Sarkozy, Hollande, Le Pen, la dure réalité politique
Je comprends les espoirs de tous ces gens qui souhaitent absolument une vie meilleure après les élections présidentielles, en espérant faire le bon choix.
Hélas, la réalité, l'objectivité la plus cruelle l'emportera sur l'utopie délicieuse.
Vous devez tous garder à l'esprit, à tout moment que :
- Seul un seul des 10 candidats va être le prochain président
- Seuls trois candidats sont en situation objective, réaliste et mathématique d'être éligibles, il s'agit de Sarkozy, Hollande et Le Pen
- Sarkozy est à 23% (officiel), Hollande quasiment pareil, Le Pen est à 17% (officiel, et deux fois au dessus de la statistique habituelle à la même période), mais il y a 30% d'abstention dans les sondages, et on sait qu'une grande partie de l'abstention est en réalité un vote Le Pen qu'on n'ose pas dévoiler, une partie des sondés abstentionnistes ira certes chez Mélenchon, mais rien n'est sûr, car personne n'a peur de dire qu'il vote pour Mélenchon aujourd'hui déjà, alors que Le Pen c'est impossible de le dire, ça reste un choix secret qu'on ne dévoile jamais, ce qui pourrait faire sortir Le Pen à plus de 30%, ce qui correspond par ailleurs à la moyenne de plusieurs douzaines de sondages indépendants sur l'internet à plus de 3000 votants, dont des sondages réalisés par des applications sur smartphone, qui empêchent les votes multiples avec un même terminal (très fiable donc !)
- En aucun cas Mélenchon n'a la moindre chance d'être élu (si il passe au deuxième tour, c'est en éliminant Hollande, mais par vase communiquant, il ne dépassera pas 20%, quand Sarkozy sera alors à 22%, Hollande à 15% et Le Pen à... +25%), ni même d'être éligible au deuxième tour
Par conséquent, tout ce qui découle d'une probable élection de Mélenchon est invalidé, et tout le blabla qui est fait à partir de l'espoir de voir Mélenchon élu c'est du temps perdu qu'on ne consacre pas à autre chose, notamment à mieux appréhender les conséquences des programmes des 3 autres éligibles.
Mélenchon, et c'est très triste pour ces millions de gens qui voient en lui le révolutionnaire qui va changer leur petite existence, n'est qu'un outil supplémentaire pour tenter de canaliser les pauvres gens (dans le sens "désabusé"), du plus simple ouvrier ou chômeur jusqu'au patron d'entreprise qui cherche à tout prix à sauver son entreprise convaincu que ça se fera quand les gens, ses clients, seront plus heureux dans leur vie (et il a raison) vers Hollande, car Mélenchon sait évidemment, et il l'a dit, qu'il roule pour Hollande
Donc rien du programme communiste de Mélenchon ne verra le jour, ni les salaires à 1700€ pour tout le monde, ni le "travailler moins pour gagner plus, universellement mes frères" qui est la résumé grossier du programme du FdG.
Trois choix sont possibles à partir de mai 2012 pour la France. Voilà la réalité.
Avec Sarkozy, les gens qui peuvent gagner plus, vont maintenir ou améliorer leur train de vie, mais dans l'ensemble tout le monde va gagner moins, et moins vite. Les forces vives du pays seront moins pressées de partir, ce qui maintiendra le pays dans un niveau haut (bien qu'il est bas). On continuera à se faire manger de l'extérieur, mais ça se passera lentement. À court terme, les choses vont s'emballer, on n'arrivera plus à suivre tous les changements, la plupart des gens auront juste le sentiment qu'ils ne peuvent plus lutter et tout le monde devra suivre le mouvement, baissier. À long terme, on aura une France composée de pauvres à 80%, les moutons tondus, et de riches à 20%, ceux qui tondent. Les moutons ne se révolteront pas. On fera moins de place aux assistés, même les plus nécessiteux, la vie sera plus dure pour les moins chanceux.
Avec Hollande, les gens vont avoir le sentiment d'être moins pressurés, mais c'est un leurre, tout continuera à glisser doucement, même si on se fera manger de l'extérieur beaucoup plus rapidement, et même de l'intérieur. À court terme, les gens "qui se découvrent de gauche" seront ravis, les gens de droite auront très peur, ils sont généralement plus objectifs et pragmatiques, et ont des visions plus réalistes. À long terme, on aura une France composée de pauvres et d'assistés à 80%, et de riches à 20%, ceux qui assurent l'assistance. Personne ne se révoltera. Les riches paieront le prix de leur tranquillité. Les pauvres et les assistés seront… pauvres, mais assistés.
Avec Le Pen, les protections du pays et de son peuple vont se mettre en œuvre contre les agressions extérieures et intérieures (économiques et sociales), et probablement qu'à court terme davantage de gens vont sentir ces protections et voir les effets positifs sur leur quotidien immédiat et direct, car objectivement, si les mesures de Le Pen sont mises en oeuvre, il y aura nécessairement des effets immédiats (ou assez rapides dirons nous) positifs sur les individus, sur les entreprises, et sur l'État. À long terme, toute la question est de savoir comment le gouvernement Le Pen parviendra à se mesurer à ses partenaires européens et globaux (certains seront adversaires), qui n'auront pas tous le même niveau de protection sur le plan national, et qui pourraient ne pas apprécier la nouvelle direction prise par la France. Des tensions inévitables envers les illégaux sur le territoire, ou les immigrés (non nationalisés ou précaires) seront douloureuses à traiter, surtout si ils sont plusieurs millions comme l'anticipe Le Pen depuis des années.
Des trois projets, le plus couillu et le plus audacieux, transversal, jamais tenté, est celui de Le Pen, les deux autres ne feront que s'aligner dans la continuité de ce que nous connaissons déjà depuis 30 ans, avec la réussite que nous pouvons observer tous les jours.
Si après m'avoir lu, légitimement vous me répliquez "mais non, c'est court de voir seulement ces trois seules options qui nous seraient offertes, il faut croire en Mélenchon, en Bayrou, en Joly, pourquoi pas en Poutou", je rétorque au risque de me répéter que je comprends les enthousiasmes, je comprends les espoirs des masses de gens, mais je rappelle la cruelle réalité, seuls trois candidats sont objectivement en position de gagner le poste de Président de la République. C'est Sarkozy, c'est Hollande, ou c'est Le Pen.
Et puis, la France, ce n'est pas n'importe quel pays, c'est le pays qui doit ouvrir la voie de la réconciliation internationale, une autre voie, un autre modèle économique et humaniste, la voie des peuples libérés, la véritable voie démocratique, celle où le peuple gouverne sur son territoire par la sagesse, la vérité, l'honnêteté, avec clairvoyance, justice et respect.
La France doit montrer au Monde un autre chemin, comme elle l'a déjà fait dans l'Histoire, en inspirant et non en ne contraignant.
47 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON