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On entre dans une crise de confiance et de crédibilité du politique !

Rien ne va plus ! Le monde de la finance vacille. Celui des bourses ruine beaucoup de ménages, dont une majorité de petits porteurs salariés. Les faillites et règlements judiciaires s’accélèrent. Le chômage touche de plus en plus de personnes. Le monde s’inquiète ! Qui donc est maintenant responsable et coupable d’un tel état de chose ?

La récession est là, bien présente depuis plusieurs trimestres. Pourtant aucun politique, en charge des affaires du pays, ne prononce son nom. La France fait l’autruche. Ce n’est pas nous, c’est les autres. Trop facile ! Est-ce que nos politiques voient ce qui se passe, même si en propre ils ne sont pas touchés … financièrement ? Comment peut-on leur faire confiance si même l’évidence de la récession leur échappe ?

 
Désormais, les marchés semblent ne plus avoir confiance dans le politique. Rappelons-nous que l’histoire de la crise de 1929 a aussi retenu que le président des Etats-Unis, Herbert C. Hoover (1929-1933), photo ci-contre, avait totalement perdu la confiance des marchés. Franklin D. Roosevelt (1933-1945) l’a rétablie.
 
Alors, à l’endroit du politique, la confiance est vraiment quelque chose qui doit se mériter plutôt que se décréter.
 
La confiance se mérite quand les bonnes personnes sont au bon endroit et surtout au bon moment, avec les bons outils. Elle est là, quand le fond prime sur la forme. Quand le travail, le vrai, prime sur la parade et les effets de manches. Quand le mouvement se traduit par des résultats et non dans un immobilisme bénéficiant d’un excellent plan médias.
 
Vouloir refaire le monde, tous nous y avons pensé quand nous étions adolescents. Aujourd’hui, la priorité immédiate n’est pas celle-ci. Nous ne sommes pas en 1944, à Bretton Woods. La priorité, celle du moment, c’est de trouver les voies et moyens pour régler le problème, celui d’aujourd’hui et de maintenant. C’est cela le challenge. Pas celui de concevoir, à chaud et émotionnellement, le monde du futur. Pour ce dernier, chacun de nous a des milliers d’idées. Demandez autour de vous ! Tous, nous avons des idées !
 
Bref, pour mieux imager notre propos, ce dont le monde a besoin pour reprendre confiance en lui, ce sont des gars comme Gordon Brown. Le discret et pour certain l’obscur Gordon Brown d’avant la crise. Pourtant, ce type non médiatique, n’a pas refait le monde. Il a été proactif. Il a apporté une contribution vitale en termes de réparation. Et, depuis la mise en place de son plan, plus rien. Aucun relai pris par les autres, transformés en exécutants. Exécutants qui pourtant continuent à parader. Mais, leur danse du ventre ne satisfait pas du tout les marchés, qui replongent.
 
Comment la confiance pourrait-elle revenir si le médiatique reprend toujours le pas sur l’action ?
 
Comment le cœur du financement de l’économie, l’industrie bancaire, pourrait reprendre confiance si le politique est maintenant l’objet de ses maux ?
 
Oui, l’objet des maux de la banque est bien aujourd’hui le politique. Car rappelons-le, le crédit, c’est essentiellement du temps et de la confiance. Le crédit, c’est bien autre chose que des milliards donnés au guichet de l’émotion !
 
Si le politique donne des milliards, mais que derrière, il ruine par son inconséquence la confiance qu’ont les ménages et les entreprises dans une future reprise économique, c’est comme s’il jetait l’argent par les fenêtres. Or, cet argent n’est pas le sien. On l’a dit (cf. supra), le politique, lui, ne souffre pas financièrement de la crise. Cet argent, c’est celui du contribuable.
 
Aujourd’hui, qu’elle confiance peut avoir une banque, que le crédit qu’elle accordera lui sera remboursé : 100 %, 70 %, 60 % … ? Vraisemblablement plus proche de 50 %. Avouons que cette question, peut tout de même être posée. Même si pour certains, l’industrie bancaire est l’agent du grand capital, qu’il faut nationaliser.
 
Mais, si on nationalise, les crédits non remboursés seront toujours là. Et c’est le contribuable qui sera appelé à les rembourser … par de nouveaux impôts.
 
C’est cela la réalité. C’est cela que peut engendrer, s’il perdure, le manque de confiance et de crédibilité que le politique n’arrive pas à donner aux actions qu’il diligente. Et, cela est gravissime.
 
Bien sûr, après ce cataclysme, le monde des affaires financières devra être recalé sur de nouvelles bases. Le politique aussi.
 
Car en fait, la politique, la vraie, c’est quoi ?
 
La politique, la vraie, c’est beaucoup de choses. Parmi celles-ci, la politique c’est aussi et surtout de donner confiance aux citoyens, qu’en cas de tempête, il y a des femmes et des hommes compétents et crédibles à même de prendre la barre et de conduire le bateau à bon port. Cela ne se fait pas par des paroles et des promesses toutes prêtes à consommer et puisées dans le chapeau d’un même et toujours unique bonimenteur.
 
La politique, c’est notamment le fait d’actes qui rassurent le citoyen lambda. On est semble-t-il très loin du compte aujourd’hui !


Photo de Herbert Clark Hoover (1874-1964) : whitehouse.com

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5 réactions à cet article    


  • Forest Ent Forest Ent 11 novembre 2008 14:48

    Comment l’industrie bancaire, pourrait reprendre confiance si le politique est maintenant l’objet de ses maux ? Oui, l’objet des maux de la banque est bien aujourd’hui le politique.

    Marrant, j’aurais dit le contraire. La question n’est-elle pas plutôt "comment les citoyens et les politiques peuvent-ils avoir encore confiance dans les banques et la finance en général" ? De toutes façons, d’ici six mois, toutes les banques auront été nationalisées, et ce ne sera plus qu’un seul souci.


    • civis1 civis1 11 novembre 2008 15:52

      Je viens de regarder le radio bistrot de Rounanoff et pof ! je lis cet article et là et je ris encore !!!
      Non mais !
      Qui finance les campagnes électorale pour faire élire leurs marionnettes dans les médias qui leur appartiennent tous ? 
      Sidérante nativeté de l’auteur ? Hum ! Hum !


      • Internaute Internaute 11 novembre 2008 16:35

        Ne vous inquiétez pas pour eux ; 95% des élus sont ré-élus. Ils n’ont même plus besoin de la confiance du public, alors de celle des banquiers, vous voulez rire.


        • canardQuantique 11 novembre 2008 23:30

          Un peu de distraction, que diable !

          http://vioxx.labrute.fr


          • poetiste poetiste 12 novembre 2008 10:39

            La duperie.

            Travailleurs, travailleuses, avez-vous remarqué que la plus belle victoire des patrons requins sur vous est de vous avoir divisés au point où l’ambiance au travail n’est plus que tracasseries et intrigues ? On vous presse, on vous pressurise, on vous insécurise, on vous angoisse jusqu’à vous emmener au bord de la dépression, voire dans certain cas au suicide. Ce n’est plus diviser pour régner mais atomiser pour contenir les esclaves rémunérés que l’on nomme : salariés ». Travailleurs, travailleuses, on a inventé l’ANPE pour employer du monde à l’intérieur d’un monde sans travail et minimiser ainsi le chiffre officiel du chômage. Un bon esclavagiste emploie toujours un séide, homme de confiance pris dans le nombre de ses esclaves pour exercer sur les autres une pression qui soit en rapport avec l’assurance de ses privilèges. Diviser pour régner, la formule n’a jamais été aussi évidente et cependant paradoxale dans une démocratie. Ave Marianne, ceux qui vont mourir te saluent. Le plein emploi est un rêve du passé ; c’était du temps où le savoir faire était dans les mains des travailleurs, travailleuses. Le savoir faire aujourd’hui est de la machine et la machine, le patron est parti avec ; il a délocalisé. Bien eus les ouvriers, les employés et même certains cadres ! Voilà que les syndicats réclament des augmentations de salaires en manifestant dans les rues alors que le travail est aux Chinois ou aux Roumains. Peut-on réclamer un salaire pour un travail qui ne nous appartient plus ? Le syndicalisme porte de vieilles œillères, il se bat sur un champ de bataille que l’ennemi a déserté depuis longtemps. En effet, le patron requin actionnaire majoritaire est sur un autre continent, il est parti avec la caisse dans un paradis fiscal. Il a pompé jusqu’à trente pour cent du bénéfice des entreprises, c’est à vous dégouter d’entreprendre quand la spéculation rapporte autant. Amis syndicalistes, c’est là qu’a été aspiré votre salaire. Travailleurs, travailleuses, apprenez la finance ! De votre soif de justice, donnez-lui des règles, une déontologie nouvelle. Entrez dans le monde de l’argent car c’est là que la bataille fait rage et qu’elle est désordonnée. Elle n’est pas aux mains de stratèges qui ont une vue à long terme pour le bien de l’humanité mais de requins patrons dont la vue à court terme, individualiste et vénale, mène irrémédiablement à la crise. Travailleurs, travailleuses et syndicalistes, ne restez plus dans une plainte adressée à l’Etat patron, il y a belle lurette que les politiques ne mènent plus le jeu. De plus, vous avez élu un suppôt du patronnât, un dévoué, un homme à sa botte ; voilà ce qui s’appelle tendre la perche pour se faire battre et ce qui rappelle la fable des grenouilles qui demandent un roi et élisent un héron. Faut-il donc que notre monde soit compliqué à plaisir et à dessein, travailleurs, travailleuses, pour que vos réactions répondent si peu à la véritable cause de vos ennuis ! Atomisés, distraits, « consommatisés », jamais anesthésistes ne surent mieux leur métiers que de notre temps. Il faut vous ébrouer de ces complications dans lesquelles on essaie de vous noyer et tous ensemble marcher vers la bourse où votre salaire a été confisqué, votre travail dévalorisé. Le temps n’est plus de s’occuper de l’arbre de Noël pour les enfants des employés de l’entreprise, le temps est de réclamer ce que la machine infernale vous vole subrepticement chaque jour. Mettez des bâtons dans les roues de cette machine ; soyez les chevaliers purificateurs du système, lui réclamant une part des actions, lui imposant des règles. Hommes inconséquents et pusillanimes, sortez de votre torpeur ! Les pseudo-réformes vont contre vous et n’ont rien à voir avec une véritable révolution qui apporterait réparation à la gabegie actuelle. Travailleurs, travailleuses, le temps est venu de vous impliquer dans l’argent, de mettre votre nez dans les entreprises et les banques pour y jouer les régulateurs incorruptibles. La rédemption de ce monde est entre vos mains ; réveillez-vous ! Le temps presse. Rétablissons le partage équitable ! Maintenant, si ce monde vous convient, si vous êtes au spectacle : bonne nuit les petits ! Bonjour les grands méchants loups ! Je plaisante, travailleurs, travailleuses, mais l’histoire n’est pas si drôle que ça.
            A.C

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