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Programme de Ségolène Royal : vœux pieux et contraintes du réel

Pour le PS, le 11 février marque la véritable entrée en campagne sur le fond des candidats à la présidentielle. Si les discours de François Hollande restent audibles, sur Ripostes par exemple, force est de constater que l’ego de sa compagne et son penchant ultrasocial-clientéliste risque d’en laisser plus d’un sur sa faim. Attention, il ne s’agit pas de faire la critique gratuite de la candidate socialiste pour aboutir à l’apologie d’un dictateur en puissance issu de l’UMP, mais plutôt d’analyser les « Cent propositions pour la France » portées par Ségolène Royal en tant que telles. Et croyez-moi, ça ne manque pas de piquant.

Le pacte présidentiel du PS, porté par S. Royal, regroupe cent propositions déclinées en neuf thèmes introduits par un discours d’une page de Ségolène Royal. La copie est scolairement intéressante, maintenant encore faut-il se plonger dans le contenu.

Les neuf thèmes sont tous introduits par « La Présidente de... » et l’on peut dénombrer les thèmes suivants :

- - La présidente de la confiance retrouvée

- - La présidente du pouvoir d’achat garanti ( !)

- - La présidente du travail pour tous

- - La présidente de la réussite éducative et culturelle

- - La présidente de la sécurité sociale

- - La présidente de la lutte contre toutes les formes de violence (Judge Dred)

- - La présidente de l’excellence environnementale

- - La présidente d’une république nouvelle

- - La présidente d’une France forte en Europe et active pour la paix dans le monde

Comme vous pouvez d’ores et déjà le remarquer, la sémantique annonce déjà le topo : il ne s’agit pas de la présidenCe mais de la présidenTe. Cette nuance caractérise bien la personne : elle incarne le projet et la morale, les autres travaillent pour son règne.

Faites place à la reine Royal, car il n’y en aura pas pour tout le monde !

Effectivement, dans le programme Royal, il n’y en a pas pour tout le monde. Il suffit de lire le programme pour comprendre que le programme est allé aussi loin à gauche que le programme UMP est allé loin à droite. De part et d’autre, une radicalisation des pensées, avec à ma droite un projet « tout pour les puissants » et de l’autre un projet « tout pour les pauvres ».

Chacun prêche pour sa paroisse et son fonds de commerce, certes, mais à la lecture des deux projets, et de celui-là en l’occurrence, on se demande si une vision non idéologique radicale est possible en France.

En effet, en France, l’essentiel du bataillon, c’est la classe moyenne.

Dommage, car elle n’intéresse personne, et pourtant constitue la masse sur laquelle il serait intéressant d’agir, pour changer la donne globale, celle qui change tout.

En ce sens on appréciera les points 20 et 57, lequel condamne ceux qui ne sont pas pauvres et sans diplôme à se démerder tout seuls, sans forcément plus de moyens financiers ou de connaissances...

Que dit le programme Royal sur le fond, alors ?

S’il fallait définir le programme en cinq caractéristiques clés, voici celles qui me sembleraient émerger de manière saillante :

- Un projet résolument tourné vers un Etat-providence et ciblant les populations les plus en difficultés

- Un projet sain sur les souhaits de fond, parfois utopique, souvent naïf -surtout en géopolitique- et finalement peu pragmatique : la présidente décide juste, aux autres de trouver des solutions

- Un projet où la question « Comment ? » saute aux yeux : Quelles modalités ? Quel coût ? Quels bénéficiaires ? Quelles contreparties ?

- Un projet où toutes les questions qui fâchent sont évitées dans des propositions de large « concertation » et autres débats participatifs dont on connaît l’aspect réducteur : seuls les partisans ou préconquis s’expriment pour « demander au guichet », les autres restent dans l’ombre et sont finalement omis.

- Un projet d’où la fiscalité est absente ! Souhait volontaire, arme secrète ou malhonnêteté, la fiscalité est et sera toujours le point dur d’une élection présidentielle : occulter le débat serait une grave erreur...

Le programme de Mme Royal reste encore très flou, non pas que les idées évoquées ne soient pas bonnes, mais derrière l’énonciation des faits constatés, la véritable « plus-value » attendue des citoyens par des hommes politiques, c’est de transformer le constat en dispositif d’action concret pour remédier au problème.

Dans ce programme, ainsi, on peut dénombrer de nombreuses « propositions » à double tranchant, où les modalités d’application peuvent tout changer, dans le pire comme dans le meilleur.

Pour exemple, l’allocation autonomie pour les jeunes (proposition 32) sous condition de ressources avec un contrat pour faciliter les études et l’entrée dans la vie active.

Bien, on prend note. Ne serait-il pas préférable de remettre à plat le système d’aide globale en intégrant la situation d’étudiant à faible revenu comme étant une situation éligible à aide ?

S’il s’agit de dédoubler l’existant, par exemple de dédoubler le système de bourses dont on sait qu’il est non seulement injuste, mais encore non contrôlé et profondément inadapté, c’est une contre-mesure.

S’il s’agit de remettre à plat la donne pour intégrer aides au logement, aides à la vie étudiante et autres contraintes, pourquoi pas. Mais il faut des précisions, c’est trop facile d’énoncer des promesses fantasques dont le coût est évidemment chiffrable en milliards.

Par ailleurs, quid du Crous ? Quel rôle, quelle organisation, quels leviers ?

