Ras le bol de cette galère !
Les associations de solidarité ne prennent pas de vacances et pour cause : durant l'été 2013, il a fallu fournir des repas aux plus démunis et trouver des hébergements aux familles expulsées.
En septembre c'est la rentrée des bénévoles qui reprennent le chemin des permanences sociales.
De plus en plus de jeunes couples ou de familles monoparentales n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
Plus de 10% des jeunes de 25 à 34 ans vivent chez leurs parents !
ils aspirent à prendre leur envol notamment quand ils vivent en couple.
Mais rien n'est simple.
Il faut trouver un logement et comme l'attente pour un logement social est longue, il n'y a plus qu'une solution aléatoire : c'est d'accepter un appartement loué par un particulier... le prix est plus élevé et prend au moins 40% des revenus, d'autant plus qu'il y a des charges à supporter, non prises en compte dans le mode de calcul de l'APL ou de l'allocation logement.
Même les couples qui disposent d'un salaire -souvent au niveau du SMIC- n'arrivent à faire face aux dépenses incompressibles : à régler leur loyer et à se nourrir
Voici le témoignage recueilli par RTL qui a demandé au CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques) de mettre cette station en contact avec une famille acceptant de répondre à quelques questions
REPORTAGE - Selon l'étude d'un cabinet spécialisé, pour 43% des sondés la fin de mois commence dès la date du 15 ou même avant. Rencontre avec une famille de Melun, en Seine-et-Marne, qui passe la moitié de son temps à compter les centimes.
Est-ce vraiment une surprise ? En cette période de crise qui joue les prolongations, une étude d'un cabinet spécialisé en matière de consommation(*)fait apparaître que 43% des personnes interrogées sont dans le rouge financièrement dès le 15 du mois, ou même avant. Ensuite, c'est dur, il faut économiser l'essence et faire des tous petits achats pour subsister.
Un budget de plus en plus serré
Sylvie, Thomas et leur fils sont installés dans un petit appartement de Melun. "La fin de mois, c'est à partir du 12", explique la maman. "Déjà, on pare au nécessaire, notamment les couches pour le bébé. Pour nous, on va au moins cher. Je crois que c'est de pire en pire", poursuit-elle.
Un budget de plus en plus serré depuis que Sylvie n'a plus de travail. Son mari, manutentionnaire, gagne le Smic. Forcément, ils ont modifié leurs habitudes. "On ne peut pas aller au cinéma, ni au bowling, ni même commander une pizza, pourtant un truc tout bête", lâche la jeune femme.
On a remplacé la viande par le jambon
Sylvie
"Si on arrive à manger de la viande une fois par semaine, on est contents. Sinon, on va manger du jambon. C'est de plus en plus dur, donc il faut faire des concessions sur la nourriture", reconnaît Sylvie.
Un quart des Français a réduit son budget alimentaire. Le couple fait ses courses dans des magasins discount, et complète ses achats dans des commerces de proximité. "Les fruits et légumes sont plus jolis sur le marché et ils sont moins chers", explique Sylvie.
Pour Sylvie, "les hypermarchés se nourrissent de la crise"
"Si on fabriquait peut-être un peu plus dans notre pays, on n'aurait pas les frais d'avion et de bateau à payer. Pour moi, les produits achetés en Chine ne le sont pas au prix auquel ils nous sont revendus", avance Sylvie. Avant d'ajouter : "Je pense que les gens qui tiennent les hypermarchés se nourrissent de la crise".... »
Y en assez de cette galère !
Les familles n'en peuvent plus.
Sans se laisser tenter par ces crédits « révolver », des centaines de milliers de familles sont surendettées...
Les solutions permettant d'améliorer la situation existent mais il faudrait que les pouvoirs publics et l'Etat fasse de la lutte contre la pauvreté et pour la justice sociale, la priorité des priorités :
-
la baisse des loyers ;
-
la construction effective des centaines de milliers de logements par an
-
l'intégration d'un forfait charges dans le calcul de l'APL ;
-
la suppression de la TVA sur le panier de la ménagère, c'est à dire sur les produits alimentaires de base ;
-
le blocage des prix alimentaires....
Attention...Si rien n'est fait, on continue à engendrer la désepérance et ses conséquences, voire le déclenchement de la révolte sociale ( celle ci pouvant prendre n'importe quel chemin : celui du changement ou celui de l'impasse)
Jean-François Chalot
19 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON