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Procès de Marine Le Pen : surprise de gazelles et cynisme de vieux loups

« On a vu une véritable machine de guerre pour détourner systématiquement le montant des enveloppes (…). Le Parlement Européen était leur vache à lait. » (Louise Neyton, procureure de la République, le 13 novembre 2024).

Voilà, c'était à prévoir : la surprise vaguement feinte des journalistes et de la classe politique en général après le réquisitoire très sévère du parquet contre Marine Le Pen dans l'affaire des assistants parlementaires du FN/RN. Il faut dire que le procès a commencé le 30 septembre 2024 et que si les journalistes avaient fait correctement leur boulot, il y aurait eu chaque jour, comme dans chaque affaire judiciaire importante, et celle-ci l'est puisqu'elle concerne une personnalité politique de premier plan, des comptes rendus détaillés des audiences, le témoignage des uns, des autres, etc.

Au lieu de cela, rien ! Le procès va se terminer dans les jours prochains, le 27 novembre 2024 (le verdict sera probablement prononcé en février ou mars 2025) sans aucune couverture médiatique, sinon ces jérémiades de l'extrême droite qui crie au viol de la démocratie ! Et pourtant, cette sévérité ne vient pas par hasard, ne vient pas de nulle part, ne vient pas du ciel, ne vient pas de la politisation des juges supposés de gauche, ne vient pas du gouvernement qui vient à peine de s'installer et qui peine déjà assez pour faire adopter le projet de loi de finances. Non, les faits sont simples très graves. Les réquisitions des procureurs ont duré plus de huit heures, c'est dire qu'il y avait matière à dire !

Il s'agit selon le parquet d'un détournement de 4,5 millions d'euros de 2004 à 2016 (fin décembre 2016), un système mis en place par Jean-Marie Le Pen et industrialisé, optimisé par Marine Le Pen lorsqu'elle est arrivée à la présidence du FN en 2011. Il s'agissait d'occuper les assistants parlementaires rémunérés par le Parlement Européen à faire de la politique nationale au sein du parti lepéniste, à tel point qu'un certain assistant (actuellement député, ne citons pas son nom) a envoyé un email à la présidente de l'époque pour lui demander de faire le voyage à Bruxelles afin de connaître quand même le député européen supposé l'employer !

Au contraire de François Bayrou dont la complicité n'a pas été établie et dont l'existence d'un système n'a pas été démontrée, et son affaire portait sur des montants nettement inférieurs, Marine Le Pen aurait, selon la justice, supervisé ce système de détournement d'argent public, car détourner de l'argent du Parlement Européen, c'est se moquer des contribuables français qui participent au budget européen par leur contributions nationales. Pire, ce sont ceux qui sont les plus anti-européens qui ont le mieux profité de la tirelire européenne, c'est fort de café !

Toutes ces audiences jamais rendues compte quotidiennement par les médias auraient permis de comprendre (si on en avait parlé) que la sévérité de la procureure avait ses raisons qui n'ont rien à voir avec une quelconque politisation. D'autant plus que contrairement à l'affaire Fillon, nous ne sommes pas en campagne présidentielle (l'élection n'aura lieu que dans deux ans et demi, en avril 2027) et donc, il n'existe aucun candidat ni aucun favori car c'est beaucoup trop tôt (rappelons-nous les projections présidentielles de 2017 publiées en novembre 2014 !).

C'est vrai que la réquisition du parquet ce mercredi 13 novembre 2024 pour Marine Le Pen était sévère, puisque la peine de cinq ans de prison dont deux ans fermes a été requise, avec 300 000 euros d'amendes et cinq ans d'inéligibilité, peine assortie d'un détail : l'inéligibilité ne sera pas suspensive en cas d'appel, il faudra qu'une cour d'appel supprime cette peine d'inéligibilité pour qu'elle ne court plus.