Je prends un exemple, mais il y en a beaucoup d’autres de la sorte, où, après lecture, vous imaginez déjà le système à double tranchant, ou même la bourde énorme avec le doublement de l’allocation de rentrée scolaire alors qu’il serait bien préférable de doter les familles de chèques-papeterie ou même de financer les livres plutôt que d’octroyer l’aide à des familles qui peuvent l’utiliser pour autre chose que pour les enfants...

Afin de ne pas revenir sur tous les éléments, j’ai classé les cent propositions en cinq sous-catégories :

- - Les points forts

- - Les positions démagogiques

- - Les positions intenables et autres bourdes

- - Les « blablas » qui esquivent la question et ne mangent pas de pain

- - Les absences, pures et simples

1. Les points forts

Le véritable point fort du projet, c’est de mettre le doigt sur bon nombre de thèmes vitaux, comme la réforme de l’Etat (laquelle ceci dit), la recherche, l’environnement, l’éducation, la justice...

Une palme du « thème » à la pointe va réellement à l’environnement : le pacte de Nicolas Hulot n’y est sans doute pas pour rien. Je vous invite également à constater que les points 1, 6, 11, 14, 23, 30, 52, 53, 56, 59, tous les points sur l’environnement et sur les éléments cruciaux de la réforme de l’Etat (de 60 à 75), 76, 77, 78 (syndicalisme, concertation, service civique), 91, 94 et 96 valent la peine d’être lus, et sont déjà un bon socle de réflexion.

Au moins, ce programme a du bon !

2. Les positions démagogiques

Les positions démagogiques, souvent héritées du projet socialiste de « base » et des idées les plus « radicales », parsèment néanmoins le projet et lui portent préjudice. Les plus évidentes sont celles liées à la création de postes pour un peu tout et n’importe quoi. Des gardiens d’immeubles sociaux aux adultes en établissements scolaires en passant par les « répétiteurs » pour soutien scolaire, on ne fait pas dans la dentelle dans les emplois aidés. Cela peut certes aller un temps, mais cela ne change pas la donne sur le fond, et finalement, cela ne fait que colmater les brèches sans agir sur le fond des choses.

Les deux propositions que je trouve les plus démago-idéologiques « de base » sont celles liées à la santé, les propositions 41 et 44 (les rédacteurs ont dû sombrer à ce moment) au sujet de la CMU, « Réaffirmer le droit à la CMU et sanctionner les refus de soins », et des soins supprimés par la droite aux étrangers en situation irrégulière.

En résultante, je pense que l’équipe de Mme Royal n’a jamais mis les pieds dans des organismes hospitaliers ou chez des « libéraux ». Certes, ils sont à leur compte, mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont rien à dire. La CMU coûte très cher, et avoir le bon sens de dire qu’il serait rationnel d’en limiter la portée ou bien d’engager des frais minimaux pour responsabiliser les usagers, serait non seulement salvateur, mais aussi humain, et rationnel.

Réaffirmer le droit à la CMU et les soins gratuits pour les jeunes de 16 à 25 ans (les mêmes que pour le CPE) , avec 10 G€ de dette annuelle, cela me paraît « un peu » déplacé.

3. Les positions intenables et autres bourdes

On trouve ces positions dans les premiers thèmes du projet. Il s’agit de positions à proprement déconnectées du réel ou purement naïves, voire dangereuses.

Je pense aux 1500 € de Smic qui, s’il ne s’agissait que de cela, seraient déjà la norme en France. Mais dans un pays qui ne produit pas d’emplois et n’a pas de moyennes entreprises, le tout en distribuant trop d’aides sous forme de niches fiscales et autres assistances, proclamer 1500 € de Smic, c’est soit irrationnel, soit neutre (s’il s’agit de 1500 €/brut, dans cinq ans on y est), soit aveugle.

Si l’on fait monter le niveau de l’eau, qu’adviendra-t-il des salaires de 1 à 1,5 Smic ? N’y a-t-il pas un sentiment de déclassement dangereux à prendre en compte ?

On peut aussi souligner les propositions « gentillettes » sur la géopolitique et l’Europe (on va tout faire parce qu’on le souhaite) et les délires sur l’éducation du type « implanter des prépas en ZEP (cela ne changera pas le problème de la dualité de l’Education nationale, une prépa en Université étant beaucoup moins bête), ou même encore sur les « filets de sécurité » sans plafonnement du type proposition 21 avec un salaire garanti à 90% pendant un an.

Commençons déjà par plafonner les Assedic à 2000 €/nets max. par mois et par limiter les indemnisations de 70% du salaire initial pendant un tiers de la durée du travail réalisée : cela serait plus sain et plus rationnel.

Le RSA fait aussi partie des « bonnes idées casse-gueule » sur lesquelles j’attends les précisions.

Mais la vraie faiblesse du programme Royal, c’est véritablement le logement.

Peut-être suis-je trop spécialisé sur la question, mais l’ensemble des mesures annoncées (proposition 12), hors environnement, me laissent pantois de faiblesse.

Hormis le renforcement de la loi SRU, le doublement du PTZ et l’accession sociale, aucune mesure sur les dérives du logement social, la compression des prix pratiqués, la construction de logements vraiment sociaux, l’urbanisme, la limitation dans le temps des locataires sociaux suivant leurs ressources, la refonte de l’APL, le contrôle des logements insalubres dès la mise en location/vente, le cassage de la loi « de Robien », la refonte des organismes compétents en une seule entité de type « Autorité organisatrice du logement », des outils type SEM ou OPHLM, de l’action sur les PLU contre l’étalement urbain.

