Quand les sociaux-traîtres poussent le peuple à droite
C’est un immense paradoxe de la crise de 2008-2009. Alors qu’elle a démontré, comme en 1929, la faillite des idées néolibérales, après une période de débat qui a vu émerger de nombreux intellectuels alternatifs, ces mêmes idées néolibérales semblent trouver un nouveau souffle.

Beaucoup d’éléments contribuent à pousser le débat vers la droite. La persistance de forts déficits et la hausse de l’endettement public aboutissent d’autant plus à discréditer l’intervention de l’Etat qu’elle ne semble pas efficace, malgré des moyens importants. Il est plus difficile de lutter contre les austéritaires après des années de forts déficits même si c’est l’austérité qui a paradoxalement contribué au maintien de ces déficits, comme l’admet même le FMI aujourd’hui. Nous aboutissons au paradoxe actuel, où les politiques néolibérales produisent des problèmes qui sont de plus en plus interprétés comme des incitations à aller plus loin dans le néolibéralisme et non à le remettre en cause. Est-il si étonnant que les classes populaires, pour qui un euro est un euro, ne finissent pas par se méfier de cet Etat en permanence en déficit et qui ne parvient pourtant pas à les aider, ou de moins en moins ?
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