Précisons les choses, même s'il faut bien rappeler qu'il s'agit d'une réquisition et pas d'un jugement, le tribunal peut donc proposer un verdict moins sévère, voire plus sévère que celui requis par le parquet. L'inéligibilité, dans ce cas, courrait dès le jour du verdict en début 2025 et durerait cinq ans, donc jusqu'en 2030 (c'est-à-dire au-delà de l'élection présidentielle de 2027). Marine Le Pen, dans ce cas, pourrait rester députée (en revanche, si elle était maire, elle devrait démissionner), rester même présidente du groupe RN, mais ne pourrait pas se représenter en cas de dissolution. D'où sa réticence à provoquer une dissolution par le vote d'une motion de censure. Et pourtant, ses amis sont favorables à faire chuter le gouvernement, imaginant alors la démission du Président Emmanuel Macron et une élection présidentielle anticipée avant le prononcé du verdict (et de l'éventuelle inéligibilité). Sauf que c'est un scénario un peu foireux car Emmanuel Macron ne ferait pas le cadeau au RN de sa démission. Au contraire, de nouvelles élections dans un contexte de procès pour détournement de millions d'euros pourraient faire perdre quelques électeurs...

C'est la loi n°2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite loi Sapin II, qui a rendu semi-automatique une peine d'inéligibilité en cas d'infractions financières, notamment dans son article 19 qui précise : « Par dérogation au 1° du présent article, le prononcé de la peine complémentaire d'inéligibilité mentionnée au 2° de l'article 131-26 et à l'article 131-26-1 est obligatoire à l'encontre de toute personne coupable de l'une des infractions définies à la section 3 du présent chapitre. ».

Cependant, cette peine est semi-automatique et pas automatique, en raison de la non automaticité de principe, on ne juge que des individus spécifiquement : « Toutefois, la juridiction peut, par une décision spécialement motivée, décider de ne pas prononcer cette peine, en considération des circonstances de l'infraction et de la personnalité de son auteur. ».

Cet élément est essentiel dans la philosophie politique : Marine Le Pen n'a cessé, depuis des dizaines d'années, de réclamer la sévérité des lois, et l'automaticité des peines afin d'obliger les juges à sévir et ne pas leur laisser la liberté d'être laxistes dans leurs décisions. La loi Sapin II a justement introduit une option d'automaticité avec cette peine complémentaire d'inéligibilité, mais avec la possibilité exceptionnelle de ne pas la prononcer si le juge en donne la raison. Autrement dit, comme le formule un rapport parlementaire de février 2019, ce que la loi Sapin II a introduit est essentiel : « Alors que l’inéligibilité d’un responsable politique fautif était auparavant prononcée par le juge s’il l’estimait pertinente, la loi pose désormais cette sanction pour principe et exige du juge une décision spéciale s’il souhaite l’écarter. ». La réquisition du 13 novembre 2024 était donc tout à fait dans l'esprit de la loi Sapin II voulu par les parlementaires.

Une proposition de loi déposée par la députée socialiste Fanny Dombre Coste examinée lors de la séance publique du 1er février 2017 visait à « instaurer une obligation de casier judiciaire vierge pour les candidats à une élection ». Cette proposition avait reçu un accueil positif de toute la classe politique (mais n'a pas abouti à cause de la fin de la législature).

À l'instar du gaulliste Pierre Mazeaud qui déclarait en novembre 1971 : « L’incompatibilité devrait être établie entre le mandat et la malhonnêteté de l’homme, et les électeurs devraient pouvoir choisir des hommes de toutes les professions pourvu qu’ils soient honnêtes. », Fanny Dombre Coste a expliqué ce 1er février 2017 : « L’état actuel du droit exige des infirmières, des policiers, des taxis, des journalistes et de près de 400 autres métiers un casier judiciaire vierge. Comment pouvons-nous justifier auprès des Français que ces professionnels soient soumis à cette condition et que nous-mêmes, élus, n’y soyons pas assujettis ? L’opinion publique s’est largement mobilisée sur cette question. Les propositions de loi bénéficient d’un soutien quasi absolu de la part de nos concitoyens, une pétition recueillant près de 150 000 signatures circule en ce moment sur internet. Ces propositions de loi visent donc à instaurer une nouvelle condition d’éligibilité, liée à la présence ou non de la mention de certaines condamnations sur le bulletin n°2 du casier judiciaire. Cette suggestion, j’en ai conscience, bouleverse les habitudes de pensée. En matière de probité, l’inéligibilité est habituellement conçue comme une peine, prononcée par le juge en répression d’un comportement fautif. Elle est donc tournée vers le passé et doit se conformer aux règles constitutionnelles en matière pénale. Nous proposons ici d’inverser cette logique, en prévoyant non pas une peine d’inéligibilité automatique, qui subirait une censure constitutionnelle, mais bien une nouvelle condition d’éligibilité. L’objectif n’est nullement de sanctionner un coupable : il est de garantir l’éthique des candidats aux fonctions publiques. Cet élément est primordial, puisqu’il signifie que le processus n’est pas direct. La condamnation est inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire, et cette mention fait, ensuite, obstacle à l’éligibilité. Cette inscription n’a aucun caractère punitif et ne soulève d’ailleurs, je souhaite le rappeler, aucune difficulté lorsqu’elle induit l’impossibilité d’accéder à un ensemble de professions, au premier rang desquelles la fonction publique, alors même que la liberté d’y entrer se fonde sur l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le même que celui qui garantit l’éligibilité. ».