Certes, c’est "moins pire" que le programme UMP, mais cela reste très léger sur ce point.

4. Les « blablas » pour éviter les sujets qui fâchent

35 heures, éducation nationale et enseignants, salaires, culture/intermittents , financements des hôpitaux, formation supérieure (hors régionalisation des murs de l’université), institutions décentralisées, impacts de la taxe carbone sur les routiers, outre-mer, Proche-Orient, tous les sujets « durs » sont tous renvoyés à discussion face aux partenaires sociaux divers.

Il doit y avoir environ dix items qui utilisent la touche Echap pour dire que le sujet n’est pas évité mais qu’il sera remis à plus tard, dans un sens ou dans l’autre, voire dans aucun sens.

Il y aussi les positions faibles, peu argumentées pour laisser planer le doute, comme sur l’immigration ou la justice.

Bref, lorsqu’il s’agit d’aller dans le vif du sujet, on sent les différents « tiraillements » de l’appareil PS resurgir au grand jour, au plus grand dam du bon sens et de la prise de risque de conviction.

5. Les absences

Dans ce registre, et c’est cela qui fait vraiment mal dans les propositions Royal, il y a une grande absente : l’économie, au sens large, et la fiscalité, en particulier.

Le PS a décidé sans doute volontairement de présenter ses actions avant d’aller dans le lourd de la campagne, pour ne pas focaliser les débats sur des querelles de chiffres. En cela, c’est certainement bien vu, et politiquement, c’est bien joué.

Le débat sur le fond pourra s’engager sans être parasité par de l’économie.

Problème : le vrai fond, c’est tout juste l’économie.

Sans réforme profonde des flèches montantes et descendantes de la fiscalité, y compris de la fiscalité locale, la France ne pourra pas se doter des moyens nécessaires pour réaliser la politique du PS, et encore moins celle de l’UMP (celle-ci étant de plus déséquilibrée socialement).

En ce sens, jusque-là un seul candidat a compris qu’il valait mieux avoir un programme verrouillé sur l’économie, avec des mesures simples et des dispositions connexes qui en découlent, à tous les étages : le parti centriste de F. Bayrou.

Effectivement, l’UDF a quand même cette grande force par rapport aux autres programmes d’avoir un projet non démesuré susceptible d’être appliqué en changeant la donne sur le fond sans promettre de l’irréalisable. Pas étonnant que "l’UMPS" viennent à piocher dans cette mine à idées, pas si dégueulasse pour le parti du « crétin des Pyrénées ».

Le projet PS manque cruellement en l’Etat actuel des choses de précisions sur la fiscalité et sur les canaux économiques. S’il semble évident que le bouclier fiscal et autres aides à la « papa » vont sauter si le PS arrive aux affaires, il reste encore le noyau dur de la fiscalité moyenne à préciser, sans parler de la responsabilisation des autres : celle-ci sera-t-elle à la hausse pour l’ensemble des Français à service égal, ou bien est-ce que la facture s’alourdira, risquant d’entraîner la dette encore plus loin dans le gouffre, et pire encore, l’économie à un point de non-retour ?

La question reste ouverte, car après les cent propositions, je demeure encore peu convaincu par la capacité de Mme Royal à changer les mécanismes destructeurs qui plombent le pays. Il ne s’agit pas de synthèse, mais plutôt de liberté de pouvoir affirmer des idées viables : en a-t-elle les moyens et les marges de manœuvre ?

Au-delà des grands prêches, qui aura l’envergure nécessaire à ce poste pour corriger les excès d’un Etat-providence aveugle couplé au capitalisme le plus sauvage ?


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27 réactions à cet article    


  • un_passant (---.---.17.162) 15 février 2007 11:51

    Et bien, en tant que libéral, si nous n’avions affaire qu’à des personnes comme vous, je serais prêt à mettre beaucoup d’eau dans mon vin. Vous avez un souci d’objectivité appreciable.


    • Rage Rage 15 février 2007 12:09

      Avant tout commentaires : J’avais upload une image ainsi que le programme en PDF.

      Est-ce possible de les joindre à l’article ou bien de trouver des « illustrations » plus vendeuses que l’écrit noir/blanc ?

      Merci par ailleurs au Comité de Rédaction pour la modification du titre (il y avait une faute d’orthographe !)


      • camelia (---.---.122.157) 16 février 2007 09:34

        De toute façon votre article est trop long pour le lire entièrement ; ce qui prouve que vous n’avez pas d’idées claires.


      • Nasty Gasty (---.---.183.96) 15 février 2007 13:00

        Bravo le P.S. .. Apres avoir divise la gauche radicale par interet electoral , vous voila seule ...face a votre incurie , votre vide intellectuel et votre envie de pouvoir. S.G ? .. Nous avions la droite la plus bete du monde nous voila avec une gauche caviar sans idee .. revant d’une droite la plus a droite possible pour que les francais par reaction vote pour eux . La reaction a gauche ( sic ) .. Demission !!

        A pleurer ... Nousallons droit au mur . Un Lepen Vs Sarkosy .


        • Fuchinran Fuchinran 15 février 2007 13:02

          Quel blabla ! Surtout dans la formule... Une vraie démonstration théâtrale, qui ne m’a pas touchée. Comme la Droite qui nous annonce un projet très coûteux certes tout aussi démago mais plutôt cohérent, les Socialistes poposent des sucettes à chacun ; une nouvelle forme de clientélisme par la classe ou la catégorie d’âge. Aucune vision globale, aucun projet d’avenir pour le pays, par rapport au monde et cela m’inquiète. Entre les mesurettes et les mesures démagos, je crains qu’on ne change finalement pas grand chose même si ce programme est prétendûment de gauche. C’est un peu un projet d’opposition (plus social ?), mais ça n’a rien d’un projet d’ouverture, qui correspondrait mieux finalement à la démocratie participative qui au-delà du confortable PS semble aspirer à une association de tous pour que la France avance « ensemble » ...

          On a vraiment l’impression d’une promessitude, après la bravitude. Nicolas Sarkozy n’est pas en reste sur ce plan. Rien d’équilibré et je cherche vraiment la cohérence et les réponses aux grands défis nationaux et internationaux de demain... Il ne faudra pas s’étonner que les extrêmes progressent après ce cinéma qu’on nous annonçait comme un programme exceptionnel conforme à ce que les Français désiraient. Les militants PS ou les sympathisants, pas les Français !

          Pas plus que Sarkozy, Royal aborde les sujets qui fachent, ceux qui pourraient diviser ou créer des sanctions. Elle dissimule les mesures qu’elle avait lancées il y a quelques temps par hasard, car elles ne seraient pas assez de Gauche, même si dans le fond, le catalogue de promesses-mesures est moins à Gauche que je pouvais m’y attendre. Rien sur le financement précis et surtout rien sur les plus grands chantiers :

          - chômage : on ne va décemment pas me faire croire que 500 000 emplois jeunes renommés tremplin pour ne pas agacer les gens qui avaient désavoué Jospin à cause de ça vont résorber le chômage et le faire baisser à 5% en 5 ans comme elle l’avait annoncé lors des débats préliminaires dans la camopagne du PS.

          - déficit de l’UNEDIC : et alors, qui s’en soucie ?

          - Europe : comment relancer le désir d’Europe, par quelles mesures et orientations ?

          - retraite : la réforme Fillon est hélas une demi réforme, utile mais insuffisante, elle n’a pas pu être plus poussée car elle était forcément impopulaire même si notre système social est en péril

          - Réforme et autonomisation des Universités : les universités sont déjà bondées à cause de l’afflux d’étudiants qui y vont sans projet, sans avoir particulièrement les compétences pour ce genre d’études. Personne en parle. On propose même d’ouvrir plein de droits, la gratuité pour les étudiants en raison d’un statut d’étudiants. Si on croit que ça va changer les problèmes de l’université ?! C’est honteux !

          - Education : euh quelles sont les propositions ? A noter que les cours gratuits de soutien existent déjà !

          - Famille : ah c’est vrai, la famille est dans le coeur de Ségolène Royal, ça fait beaucoup avancer les choses !

          Les « Ségolâtres » comme on les appelle ici ont déjà eu la révélation, ils ont le sentiment d’avoir été utiles, d’avoir été entendus par leur « idole ».... Je crois que je ne l’aurais jamais et pour ceux qui trouveraient ma critique gratuite, j’attends avec impatience vos réactions pour entamer un débat. Je précise que je ne suis pas de droite ni des extrêmes ou du centre, je ne suis qu’une observatrice intéressée par la politique...


          • jujubinche (---.---.235.222) 15 février 2007 13:37

            « la droite propose un projet tout aussi démago mais plutôt cohérent »

            Alors ça, je dois dire que c’est pas mal.


          • seb59 (---.---.180.194) 15 février 2007 13:35

            @ l’auteur

            Excellente analyse, peut etre un peu longue, mais vous avez mis le doigt sur les problemes du programme PS.


            • levoisin (---.---.84.10) 15 février 2007 13:49

              Bravo !!! Enfin une analyse objective et bien construite.


              • Rage Rage 15 février 2007 13:54

                Désolé pour la longueur de l’article mais, à défaut de mes « concurrents du jour », je ne voulais pas faire un article qui focalise sur les points qui fâchent (cf article de JCDH) ou reste trop général (cf article du collègue partisan PS).

                J’ai lu le programme en entier et j’ai décortiqué la chose pour essayer d’en sortir quand même ce qui méritait d’être dit. Je pense que cela vaut donc quelques lignes... et un article long !


                • Marie Pierre 15 février 2007 14:18

                  Bravo Rage !

                  Vous avez très bien décortiqué les propositions de S. Royale Big Mother.

                  Vous avez établi une très bonne grille pour reclassifier ces propositions.

                  Bon, la clé USB de l’économie ne lui ayant été remise que vendredi, la candidate n’a peut-être pas eu le temps de l’intégrer. Et en début de semaine il y avait encore des débats participatifs. Peut-être pas remontés. A moins que, tout cela n’était que du pipeau !

                  J’avais bien remarqué qu’elle avait adopté le mot PrésidenTe, après le statut de Quand-je-serai-en-situation. Mais c’est toujours Je.

                  Merci à vous.


                • Johan Johan 15 février 2007 14:35

                  « Au delà des grands prêches, qui aura l’envergure nécessaire à ce poste pour corriger les excès d’un Etat Providence aveugle couplé au capitalisme le plus sauvage ? »

                  C’est là EXACTEMENT le problème.

