Poissy : un quatrième député possible pour le Modem ?
Après deux décennies d’un pouvoir sans partage sur les Yvelines, deux barons locaux de l’UMP doivent enfin quitter leur poste. Jugés définitivement pour des affaires de corruption qui traînent en procédures interminables depuis cinq ans, Pierre Bédier et Jacques Masdeu-Arus tirent leur révérence. Cet événement pourrait bien avoir un effet inattendu en favorisant l’élection d’un nouveau député Modem à Poissy. Inimaginable ? A voir.
A Mantes-la-Jolie comme à Poissy, les opposants fourbissent leurs armes. Depuis des années, ils attendaient cet instant pour se venger des vexations et des humiliations subies. L’heure de la revanche a sonné. Les deux situations sont pourtant très différentes et méritent qu’on prenne le temps de les analyser.
Mantes-la-Jolie, une baronnie à reprendre pour la gauche
Tout d’abord, la position de Pierre Bédier paraît moins "définitive" que celle de Jacques Masdeu-Arus à Poissy. Ceci tient à l’âge du condamné, 51 ans, et à la durée de son inéligibilité, 6 années. On a vu d’autres cas de "corrompus", lourdement punis par la justice, et qui ont réussi à se faire réélire sans difficulté quelques années plus tard. Pour quelques Balkany, il y a également d’autres Carignon. Son destin est désormais entre les mains des électeurs.
L’histoire politique de Mantes-la-Jolie a été marquée par la longue domination d’un homme hors du commun. Jean-Paul David (1912-2007) a été le maire de cette ville durant trente années, dès la fin de la guerre. Ancien attaché parlementaire d’un sénateur avant-guerre, il avait été élu comme député sous l’étiquette "Républicain Radical et Radical Socialiste", le mouvement d’Edouard Herriot et Mendès-France. Il faisait partie de l’aile droite du mouvement, et devint célèbre pour son anti-communisme virulent. On l’appelait même le "McCarthy français" à cause de ses chroniques radiophoniques.
La ville connaît alors un changement démographique et urbanistique sans précédent. La construction de barres d’immeubles en fait l’une des "villes nouvelles" de l’Île-de-France, surtout à partir de 1965, sa population doublant en dix ans. Le quartier du Val Fourré devient un abcès concentrant toutes les erreurs de l’urbanisme des années ’60 et ’70. Jean-Paul David reste député centriste, avant d’être battu par Gérard Prioux, un Gaulliste, en 1962.
Il a conservé son mandat de maire jusqu’en 1977. La circonscription passe alors à gauche, sous le mandat de Paul Picard. Durant 18 années, cet élu local, issu de la base du Parti Socialiste, doit gérer la transformation de la ville, avec un afflux de population immigrée et d’importantes difficultés de cohabitation. Il entreprend de démolir progressivement les tours, causes de ces déséquilibres.
En 1995, dans le mouvement d’une "vague bleue" ramenant la droite chiraquienne au pouvoir, Pierre Bédier est élu dans cette conscription avec le succès que l’on sait. Prudemment, Bédier a ménagé sa sortie. Se sachant menacé, il a cédé son siège à un sous-fifre, aussi peu dérangeant que possible. Michel Vialay est un obscur co-listier qui semble avoir été propulsé à ce poste pour éviter qu’un concurrent vienne s’installer sur ce siège convoité.
Reste la question du poste de député. Pour celui-là, Vialay ne fera certainement pas le poids et les Sarkozystes voudront récupérer un siège occupé depuis trop longtemps par un Chiraquien notoire. Cécile Dumoulin, la suppléante de Bédier, n’est pas davantage taillée pour le poste. Les prochaines législatives verront certainement les loups sortir du bois et s’affronter joyeusement. La stratégie de Bédier, qui a démissionné avant d’être définitivement jugé, repousse ce combat à plus tard.
