Présidentielle : même les vaches sont mieux considérées que les petits patrons
Les petits patrons, les grands méprisés de cette présidentielle. Les chefs d'entreprises sont les guerriers du monde moderne. Mais en y regardant de plus près, ce sont les moins gradés d'entre eux " petits et moyens patrons " qui vont au feu tous les jours. Ce sont eux qui sont sur l’échelle et prennent d’assaut la forteresse. Ce sont eux qui prennent tous les risques, en mettant très souvent leurs biens personnels dans la balance. Nous devrions les considérer, et non pas les discriminer. Et pourtant…
Clin d’œil aux ouvriers, aux vaches, aux chèvres, aux poules, aux cochons, à ceux qui se lèvent tôt, à ceux qui ne se lèvent plus parce qu'ils n'ont plus d'emploi. À ceux qui font grève, à ceux qui ne peuvent pas. Clin d’œil aux enseignants, qui font dix huit heures par semaine et même parfois moins, selon le lieu dans lequel ils exercent. Le candidat Sarkozy vient de jeter un pavé dans la marre. Il propose aux enseignants une rallonge de 500 € pour 8 heures de travail supplémentaires (18 + 8.) Je suis persuadé que cette proposition va occuper tous les clans en lice et les médias pendant une bonne quinzaine de jours.
Je connais personnellement plusieurs personnes qui très régulièrement font les dix huit heures, mais dans une seule journée. Et elles sont même très nombreuses dans toute la France. Vous me direz qu’il leur reste encore six heures pour se reposer ou pour occuper un autre emploi.
Ces personnes sont pour la plupart des chefs d’entreprises. Ils dirigent de petites et de moyennes entreprises, celles qui créent le plus grand nombre d’emplois en France. Avez-vous déjà entendu un seul des candidats à la présidentielle parler d’elles ? Non. Tous les candidats ou presque se sont rendus dans une ou même plusieurs entreprises. Parfois moyennes, parfois petites, parfois très importantes. Jamais un seul n’a mit en avant le courage, la détermination, la pugnacité d’un seul dirigeant d’entreprise. Je peux vous affirmer qu’il en faut beaucoup et même plus.
Non, ils préfèrent flatter, élection oblige, ceux ou celles qui représentent le plus grand nombre. Et même le "cul" des vaches". Pourtant les vaches, elles ne votent pas.
Pire encore, les patrons, petits, moyens ou grands (l’amalgame est quotidien) sont décrits comme des voyous, des profiteurs et j’en passe.
C’est un paradoxe bien français, on demande aux patrons de créer des emplois, mais en même temps on les méprise, on les accuse de tous les maux.
La France à besoin d’entrepreneurs, d’un très grand nombre d’entrepreneurs. De toujours plus d'entrepreneurs. Sans entrepreneurs, la France est foutue. Les entrepreneurs sont les guerriers du monde moderne. Ce sont les moins gradés d'entre eux " petits et moyens patrons " qui vont au feu tous les jours. Ce sont eux qui sont sur l’échelle et prennent d’assaut la forteresse. Ce sont eux qui prennent tous les risques, en mettant très souvent leurs biens personnels dans la balance. Nous devrions les considérer, et non pas les discriminer
Pour qu’ils aient quelques chances de réussir, il faut juste donner aux candidats à la création d’entreprises deux à trois petites choses. Tout d’abord, les mêmes droits qu'aux employés, en matière d’aide aux logements par exemple. Lorsqu’il débute, le dirigeant rogne obligatoirement sur son salaire (lorsqu'il en a un), une aide pour se loger, c’est primordial.
Mais le plus important reste le partage des outils permettant la création des richesses, en cassant, en brisant les monopoles. Aujourd’hui tous, je dis bien tous, les secteurs d’activités sont érigés en monopoles. À leur tête, deux à trois groupes importants, parfois même un seul qui « absorbent » toutes les affaires, surtout les plus rentables : le gros arbre fait de l’ombre et empêche les autres de se développer. Et pour créer une forêt, un très grand nombre d’arbres est nécessaire : des petits, des moyens et des gros. Si malgré l’ombre une petite entreprise sort du lot, montre le bout de son nez, elle est aussitôt captée par la plus grosse. C’est ce qu’on appelle la croissance externe par l’acquisition.
Dans la nature, le plus petit des éléments, doit être considérer au même titre que le plus gros, c’est la biodiversité. Les petites et moyennes entreprises sont les éléments indispensables de notre « biodiversité ».
Un peu de considération, ne fait pas de mal. En France plus des deux tiers des emplois privés sont le fait de petites et moyennes entreprises, ça mérite un peu de considération. Les petits et moyens entrepreneurs, sont les acteurs incontournables, indispensables pour le redressement du pays. Sans eux rien ne sera possible. Sans entrepreneur pas d’emploi. Au lieu de parler de taxes, de charges et d’obligations nouvelles, il faut juste être avec eux.
Une dernière chose à se mettre en tête, les petits ou moyens patrons, veulent juste gagner leur vie. Les grands patrons veulent et doivent gagner de l’argent. Toute la différence est là.
Mesdames et messieurs les candidats, un peu de réalisme, un peu de courage, et moins de blabla.
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