                  Rage, il me semble que l’UE, l’OMC, la disparition de la préférence communautaire mênent à la rédégulation de l’économie. D’un côté parce que l’Etat perd certaines compétences (compétences législatives transférées, obligation de privatiser), de l’autre à cause du dumping (sous toutes ses formes, depuis le fiscal à l’environnemental, en passant par le judiciaire, le juridique, le social...) : si on est pas les plus attractifs pour les entreprises, les capitaux se barrent.

                  Il ne reste comme levier que la redistribution. C’est totalement lacunaire.

                  La régulation optimale doit viser les objectifs de cet article (je sais pas si je te l’ai déjà recommandé)

                  http://economics.uwaterloo.ca/Kerton/DEREG.CDN2001.pdf


                  • Blablabla (---.---.169.118) 15 février 2007 14:39

                    Réponse à l’auteur : « Dans ce registre, et c’est cela qui fait vraiment mal dans les propositions Royal, il y a une grande absente : l’économie, au sens large, et la fiscalité, en particulier. » C’est d’autant vrai que le préposé Fiscalité au PS s’est pris la tête avec le premier secrétaire (et époux de ségo) et s’est barré... bon travail dans l’ensemble. Pour ma part, depuis le début de la propagande électorale, mon avis est déjà arrêté, sans attendre les positions de chacun...

                    REPONSE A FUCHINRAN - Je cite : « Il ne faudra pas s’étonner que les extrêmes progressent après ce cinéma qu’on nous annonçait comme un programme exceptionnel conforme à ce que les Français désiraient. » Qu’est-ce qu’il y a de mal à voter les extrêmes ? Le fauteuil de président n’est-il pas assez large ?


                    • Xavier8383 (---.---.143.53) 15 février 2007 14:55

                      Excellente analyse pour faire connaitre le programme de Mme Royal à quelqu’un qui n’est pas forçément de gauche.Juste une remarque le mot « dictateur » est peut être un peu fort.(L6)


                      • Fierdêtrededroite (---.---.129.110) 15 février 2007 15:40

                        @ Auteur

                        L’utilisation outrancière du mot « dictateur » disqualifie stupidement votre article !


                        • ledub (---.---.28.239) 15 février 2007 17:26

                          Les titres de chapitres (La Présidente) m’avaient aussi estomaqué et ils m’ont plus inquiété pour l’avenir (éventuel) que Rage. Voir aussi http://ledub.over-blog.com


                          • Jojo2 (---.---.158.64) 15 février 2007 17:39

                            Je ne vais intervenir que sur un point.

                            « Les deux propositions que je trouve les plus démago-idéologiques « de base » sont celles liées à la santé, les propositions 41 et 44 (les rédacteurs ont dû sombrer à ce moment) au sujet de la CMU, « Réaffirmer le droit à la CMU et sanctionner les refus de soins », et des soins supprimés par la droite aux étrangers en situation irrégulière. »

                            Ces propositions sont de bon sens pour deux raisons.

                            1. Des raisons de santé publique évidentes (laisser un malade contagieux disséminer ses germes, ah la bonne idée). La prévention c’est ce qui est le plus rentable en santé publique. Et le deuxièmement,

                            2. Des raisons de coût indirect. Il vaut mieux soigner tôt que tard, celà coute moins cher. On n’a en effet jamais vu dans ce pays laisser un malade crever sans soins, et si c’est un peu tard, ce sont des soins intensifs. Le cout moyen d’une hospitalisation en réanimation est de + de 12 000 euros.

                            Voilà.


                            • Albert (---.---.102.41) 15 février 2007 17:45

                              Je ne pensepas trahir quiconque en vous citant cet extrait des mémoires d’un ancien Président de la République

                              La politique et l’économie sont liées l’une à l’autre comme le sont l’action et la vie ,

                              Si l’oeuvre nationale que j’entreprends exige l’adhésion des esprits, elle implique évidemment que le pays en ait les moyens

                              ce qu’il gagne grâce à ses ressources et à son travail ;

                              ce que, sur ce revenu total il prélève par ses budgets, soit pour financer le fonctionnement de l’État qui le conduit, l’administre, lui rend la justice, le fait à instruire, le défend,

                              soit pour entretenir et développer par des investissements les instruments de son activité,

                              soit pour assister ses enfants dans les épreuves que l’évolution fait subir à la condition humaine

                              Enfin ce qu’il vaut au sens physique du terme et, par conséquent, ce qu’il pèse par rapport aux autres, telles sont les bases sur lesquelles se fonde nécessairement la puissance, l’influence, la grandeur, aussi bien que ce degré relatif de bien-être et de sécurité que pour un peuple, ici-bas, on est convenu d’appeler le bonheur

                              Cela fut vrai de tous temps. Ce l’est aujourd’hui plus que jamais, parce que tout individu est constamment en proie au désir de posséder les biens nouveaux créés par l’époque moderne ;

                              parce qu’il sait qu’à cet égard son sort dépend d’une manière directe de ce qui se passe globalement et de ce qui se décide au sommet ;

                              Parce que la rapidité et l’étendue de l’information font que chaque homme et que chaque peuple peuvent à tout instant comparer ce qu’ils ont relativement à leurs semblables

                              Il n’y a pas de gouvernement qui tienne en dehors de ces réalités.

                              L’efficacité et l’ambition de la politique sont conjugués avec la force et l’espérance de l’économie

                              Mémoires Charles de Gaulle La Pléiade page 994


                              • pragma (---.---.220.87) 15 février 2007 18:19

                                Intéressante analyse, difficilement contestable.

