué chargé des Outre-mer du 20 juillet 2023 au 11 janvier 2024 dans le gouvernement d'Élisabeth Borne. Biologiste et docteur en pharmacie, toujours bien réélu député d'Eure-et-Loir (la quatrième circonscription, celle de Châteaudun) depuis juin 2007, il a été président du groupe UDI d'avril 2014 à juin 2017 puis du groupe Libertés et Territoires d'octobre 2018 à septembre 2020, et il a tenté de conquérir la présidence du conseil régional du Centre-Val de Loire en décembre 2015, sans succès à cause d'une triangulaire avec la liste FN.

 

Son intervention dans la petite séance de questions au gouvernement, l'ultime pour Michel Barnier, n'était pas vraiment une question (comme souvent quand les députés font de la politique). Elle avait surtout pour but de lister les conséquences désastreuses d'une censure à court terme sur la vie concrète des Français, et de montrer que la collusion des irresponsables et des cyniques ne se préoccupait pas de leur vie quotidienne.

Ainsi, Philippe Vigier y est allé clairement : « Voter la censure, c’est renoncer à 7 milliards d’euros supplémentaires pour les hôpitaux et à un meilleur accès aux soins partout. Voter la censure, c’est renoncer à 2 milliards d’euros pour les EHPAD et à la revalorisation des soignants. Voter la censure, c’est renoncer à de nouveaux moyens de lutte contre la fraude sociale. Vous prétendez y être attachés, mais c’est faux. Voter la censure, c’est renoncer à l’accès direct et sans ordonnance au dispositif Mon soutien psy alors que la santé mentale est une priorité. Voter la censure, c’est renoncer à la réforme de la taxe soda, le meilleur outil de prévention du diabète et des maladies cardiovasculaires chez les jeunes. Voter la censure, c’est renoncer au cumul emploi-retraite pour les médecins dont on a tant besoin dans les déserts médicaux. Voter la censure, c’est renoncer à la revalorisation des petites retraites agricoles. Voter la censure, c’est renoncer au déploiement des soins palliatifs dans les départements où il n’y en a pas. ». Évidemment, les députés populistes ont réagi avec leur mauvaise humeur à cette intervention certes polémique mais qui dit pourtant la vérité.
 

Pour la forme, il a formulé quand même sa question au Premier Ministre : « Monsieur le Premier Ministre, comment convaincre nos collègues de renoncer à l’irresponsabilité tant qu’il est encore temps ? ».

Refusant d'intervenir à ce moment des questions, préférant se réserver pour l'examen des motions de censure, Michel Barnier a laissé son Ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin répondre, avec la même tonalité : « Merci pour cette intervention qui liste nombre d’éléments dont nos concitoyens seraient privés si la censure était adoptée dans quelques heures. ».

Et d'embrayer sur les agriculteurs, puis d'autres catégories de travailleurs actifs : « Qui a dit : "Pour que le monde agricole obtienne les promesses qui lui ont été faites, il a besoin d’un budget" ? Non, c’est le président de la FNSEA ! Qui a dit : "Ce qu’on attend du politique est qu’il réduise l’incertitude. Avec la censure, c’est le noir complet" ? Un représentant de la Confédération des petites et moyennes entreprises. Qui a alerté : "Attention ! 40 000 emplois vont être supprimés avant la fin de l’année" ? Le président de la Fédération française du bâtiment. ».
 

Par ailleurs, en raison de l'inflation et de l'effet des seuils, le projet de loi de finances pour 2025 proposait de relever ceux de 2024 en les indexant à l'inflation. Avec le rejet du texte, ce sont les seuils de 2024 qui sont gardés : « Je vous épargne, mesdames et messieurs les députés du Rassemblement national, le langage fleuri tenu ce matin par un de vos électeurs qui serait pénalisé par votre action. Les impôts augmenteraient si la censure était votée. Cessez de dire que c’est un mensonge ! En cas de censure, vous le savez, 400 000 Français deviendront imposables et 18 millions verront leurs impôts augmenter. Mesdames et messieurs les députés, réfléchissez bien ! Si vous ne le faites pas pour le gouvernement, faites-le pour ceux dont je viens de parler, faites-le pour les représentants des PME, faites-le pour les agriculteurs, faites-le pour les Français ! ». D'après les estimations, ce seraient 3 milliards d'euros supplémentaires qui s'imposeraient aux Français sur leurs revenus.

Un peu plus tard dans l'après-midi de ce mercredi 4 décembre 2024, pour expliquer pourquoi il ne voterait pas la censure du gouvernement Barnier, le président du groupe LR à l'Assemblée Laurent Wauquiez a rappelé, à sa manière, les conséquences économiques et sociales désastreuses que provoquerait la censure : « Est-ce que notre pays peut encore se payer le luxe de semaines d’instabilité gouvernementale, alors que tout est à rebâtir ? Sûrement pas ! Vous avez beau éructer, nous voilà tous face à nos responsabilités. Évidemment, chacun fera son choix en son âme et conscience et ce choix, il faudra le défendre face aux Français. Il y a une chose qu’on ne peut pas accepter ici. On ne peut pas accepter que vous expliquiez, comme vous l’avez fait ces derniers jours, que la motion de censure ce n’est pas grave. On ne peut pas expliquer avec la légèreté qui est la vôtre que la censure n’aura pas de conséquences. On ne peut pas mentir aux Français, en disant qu’il n’y aura pas de conséquences. Il y aura des conséquences, qui seront payées par les Français et ceux qui se livrent au jeu minable d’aujourd’hui devront leur rendre des comptes. ».

 

Lui aussi avait sa liste des conséquences néfastes, en commençant par les contribuables les plus précaires : « La censure, ce que vous appelez "bullshit", ce sera l’augmentation de l’impôt sur le revenu pour 18 millions de Français. Ils paieront ce prétendu "bullshit" que les députés du RN balaient d’un revers de main ! Ce sont 400 000 travailleurs qui deviendront imposables, mais qui sont le cadet des soucis des députés du groupe Rassemblement national ! Voilà la manière dont ils défendent la France qui travaille ! Une fois encore, madame Le Pen, ce sont les Français qui paieront les conséquences de votre légèreté et de votre irresponsabilité ! ».

Et de poursuivre : « La censure, c’est la fin des aides d’urgence aux agriculteurs, la fin de tout ce que vous avez cherché à construire ces dernières semaines, madame Genevard, c’est la fin des allègements de charges, la fin des exonérations de taxes et la fin de la revalorisation de leurs retraites, eux qui travaillent dur mais touchent des pensions misérables. Il est facile d’aller sur les ronds-points pour prétendre flatter les agriculteurs, puis de les abandonner une fois dans l’hémicycle ! La censure, c’est la fin du plan d’urgence pour sauver les maisons de retraite de la faillite. La censure, c’est l’abandon du cumul emploi-retraite, qui permettrait de lutter contre la désertification médicale. La censure, et je vois bien que cela vous gêne, c’est renoncer à l’augmentation des effectifs de gendarmes, de policiers et de magistrats, si indispensable quand la sécurité doit être notre priorité. La censure, c’est porter un coup d’arrêt à la loi de programmation militaire, alors même que l’Europe est menacée à ses frontières. La censure, c’est la dette qui va continuer à filer, alors même que la France, avec le désordre que vous avez conjointement créé, est désormais moins crédible que la Grèce sur les marchés financiers. On lui impose 1 point de taux d’intérêt supplémentaire et ce sont les Français qui paieront l’addition. C’est 30 milliards d’euros de dette supplémentaire et d’intérêts dans les années qui viennent, c’est trois fois le budget de la justice ! ».

Sa liste s'allongeait : « La censure, visiblement ça vous gêne encore, c’est l’aggravation de la crise immobilière. C’est la fin du prêt à taux zéro, au moment même où le marché de l’immobilier s’effondre, ce qui met en péril nos artisans et nos entreprises. La censure, c’est l’incertitude économique pour tous ceux qui prennent des risques. C’est l’incertitude pour les entreprises, c’est l’incertitude pour les PME, c’est l’incertitude pour les commerçants, c’est l’incertitude pour les artisans, c’est l’incertitude pour les professions libérales. Vous n’en avez même pas dit un mot, madame Le Pen ! Cette incertitude, c’est celle des Français qui vont hésiter à consommer demain. Je prends d’ailleurs date aujourd’hui : par votre irresponsabilité, vous enfoncerez la France dans une crise économique et financière et vous en porterez la responsabilité aux yeux des Français, qui se souviendront de ceux qui ont allumé la mèche. Un pays a besoin de stabilité. Il a besoin de stabilité, il a besoin d’un budget, il a besoin d’un gouvernement. ».

L'intervention de Laurent Wauquiez était d'une certaine hauteur de vue, car il a voulu ramener l'enjeu sur l'intérêt général de la France. Il s'est notamment beaucoup inquiété de la perte de stabilité institutionnelle avec la censure : « Rien n’est pire, pour une économie, que l’incertitude. La censure, et c’est sans doute le plus grave, c’est faire perdre à notre pays son dernier atout. La France pouvait au moins compter sur la stabilité de ses institutions, mais vous vous délectez d’une plongée dans l’instabilité. Voilà l’image que vous donnez. La stabilité de nos institutions, c’est ce qui nous a toujours protégés, si bien que même dans les crises les plus graves, notre pays demeurait gouvernable. Alors que nous dansons au-dessus d’un volcan, vous nous proposez de faire un pas de plus en direction de l’instabilité institutionnelle qui a accéléré l’agonie de la IVe République. Vous vous apprêtez à ouvrir la boîte de Pandore de l’instabilité gouvernementale. Vous réveillez les vieux démons qui viennent de l’extrême gauche de la politique française, ceux de l’impuissance, de l’instabilité ministérielle et de l’incertitude économique. Si encore vous aviez des solutions ! Vous proposez le blocage sans solutions. ».

Pris au vif par les piques de Marine Le Pen, Laurent Wauquiez n'a pas manqué de condamner la posture de celle-ci : « Que vous le vouliez ou non, il ne peut pas y avoir de nouvelles élections législatives avant l’été : c’est ça, la vérité. Pendant que se jouait cette comédie d’une insoutenable légèreté, qu’avons-nous entendu ? "Vous ne nous avez pas traités avec suffisamment d’égards", voilà ce que nous avons entendu. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que vous vous apprêtez à jouer avec le destin de la France, que vous vous apprêtez à faire tomber un gouvernement parce qu’on ne vous aurait pas traités avec suffisamment d’égards ? Est-ce vraiment cela, être à la hauteur des enjeux ? Est-ce bien l’image que vous voulez offrir ? ».

Et de tacler tous les démagogues : « Je n’oublie rien de la responsabilité de la France insoumise. Je n’oublie rien du danger que représentent ceux qui veulent autoriser l’apologie du terrorisme. Je n’oublie rien du danger que représentent ceux qui entretiennent une complaisance détestable avec l’antisémitisme et je n’oublie rien du danger de ceux qui ont trahi Jaurès et Clemenceau. ».

La responsabilité du RN a été fermement pointée du doigt (même si, à mon sens, Laurent Wauquiez a oublié la responsabilité du PS dans cette affaire) : « Toutefois, la réalité c’est que sans vos voix, madame Le Pen, la France insoumise ne pourrait rien. La réalité, madame Le Pen, c’est que vous vous apprêtez à voter pour ceux qui traitent les policiers d’assassins. La réalité, madame Le Pen, c’est que vous vous apprêtez à voter pour ceux qui traitent les terroristes de résistants. Honnêtement, la dignité devrait vous imposer un autre comportement. Quand on lit le texte de la motion de censure, on comprend toute l’hypocrisie de son soutien : il dénonce les plus viles obsessions de l’extrême droite et vous le voteriez ? Voteriez-vous un texte qui explique qu’il ne faut pas revenir sur l’aide médicale d’État ? Voteriez-vous un texte qui explique qu’il ne faut pas de loi plus ferme au sujet de l’immigration ? Voilà, madame Le Pen, ce que vous allez faire, voilà à quelles incohérences en sont réduits, dans cet hémicycle, les semeurs de chaos. ».

 

Il faut vraiment noter que toute l'intervention de Laurent Wauquiez relevait d'une certaine déception à l'égard du RN, comme s'il avait pu compter sur ce parti extrémiste pour servir l'intérêt national (à l'instar d'un autre qui s'est complètement fourvoyé, Éric Ciotti) : « Dans un parcours politique, il y a toujours un moment de vérité. Il y a des moments où on ne peut pas duper, esquiver ou feindre. Des moments où il faut choisir entre un intérêt personnel, madame Le Pen, et l’intérêt du pays. Des moments où il faut choisir entre son intérêt partisan et le sens de l’État. Madame Le Pen, je n’ai jamais été de ceux qui vous diabolisaient. Je n’ai jamais été de ceux qui vous donnaient des leçons de morale. Je vous le dis donc avec d’autant plus de force aujourd’hui : les Français jugeront sévèrement le choix que vous vous apprêtez à faire. Les Français jugeront sévèrement ceux qui prétendent redresser le pays et choisissent le désordre. Les Français jugeront sévèrement ceux qui voulaient se montrer responsables, mais font finalement le choix de l’irresponsabilité. Les Français jugeront sévèrement ceux qui prétendaient incarner l’ordre et choisissent aujourd’hui le chaos. Emmanuel Macron porte peut-être seul la responsabilité de la dissolution mais vous porterez, avec la France insoumise, la responsabilité de la censure qui plongera le pays dans l’instabilité. Je vous le dis donc une dernière fois : ressaisissez-vous ! Ressaisissez-vous, il en est encore temps ! Ressaisissez-vous et changez votre choix ! Ressaisissez-vous, parce que sinon, nous nous souviendrons longtemps de ce jour désolant. Nous nous souviendrons longtemps, madame Le Pen, qu’une alliance des contraires, portée par le cynisme, a plongé notre pays dans l’instabilité. Ressaisissez-vous, parce qu’il est toujours temps de faire le choix de la France ! ».

Au final, malgré l'avertissement toutes ces conséquences connues par les censeurs irresponsables et cyniques, sourds à l'intérêt populaire et aux arguments rationnels de leurs collègues, la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier a été adoptée par une majorité de l'Assemblée, entraînant le rejet des textes budgétaires, la démission du gouvernement, une nouvelle période d'incertitude à la fois institutionnelle, politique, sociale, économique et financière. Les Français, dans leur bon sens, seront très sévères envers ces oiseaux de malheur qui ne cherchent qu'à détruire la France, diviser le peuple et semer la haine et la désolation dans tout le pays.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (07 décembre 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Motion de sangsue : les conséquences économiques désastreuses de la censure.
Philippe Vigier.
Laurent Wauquiez.
Emmanuel Macron face à ses choix.
Allocution télévisée du Président Emmanuel Macron le 5 décembre 2024 (texte intégral).
La motion RNFP : Chassez le naturel, il revient au chaos !
L'émotion de censure de Michel Barnier.
La collusion des irresponsables.
Gouvernement Barnier : les yeux du monde rivés sur la France.
Risque de censure : Non, le RN n'est pas l'arbitre des élégances !
Michel Barnier plaide pour la sobriété normative et procédurale !
Discours du Premier Ministre Michel Barnier le 21 novembre 2024 à la Porte de Versailles (vidéo et texte intégral).
Michel Barnier sur les pas de Pierre Mendès France.
Discours du Premier Ministre Michel Barnier le 15 novembre 2024 à Angers (vidéo et texte intégral).
PLF 2025 : la majorité de rejet !
Michel Barnier : déjà deux mois !
François Guizot à Matignon ?
5 euros pour visiter Notre-Dame de Paris ?
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Doliprane : l'impéritie politique.
Proche-Orient : l'incompréhension de Roger Karoutchi.
Motion de censure : le quart d'heure de gloire d'Olivier Faure.
Budget 2025 : l'impossible mission de Michel Barnier.
Claude Malhuret : du vol des élections aux chefs d'escadrille...
Les 3 lignes rouges de Marine Le Pen pour ne pas censurer le gouvernement Barnier.
La quadrature du cercle de Michel Barnier.
 

 


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17 réactions à cet article    


  • Eric F Eric F 10 décembre 11:15

    Il ne faut pas inverser les responsabilités, le gouvernement gouverne, l’opposition s’oppose.

    C’est le gouvernement qui a mis en jeu sa responsabilité dans le texte de budget social, s’il avait procédé à un vote simple, le budget aurait été refusé, mais le gouvernement aurait pu le modifier pour trouver un accor./ Le point de blocage a été la revalorisation des retraite, demandée par l’ensemble de la gauche et le bloc national.

    Parmi les votants de la censure, il y a le PS , écolos et communistes, actuellement caressés dans le sens du poil, il y aurait donc des censeurs responsables et des censeurs irresponsables, c’est grotesque ! Et s’il y a plateforme de coalition de l’allégué ’’arc républicain’’ les partis de ’’gauche modérés’’ vont exiger ...ce que Barnier a refusé.

    Ceci étant, l’électorat de base du RN poussait à la censure, mais pas certaines catégories comme les agriculteurs. Sur ce point ça a du peser sur l’échec dans les Ardennes ce week end.

    Le RN perdrait le pari sur le court terme en cas de gouvernement gauche+macronie (sauf que ça parait illusoire sur un programme de rigueur !), mais sur le moyen terme il récupérera le mécontentement


    • pasglop 10 décembre 11:28

      @Eric F
      Vous vous adressez à un nervi de l’extrême-centre.
      Au-delà de l’incapacité à partager les torts, tout les points « négatifs » cités dans l’article pourraient très bien être rediscutés, pas plus tard que cette semaine.
      Il arrive un moment où l’outrance et la démagogie ne prennent plus, ce point est largement dépassé avec pour conséquence l’augmentation de la fréquence des anathèmes.
      Comme si les bas calculs politiciens étaient l’apanage des oppositions.


    • mursili mursili 10 décembre 11:59

      Parlez plutôt des conséquences économiques désastreuses du macronisme.


      • Eric F Eric F 10 décembre 12:17

        @mursili
        les irresponsables, ce sont effectivement ceux qui nous ont mis dans la dèche, après avoir été élus pour redresser l’économie et les finances.

        En outre, ce sont eux les arrivistes, il y a dans le prétendu ’’bloc central’’ autant de candidat potentiels à la future présidentielle que de ministre et chefs de partis.

        Et pour ce qui est de l’intérêt des Français, ils passent seulement après des considérations européennes, par exemple les contre-productives sanctions qui ont fait flamber le cout de l’énergie et ont sabordé nos exportations agricoles, à quoi s’ajoutent les importations détaxées venant d’Ukraine.


      • Maître Yoda Maître Yoda 10 décembre 12:51

        C’est drôle l’auteur, suivant que ça l’arrange ou pas, va défendre le 49-3 à répétition du gouvernement même quand c’est mal utilisé et attaquer voire insulter la motion de censure quand cela permet de contrebalancer le système de pouvoir en place. Cela fait partie du jeu républicain, pas vrai ?


        • Eric F Eric F 10 décembre 13:46

          @Maître Yoda
          En plus, il insulte ceux qui ont censuré ...mais pas le PS, PC, écolos qui sont de bons censeurs dignes de faire partie de la concertation.

          Mais c’est du cinéma !
          -La gauche veut un premier ministre de gauche, le gel puis abrogation de la réforme des retraites, le rétablissement de l’ISF, et met un véto sur une loi sur l’immigration.
          -La macronie met un véto sur l’ISF et l’abrogation de la réforme des retraites
          -LR met une exigence pour une loi immigration, et un véto sur toute augmentation d’impot ou premier ministre issu du NFP.

          Et ’’les marchés« veulent une diminution des dépenses publiques et moins de prélèvements, sinon il dégraderont la note.

          Ce n’est pas le premier ministre qui est introuvable (Bayrou coche pas mal de ’’cases’’ et Cazeneuve pourrait ne pas se faire censurer d »entrée de jeu), ce qui est introuvable, c’est un socle programmatique d’une grande coalition allant des communistes aux conservateurs, incluant écolos et libéraux. Ils ne seront d’accord que pour donner davantage d’armes à Zelensky...


        • Maître Yoda Maître Yoda 10 décembre 14:02

          @Eric F
          « C »est que du cinéma", vous ne croyez pas si bien dire !
          L’extrême gauche qui se bat contre le macronisme en faux-semblant mais désigne systèmatiquement l’extrême droite comme leur vrai ennemi, alors que Macron ne tremblera que quand ils deviendront alliés.
          Et cela, les médias le savent très bien, d’où la critique de GIlles Bouleau (lors de son interview de MLP) à l’égard du mélange des genres dans cette censure !


        • Eric F Eric F 10 décembre 14:56

          @Maître Yoda
          Mélange des genres, mais ça dépend sur quoi, car sur la question du budget de la sécurité sociale, la gauche et le bloc national étaient d’accord entre eux tant pour le remboursement des médicaments que la revalorisation des retraites. Pas sur la réduction de l’AME, mais ce n’était pas encore dans le budget.

          A propos de Gilles Bouleau, il avait du moins eu le mérite lors de l’interview de Barnier la veille du vote de la censure de lui tendre la perche sur la revalorisation des retraites, qui ne représentait que 0,2% du budget. Si la perche avait été saisie, Barnier serait encore premier ministre. La responsabilité lui incombe dans ce sabordage.


        • Dudule 10 décembre 17:21

          Les conséquences désastreuses de vouloir à tout prix poursuivre la même politique économique, alors que celle-ci est manifestement un désastre, et que la très grande majorité des Français la rejette.

          De toutes évidences, ça n’a pas ruisselé...


          • ETTORE ETTORE 10 décembre 17:36

            Vous avez le mot juste, Rakoto ! Yesssss !!!

            Je veux parler de celui que vous placez en tête de chapitre....

            SANGSUE !

            C’est étonnant comment votre esprit, suit son propre chemin crapoteux !

            Au fond, on peut comprendre que, à force de tordre le cou, à votre personne, pour quelle remplisse, ce pour quoi elle est stipendiée, il arrive à la longue, que l’esprit se venge, du tort qu’on lui fait, et livre quelques « maux » qui guident clairement, vers la vérité vraie, qui a sa propre vie, indépendamment de celle que vous vous croyez obligé de tricoter, juste pour habiller votre fonction.

            Cela dit :

            De sangsue, j’en connais une, également, et je parierai une escapade en marais Elyséen, que vous y trouverez la même que moi.

            Il fait fort votre esprit, d’éructer des vérités, en se servant de caches misères, que vous flattez avec tellement d’aplomb ( dans l’aile)...

            Mais peu importe, petit à petit, on décrypte dans vos titre, une dimension qui s’impose par son existence, puisque elle envahit, même le plan sur lequel vous officiez.

            Dites nous simplement si vous en êtes CONscient ?


            • Eric F Eric F 10 décembre 18:29

              La réunion des ’’partis de gouvernement’’ (= les partis du ’’oui au referendum de 2005) autour de Macron semble un flop, les positions sont évidemment inconciliables

              PS et écolos veulent un PM issu de la gauche avec participation de la macronie (mais LFI censurera), même en cas d’échec probable de la tentative, le NFP a éclaté.


              • Zolko Zolko 10 décembre 19:51

                Je ne comprends pas : AgoraVox est plutôt un site où pullulent les conspirationnistes, et pourtant Rakoto et ses divers pseudos nous sert la soupe du gouvernement-mondial-qui-n-existe-pas sans ciller de l’oeuil.

                 

                C’est quoi le deal ?


                • Eric F Eric F 11 décembre 09:26

                  @Zolko
                  le deal, c’est de donner un article mainstream en pâture aux commentateurs pour le démolir, la preuve : l’auteur ne répond jamais !


                • Seth 10 décembre 21:05

                  Je lis le jeu de mots à 2 balles pour faiblards du titre et je m’arrête là : c’est à vomir dès le début.


                  • LeMerou 11 décembre 07:31

                    La censure !

                    Vue de ma France profonde, tout ces beaux messieurs en costume sombre, à l’allure très sérieuse n’avait que de cesse de prédire le chaos en cas de censure du gouvernement à propos d’un budget juste et équilibré que l’équipe allait imposer à notre Pays, au bord du gouffre.

                    Ce budget, était le fruit d’une intense réflexion, destiné à redresser les comptes du Pays, à remettre de l’argent dans les caisses, faisait appel à la résilience des Français, qui devant la déchéance des comptes de son Pays, allait comme d’habitude mettre la « main à la poche », comme l’on dit. Nous avons écouté la valse des milliards, trouvés de-ci de-là, des milliards injustement dépensés, pouvant donner le tournis. Evidemment les détails ne nous sont pas communiqués, le Français n’étant pas en capacité de comprendre les méandres et la complexité budgétaire.  

                    Puis, que n’avons nous pas entendu à propos de la censure, pourtant parfaitement démocratique et Républicaine et légale. Ayant écouté dès le lendemain que la bourse avait clôturée à +2,6 % un chaos positif, mais ce fut d’une fugacité extrême, me faisant croire que j’avais rêvé.