Poissy, la fin d’un règne
Plus durement condamné, Jacques Masdeu-Arus voit sa carrière politique définitivement stoppée. Âgé de 66 ans, il ne peut plus rien espérer avec une condamnation à dix années d’inéligibilité. Ce sont près de 27 années d’un règne sans partage qui s’achèvent dans la honte. Pour mémoire, cette affaire est née à l’occasion d’une procédure de divorce. Les dissensions au sein du couple Delfau, ce patron d’une société de nettoyage industriel qui bénéficiait de toutes les largesses possibles de la part des municipalités de Mantes-la-Jolie et de Poissy, avaient amené l’épouse délaissée à dénoncer son mari pour les nombreux versements en liquide qu’il avait effectués au bénéfice des élus de ces deux villes. Michel Delfau est mort en 2005, âgé de 72 ans, avant que cette affaire ne soit parvenue à son terme judiciaire. Entre-temps, cette affaire aura fait une autre victime. L’épouse de Gilles Forray, conseiller municipal de Poissy mis en cause, se serait suicidée en prenant une dose massive de Nivaquine.
Cette ville ouvrière, siège des usines Simca, devenues Peugeot en 1978, était un bastion communiste depuis la guerre. Mais la rénovation (destruction ?) de tout le centre de la ville, dans les années ’70, a profondément modifié la structure de la population. De nouveaux quartiers ont été édifiés en bordure de la nationale, à la Coudraie et à Beauregard (logements ouvriers construits par Simca en 1957). A l’issue de ces travaux gigantesques, il ne reste quasiment plus rien du Vieux Poissy, qui a laissé la place à une ville rectiligne et tristement proprette.
La corruption généralisée aurait commencé durant ces années de développement économique et de restructuration. L’histoire de cette gangrène, avec pour épi-centre la SEMEASO (société d’économie mixte d’équipement et d’aménagement de Seine-et-Oise), reste à écrire. Ces faits largement occultés ont touché de nombreuses villes dans les départements d’Île-de-France, jusqu’à la mise en liquidation de cette société en 1981. On évoque tout un réseau d’influence, partant du célèbre Achille Peretti, maire de Neuilly, auquel a succédé un certain Nicolas Sarkozy, jusqu’à Charles Pasqua, en passant par l’incontournable Charles Ceccaldi-Raynaud, ex-maire de Puteaux. Personne, jusqu’ici, n’a réussi à démêler les fils de cet écheveau politico-financier et les soupçons ne font qu’augmenter la défiance des populations à l’égard de leurs élus. Le site monputeaux.com en est l’un des meilleurs exemples.
Poissy et Mantes-la-Jolie sont deux villes essentielles sur le plan financier et industriel. La "vallée de l’automobile", qui va d’Achères jusqu’à Bonnière-sur-Seine, est le rêve de Bédier, qui reste le principal promoteur du projet de circuit de Formule 1 à Flins. Peugeot-Citroën et Renault font partie des principaux pourvoyeurs d’emplois du département des Yvelines (3.500 employés à Flins, 4.500 employés sur le pôle tertiaire de PSA et 5.600 emplois industriels sur Poissy). Qui ne rêverait de mettre la main sur ce pactole ?
Un candidat Modem surprise pour les législatives
Un jeune candidat a fait irruption dans la vie politique pisciacaise en 2007. Richard Bertrand, plutôt catalogué à droite, est un jeune chef d’entreprise qui animait un festival musical avec l’aide de la municipalité. Reniflant la chute probable de Masdeu-Arus, il s’est rapproché de François Bayrou et a obtenu l’investiture du parti pour les législatives 2007. Cette candidature a d’abord suscité le mépris des équipes en place, tant du côté du Parti Socialiste que de la part de la mairie. Un événement, cependant, a facilité la montée en puissance de Richard Bertrand.
Le Parti Socialiste a refusé son investiture au candidat désigné par la section de Poissy, l’actuel maire Frédérik Bernard, pour céder cette place à un candidat issu du PRG, Eddie Aït. Cette faveur entrait dans la logique d’une concession accordée au parti de Christina Taubira, afin que celle-ci ne se présente pas contre Ségolène Royal dans le cadre des élections présidentielles. Cette décision a porté un rude coup au moral des militants locaux, déjà largement divisés sur la désignation du candidat socialiste aux présidentielles, Frederik Bernard étant ouvertement Strauss-Kahnien, avait été confronté à l’opposition virulente de nouveaux adhérents "20€". Ce désaveu était d’autant plus mal vécu par les militants qu’il était le second, après la désignation d’un candidat "vert" aux législatives de 2002, pour les mêmes calculs politiques.
Après une campagne parfaite du point de vue de la communication, Richard Bertrand a réussi ses deux premiers défis : se faire un nom auprès des électeurs locaux et devenir le principal opposant au maire de Poissy. Le candidat de la gauche, Eddie Aït, a mené une bonne campagne, avec très peu de supports de la part des militants locaux. A l’énoncé des résultats, le Modem réussit un excellent score, plusieurs pourcents au-dessus de la moyenne nationale, avec près de 14% des suffrages. La gauche obtient un résultat en net recul, avec 20% des suffrages au premier tour, contre près de 29% en 2002.
Le résultat pour la liste de Masdeu-Arus est un premier désaveu, en 25 ans d’élections. Il ne rassemble "que" 42,5% des suffrages, contre près de 49% cinq ans plus tôt. Le Modem s’est sérieusement invité dans le paysage local.
L’union PS-Modem à l’issue des municipales 2008
Les municipales sont une nouvelle occasion pour les différents partis de mesurer leurs forces. Masdeu-Arus a refusé de s’effacer au profit de ses jeunes turcs, comme Karl Olive. Tout le monde sait à présent qu’il mène le dernier combat, en désespoir de cause.
Le Parti Socialiste peine à se rassembler, encore marqué par les divisions des primaires. Frédérik Bernard obtient l’investiture du parti sans difficulté cette fois-ci, après l’échec de la ligne "royaliste". De son côté, Richard Bertrand se lance dans une politique de rassemblement beaucoup plus large encore. Il n’hésite pas à se rendre dans les "quartiers difficiles", où personne ne l’attend. Jusque là, tout le monde était certain du soutien de La Coudraie au Parti Socialiste. Le candidat Modem vient chercher les voix sur les terres de gauche tout en recueillant l’adhésion naturelle des électeurs déçus de la droite. Il éprouve malgré tout certaines difficultés à faire taire les ambitions de quelques vieux opposants locaux, comme Kremo Allaouchiche, un commerçant ambitieux, ainsi que celles des opposants centristes ralliés au Nouveau Centre, comme le candidat dissident aux législatives, Bernard Biron, qui n’a réuni que quelques poignées de voix (moins de 3%). Mais les dissensions sont de courte durée et la liste se constitue rapidement autour d’un noyau UDF traditionnel et de nouveaux adhérents venus du PS et de l’UMP. Il réussit à rallier l’un de ses opposants, le candidat de "Debout la République", Daniel Dubus. L’intelligence et le talent de Richard Bertrand sont de parvenir à s’unir avec les Verts locaux, par l’intermédiaire de l’association "Vivre sa ville".
Cette alliance, que n’a pas voulu ou pas réussi à réaliser le Parti Socialiste, est l’une des bases de son succès. Il devient aussi la principale cible de l’équipe sortante, les incidents de campagne se succédant à grande vitesse. En louant un local de campagne juste en face de la mairie, il nargue ses concurrents et réussit son coup politique. Il devient incontournable.
Au soir du premier tour, les socialistes sont fous de rage. Ils réalisent l’un de leurs plus mauvais scores électoraux à ce type d’élections. En 2001, Monique Metzger avait réalisé 40% des voix au premier tour. Elle n’avait manqué l’élection au second tour de cette triangulaire que de 696 voix d’écart avec le député sortant. Sans le maintien d’un candidat du MNR (Extrême droite – Bruno Mégret), elle l’aurait peut-être emporté. Le score du candidat socialiste, à 27%, égale à peine celui de Jean Betbeder, représentant rocardien désigné par le PS aux municipales en 1995, alors que le contexte lui était bien plus favorable.
La véritable surprise, c’est le résultat du candidat Modem. Avec 26,9% des voix, il ne manque que 28 voix pour dépasser le candidat socialiste ! Avec intelligence, et malgré les diverses pressions qu’il subit, Richard Bertrand maintient la ligne qu’il s’était fixée et unit ses listes avec celles du PS pour battre Masdeu-Arus. Le résultat est là et Masdeu est définitivement battu au second tour.
Une gestion commune sans nuage ?
Frédérik Bernard a pris conscience qu’il manquait de notoriété dans la ville. Depuis un an, il s’emploie à multiplier les interventions dans les différents quartiers. La gazette municipale est pleine de ses portraits, tout comme "Les Nouvelles de Poissy" autrefois vantait les bienfaits de Masdeu. On ne change pas des habitudes tenaces en politique ! Le conseil municipal élu est parfaitement équilibré entre les membres des deux listes.
On sait pourtant que le mariage ne s’est pas fait sans difficulté. Les socialistes, qui se sont battus au jour le jour depuis plus de vingt ans, supportent mal qu’un nouveau venu, un arriviste clairement de droite, réussisse là où ils ont toujours échoué.
Il n’est pas certain que, si le rapport de force avait été l’inverse, c’est-à-dire avec un Modem en tête, les socialistes auraient joué le jeu comme l’a fait Richard Bertrand. Il faut constater que ce jeune homme (42 ans en juillet), chef d’entreprise et autodidacte, possède un réel sens politique. Il a pris en charge le développement économique de la ville et le tourisme. En ces temps de crise, on jugera à ses actes s’il défend une politique équilibrée. A le voir agir, il est possible qu’il réussira sur ce terrain comme sur les autres.
Frédérik Bernard a un profil bien différent. A 56 ans, il a un long passé de militant de gauche dans la ville. Il a dirigé une grande association dans les Hauts-de-Seine, chargée de l’insertion des jeunes, des femmes ou des personnes en difficulté temporaire. Mais il a toujours marqué une certaine réticence à mettre en valeur ce travail social, ce qui aurait pu lui gagner la sympathie d’un certain nombre d’électeurs. Au contraire, les Pisciacais lui reprochent un certain manque d’envergure, un côté "Peppone", qui tranche nettement avec le député-maire sortant. Les électeurs de droite ont peur de son gauchisme supposé ou affiché, et surtout des faveurs qu’il accorde aux habitants des quartiers défavorisés de la ville.
Les premières erreurs n’ont pas manqué d’arriver, avivant les tensions entre certains membres des deux équipes. Quelques supporters de Richard Bertrand ont claqué la porte pour retourner vers la droite. Les élus socialistes du conseil municipal se méfient de leur collègue de droite. Mais à leur tête, les deux têtes de liste maintiennent une paix armée.
Une cantonale partielle pleine d’enseignements
A la suite de la démission anticipée de Gilles Foray, élu conseiller général en 2004 contre l’actuel maire de Poissy, des élections cantonales partielles ont eu lieu, qui fournissent les premiers éléments de réponse dans cette triangulaire annoncée. Tout d’abord, aucun parti n’a réussi à mobiliser ses troupes, l’enjeu du renversement de Masdeu étant dépassé depuis plus d’un an. Seulement un électeur sur quatre s’est déplacé pour voter dans ce canton très marqué à droite. Alors qu’en 2004, Frédérik Bernard avait réussi un très bon score, avec 20% des voix au premier tour, sa première adjointe, Anne-Marie Vinay, n’a réalisé que 14%. Un recul préoccupant pour le PS.
L’UMP s’est présenté en ordre dispersé. Une guerre interne, entre Yannick Tasset, maire d’Orgeval désigné par le parti, et un ancien membre de l’équipe de Masdeu, Karl Olive, s’est transformée en combat frontal. Ancien président du club de foot de la ville, l’AS Poissy, Karl Olive est un jeune manager de 40 ans connu pour ces liens dans les médias, et particulièrement le milieu du football. La lutte s’est achevée en faveur des légitimistes, le maire d’Orgeval parvenant largement en tête de ce combat.
Les centristes ont surpris les électeurs en présentant trois candidatures. La candidate "officielle" du Modem a remporté la partie, battant un élu de l’équipe municipale, Krémo Allaouchiche, ainsi qu’un "dissident" Nouveau Centre. Christophe Bellengé est un éternel candidat local. Après avoir demandé sans succès à être intégré sur les listes de Masdeu-Arus en 1995, il a rejoint ensuite les listes de Philippe de Villiers (MPF), puis celles de l’UDF, avant de rejoindre la liste du maire en 2001… Un parcours pour le moins chaotique, qui s’est achevé par le soutien à la liste Modem dissidente aux législatives de Bernard Biron. La défection de Krémo Allaouchiche n’est certainement que momentanée. Après cette défaite, qui marque la fin de ses ambitions politiques personnelles, il semble qu’il soit résolu à rejoindre l’équipe de Richard Bertrand pour préparer les législatives.
L’ensemble des voix des Centristes représente une nouvelle progression globale de plus de 3%. Mais le principal enseignement de cette élection, c’est la prédominance d’un combat "centre-droite" dans la circonscription, au détriment d’un débat "droite-gauche". La droite UMP a remporté une large majorité, bénéficiant notamment de l’absence de liste Front National.
Une législative favorable au Modem ?
Maintenant, les cartes sont sur la table. Est-ce que Frédérik Bernard sera bien le candidat du PS à cette législative partielle qui se profile ? Ou bien sera-t-il une nouvelle fois victime des manœuvres d’appareil au sein de la fédération des Yvelines ? Il est vraisemblable qu’il sera candidat de la gauche pour ces élections. Pour sa part, Richard Bertrand a déjà clairement annoncé qu’il sera candidat. Il est à présent clairement soutenu par les instances du parti dans le département, dont il est devenu l’une des figures majeures.
La principale difficulté à laquelle va devoir faire face Frédérik Bernard sera son manque de notoriété au niveau de la circonscription. Celle-ci regroupe les cantons de Plaisir, de Poissy-Nord et de Poissy-Sud, sur lesquels le PS est nettement minoritaire. Il a réalisé 24% à Poissy-Nord, 14% à Poissy-Sud et 38% à Plaisir, où le maire UMP a remporté la bataille finale. La lutte s’annonce difficile pour le candidat socialiste.
D’autres candidats, issus des rangs de l’extrême gauche notamment, sont plus que vraisemblables. L’héritier "légitime" de Jacques Masdeu-Arus devrait être Jean-François Raynal, élu aux cantonales à Poissy-Nord, vice-président du conseil général des Yvelines, sous l’autorité de Pierre Bédier. A 54 ans, il a le profil idéal pour cette candidature. Il devra cependant défendre le bilan de deux "parrains" politiques en pleine tourmente financière et sociale. N’oublions pas les difficultés du groupe PSA, qui se répercutent sur l’ensemble des activités de la ville. Peut-être devra-t-il se battre également contre ses anciens "camarades", Karl Olive, Yannick Tasset ou Joël Regnault.
Le souci de Richard Bertrand sera de recommencer son "coup" des municipales en rassemblant une large coalition derrière lui. Il devra également multiplier ses actions de terrain sur un territoire plus vaste. Prudemment, il n’a pas engagé de forces Modem contre le candidat Vert aux cantonales partielles, laissant son colistier Bertrand Pasquet mener cette bataille. S’il parvient à rassembler les membres des Verts, de "Debout la République" et quelques déçus des équipes UMP sortantes, il pourrait réussir son pari. Sans nul doute, après la victoire médiatique de François Bayrou à la faveur des élections européennes, cette victoire législative serait un pur bonheur pour le Modem. A condition de dépasser nettement le candidat socialiste au premier tour, Richard Bertrand pourrait bien réussir ce pari.
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