Nucléaire : quand la gauche bobo trahit le peuple
Progrès. Science. Industrie. Ces ferments idéologiques de l'ADN de gauche sont devenus des gros-mots pour nombre de bobos à la remorque idéologique des écologistes. Plutôt que de défendre les travailleurs et la justice sociale, ils préfèrent se mobiliser pour une sortie du nucléaire dont les plus modestes devront payer le prix et qui consacre leur rêve d'une France de cols blancs à bonne conscience.
Que se cache-t-il derrière la peur et les polémiques nées de la catastrophe de Fukushima ? La volonté des Verts et de la gauche bobo de désindustrialiser la France et d'en faire un paradis pour bourgeois sans fumée d'usine et ouvriers en guenille.
Une gauche de la science, du progrès et de la fierté industrielle
La sortie du nucléaire n'est rien d'autre que la casse de notre outil industriel (dont il ne reste pourtant déjà plus grand chose après trente ans de mensonges sur l'avenir des services). Un projet imaginé par des bourgeois parisiens aux antipodes des valeurs traditionnelles de gauche.
Une gauche qui avait fait de la défense des ouvriers et de l'industrie son principal cheval de bataille dans les grandes luttes sociales depuis le XIXe siècle, mais qui semble tenter d'abandonner sa fibre industrielle.
Ce constat est tellement vrai que le think tank Terra Nova, (très) proche du parti socialiste, a conseillé au candidat socialiste de délaisser l'électorat populaire pour s'adresser désormais à sa nouvelle cible électorale : les bourgeois citadins.
Pourtant, le problème de la France aujourd'hui n'est pas son industrie nucléaire, mais le fait qu'il s'agisse de l'un des derniers secteurs industriels dans lequel la France est non seulement compétitive... mais carrément présente.
Combien d'emplois industriels sont menacés tout le long de la chaine industrielle, des employés des centrales aux sous-traitants aux quatre coins du pays ? Combien de temps la France espère survivre en vendant des services et sans rien produire ?
Les syndicats mobilisés contre un "gachis"
Si les socialistes et les écologistes s'étripent autour de négociations, qui portent d'ailleurs autant sur l'avenir du nucléaire que sur la répartition des circonscriptions, les syndicats de travailleurs de l'industrie nucléaire se mobilisent pour faire émerger la dimension sociale d'une sortie du nucléaire dont la gauche ne semble pas vraiment se soucier.
"Les salariés qui travaillent dans les centrales nucléaires sont aujourd'hui inquiets de voir que leur avenir pourrait se dessiner sans qu'ils n'aient voix au chapitre", a notamment epxliqué Force Ouvrière dans un communiqué adressé au parti socialiste.
A l'heure où PS et Verts discutent du sexe des anges, FO s'est voulu encore plus clair : "dès lors que le nucléaire assure la sécurité d’approvisionnement de la France et que sa compétitivité permet aux citoyens de bénéficier d’un prix inférieur en moyenne de 30% à celui des pays voisins", il n'y a aucune raison de sortir du nucléaire.
Selon le syndicat, un arrêt prématuré de centrales "fondé sur des motifs purement idéologiques" représenterait un "gâchis" pour la France... et évidemment pour les dizaines de milliers de travailleurs de la filière qui perdront leur emploi. Des emplois qui ne sont jamais mentionnés par les écologistes et très rarement par le PS.
Réindustrialisation verte et mythes bobos
L'argument des écologistes visant à dire qu'une sortie du nucléaire favorisera l'émergence d'une industrie des énergies renouvelables en France est fallacieux. Le renouvelable existe aujourd'hui dans le pays... et nous importons nos cellules photovoltaïques et nos turbines éoliennes en Chine car nous ne sommes pas compétitifs.
Notre compétitivité dans le nucléaire est liée au fait que la France a été pionnière dans ce secteur dès les années 1960. En arrivant aujourd'hui sur les secteur des énergies renouvelables (déjà saturé), la France n'a aucune chance d'être compétitive et les travailleurs seront encore une fois sacrifiés.
La logique même défendue par les écologistes n'est pas tenable. On ne peut pas sacrifier notre outil industriel sans alternatives viables et avec la politique du "si" et du "y a que". Que la France dispose d'un embryon d'industrie des énergies renouvelables et il sera alors temps de réfléchir à une baisse, puis éventuellement à un abandon du nucléaire.
Mais les écologistes ne veulent pas de ce choix pragmatique et de cette avancée sage vers une sortie du nucléaire. Ils savent parfaitement que la France ne deviendra pas une place forte de l'industrie de l'éolien ou du solaire.
Le projet de cette gauche bourgeoise est de placer les Français devant le fait accompli : une France enfin débarrassée d'usines où les riches pourront mieux respirer en faisant leurs courses dans des marchés bio... pendant que les pauvres verront leur facture électrique doubler.
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