                    Nanti du statut de charge pour la Nation, après l’avoir servi sans faille, sans tricherie, pendant plus de 40 ans, ce que je retient très égoïstement de cette censure, c’est que ma retraite se verra revalorisée au 01 Janvier 2025, au lieu d’une probable, potentielle, possible revalorisation vers le début de l’été.

                    De charge pour la Nation, je passe au statut de vampire irresponsable, suçant le sang sacré. La France profonde a fini par bénéficier des bienfaits de la « ville », désormais elle peut à l’instar des images que l’on en donne, se servir d’un certain modernisme, lui permettant d’en savoir un peu plus, pas au niveau du budget qui allait lui être imposé, mais à propos de la fameuse « dette’, comment elle s’est constituée, progressivement, vilement à ses dépends. 

                    Pensez vous que cela change quoique ce soit à la dictature de la Capitale, centre névralgique de nos institutions ben non ! Nous entendons, (car nous sommes las d’écouter les boniments), que depuis son sacre en la sainte cathédrale, que le Roy Emmanuel 1er consulte.

                    Mais malgré son sacre, il n’a pas été oint de l’huile divine, là dans son hôtel particulier le bon Roy, convoque les »élites« de la Nation, les seuls susceptibles de redresser le Pays, faisant fi de 56% environ de députés censés représenter la voix du Peuple, les fameuses extrêmes ! Utilisant l’adage »diviser pour mieux régner« .

                    L’on nous rabâche, que c’est ça la politique, c’est le jeu politicien, peu dirigeant tout. Notons qu’au niveau »Argent« c’est pareil, avec la socialisation des pertes et la privatisation des bénéfices.

                    Ainsi environ 56% des Français sont irresponsables à ses yeux et ceux de sa cour, les lois, les institutions, ne sont là que pour faire vivre qu’une partie des Français, des Français loyaux, fidèles aux valeurs de la Nation, des Français égalitaire et Fraternel, tout pour moi rien pour les autres et j’en passe.

                    Le concept même de cette consultation est une aberration démocratique, le Peuple s’est exprimé, mais finalement, il s’est fourvoyé, trompé, comment à t-il pu oser exprimer son mécontentement ! Ne pas suivre son bon Roy et sa cour, c’est un scandale d’état.

                    Nous moquons, enfin la cour médiatique, de l’attitude certains Pays et de leur dirigeants, les abaissants, les traitant de »dictateurs corrompus« et j’en passe, mais que faisons nous ? C’est simple nous prenons, enfin plutôt »Ils" prennent exemple sur eux, bah oui, ça fonctionne chez eux, alors pourquoi pas chez nous ? Mais le tout est accompagné de grandes phrases, de grands mots, de grandes analyses, nous faisant croire aux trois mots ornant fièrement nos édifices publics.

                    Nous sommes à des années lumières de ce qu’un Président avait fait au lendemain de la guerre en composant un gouvernement d’union nationale, constitué de toutes les couleurs politiques, évidemment sans ceux qui ont trahis la Nation. Certes l’affaire n’a pas été simple, comme aujourd’hui, seulement là, 1 Français sur 2 est un traître aux institutions.

                    Reste la suite !


                    • Eric F Eric F 11 décembre 09:47

                      @LeMerou
                      Puisque les partis de ’’gauche de gouvernement’’ sont allés faire un petit tour pour négocier un accord de soutien avec la macronie, les ’’bénéfices’’ du report du budget de 2024 sur 2025, tel que la revalorisation des retraites sur l’inflation dès le premier janvier, seront attribués au RN et LFI.
                      Comme un budget sera forcément voté en janvier, l’ajustement des tranches d’imposition sera effectué avant la prise en compte des déclarations d’impôt en début d’été. 

                      De toute façon la gauche veut le gel de la réforme des retraites et le rétablissement de l’ISF, auxquels la macronie est opposée, ils redescendront sur terre d’ici un ou deux jours !


                    • ETTORE ETTORE 12 décembre 11:27

                      Mais sans parler CONjonctions de coordination...

                      MAIS-OU-EST -DONC -PASSé .....Le Front Populaire  ?

                      Dissolu dans la marmite LFiste sans poignée de cercueil ?

                      Véritable chaudron, en bouillonnement continu, attendant les convives VIP, au bain des yeux gras ?

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