Rêver d’un « Syriza » hexagonal ou bâtir le Front antifasciste, patriotique et populaire contre l’UE atlantique ?
A l’occasion du congrès du PS (le futur « parti démocrate » pendant des pseudo-« républicains » sarkozyste ?), le « Club des socialistes affligés » propose de mettre en place une coalition des « frondeurs », des Verts et du Front de gauche. Et au front de gauche comme chez les Verts, certains s’agitent aussi dans ce sens dans la perspective des régionales.
A défaut de dire un seul mot sur la reconquête de la souveraineté nationale – sans laquelle toutes ces promesses ne sont que bavardage rosâtre – tout ce joli monde jure de s’occuper des salariés, de rompre avec l’austérité (comment ?) et de sauver la « gauche » en perdition.
Bien entendu, le « modèle » implicite de tous ces re-compositeurs de la vraie gauche est, tantôt le mouvement grec Syriza, tantôt le mouvement espagnol Podemos. Aucune analyse critique sur le fait que, faute d’être sorti de la dictature européenne, Syriza avale couleuvres sur boas et qu’en Espagne, la montée de Podemos est contrebalancée par les difficultés de la Gauche unie, dont nombre de militants s’orientent désormais, et pour cause, vers l’idée d’une rupture avec l’UE et l’euro.

La proposition du PRCF est tout autre : on ne peut sortir de l’austérité et de la décomposition nationale que notre pays subit dans le cadre de l’intégration maastrichtienne, sans :
- SORTIR de l’euro, ce dispositif conçu de A à Z pour priver les peuples de souveraineté budgétaire, favoriser l’hégémonie de Berlin et l’exportation de son « modèle » mortifère sur tout le continent et écraser les salaires et les acquis sociaux conquis dans le cadre national ;
- SORTIR de l’UE, cette prison des peuples qui est aux antipodes d’une Europe des nations libres et égales ; la « construction » européenne, c’est la destruction du « produire en France » au nom de la « concurrence non faussée ouverte sur le monde » (Maastricht, art. VI), c’est la destruction des services publics, de la Sécu et des retraites, c’est le basculement de toute l’Europe à la langue et à la culture américaine, c’est la marche en avant vers l’Union transatlantique qui achèvera de détruire les spécificités positives de notre pays
- SORTIR de l’OTAN, cette machine de guerre aux mains de l’Oncle Sam qui entraîne les peuples dans des conflagrations terribles au Proche-Orient ou aux marches de la Russie et de la Chine ;
- In fine, SORTIR du capitalisme, ce système à bout de souffle qui creuse les inégalités en semant partout la guerre, l’intégrisme, voire le néonazisme (Ukraine) ;
La mise en place d’un « Syriza français » n’affrontant aucune de ces questions apporterait de nouvelles désillusions, en alimentant le FN, dont le projet est porteur d’une sanglante guerre intercommunautaire qui peut mettre un point final déshonorant à l’histoire de France. Le seul « avantage » qui résulterait, pour les dirigeants du PCF (qui se sont enchaînés au Parti de la Gauche Européenne, pro-euro) de ce rassemblement rouge pâle, vert, rose, c’est qu’ils pourraient finir d’extirper ce qui reste de racines communistes dans leur parti « muté » et dénaturé… Qui peut penser qu’un parti intitulé « Europe-Ecologie », qui est contre la République une et indivisible (n’est-ce pas M. Mélenchon) et pour l’Europe fédérale des régions et dont le « penseur » s’appelle Cohn-Bendit, voudrait désobéir le moins du monde à l’UE et à son maître berlinois ?
C’est pourquoi le PRCF qui a participé le 30 mai au rassemblement unitaire des Assises des communistes devant l’Assemblée nationale, appelle plus que jamais
- A unir les communistes dans l’action de classe anti-UE atlantique,
- A fédérer les syndicalistes de classe qui refusent de suivre la Confédération Européenne des Syndicats (pro-Maastricht), à s’unir dans les luttes, à sortir du pseudo-« dialogue social » avec Valls-MEDEF ; pour cela, refusons les excommunications scandaleuses entre syndicalistes de classe, car elles font seulement le jeu des appareils euro-formatés.
- A rassembler les républicains patriotes dans l’esprit du programme du Conseil national de la Résistance, dont les principes réactualisés pourraient fédérer 80% de notre peuple contre l’oligarchie, pour l’indépendance nationale, la coopération internationale, la nationalisation des banques et des entreprises stratégiques, la ré-industrialisation du pays, la relance de sa langue, de sa culture, de sa recherche scientifique, sans oublier la restauration de la protection sociale dégradée par les gouvernements maastrichtiens successifs ;
Sans demander à l’ensemble des républicains anti-UE d’aller jusqu’à cette conclusion révolutionnaire, le PRCF considère que l’application d’un tel programme favorable au monde du travail et aux couches moyennes se heurterait au sabotage du capital financier, du Parti Maastrichtien Unique sark-hollandien, sans oublier les fascistes. La classe ouvrière serait amenée à prendre la tête du combat et, à la lumière de sa propre expérience, notre peuple pourrait remettre à l’ordre du jour, pour reconstruire la Nation en danger de mort, la question du socialisme pour la France.
C’est sur la base de cette stratégie cohérente, aussi éloignée du sectarisme impuissant que de l’union de la gauche en faillite, que le PRCF appelle celles et ceux qui veulent rester, devenir ou redevenir communistes, à rejoindre notre organisation combative, démocratique et unitaire.
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