À l'époque, Bruno Le Roux, qui avait cosigné cette proposition de loi, était devenu Ministre de l'Intérieur et avait répondu à son ancienne collègue socialiste ainsi : « Les deux propositions de loi prévoient que les personnes dont le bulletin n°2 du casier judiciaire porte la mention d’une condamnation incompatible avec l’exercice d’un mandat électif ne puissent faire acte de candidature à aucun mandat électif. Ces condamnations concernent les crimes, les délits sexuels, les manquements au devoir de probité, la fraude fiscale, ainsi qu’un certain nombre d’infractions électorales définies par le code électoral. La proposition de loi organique organise ce régime pour l’élection des députés et des sénateurs, ainsi que pour les candidats à l’élection présidentielle. La proposition de loi ordinaire, quant à elle, adapte ce dispositif pour les élections locales. Chacun d’entre nous est conscient que la défiance envers les élus mine le principe même de notre démocratie. Elle jette en effert, et injustement, l’opprobre sur des personnes sincèrement dévouées au service de l’intérêt général, et qui, pour la totalité d’entre elles, exercent leurs mandats avec un engagement et une honnêteté irréprochables. Pour renforcer la confiance, nous devons donc nous doter de règles toujours plus rigoureuses. ». Rappelons pour la petite histoire que Bruno Le Roux a dû démissionner de la Place Beauvau le 21 mars 2017 après avoir été accusé des mêmes « turpitudes » que François Fillon, à savoir le recrutement de ses deux filles comme collaboratrices parlementaires, soupçonnées d'emplois fictifs, alors qu'il avait fustigé lui-même François Fillon sur l'emploi de la femme de celui-ci.

À la même époque, Marine Le Pen voulait être le meilleur lave-linge qui lavait plus blanc que blanc. Ainsi, le 13 avril 2017 sur France 2, elle disait : « Je ferai appliquer la loi, ce qui n'a pas été fait depuis des années, car la justice a reçu des instructions d'un laxisme absolu. ». En novembre 2024, elle devrait donc être satisfaite : la justice va s'appliquer.
 

Car il faut être cohérent avec soi-même. Déjà dans l'émission "Mots croisés", le 9 février 2004 sur France 2, Marine Le Pen, devant Jean-François Copé et Malek Boutih, débordait d'indignation à la suite de la condamnation de l'ancien Premier Ministre Alain Juppé le 30 janvier 2004 à dix-huit mois de prison avec sursis, peine assortie d'une peine d'inéligibilité de dix ans. À l'époque, elle défendait les honnêtes gens et fustigeait les délinquants politiques condamnés et autres repris de justice : « Tout le monde a piqué dans la caisse sauf le Front national. Et on trouve ça normal ? (…) Les Français n'en ont pas marre d'entendre parler des affaires. Ils en ont marre qu'il y ait des affaires. Ils en ont marre de voir des élus, je suis navrée de vous le dire, qui détourne de l'argent, c'est scandaleux ! Parce que je vais vous dire, avec tout cet argent, ce qu'on aurait fait, hein ?, en termes de Restos du cœur, en termes d'opérations Pièces jaunes. C'est combien d'opérations Pièces jaunes, tout l'argent qui a été détourné par les élus ? ».

On a compris que toute la communication de Marine Le Pen depuis plus de vingt ans n'était que du vent, de l'hypocrisie voire du mensonge ! Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir tenté de reporter sans cesse le procès. En effet, le RN a fait quarante-cinq recours et l'instruction a duré presque dix années. C'est en 2015 que le Président social-démocrate du Parlement Européen de l'époque, l'Allemand Martin Schulz, avait signalé le détournement. Pour la procureure Louise Neyton, c'est bien un système sans précédent de détournement de fonds qui a été mis en place pour récupérer l'argent du Parlement Européen au profit du FN/RN mais aussi de ses dirigeants. Le maire d'une grande ville du Sud est également dans le box des accusés.

C'est le propre système de défense de Marine Le Pen qui l'a fait couler : en affirmant à la fois qu'elle n'en savait rien (bien qu'à la fois présidente du FN/RN et députée européenne entre 2011 et 2017) mais aussi qu'il n'y avait rien de mal à ce que les assistants parlementaires aient travaillé pour le parti de leur député européen (alors que le Parlement Européen interdit strictement ce genre de pratique), elle a implicitement justifié ce système et donc avoué qu'elle le connaissait et même l'a initié.

La réaction de l'extrême droite à ces réquisitions était prévisible : ce serait un déni de démocratie ! Petits extraits. Marine Le Pen : « Le parquet essaie de priver les Français de la capacité de voter pour qui ils souhaitent. ». Jordan Bardella : « Le parquet n'est pas dans la justice : il est dans l'acharnement et la vengeance à l'égard de Marine Le Pen. Ses réquisitions scandaleuses visent à priver des millions de Français de leur vote en 2027. C'est une atteinte à la démocratie. ». Éric Zemmour : « Si Marine Le Pen était déclarée inéligible, on atteindrait alors un niveau sans précédent dans le gouvernement des juges. ». Marion Maréchal : « François Fillon hier, Marine Le Pen aujourd'hui (…), un nouveau déni de démocratie. ».

Plus curieusement, des personnalités d'autres bords politiques ont émis le même genre de réactions. Ainsi, sur des terres nordistes, on peut comprendre l'arrière-pensée électorale de Gérald Darmanin lorsqu'il a dit : « Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et, ainsi, ne puisse pas se présenter devant le suffrage des Français. (…) Combattre Madame Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs. (…) N'ayons pas peur de la démocratie. ». Son mentor Xavier Bertrand a été plus cohérent et mieux inspiré en estimant que la loi s'appliquait à tous et qu'il n'y avait aucune raison de faire des exceptions.

Mais que penser du député MoDem Richard Ramos ? du député EPR Karl Olive ? Ou encore de l'ancien député LR Julien Aubert : « La question n'est pas de savoir si Marine Le Pen a détourné oui ou non pour un autre usage que celui prévu les postes d'assistants au Parlement Européen. La vraie question est : est-ce que c'est suffisamment grave pour priver des millions de gens de leur porte-parole ? ». Jean-Luc Mélenchon aussi est venu à la rescousse : « Une peine d'inéligibilité ne doit pas être appliquée avant expiration de tous les recours prévus par la loi. ».

À tous ceux-là, la procureure Louise Neyton avait répondu par avance : « Oui, la décision judiciaire est légitime à produire ses effets sur la vie démocratique, légitime, car ce rôle lui a été imposé par le législateur. ». C'était en effet de la volonté du législateur que les délinquants politiques soient sévèrement sanctionnés, pour redonner un peu de crédit à une classe politique complètement discréditée par les affaires et l'impuissance (après le scandale de Jérôme Cahuzac).

Personnellement, je répondrais plus fortement sur le déni de démocratie : la démocratie, c'est d'abord de respecter la loi, de respecter les Français, ceux qui contribuent à l'effort financier de l'Union Européenne, de ne pas profiter de l'argent facile en dehors du cadre de la loi. On ne peut pas prétendre dicter la loi (en tant que parlementaire) et refuser de l'appliquer. De plus, il n'y a aucun risque démocratique de voir l'élection présidentielle sans un représentant du RN, qui est un parti important (le plus important de l'Assemblée) et qui mérite effectivement d'avoir un candidat. Car le RN a déjà un autre candidat tout désigné pour remplacer Marine Le Pen, en la personne de Jordan Bardella qui, à sa façon, sourit de la situation actuelle.

Même le Premier Ministre hongrois Viktor Orban est venu au secours de Marine Le Pen : « Marine, n'oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille ! Être harcelé par la justice a été une étape cruciale de la victoire du Président [Trump]. ». Eh oui, Donald Trump a été condamné et cela ne l'a pas empêché d'être élu, et même largement élu. Parler de trumpisation à la française pour Marine Le Pen serait lui faire trop d'honneur. La réalité, c'est que le favori de l'élection de 2017, François Fillon, a été balayé par son affaire qui représentait un détournement bien plus faible d'argent public (seulement 700 000 euros à comparer à 4,5 millions d'euros), et cela bien avant sa condamnation (définitivement le 24 avril 2024). Les électeurs français seraient-ils peut-être plus exigeants que les électeurs américains ? (question très audacieuse à laquelle je ne répondrai pas, bien sûr !).

En tout cas, les militants RN convaincus ne changeront pas d'opinion avec une condamnation de leur leader : au contraire, ils seront renforcés dans leur choix de candidate que la justice, le système, prétendument harcèle. Et puis, profiter de l'argent européen quand on est anti-européen, c'est la revanche des frexiters. Sauf que Marine Le Pen souhaitait la normalisation de son parti, sa banalisation pour faire preuve de respectabilité auprès des personnes qui comptent en France et à l'étranger. Ce très long procès (presque deux mois) remet en cause toute cette stratégie amorcée en 2011 : si le tribunal suit les procureurs, les gens pourront se dire que décidément, le RN/FN n'est qu'une association de malfaiteurs. Pour le Ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, la situation est critique : lui veut l'application la plus sévère de la loi. Chiche !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 novembre 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Procès de Marine Le Pen : surprise de gazelles et cynisme de vieux loups.
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29 réactions à cet article    


  • ZenZoe ZenZoe 15 novembre 10:47

    Un vent de panique absolue souffle dans le marigot politique ! Pensez, depuis 20 ans, avec les Le Pen, à chaque coup son adversaire gagne, c’est bien pratique, et maintenant, on pourrait avoir droit à un combat à armes égales, insensé, insoutenable !!!

     smiley smiley


    • charlyposte charlyposte 15 novembre 10:52

      LE RN ne gouvernera jamais.


      • Eric F Eric F 16 novembre 09:31

        @charlyposte
        ’’Trump ne gouvernera jamais’’, disait-on lors de la pré-campagne de 2016.
        Alors il ne faut jamais dire jamais.

        Il est vrai que chez nous le ’’barragisme’’ fait encore recette (les sondeurs l’ont sous-estimé), mais le RN se présente comme moins disruptif que naguère, son problème sera peut être, à l’inverse, une forme de banalisation, en visant l’« union des droites », érodant son assise protestataire.


      • anaphore anaphore 16 novembre 10:15

        @charlyposte
        Elle a trahi son père
        Elle a vendu notre c.l à L’Europe et à L’Euro
        Et maintenant elle se fait en.uler 
        Je vois pas où est le problème ...


      • charlyposte charlyposte 16 novembre 10:24

        @Eric F
        Ou sont les élites du RN ?


      • charlyposte charlyposte 16 novembre 10:47

        @Eric F
        Quel est le rapport entre Trump et MLP ? sachant que les USA c’est 50 états à contrario de la France plutôt à l’image d’une province moribonde smiley PS : on me souffle à l’oreille que la France est souveraine !!! MDR smiley


      • anaphore anaphore 16 novembre 12:21

        @charlyposte

        Ou sont les élites du RN ?

        Bardella .... une autre question ?


      • anaphore anaphore 16 novembre 12:25

        @charlyposte
        Cessez de vous poly-carboner, vous avez une relation toxique avec la réalité.
        Reprenez vous... faites comme moi allez sur youporn *
        Reprenez votre vie en main !


      • charlyposte charlyposte 16 novembre 12:30

        @anaphore
        Sources ?


      • anaphore anaphore 16 novembre 13:43

        @charlyposte
        Xhamster, Xvidéo ...
        Il est important pour l’homme (je ne parle pas ici de la femme qui est une créature définitivement incapable de peraformer ( c’est un mot que j’invente et qui finira au dictionnaire de l’académie ) et, est obligée de nous parasiter pour survivre ( c’est pas de sa faute, d’ailleurs ce n’est jamais de sa faute, comme vous l’aurez remarqué dans votre propre couple)... Je n’ai rien contre elles... mais elles ne nous servent même plus à nous reproduire (240 000 de nos enfants passent à la trappe chaque année, car ces pauvres chéries à la tête fragile sont incapables de lire la notice d’une pilule contraceptive.
        Oui nous allons devoir nous passer d’elles. (confer Laurent Alexandre)
        Bien à vous car je sais que nous nous comprenons !


      • Octave Lebel Octave Lebel 15 novembre 11:17

        Jean-Luc Mélenchon en dirigeant politique responsable a soulevé un problème de droit qui dépasse le sort de MLP et qu’il va falloir traiter sans perdre de temps : « Une peine d’inéligibilité ne doit pas être appliquée avant expiration de tous les recours prévus par la loi."

        « Jean-Luc Mélenchon aussi est venu à la rescousse » 



        • Octave Lebel Octave Lebel 15 novembre 11:21

          @Octave Lebel

          Ce qui ne dédouane en rien MLP, les responsables du RN et ses élus.Faut-il le rappeler ?

           


        • Eric F Eric F 16 novembre 09:35

          @Octave Lebel
          L’épée de Damoclès de la justice politique pèse sur la tête de la plupart des partis d’opposition


        • Aristide Aristide 16 novembre 13:46

          @Octave Lebel

          Inéligibilité !!!! 

          Ouah, Mélenchon en chevalier servant de MLP ... ou plutôt il essaye de faire oublier sa proposition sur le sujet en 2017, sur le plateau de TF1 à propos des propositions d’Anticor sur l’inégibilité : "«  Et déjà je peux vous dire quelques-unes d’entre elles. Quiconque est condamné une seule fois est inéligible à vie  ».

          Condamné depuis, en 2019 pour rébellion et provocation, ou en 2022 pour diffamation et injure publique, et une petite en 2023 pour droits d’auteurs ... le voilà bien plus laxiste que lorsqu’il proposait l’inéligibilité à vie pour une seule condamnation...

          Les postures mélenchoniennes !!!


        • Gégène Gégène 15 novembre 11:17

          En même temps,

          maintenant que le RN soutient l’UE, l’Ukraine et Israel,

          ça m’en touche une d’une force smiley


          • charlyposte charlyposte 15 novembre 11:35

            @Gégène
            LE RN est à l’image d’une toupie qui tourne sans savoir sur quel coté elle tombera ! selon moi....le RN ne sert à rien tout comme LFI et consorts.


          • charlyposte charlyposte 15 novembre 11:54

            @Gégène
            LE RN soutient également les riches et les très riches smiley


          • Seth 15 novembre 15:29

            @Gégène

            ça m’en touche une d’une force

            Gaffe à l’orchite, ça fait mal... smiley


          • amiaplacidus amiaplacidus 16 novembre 05:44

            @Gégène
            Tant que ça ne fait pas bouger l’autre, ce n’est pas grave.


          • Fergus Fergus 16 novembre 09:29

            Bonjour, charlyposte

            « LE RN soutient également les riches et les très riches »

            Non, pas « également », mais « avant tout » !
            Comme Trump et Poutine.


          • charlyposte charlyposte 16 novembre 10:28

            @Fergus
            Selon moi, soutenir TRUMP ET POUTINE n’est pas un mauvais choix.


          • Fergus Fergus 16 novembre 16:55

            @ charlyposte

            « Mauvais », non, simplement désastreux !


          • juan 15 novembre 17:19

            Ne pas rejeter le bébé avec l’eau du bain ! certes MLP a failli, a manqué de prévoyance en ce qui lui est reproché. Mais, attention, à qui la faute ? à ceux qui ont organisé cette société de telle sorte qu’elle laisse la porte ouverte à des situations douteuses aussi bien pour ceux qui en profitent qu’à ceux qui s’en servent pour éliminer leurs adversaires. Alors, que la justice français vienne coller son gros pif dans une affaire européenne, me semble douteux. Les arguments developpés par la défense me semblent frappés du coin du bon sens, contrairement à ceux de cette Europe corrompue, qui préfère protéger les magouilles de ses commissaires plutôt que d’étayer ses accusations sur du concret.

            conclusions : MLP vient de faire la preuve de son incapacité à gouverner (gouverner c’est prévoir) et l’Europe sa nocivité pour les pays qui la composent. Les deux étant à rejeter, ainsi que les gouvernements qui laissent faire.


            • Maître Yoda Maître Yoda 15 novembre 17:29

              Ah voilà la parfaite justification sur le pourquoi Rakoto (Mr rakontar) a voté pour Emmanuel Macron. Quel visionnaire, il savait dès 2017 que MLP était une délinquante ! 


              • pasglop 15 novembre 19:16

                Prochaine vedette sur scène : UvdL, pour SMS douteux et contrats caviardés ?

                A nous deux l’Europe !


                • agent ananas agent ananas 16 novembre 06:04

                  Ragototo fake news (cf. son article sur le faux pogrom d’Amsterdam) se garde bien de parler de « Manu le poudré », l’autre délinquant politique ...

                  Des nouvelles de l’enquête du PNF sur sa campagne de 2017 et de ses liens avec McKinsey ?


                  • Eric F Eric F 16 novembre 09:57

                    Certains partis bénéficient de financements faciles par leur proximité avec le milieu des affaires, ou avec des ’’célébrités’’ généreuses. Mais pour d’autres, même les banques françaises refusent des prêts.

                    Considérer que les assistants parlementaires aient des activités politiques au delà du strict secrétariat d’un élu donné ne parait pas un détournement outrageux, d’autres partis y ont recours, aucun intérêt personnel n’est ici en cause, et de l’argent destiné à la politique est utilisé pour la politique.

                    On peut comprendre que l’institution demande un remboursement de la part ’’extraparlementaire’’ de l’activité de l’assistant, par des retenus sur les prochaines prestations versées. Des mesures d’exclusion en cas de récidive puisque l’usage est déclaré contraire au règlement du Parlement Européen seraient justifiées. Mais inéligibilité non suspensive en cas d’appel serait abusive vue la nature des faits (un enrichissement personnel ou la corruption aurait été tout autre chose).

                    Trump avait eu des procès pour motifs autrement plus graves, sans avoir été déclaré inéligible, car à ce niveau d’audience politique, ce serait une entrave à la marche de la démocratie. Les considérations d’une décision de justice doivent tenir compte du contexte.


                    • chantecler chantecler 16 novembre 10:28

                      @Eric F
                      Tout à fait !
                      Et si on a besoin de pognon pour mettre les choses à plat il s’agit le fabriquer !
                      Inutile de le quémander à ceux qui ne savent
                       plus quoi en faire en dehors de le déplacer avec des brouettes !


                    • ETTORE ETTORE 16 novembre 13:31

                      Ce qui est le plus représentatif de cet état, du moins, au niveau du pyramidion doré, qui gît, la haut en véritable coït de casque à pointe, c’est ce Juda-ïsme en traitrise, qui ferait de l’ombre à n’importe quel déserteur, venu vendre les plans d’attaque à l’ennemi..

                      Je n’aime pas particulièrement la SCI LE PEN, ni certaines de ses idées, mais comme on ne trouve pas son bonheur dans une même et seule salade au menu, force est de composer avec ce qui reste sur la table, et réussir ( si possible ) un assaisonnement de circonstanceS.

                      Mais là, à ce niveau de trahison génétique, cela devient du grandiose à la Néron, cul nu, qui chante l’ode à sa grandeur, pendant que le pays flambe. ( et surtout se foutre des bulletins majoritaires qui se consument avec. )

                      Après avoir passé des accords avec « le non représentant » du pays, coexister pour faire de l’ombre et crier à qui veut l’entendre, qu’ils tiennent les rennes du pouvoir, ne vois là t’il pas, que grise mine à l’appui, La Marine si Nationale, se voit réduite en rade et en cale sèche, par une magistrature aux ordonnancements ultra rapides, avant la prochaine marée haute, attendue avec crainte de noyade programmée, pour la capitainerie du Port sans Salut .

                      Quel beau remerciement, quel jeu de dupe, quelle trahison éhontée, qui démontre une fois de plus, que ce qui manque à ce niveau d’en tête, c’est la « parole donnée » même si elle n’est pas écrite, pour éviter les traces, qui peuvent trahir le cambriolage des voix.

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