Non au dépeçage de la République !
La disparition des départements, le regroupement imposé des communes, la constitution de grandes régions disposant du droit règlementaire et la charte européenne des langues régionales….tout ceci se tient et constitue un plan de dépeçage de la République.
Aujourd’hui de nombreuses voix s’élèvent du côté des associations, d’élus, des républicains et de syndicats.
Le communiqué des unions départementales de FORCE OUVRIERE (FO) des départements des Pays de Loire et de Bretagne constitue une prise de position claire.
La langue est le vecteur de communication et le ciment d’un peuple.
« au XVIII ème siècle, la langue française est parlée dans toute l’Europe ; elle est la
langue, certes des élites éclairées, mais aussi celle qui véhicule les idéaux de progrès sur terre et d’égalité. Or, à juste titre, pour les révolutionnaires de 1789, la langue c’est celle qui unifie la Nation, qui fait émerger la Nation comme « corps politique » et qui porte en soi la raison, contre les patois des zones rurales conservatrices et sous la coupe des superstitions et de la religion. »
Il n’est pas question de nier ou de gommer telle langue, qu’elle soit régionale ou du pays d’origine de tel citoyen français mais de refuser l’éclatement de la France en grandes régions et le risque de voir introduire une préférence à l’emploi en fonction d’une locution régionale.
COMMUNIQUE
« Réunies à Nantes le 20 mai 2014, les Unions départementales de la Confédération Générale du Travail FORCE-OUVRIERE des Côtes d’Armor, Finistère, Ile et Vilaine, Loire-Atlantique, Maine et Loire,
Mayenne, Morbihan, Sarthe et Vendée rappellent l’opposition de notre Confédération à la ratification de la « Charte des langues régionales ou minoritaires ».
Fidèle à l’égalité républicaine, la Confédération Générale du Travail FORCE-OUVRIERE a manifesté à
de nombreuses reprises, son attachement aux départements et aux communes face aux divers projets de régionalisation qui, d’une manière sournoise s’inscrivent dans la perspective de l’ « Europe des régions » qui suppose la dislocation des « Etats-nation ».
Les Unions départementales de la Confédération Générale du Travail FORCE-OUVRIERE rappellent
qu’historiquement, le premier découpage en région de la république une et indivisible a été réalisé
pendant l’occupation par le Maréchal Pétain et que déjà, il s’inscrivait dans un projet européen voulu par le régime nazi.
En 1969, notre Confédération a appelé à voter Non au référendum du Général de Gaulle, contribuant ainsi à l’échec d’une réforme constitutionnelle qui prévoyait la régionalisation et l’intégration des Confédérations syndicales dans un Sénat à caractère corporatiste.
S’agissant des projets de l’actuel gouvernement, les Unions départementales la Confédération
Générale du Travail FORCE-OUVRIERE ne sauraient participer d’une manière ou d’une autre, aux
discussions sur un nouveau redécoupage.
Que ce soit sous la forme d’un rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne dont l’objectif est de réhabiliter les provinces de l’époque féodale ou sous la forme de grandes régions dont les frontières sont à géométrie variable, copiant ainsi les länder allemands, toutes ces propositions participent à la destruction du cadre national de nos conquêtes sociales, en particulier du statut de la fonction publique, du code du travail et de nos conventions collectives.
Fait à Nantes, le 20 mai 2014 »
Les enjeux du combat de résistance que nous devons mener sont bien exprimés dans ce communiqué syndical.
Ce combat républicain doit être salué et repris.
Jean-François Chalot
38 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON