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Présidentielle 2012 : Eva Joly « capitaine » d’une écologie politique en plein naufrage

Cinq ans après le défilé des candidats devant Nicolas Hulot et son « pacte écologique » (Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou l'avaient signé), qui se révèlera au fond comme un sympathique dîner de cons pour éco tartuffes…Pour 2012, ce n’est pas le frémissement au congrès de France Nature environnement (FNE) qui se tenait en présence des candidats François Bayrou (Modem), Eva Joly (EELV), Corinne Lepage (Cap 21), Jean-Luc Mélenchon (FG), Hervé Morin (NC), Dominique de Villepin (République solidaire) et François Hollande (PS) ou avec la présence de la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet qui semble éviter le naufrage de l’écologie politique lors de ces Présidentielles.

Tel le TITANIC pour un voyage sans retour, Ni les uns ni les autres, pas plus qu’Eva JOLY par ailleurs, ne mettent en évidence que la « Croissance » est essentiellement due à l’utilisation des ressources énergétiques fossiles qui a permis le développement industriel des pays riches, très souvent au détriment des pays pauvres, grâce à la multiplication des esclaves mécaniques de plus en plus nombreux et énergivores (l’équivalent de près de 100 esclaves par habitant des pays industriels).

Face à une situation géologique radicalement nouvelle dans l’histoire de l’humanité, aucune ligne politique classique de droite comme de gauche n’est capable de proposer un modèle d’adaptation à la gravité de la crise écologique et à la décroissance démographique qu’elle entraînera nécessairement dans le chaos. Au niveau de l’échiquier politique actuel, évoquer l’après- croissance ou le mot même de décroissance est encore très largement tabou, y compris chez certains écologistes.  Pourtant qu’on le veuille ou non, le pétrole qui représente actuellement 38 % de l’énergie primaire consommée mondialement touche à sa fin, tout comme de très nombreuses autres ressources fossiles, dont l’uranium. Les Gaz à Effet de Serre (GES) excessivement et négligemment largués dans l’atmosphère vont réchauffer et affecter le climat pendant de nombreux siècles et millénaires (cause : mépris des contingences de base du cycle d’épuration des GES). Ce dont l’humanité ne peut s’affranchir.

 Le problème majeur de la crise écologique et des crises économiques, sociales, environnementales qui en découlent, c'est-à-dire la bombe Démographique rend désormais impossible la croissance, fût-elle teintée de vert.  Avec l’augmentation de la population mondiale qui a quasiment doublé depuis 1970 (3,7 milliards à 7 milliards aujourd’hui) et progresse de 1,5 million d’habitants par semaine, il est incontestable que la poursuite de la croissance démographique, si elle continuait au rythme d’un milliard d’habitants tous les 12 ans, comme pour la période 1999-2011, alors qu’il a fallu des millénaires pour atteindre le premier milliard, conduirait à l’effondrement de toute vie hautement organisée sur terre. 

Parallèlement, à l’échelle du globe la perte des terres arables est estimée à environ 100 000 à 130 000 km² par an. Autrement dit entre 1970 et 2010 (40 ans) c’est plus de 4 millions de km. Soit la superficie des 27 pays de l’union européenne… Situation aggravée par l’escroquerie des agrocarburants, abusivement dénommés « biocarburants » qui confisquent des millions d’hectares à la culture des céréales destinées à l’alimentation. Il faut aussi compter avec le phénomène spéculatif auxquels ils participent, alors que la demande solvable en céréales ne cesse d’augmenter.

Avec la déforestation toutes nos forêts deviennent des produits commerciaux et sont mesurées en stères à débiter et à expédier à des prix défiant toute concurrence, comme pour une liquidation. L’admirable biodiversité mondiale cède la place à la désertification et à la monoculture. Que dire de la catastrophe de l'étalement urbain, une tendance lourde qui conduit au saccage des espaces naturels et cultivés, qui grève les finances publiques (il faut bitumer des routes et tirer les réseaux) et qui jette les ménages dans les bras de la voiture, avec les problèmes énergétiques et de pollution qui en résultent. Qui pousse les feux sur la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité ? Une toute petite minorité s’enrichit aux dépens de la multitude. La planète et ses habitants sont traités comme des produits à exploiter. On nous dit qu’il n’y a rien de sacré sauf le dollar et les marchés.

Alors qu’il faut se préparer à vivre un véritable cataclysme écologique à l’échelle planétaire, les écologistes doivent proposer des mesures d’urgence, à commencer par l’Europe, pour en limiter un tant soit peu les impacts… Cette année, une fois de plus en quelques mois, nous avons largement dépassé le niveau des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an. Comme les découverts écologiques se sont ajoutés d’une année sur l’autre (comme les déficits publics se cumulent dans la dette), la dilapidation du capital naturel commence de plus en plus tôt. Il n’y aura pas une autre planète à laquelle on pourra faire appel pour ‘’recapitaliser’’ les ressources naturelle de notre bonne vieille terre nourricière.

En France, pour les écologistes, l’élection présidentielle ne peut que servir de tribune pour participer à une dynamique politique et porter haut et fort le message sur la gravité de la crise écologique, ses conséquences à terme et les pistes d’action à suggérer, s i nous voulons qu’à l’horizon 2050 nos petits enfants puissent encore nous dire merci… Eva JOLY qui est une personne fort respectable, intègre et de conviction, encouragée ou simplement manipulée par l’aile la plus gauchisante d’EELV s’égare sur des eaux tumultueuse à disserter, par exemple, de l’emploi par la ré - industrialisation des régions, ou encore de la chasse responsables et des 2 jours de congés fériés aux les religions Juive et Musulmane, oubliant les fondamentaux de la crise écologique, ce qui va se traduire électoralement par un véritable naufrage…


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22 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 9 février 2012 09:40

    Le problème d’Eva Joly est déjà de faire connaitre son programme , de faire campagne pour l’écologie et non pas pour la suppression du 14 juillet.


    Je n’ai rien entendu de sa part concernant l’écologie verte ce n’est que de l’écologie politique.

    Hormis ce manque de visibilité dans le programme de ce parti , on ne peux que déplorer la manque de compréhension de ses interventions qui si vous êtes attentifs sont souvent reprises par les journalistes pour une meilleure compréhension , c’est pathétique pour les verts car le sujet est grave et urgent mais eux ne pensent qu’à leur accord et leur futures places dans les circonscriptions.

    Philippe

    • Michel DROUET Michel DROUET 9 février 2012 09:42

      EELV, tellement préoccupée d’avoir des représentants à l’Assemblée Nationale, à signé un accord avec le P.S. qui la lie totalement

      Cette stratégie a remisé au second plan la candidature d’Eva Joly qui devient totalement inaudible.

      Après des sénateurs, EELV pourrait donc avoir un groupe de députés. Cela marquerait son entrée officielle sur la scène politique

      Pour EELV, la présidentielle de 2012 n’est donc qu’une étape à oublier très vite, à condition que ce parti ne se fasse pas engloutir par le P.S. comme Mitterrand l’avait fait avec les communistes.

      Tout cela n’est pas une bonne nouvelle pour l’écologie...


      • LE CHAT LE CHAT 9 février 2012 11:34

        EELV a vendu son âme aux diables Flamby et Tartine au brie , pour une poignée de circonsription , ils ne diront plus rien qui puisse empêcher le business ...


        • le libère-terre le libère-terre 9 février 2012 12:32

          Vous avez hélas que trop raison, même si, et j’espère que cela ne vous aura pas échappé, les valeurs anti corruptions d’Eva joly étaient pourtant une façon de « faire les poches » de la classe politique amorale pour financer la crise et nous en sortir.

          Mais que peut faire un capitaine avec des mousses incapables ?

          Vous savez quoi, l’écologie n’a pas de sens, il y a longtemps que les politiques ont ridiculisés et perverti le terme. Pour moi je remplace par « Avenir » ou « Futur ». Ainsi faire de l’écologie c’est s’occuper du futur, tout simplement.

          Ce n’est pas moi qui vais vous apprendre que l’Avenir de tout en dépend !

          Je suis d’accord avec votre message. SI j’avais eu à l’écrire, j’aurais toutefois poussé plus loin. Vous être dans l’écologie la vraie, mais pour aller voir là où l’herbe est plus verte.

          Chez moi l’écologie est bleue, tout un symbole, car autour des terres il y a l’eau, et l’eau est la vie. De l’Espace la terre est bleue : c’est encore cela (mais ça risque de changer au train ou vont les choses !).

          Pour moi l’écologie ne se limite pas à la terre des hommes. mais la Terre complète : c’est la Mer en fait : les hommes sur la planète... des autres....

          D’autant plus que l’eau est une clé pour l’écologie ...

          Bon, ceci dit, il y a donc un autre symbole : celui de l’Union. Pour s’en sortir, la seule solution c’est d’unir.

          Au lieu de penser à réparer juste la Terre, on en oublierait le véritable problème :
          Réparer les hommes avec toute la planète.

          On ne pourra rien faire sans cela. On peut toujours discourir de la Terre, tout le monde s’en moque parce que chacun voit midi à sa porte.

          Commençons par rendre la vue aux hommes par la solidarité et le reste suivra. Occupons-nous des hommes et ils s’occuperont bien de la terre : voilà mon message.

          C’est un message que les écologistes oublient, malheureusement, tellement c’est une évidence, et pourtant il faudrait s’occuper de cela.

          Si vous êtes convaincu de ce combat, si vous ne roulez pas que pour vous, si vous pensez que l’écologie se fourvoie et que vous voulez être utile, alors vous comprendrez ce que je veux dire, car l’union EST la force pour faire.

          Mais dans le cas contraire, votre démarche serait sans objet (écologiquement parlant si ça encore un sens...), car vous savez combien il est est si difficile de changer les choses et les gens.

          cordialement.


          • Croa Croa 9 février 2012 13:25

            Il reste un espoir pour l’écologie authentique, au moins de visibilité : Que Jean Marc Governatori obtienne ses parrainages  ! (Avec les chasseurs ce n’est pas gagné auprès des petits maires et ceux des villes sont trop politisés !) 

            Que ceux qui sont bien avec en parlent à leur maire !  smiley


            • joletaxi 9 février 2012 14:46

              je ne comprends pas bien(en réalité pas du tout) votre raisonnement ;
              d’une part vous semblez appeler de vos voeux une limitation drastique, voir une diminution de la population.
              mais un peu plus loin, vous vous inquiétez d’une décroissance sauvage et non maîtrisée qui provoquerait des millions de morts.

              Logiquement, vous devriez au contraire encourager le système à s’autodétruire non ?

              vos divagations sur le réchauffement climatique ont quelque chose de pathétique.
              Notez que je compatis,il est très difficile de reconnaître que l’on a induit ses semblables en erreur, très coûteuse pour l’occasion.
              Sur les agro carburants, je crois me souvenir que ce sont vos coréligionnaires qui sont à la base de cette arnaque mortifère ?

              Et de grâce, ne « tapez » pas sur Effa la visionnaire nordique.
              Une femme qui affirme avoir lavé les couches culottes de ses enfants a toutes les qualités pour nous sauver


              • Aldous Aldous 9 février 2012 16:19

                En attendant c’est Europécologie qui fait naufrage...

                Ce qui ne va pas gêner les sous-marins comme Danny !


                • Ptetmai 9 février 2012 16:21

                  « ..... Eva JOLY qui est une personne fort respectable, intègre et de conviction, ... »


                  Vous en êtes bien sûr ? 

                  Effectivement les apparatchiks éGologiques arrivistes ont tué l’écologisme.

                  Aucun sujet de société n’est étranger à l’écologisme, justice et finances incluses, mais les problèmes environnementaux devraient être tout de même prioritaires dans ce parti « étudié pour » 

                  Il est question d’en créer un nouyeau 

                  Les Verts indignés (Les Vertes solidaires) Le nouveau parti de la résistance écologiste
                  - qui appartient à l’écologie radicale  - qui se veut anticapitaliste, antiproductiviste et décroissant - qui s’organise par une démocratie horizontale (des groupes par département ou par région qui fonctionneront par réseau, donc sans instances nationales)
                  - se donne la tâche de continuer à penser collectivement une utopie remplaçant le capitalisme, utopie capable de mobiliser les masses populaires
                  - ce nouveau parti luttera sur le terrain et électoralement

                  • le libère-terre le libère-terre 9 février 2012 17:35

                    Petite note à vous : ma maxime en la manière « un politique honnête est un politique mort ou qui n’en n’est pas un ».

                    Ceci dit, à ce que j’avais vu a son sujet (E. Joly), elle a créée une organisation dont elle est membre depuis longtemps qui lutte et soutient ceux qui dans toute la planète, dans tous les pays, luttent contre la corruption et cherchent à échapper aux pressions et intimidations pour effectuer des actions de terrain dans tous les pays. Elle est une spécialiste de ça, et en plus son groupe a traité les plus grand dossiers de corruption et d’écologie...

                    Et il lui a renvoyé l’ascenseur en France....

                    Donc si : moi, j’en suis (à peu près) sûr, mais personne (de politique) n’a pas de squelette dans les placards ceci dit....

                    Pour le reste... Oui pour la lutte Kamarade Ecolo... mais attention à la politique et ses roublardises : le piège de l’araignée est pas loin pour la mouche....


                  • Croa Croa 9 février 2012 19:25

                     smiley VENEZ à  L’ALLIANCE ! smiley

                    Nous, peuple français, n’arriverons jamais à porter une volonté de survie écologiste si nous restons divisés !

                    Le peuple c’est tout le monde (sauf les exclus, hélas, et l’oligarchie = très peu de gens mais ce sont nos actuels maître !). Nous devons donc sortir du clivage droite-gauche qui n’est qu’un leurre pour diviser les sujets français et leur offrant des pantins (surtout au « centre » !)
                    Vous vous dites anticapitaliste, antiproductiviste et décroissant... Ce sont des bases mais l’écologie radicale est aussi anti-spéciste et porteuse d’un plaisir de vie, de santé et de bonheur plus enrichissante à l’opposé de la consommation à outrance.
                    Quel que soit son approche, l’écologie présente une perspective cohérente : Nous nous rejoindrons ! smiley


                    • Croa Croa 9 février 2012 19:34

                       smiley Beûg ! smiley

                      Le message s’adresse évidemment à Ptetmai.

                      (Je suis pourtant sûr d’avoir bien cliqué sur « Réagir à ce message »  !)


                    • Patrick Samba Patrick Samba 10 février 2012 03:03

                      Bonjour,

                      ce que je retiens de votre article c’est ça :
                      "la poursuite de la croissance démographique, si elle continuait au rythme d’un milliard d’habitants tous les 12 ans(...) conduirait à l’effondrement de toute vie hautement organisée sur terre.  : affirmation gratuite car non étayée. Juste une supposition présentée comme une certitude.
                      Parallèlement, à l’échelle du globe la perte des terres arables est estimée à environ 100 000 à 130 000 km² par an. Autrement dit entre 1970 et 2010 (40 ans) c’est (...) la superficie des 27 pays de l’union européenne(...) : si vous le dites...
                      Cette année, une fois de plus en quelques mois, nous avons largement dépassé le niveau des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an". le genre de phrase qui ne veut rien dire, mais qui fait très spécialisé. Un peu comme en économie le fameux : "Toute chose égale par ailleurs".

                      Bref du catastrophisme. Faire paniquer le gogo parce qu’on déteste l’Humanité (j’ai tout autant le droit de l’affirmer que vous d’affirmer ce que vous affirmez ). Parce que l’Autre c’est l’enfer, en oubliant que sans l’Autre c’est pas le paradis...
                      Oiseau de malheur...
                      Et Fukushima pourquoi n’en parlez-vous pas ? Là il y a une vrai catastrophe, bien réelle, pas hypothétique....


                      • le libère-terre le libère-terre 10 février 2012 09:17

                        L’affirmation est vraie pour la démographie, mais dans l’absolu, car par exemple, l’article ne pose pas des problèmes comme la stérilité croissante causée par la pollution des produits chimiques mimétiques qui jouent sur les hormones donnant par ailleurs des cancers... (bisphénols et compagnie)...

                        Pour les pertes arables, l’agrochimie, la fermeture des exploitations agricoles, l’avancée des villes est une réalité... sans se battre sur l’exactitude des chiffres...

                        Quand aux ressources limitées, il est quand même de notoriété que nous avons déjà dépassé le Pic Oil et que nous marchons sur les réserves en usant de la technologie pour palier la décrue... Mais qui niera le prix à la pompe ? Idem pour les matières premières qui, gaspillages oblige, sont peu ou mal recyclées...

                        Du catastrophisme ? Oui peut-être un peu : mais respectueusement, je vous le dis, il faut ouvrir les yeux et ne pas non plus faire l’Autruche !

                        Vous pouvez en effet argumenter de la faiblesse de la démonstration, mais il n’empêche que le fond y est exact (même si on peut le discuter).

                        Cependant, pour Fukushima, en effet, vous avez raison, mille fois raison... Mais, à décharge, il est vrai que ça n’est déjà plus vendeur d’en parler, le thème est bien trop rabâché, alors que, en effet rien, mais alors rien, n’est en réalité réglé pour le coup...

                        cordialment.


                      • Rémi Manso Manso 10 février 2012 11:59

                        La poursuite de l’explosion démographique (comme il est rappelé : 1 milliard d’êtres humains ces 12 dernières années, excusez du peu...) est la cause fondamentale de tous les maux écologiques que connaît la planète. 

                        Nous n’avons donc d’autre choix que de stabiliser notre effectif dans un premier temps, et c’est possible d’ici 2050 aux alentours de 8 milliards et de décroître ensuite à 6 milliards à l’horizon 2100 (projections basses de l’ONU). 
                        Le XXIIème siècle pourra alors permettre de retrouver une population compatible avec les ressources renouvelables de la Terre (puisque les fossiles auront alors été totalement dilapidée).

                        Bien sûr, à ce moment là, la vie sera particulièrement difficile du fait du réchauffement moyen (qui sera sans doute de près de 2 chiffres), du fait aussi de l’absence de métaux (sauf les recyclés), de la raréfaction de l’eau douce dans de nombreuses régions du monde, de la disparition quasi totale de la méga-faune,...
                        Mais il y aura quand même l’espoir que notre espèce puisse survivre. 
                        Si nous ne nous attaquons pas à cette question, je ne donne pas cher de l’humanité...

                        • Patrick Samba Patrick Samba 10 février 2012 13:56


                          Bonjour,

                          derrière des formules comme : "la poursuite de la croissance démographique(...) conduirait à l’effondrement de toute vie hautement organisée sur terre.« , » en quelques mois, nous avons largement dépassé le niveau des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an", que voit-on poindre ? L’eugénisme.

                          Or l’eugénisme n’a pas attendu la croissance démographique incroyable que nous vivons aujourd’hui pour exister. A toute époque de l’Histoire de l’Homme, des humains, qui pour des raisons X ou Y traversaient une période de détestation de l’autre, ont pu trouver des arguments pour justifier la réduction drastique de leurs congénères.

                          Et cela a pu donné des guerres quasi-génocidaires déclenchées et alimentées par des castes angoissées par une crise économique, religieuse ou autre, des épidémies provoquées par des fous, des massacres localisées de population.... bref la propagation de la haine.

                          Et ne traversons-nous pas aujourd’hui une période de grande crise ? Alors s’il vous plait pas d’appel déguisé à l’eugénisme.

                          N’y a-t-il pas de moyens raisonnables de limiter une croissance peut-être trop rapide de la démographie ? Il suffit d’observer et de se souvenir qu’une population riche, c’est-à-dire qui a la garantie de pouvoir manger tous les jours, a un taux de fécondité qui décroit. 


                          • Patrick Samba Patrick Samba 10 février 2012 14:00

                            Bonjour,

                            derrière des formules comme : "la poursuite de la croissance démographique(...) conduirait à l’effondrement de toute vie hautement organisée sur terre.« , » en quelques mois, nous avons largement dépassé le niveau des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an", que voit-on poindre ? L’eugénisme.

                            Or l’eugénisme n’a pas attendu la croissance démographique incroyable que nous vivons aujourd’hui pour exister. A toute époque de l’Histoire de l’Homme, des humains, qui pour des raisons X ou Y traversaient une période de détestation de l’autre, ont pu trouver des arguments pour justifier la réduction drastique de leurs congénères.

                            Et cela a pu donné des guerres quasi-génocidaires déclenchées et alimentées par des castes angoissées par une crise économique, religieuse ou autre, des épidémies provoquées par des fous, des massacres localisées de population.... bref la propagation de la haine.

                            Et ne traversons-nous pas aujourd’hui une période de grande crise ? Alors s’il vous plait pas d’appel déguisé à l’eugénisme.

                            N’y a-t-il pas de moyens raisonnables de limiter une croissance peut-être trop rapide de la démographie ? Il suffit d’observer et de se souvenir qu’une population riche, c’est-à-dire qui a la garantie de pouvoir manger tous les jours, a un taux de fécondité qui décroit.

                            Et moi, aujourd’hui, quand je vois poindre le mot « surpopulation », je « sors mon révolver ».


                            • Patrick Samba Patrick Samba 10 février 2012 14:08

                              Ah, désolé, un doublon dû à une mauvaise manœuvre : ce second commentaire contient en plus la phrase :

                              « Et moi, aujourd’hui, quand je vois poindre le mot »surpopulation« , je »sors mon révolver« . »


                            • Rémi Manso Manso 10 février 2012 15:28

                              Et moi, quand j’entends prononcer le mot « eugénisme » à tort et à travers, j’aimerais non pas sortir un revolver (car je suis non-violent), mais j’aimerais que les personnes qui emploient ce terme sachent ce qu’il veut réellement dire.
                              Alors je renvoie à Wikipedia pour lequel « L’eugénisme peut être désigné comme l’ensemble des méthodes et pratiques visant à transformer le patrimoine génétique de l’espèce humaine... » http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nisme 

                              Or lorsque l’auteur (et moi aussi d’ailleurs) disons qu’il faut stopper la croissance démographique en demandant à nos semblables d’autolimiter leur procréation, je ne vois pas du tout le rapport.

                              Et puisqu’il est question de « guerres quasi-génocidaires », on ne peut que constater qu’effectivement depuis la colonisation de l’Amérique du Nord (et le génocide indien) jusqu’au génocide rwandais, c’est bel et bien la surpopulation (européenne dans le premier cas) qui en ont été le moteur.

                              Et donc, si nous voulons éviter les massacres de demain, il faut dès aujourd’hui s’investir sur l’éducation des femmes et la planification familiale.

                              • Patrick Samba Patrick Samba 11 février 2012 00:13

                                Ecoutez, loin de moi l’intention de contester la signification originelle de l’eugénisme. Mais, comme de nombreux autres concepts dont le sens a évolué au fil du temps, ceux de malthusianisme, de néo-malthusianisme et d’eugénisme ayant certains aspects en commun, ont vu leur champ d’application évoluer. Et finalement dans le langage courant pour évoquer les réductions discriminatoires de population on utilise plus souvent celui d’eugénisme. C’est ainsi. Qu’y puis-je ?

                                Et si l’on veut réduire drastiquement la population comme certains fous le préconisent, quels moyens l’Homme a-t-il à sa disposition ? Et quelle couches sociales visent-ils ? Les riches ou les pauvres ? L’élite ou les plus défavorisés. Les individus en bonne santé ou les malades et les handicapés ? Voilà pourquoi il y a eu cette évolution de la sémantique. 


                              • Rémi Manso Manso 11 février 2012 08:39
                                Je n’avais pas eu vent de cette évolution sémantique : peut-on la retrouver dans le dictionnaire de nos académiciens ?

                                Mais revenons à ceux qui veulent réduire « drastiquement » la population. Sont-ils des « fous », ou d’authentiques défenseurs de la pérennité de l’espèce humaine sur le long terme ? Les « fous » ne se rencontreraient-ils pas dans les rangs des populationnistes qui, si l’on suit leurs recommandations, feront que le passage de l’espèce humaine sur cette planète n’aura été qu’un feu d’artifice, une sorte d’explosion sans lendemain ?

                                Quant aux moyens que nous avons à notre disposition pour stabiliser la population mondiale dans un premier temps et pour la faire décroître ensuite en douceur sur plusieurs générations, ils sont maintenant bien connus par ceux qui s’intéressent à la question : il s’agit de l’éducation des jeunes filles des pays pauvres (qui est très en retard sur celle des garçons), de la généralisation de la planification familiale, comprenant le libre accès à la contraception (je rappelle que d’ores et déjà 30% des grossesses ne sont pas désirées) et enfin de la diffusion de messages culturellement adaptés, alertant les populations sur l’impasse vers laquelle conduit une famille trop nombreuse, afin de les inciter à modérer leur procréation.

                              • Didier Barthès 10 février 2012 17:03

                                Tout à fait d’accord, Daniel Martin, avec votre analyse. Voir aussi sur ce sujet l’article paru sur le site Economie durable Qui a tué l’écologie politique ?


                                • René 03 René 03 10 février 2012 18:37
                                  Excellent article
                                  C’est pourtant assez clair si on prend le temps de réfléchir un peu. Quel avenir auront les générations futures sur une planète surpeuplée dont les ressources sont épuisées et les terres en voie de désertifications ?

                                  Les effets de la surpopulation seront les pires fléaux que devra affronter l’humanité dans les prochaines années

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