                                Le show du 11 était celui de la Mère Noël ( ah, comme le rouge était bien choisi ...), distribuant force cadeaux reprenant, pour l’essentiel, les idées des éléphants, et pour le reste, quelques thèmes censés avoir été exprimés dans les forums socialistes. On reste cependant sur l’impression que les cadeaux qui pourraient être distribués seraient volés à ceux qui travaillent, et que nombre d’autres resteraient dans la hotte des utopies !

                                Les shows de droite ont aussi, il est vrai, assez nettement l’odeur démagogique dégagée par les marchands d’avenirs radieux qui repèrent les gogos !

                                Quand aurons-nous un candidat honnête, considérant la situation comme elle est, très grave, et proposant la seule solution adaptée, qui passe par le sang et les larmes (sic), la fin des privilèges, y compris pour les profiteurs du BAF ( Bordel Administratif Français ), et des objectifs économiques simples qui consisteraient à contraindre les politiques à n’accepter que des budgets en excédent, pour résorber la dette ? C’est transposer, tout simplement, les méthodes employées quand une entreprise va durablement mal...


                                • (---.---.7.126) 15 février 2007 18:54

                                  « Présidente d’une France colorée et métissée » ne doit pas être oublié car ce « programme » est lourd de signification.

                                  Les « blancs » seront onc voués à devenir des parias avant de disparaitre


                                  • cdg (---.---.198.180) 15 février 2007 21:12

                                    bravo. Malheureusement, nos politiciens pensent qu a se faire elire et apres s assoient sur leur programme (comme chirac en 95 ou mitterrand en 81 (ah la rupture avec le capitalisme...))

                                    Donc segolene a fait un programme qui plairait a son coeur de cible comme un fabriquant de lessive fait une pub pour la menagere de mopisn de 50 ans chere a TF1

                                    Bilan : programme inconsistant mais permettant d etre elu. La encore voir chirac cuvee 95


                                    • Aurélie (---.---.205.175) 15 février 2007 21:23

                                      Le projet de Nicolas Sarkozy est le seul projet crédible

                                      1. Un projet fondé sur une vision

                                      A la différence de Ségolène Royal, dont le programme cherche à faire plaisir à toutes les clientèles, des enseignants aux syndicalistes, des jeunes aux retraités, des intermittents du spectacle aux fonctionnaires, le projet présidentiel de Nicolas Sarkozy est un projet fondé sur une analyse en profondeur de la France, d’où vient-elle, où en est-elle, où peut-elle et doit-elle aller, et sur une vision.

                                      Pour Nicolas Sarkozy, la crise de la France est avant tout une crise morale du travail. Travail au sens large, c’est-à-dire l’effort, le mérite, l’initiative, la prise de risque. C’est cette crise qui explique nos déficits, notre dette, la stagnation du pouvoir d’achat, notre déclassement dans le rang des nations, notre chômage de masse, nos piètres performances sociales, les difficultés de l’école et de l’enseignement supérieur. Tout doit donc être fait pour réhabiliter la valeur travail dans notre pays et pour que la France collectivement travaille plus.

                                      Les principales mesures du projet présidentiel de Nicolas Sarkozy vont toutes dans ce sens. Pour mémoire :

                                      • exonération sociale et fiscale des heures supplémentaires pour augmenter le nombre d’heures travaillées ; • sécurité sociale professionnelle, car si le travail doit payer, il doit aussi protéger ; • société du plein emploi par la mobilisation du travail de tous ; • bouclier fiscal à 50% et investissement dans le capital des PME déductible de l’ISF, pour favoriser le retour des talents et des capitaux ; • investissement massif dans l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation pour une économie qui monte en gamme, des emplois plus qualifiés, et des salaires plus élevés ; • école plus exigeante, qui n’a peur ni de l’effort, ni de l’évaluation des élèves, des enseignants et des établissements ; • autonomie des universités pour donner aux diplômes une vraie valeur sur le marché du travail.

                                      On ne trouve pas, dans le programme de Ségolène Royal, une orientation aussi forte et structurante, sinon celle de la réhabilitation de l’assistanat, de l’égalitarisme, du nivellement, avec de la gratuité, des allocations, des contrats aidés partout, pour tous, sans aucune contrepartie.

                                      2. Un projet qui dit la vérité aux Français et permet la modernisation de notre pays

                                      Si le programme de Mme Royal comporte certaines similitudes ou certains emprunts au projet de Nicolas Sarkozy, force est de constater que Mme Royal parle toujours de ce qui fait plaisir, jamais des contreparties nécessaires pour moderniser et changer notre pays.

                                      C’est le cas notamment :

                                      • des universités : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy proposent d’investir plus d’argent dans l’enseignement supérieur et d’améliorer l’information des étudiants sur les débouchés réels par filières universitaires (service public d’orientation), mais Mme Royal ne retient « l’autonomie des universités » que « dans un cadre national », ce qui ne veut rien dire, et n’ose pas prévoir de moduler le financement des filières en fonction des débouchés ; • de la recherche : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy s’engagent à renforcer les moyens de la recherche, mais Nicolas Sarkozy est le seul à prévoir l’évaluation de la recherche publique et la substitution du financement de la recherche par projets au financement par structures ; • de la sécurité sociale professionnelle : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy proposent l’amélioration des indemnités chômage et un meilleur accompagnement de la recherche d’emploi, mais Mme Royal ne propose ni la fusion ANPE/ASSEDIC, ni la réforme du droit du travail (flexisécurité), ni l’obligation d’accepter un emploi après deux refus injustifiés, qui sont des conditions sine qua non de la réussite de cette nouvelle sécurité ; • de la santé : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy proposent une politique de prévention et l’amélioration de l’accès aux soins (par la gratuité pour Mme Royal ; par l’aide à l’acquisition de complémentaires et un meilleur remboursement du dentaire et de l’optique pour Nicolas Sarkozy), mais Nicolas Sarkozy est le seul à avoir une réelle vision de la politique de santé (sciences du vivant érigées en priorité de la recherche ; plus de dépenses de santé en raison du progrès technique et de l’allongement de la durée de la vie) et à proposer un système crédible et juste de financement de l’assurance-maladie (franchise réajustable en fonction de l’évolution des déficits) ; • de la protection sociale : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy proposent d’améliorer les conditions de l’hébergement d’urgence et la prise en charge des personnes en situation d’exclusion (mise en place d’un revenu de solidarité active notamment), mais Nicolas Sarkozy est le seul à conditionner le bénéfice d’un minimum social à l’exercice d’une activité d’intérêt général ; Mme Royal entend conforter la CMU et sanctionner les refus de soins, mais elle ne formule aucune remarque sur le fait que les bénéficiaires de la CMU ont une consommation de soins supérieure de 25% à celle d’un assuré moyen en ville et de 50% à l’hôpital ; • des retraites : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy proposent la revalorisation des petites retraites (de 5% pour Mme Royal, de 25% pour Nicolas Sarkozy), mais Nicolas Sarkozy est le seul à dire qu’il financera cette mesure en confortant la loi de 2003 et en réformant les régimes spéciaux. Nicolas Sarkozy n’a jamais menti aux Français. C’est uniquement en travaillant plus que nous pourrons sauver le régime des retraites par répartition ; • du dialogue social : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy veulent des syndicats plus puissants et plus représentatifs, mais Mme Royal ne propose pas le vote à bulletin secret après huit jours de grève, ni le service minimum garanti ; • des jeunes : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy proposent au travers de divers prêts à taux zéro et allocations, de donner plus d’autonomie aux jeunes et de les aider à accéder au premier emploi, mais Nicolas Sarkozy est le seul à assortir ces allocations d’une obligation de formation conduisant à l’emploi et d’une obligation d’accepter un emploi au bout de six mois de chômage ; • de la justice : Mme Royal comme Nicolas Sarkozy proposent d’augmenter les moyens de la justice, mais Nicolas Sarkozy est le seul qui annonce clairement une réforme de la carte judiciaire, après concertation, et se prononce en faveur de la responsabilité des magistrats.

                                      3. Un projet qui a une méthode

                                      Pour chacune de ses réformes, Nicolas Sarkozy indique comment il fera. Pour les universités, il propose l’autonomie. Pour la revalorisation des retraites, il propose de travailler davantage et de réformer les régimes spéciaux. Pour la sécurité sociale professionnelle, il propose le contrat unique à durée indéterminée, le compte épargne formation individuel, la fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC. Etc. Mme Royal ne précise jamais le comment pour aucune de ses propositions.

                                      Le projet de Nicolas Sarkozy s’inscrit par ailleurs dans un calendrier : dès le mois de juin, choc en faveur du travail (exonération des heures supplémentaires ; suppression des droits de donation et de succession) et réforme du dialogue social (liberté de présentation aux élections professionnelles ; répartition loi / négociation ; vote à bulletin secret ; service minimum garanti). Durant l’été, négociation avec les partenaires sociaux dans ce cadre modernisé. A l’automne, réforme du marché du travail et sécurisation des parcours professionnels, réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche, fiscalité écologique, réformes dans le domaine de la sécurité et de la justice.

                                      4. Un projet qui est financé Un premier chiffrage rapide du programme de Ségolène Royal fait apparaître un coût minimal de 80 Mds d’euros. Pour autant, Mme Royal n’a évoqué aucune piste d’économie dans son programme, sinon la décentralisation, dont l’histoire n’a cessé de montrer depuis 25 ans que, si elle permettait sans doute de mieux gérer, elle ne permettait pas de moins dépenser. Sur le plan du coût et du financement, trois différences fondamentales opposent le projet de Nicolas Sarkozy et celui de Mme Royal : • le projet de Nicolas Sarkozy coûte 30 Mds d’euros et non pas plus de 80 ;

                                      • le projet de Nicolas Sarkozy s’inscrit dans un cadrage de finances publiques qui l’engage (dette publique et déficit public ramenés respectivement à 60% et 1,5% du PIB d’ici 2012) et comporte des mesures de financement (essentiellement la révision des politiques publiques, le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, la franchise, la lutte contre les abus et les gaspillages). Sur tous ces sujets, Mme Royal ne dit rien, ce qui permet de conclure qu’elle financera son projet par l’impôt (au moins 18 Mds et une CSG supplémentaire selon le projet du PS lui-même) et par la dette. Le projet de Nicolas Sarkozy est financé quand le programme de Mme Royal ne l’est pas

                                      • le projet de Nicolas Sarkozy comporte des dépenses pour investir ou pour travailler davantage (enseignement supérieur, recherche, innovation, bouclier fiscal, ISF, exonérations des heures supplémentaires...) quand le programme de Mme Royal ne comporte que des dépenses pour assister, dont certaines au coût spectaculaire (15,5 milliards d’euros pour le SMIC à 1 500 euros en raison des allègements de charges nécessaires pour compenser cette mesure et ne pas détruire d’emplois, ainsi que de l’augmentation corrélative des salaires dans la fonction publique ; 8 milliards d’euros pour les emplois tremplin ; 1,4 milliard d’euros pour le doublement de l’allocation de rentrée scolaire...). Or, seules les dépenses pour investir enrichissent la croissance et rapportent à terme des recettes.


                                      • séBASTIEN (---.---.167.4) 16 février 2007 00:43

                                        Enfin, après des mois d’attente impatiente, Ségolène Royal nous a enfin sorti son programme. Une belle liste de cent propositions en forme de lettre au Père Noël avec plein de nouvelles mesures sonnantes et trébuchantes, « le respect pour tous, le progrès pour chacun » passe par là. Cette nouvelle démonstration de la générosité socialiste a comblé la Droite qui a pu nous ressortir le grand classique De la hausse des impôts sous les gouvernements de Gauche. En effet, comment financer toutes ces nouvelles dépenses telles que le SMIC à 1500€, la hausse des retraites, le doublement de l’allocation de rentrée scolaire, l’aide au logement, l’allocation autonomie pour les jeunes ? La question mérite d’être posée, c’est sûrement le point faible du projet Royal. Maintenant, dans la polémique qui oppose la Gauche à la Droite, regardons de l’autre coté… Que propose le petit Nicolas ? Des baisses d’impôts, normal il est de droite et si l’on met de côté la quasi-suppression des droits de successions –devons-nous remercier Jean-Marie pour cette brillante idée ?-, on pourrait presque dire que Nicolas est un vrai libéral. Les baisses d’impôts coutent cher à l’Etat et ici, le programme UMP rencontre les mêmes limites que celui socialiste, il a un coût disproportionné. Là où Ségolène propose de donner plus, Nicolas prélève moins, tout en réduisant bien sûr la dette qui est un enjeu majeur avec lequel il ne faut pas rigoler et en améliorant les services publiques existant. Mais comment font-ils ? Grâce à quel miracle comptent-ils procéder ? La réponse est simple en fait, elle tient en un mot magique, la Croissance. Finalement, nos deux candidats partagent le même optimisme naïf dans leurs capacités, tous deux s’imaginent que leur élection seule fera revenir cette Croissance qui depuis 6 ans maintenant nous néglige. Eux continuent donc à croire au Père Noël, nous non et le moment est venu de leur montrer.


                                        • Ladroitetrichelessondages (---.---.129.110) 16 février 2007 03:16

                                          NE CROYEZ PAS DANS LES SONDAGES : Soeur Marie-Ségolène de la Royalitude sera élue au premier tour avec 60 % des suffrages.


                                        • nico (---.---.207.132) 16 février 2007 11:40

                                          je suis tout à fait d’accord avec la proposition de Ségolène Royal de ne pas construire un nouveau porte-avions. Le coût faramineux correspondant serait bien mieux utilisé dans des projets d’intérêt public, quoi qu’en dise Sarkozy ou Bayrou. On a déjà un porte avion qui ne sert pas à grand chose, et il y en marre d’enrichir le complexe militaro-industriel.


                                          • un_passant (---.---.155.93) 16 février 2007 11:55

                                            Je comprend cette position, mais dans la course à l’armement feutrée qui a actuellement lieu,il me semble que construire un porte-avion, avec la Grande Bretagne, serait faire preuve de prudence (si vis pacem, para bellum). Le monde n’est pas harmonie et paix, alors, même si nous n’avons pas d’ambitions belliqueuses, tant que certains en ont, mieux vaut prévenir, être capable de nous défendre le cas échéant...


                                          • un_passant (---.---.155.93) 16 février 2007 11:51

                                            Si j’étais un militant de l’UMP ou du PS, je ne me ferais guère d’illusions, si les élections présidentielles se passent sur le même mode que d’habitude, dans la cinquième république.

                                            Ce qui est notable, c’est que tous les candidats se plantent lors de leur première candidature : Mitterand 74, Chirac 88, Jospin 95 ; en 81 et 2002, VGE comme Jospin étaient en quelque sorte des candidats « sur le retour » (éliminé une fois, éliminé toujours), au contraire il y a une prime au sortant (Mitterand en 88, Chirac en 2002).

                                            Selon ce critère, on se retrouve avec un Bayrou-Lepen, Bayrou devenant alors logiquement président et un réel séisme politique (2002, selon ce critère, n’en est pas un puisque Chirac était d’office élu) pour 2007, les deux premiers partis de France se retrouvant éliminés au premier tour. A ce propos, ce serait un signal fort à ces mêmes partis qui prennent un peu trop leurs aises... Une révolution pacifique en somme.

                                            En plus FB cadre parfaitement avec le troisième candidat auquel personne ne veut penser sérieusement...

                                            Ceci étant, c’est très théorique et même si ça me démange, je ne parierais pas ma chemise (pourtant, tout y est, c’est tellement gros, tellement évident que ça en devient caricatural et le serait encore plus, on pourrait même dire surréaliste, si ça s’avérait probant)...


                                            • Cunning linguist (---.---.190.11) 16 février 2007 19:46

                                              cdg : « Malheureusement, nos politiciens pensent qu a se faire elire et apres s assoient sur leur programme »

                                              Merci ! Je voulais juste commenter « C’est tout simplement la présidente du culte de la personnalité » et y ajouter quelque chose sur le cul de la personnalité, vous m’avez évité de chercher smiley

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