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#scandale Loi de transition énergétique = privatisation des barrages hydroélectriques

L'Assemblée Nationale vient d'adopter en première lecture le projet de loi de transition énergétique. Examiné en procédure accélérée de façon totalement anti-démocratique, ce texte prévoit rien moins que la privatisation des barrages hydroélectriques, démantelant un peu plus le secteur public de l'énergie, pour répondre aux exigences de libéralisation imposées par les traités européens. Bien sûr nous n'avons pas attendu ce texte pour appeler à combattre la libéralisation du secteur de l'énergie, et dénoncer la privatisation des barrages hydroélectriques :

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Diversion médiatique et communication pseudo-écolo

Durant les quelques jours d'examen de ce projet de loi, les médias du Capital auront amusé la galerie : dissertant un jour de sujets aussi essentiels que l'interdiction de sac plastiques jetables gratuits dans le commerce, le lendemain celui de l'interdiction de la vaisselle jetable. Reprenant en chœur les éléments de langage de la ministre de l'écologie et du développement durable et de l'énergie (MEDDE) Ségolène Royal, le débat aura été sur un sujet touchant de près le portefeuille et l'avenir des travailleurs ainsi que de la planète totalement éclipsé.

Rénovation thermique des bâtiments : les travailleurs vont passer à la caisse

Personne ne saura donc que le projet de loi prévoit dans son article 5 d'imposer l'isolation thermique des bâtiments résidentiels dès lors que des travaux seront prévus (par exemple lors de ravalement de façade, de réfection de toiture...). Bien évidemment, ces travaux sont extraordinairement couteux. Le projet de loi prévoit donc la possibilité de tiers financement par des sociétés régionales a priori privées (art 6), c'est à dire que des sociétés dont le statut et les sources de financements n'ont rien de clairs (les prêts seront fournis par des banques privées quoi qu'on en dise, euro oblige), qui avanceraient le coûts des travaux d'isolation et se rembourseraient ensuite via des loyers versés par les propriétaires. Et hop ni vu ni connu, un nouveau loyer pour tout le monde. Le lobby du BTP et celui des banques doivent déjà se réjouir de ce nouveau marché dont la pompe sera amorcée à grand coup d'exonération fiscale en ces temps de soit disant disette budgétaire. Il convient de bien noter que les dispositions prévoyant quels travaux impliqueront de devoir mettre en conformité thermique les bâtiments existants sont renvoyées à un décret ultérieur (art 5) : voila qui n'a rien de clair ni de démocratique. Par ailleurs, au vu de la réduction drastique de l'ingénierie publique (rappelons que les effectifs du ministère de l’Équipement, celui de S Royal ont diminué de près de la moitié depuis le début des années 2000 ) les particuliers vont se retrouver livrés à une jungle de spéculateurs trop heureux de profiter d'un nouveau marché contraint, alors que le projet de loi ne prévoit aucun réel dispositif de régulation par l'Etat. On ne sait que trop la manière dont les dispositions de mises en sécurité des ascenseurs, d'imposition de diagnostics techniques de toutes sortes, ou des panneaux solaires ont surtout générés des profits colossaux pour des intérêts privés, pour un bénéfice très minimes pour le particuliers et l'environnement. Au final, si rien ne garanti que cette usine à gaz permettent des économie d'énergie, elle garantie pour sûr des milliards de profits pour la classe capitaliste...

Transition énergétique ? non libéralisation de l'énergie !

Dans la droite ligne, ou la ligne de droite, de ses prédécesseurs Sarko-Fillon-MEDEF, le gouvernement de droite Hollande/Valls applique la politique de libéralisation, de privatisation et de destruction systématique des conquis sociaux des travailleurs de notre pays dictée par l'UE du capital. Et la loi de transition énergétique est l'occasion pour ce gouvernement de mettre en œuvre la libéralisation du secteur de l'hydro-électricité imposée par les traités européens.

Les barrages hydroélectriques : une composante stratégie de l'indépendance énergétique nationale

transition énergétique privatisation des barrages

Il est important de rappeler que les barrages hydroélectriques sont une composante essentielle du réseau de production d'électricité. En France, ils produisent 16% de l'électricité (c'est la quasi totalité de l'électricité d'origine renouvelable). Cependant, c'est le seul moyen de production mobilisable quasi instantanément et permettant de "stocker" de l'électricité. Hors le réseau ne peut fonctionner que s'il y a à chaque instant une correspondance parfaite entre énergie produite et énergie consommée. Ce sont les barrages hydroélectrique qui assurent la stabilité du réseau, c'est eux qui permettent d'absorber les variations brutales liés aux fluctuations de production des éoliennes (le solaire reste tout à fait marginal). Ce sont eux également qui assurent sa sûreté notamment en permettant le redémarrage en cas de black out. C'est donc cet outil que le gouvernement, pour répondre aux injonctions de la commission européenne, prévoit de vendre à la découpe, et de l'abandonner à des intérêts locaux. A l'opposé complet d'une démarche de transition énergétique. Dans son article 29, la loi votée par le PS, les soit disants écolos d'EELV et le parti radical prévoit la privatisation de fait des barrages hydroélectriques.Cet article prévoit que les concessions hydroélectriques (en clairs les barrages) seront exploités par des sociétés d'économie mixtes c'est à dire des sociétés anonymes à capital public et privé. La part publique serait de 34% pour le public, 34% pour l'exploitant et 32% pour des investisseurs tiers. C'est une privatisation de fait puisque in-fine la puissance publique devient largement minoritaire. Dans le même temps, une remise en concurrence des concessions hydroélectriques est prévue ouvrant largement à la concurrence internationale ce trésor énergétique national que sont les barrages hydroélectriques. On peut donc imaginer - pour être concret - à très cours terme des sociétés exploitant par exemple les grands barrages pyrénéens détenues par l'euro région de l'euro métropole toulousaine, par une des majors du BTP (Bouygues etc...) ou un fond de pension américain et par un électricien privé polonais....

Sécurité publique et sécurité énergétique bradées sous le dogme de l'UE capitaliste de la concurrence libre et non faussée

privatisation barrage

Qui plus est, la part publique de 34% serait ouverte à l'Etat (qui nous dit on est sans le sous) et aux collectivités locales riveraines du cours d'eau. En clair à n'importe quelle collectivité dans la mesure où la loi métropole prévoit de confier la compétence gestion des milieux aquatique (GEMAPI) aux collectivités locales qui seront donc regroupées de manière ad-hoc. C'est un pas supplémentaire du morcellement de la République et de sa féodalisation. Car rien ne garanti que l’intérêt de la collectivité locale partie prenante de la SEM soit de produire de l'électricité. Sa priorité pourrait très bien être de se protéger contre les inondations (responsabilité abandonnée par l'Etat au profit des collectivités locales qui auront donc une casquette multiple, bonjour les conflits d’intérêts !), de pourvoir à de l'irrigation ou au tourisme etc.... Quant aux opérateurs privés, rien n'indique non plus qu'à la différence d'un monopole public leur intérêt de court terme soit de garantir une production hydro-électrique permettant de stabiliser le réseau et donc d'exploiter au mieux les capacités de production d'électricité du pays. Leur but sera d'obtenir le maximum de profits, et c'est tout. But qui pourrait également être celui de collectivités locales confrontées à l'austérité généralisée imposée par la Commission Européenne et l'Euro. Nos concitoyens doivent également être conscient que si les barrages hydroélectriques représentent un enjeux énergétique stratégique, ils constituent également un risque d'ampleur nationale pour la sécurité publique : les populations à l'aval (et c'est des millions de gens) peuvent d'ores et déjà s'inquiéter ! De faits, si le PS cette coalition de petits marquis de la droite complexée fait mine de croire que les barrages hydroélectriques appartiennent aux "territoires", cela ne saurait masquer que les risques qu'ils génèrent peuvent impacter en cas d'accident de larges pans du pays dépassant largement les capacités d'action de ces "territoires". Il suffit d'imaginer la rupture d'un grand barrage des Alpes ou du Jura et les catastrophes en chaînes que l'inondation que cela provoquerait (un "tsunami" sur les usines chimiques et centrales nucléaires par exemple) généreraient pour comprendre que l'on ne peut absolument pas tolérer que ces ouvrages échappent à une maitrise totale de la Nation. Au regards des risques, ces barrages doivent être exploités par une entreprise publique totalement contrôlée par l'Etat et leurs bénéfices doivent revenir à l'ensemble de la collectivité nationale. Par ailleurs, alors que le scandale de la privatisation des autoroutes fait les gros titres des journaux ces derniers temps, qui pourrait ignorer les similitudes entre barrages hydro-électrique et autoroutes. Dans les deux cas, ils s'agit d'infrastructures dont la construction très couteuse a été supportée par les impôts des travailleurs, maintenant largement amortis et qui sont privatisées afin que les colossaux profits générés finissent dans les poches de l'oligarchie capitaliste. Qui plus est si la privatisation n'est pas encore totale, instruit de l'expérience, chacun sait qu'une fois mis le doigt dans l'engrenage, les chose vont vite. Transformées en société anonyme, il sera très facile pour la droite décomplexée de vendre les actions des barrages hydroélectriques pour achever la privatisation. Comme cela s'est fait avec France Telecom, EDF, GDF, Air France, les sociétés d'autoroutes etc.... Cela suffit ! les travailleurs doivent refuser que l'on continuent de leur faire les poches !

Pour un pôle public de l'énergie, il faut sortir de l'UE

sous mission UE Euro sortir de l'euro

En application du programme du Conseil National de la Résistance ( CNR ), le secteur de l'énergie a été nationalisé au sortir de la guerre pour créer un monopole public de l’Énergie permettant de doter notre pays d'un réseau de production et de distribution d'électricité performant et peu couteux pour tous : en regroupant plusieurs centaines de producteurs (dont des dizaines de grands barrages) et des milliers d'entreprises de distribution le ministre communiste Marcel Paul crée Electricité de France. Des dizaines de grands barrages seront construits - payés par les travailleurs français - et exploités par EDF sous le régime de la concession (les ouvrages appartiennent à l'état mais sont opérés par un tiers). Pour ses besoins propres, la SNCF exploite également ses barrages. Une société publique détenue en majorité par l'Etat, la CNR est également créé dans les années 1950 pour équiper et aménager la vallée du Rhône. A la fin des années 1990, début des années 2000 des directives européennes, décidées notamment lors du Sommet de Lisbonne, impose la libéralisation du marché de l'énergie c'est à dire la privatisation du service public de l'énergie et leur mise en concurence. En France, la production et la distribution d'énergie sont scindés en deux parties, EDF et GDF sont séparés puis GDF privatisé en GDF-Suez (qui exploite les barrages de la SNCF et ceux de la CNR) avant que ce ne soit le tour d'EDF (transformation en société anonyme puis vente de 20% du capital). Mais celà n'est pas suffisant pour l'Europe. De fait, EDF -entreprise qui reste largement détenue par l'Etat - conserve un quasi-monopole de la production d'électricité. Et la Commission Européenne impose donc la mise en concurence des concessions hydroélectriques, en application des différents paquets énergies, comme elle vient d'imposer la privatisation de la SNCF avec le 3e paquet ferroviaire. Pourtant, comme nous vous le montrions, de l'aveu même des économistes spécialistes du secteur de l'énergie, partout où la libéralisation de l'énergie a été mise en œuvre, cela s'est révélé catastrophique à la fois en terme de production d'énergie et de coûts : il suffit de regarder le calamiteux exemple de la Californie. Rappelons que sans aller chercher jusqu'au Traité de Lisbonne (que le peuple français a pourtant rejeter par réferendum en 2005) ou au Traité de Maastricht, le Traité de Rome fondant l'Union Européenne consacre déjà le dogme de la concurrence libre et non faussée. Ce n'est pas pour rien que les communistes ont combattu pied à pied cette construction européenne qui n'est que la construction d'une Europe du Capital, toujours plus totalitaire, divisant les peuples, véritable arme d'exploitation massive des travailleurs. Bien sûr, certains - cela même qui à gauche vendent une mensongère europe sociale en essayant de faire croire que l'on pourrait rendre un crocodile végétarien - ne manqueront pas de prétendre que l'UE a bon dos. Eh bien qu'ils aillent lire les débats à l'assemblée nationale. Ils ne sont on ne peut plus clairs. La construction européenne, l'UE, l'euro sont absolument incompatibles avec les conquêtes du CNR. Et c'est bien l'Union Européenne qui impose la privatisation des barrages. C'est bien parce que Hollande s'est fait tirer les oreilles par la Commission Européenne que malgré les rapports parlementaire très négatifs, la mise en concurrence des concessions hydroélectriques a été glissée dans la loi de transition énergétique. M Chassaigne, député PCF et par ailleurs fervent soutien avec ses amis du Parti de la Gauche Européenne PGE/PcF de l'Europe et de l'Euro qui protègent , a - et c'est au crédit du groupe Front de Gauche - déposé et défendu des amendements visant à supprimer du projet de loi la privatisation des barrages hydroélectriques. Les minutes du débat parlementaire qu'il a eu avec les rapporteurs du projet de loi sont édifiantes. Jugez donc. M Chassaigne interpelle le gouvernement en faisant mine de croire que cette privatisation relève uniquement d'un choix du gouvernement tout en relevant l'aberration de cette libéralisation et demandant son retrait :

L’attribution à d’autres opérateurs de l’exploitation d’ouvrages hydrauliques jusqu’alors concédés au titre du droit de préférence au concessionnaire nourrit naturellement de nombreuses interrogations et inquiétudes, que je voudrais citer. Premier problème : on subira inéluctablement une hausse des tarifs puisque le projet de loi impose une redevance importante aux nouveaux exploitants, ce qui conduira mécaniquement et inévitablement à une hausse des prix. Le deuxième problème a trait à la sûreté du réseau électrique et à l’approvisionnement. Rien n’obligera les nouveaux exploitants à participer à la sûreté du réseau électrique. Pour des raisons de rentabilité, un exploitant pourra s’abstenir de fournir de l’électricité, même en cas d’urgence consécutive à des intempéries, s’il estime qu’il pourra gagner plus d’argent à une autre échéance. (...) Le quatrième problème est celui des inévitables destructions d’emplois. Le rapport d’information de Mme Battistel sur l’hydroélectricité, au demeurant excellent et très approfondi – même si l’on ne partage pas nécessairement toutes ses conclusions – se faisait l’écho d’une inquiétude quant à l’avenir du personnel des exploitants actuels, non seulement des exploitants se trouvant sur les barrages, mais aussi du personnel rattaché à la concession, travaillant à l’ingénierie, à la maintenance ou dans le secteur tertiaire. Le rapport le soulignait à juste titre. Cinquième problème, et non le moindre : cette ouverture au marché, que l’on voudrait nous présenter comme étant une conséquence des évolutions européennes, de la concurrence libre et non faussée, ne se pratiquera qu’en France. Dans les autres pays européens, des réponses ont été trouvées, qui permettent d’éviter cette ouverture au marché."

Mme Battistel député PS rapporteur du projet de loi (et par ailleurs député d'une circonscription affecté par le renouvellement des concessions hydroélectrique) lui répond :

En matière de mise en concurrence, nous partons de loin. Jusqu’en 2012, la mise en concurrence sèche du parc hydroélectrique français était actée : les cahiers des charges étaient en préparation, les consultations relatives à la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau étaient également réalisées, et nous nous apprêtions à vendre à la découpe le joyau énergétique national. Depuis lors, nous avons fait du chemin, en slalomant entre les portes étroites du droit européen. (...) Lors de l’audition de la Commission européenne, la question a été abordée ; il nous a été rappelé que les marges de manœuvres étaient très étroites. (...) Que font les autres États européens ? Ils mettent en place des dispositifs hybrides, mi-publics mi-privés, mi-concession mi-autorisation, à l’instar de ce qui est inscrit dans l’article. Il n’y a donc pas de secret pour, comme vous le dites, échapper…

Le député Brottes, président de la commission spéciale, est également très clair sur le sujet : la privatisation des barrages hydroélectriques et leurs ouverture à la concurrence a été imposé par la Commission Européenne. Sans discussion possible :

Je comprends bien la gravité du moment, mais nous avons reçu en audition – et vous ne pouviez alors pas être à nos côtés, monsieur le président Chassaigne – un représentant de la direction de l’énergie de la Commission européenne qui nous a demandé quand nous prévoyions de nous mettre au pli d’une ouverture à la concurrence et nous a prévenus que, si ce n’était pas le cas, nous serions sanctionnés à la hauteur que l’on connaît. Le Gouvernement, avant la nomination de Mme Royal, avait répondu à la Cour des comptes au mois d’août dernier que nous allions appliquer strictement les demandes exprès de la Commission. En effet, à peine Mme Battistel avait-elle remis son rapport que la Commission européenne nous faisait un courrier, le jour même, dans lequel elle tançait la France de ne pas avoir tenu les engagements pris sous le gouvernement précédent et la sommait de le faire sous peine de sanction. J’appelle donc votre attention sur ce qui se serait passé si cet article n’avait pas été inscrit dans le texte de loi (...) je fais partie de ceux qui, comme d’autres ici, au premier rang desquels Mme Battistel, se satisferaient pleinement du statu quo. Pour autant, nous mesurons aussi à quel point Mme la ministre s’est engagée pour que nous trouvions une solution qui tienne compte du travail parlementaire réalisé, qui soit prise en concertation avec les acteurs et qui soit compatible avec les règles européennes pour éviter que le couperet ne tombe.

Ségolène Royal - qui à son arrivé a stoppé le processus de mise en concurrence - reconnait d'ailleurs que ce système de SEM est le dispositif trouvé par le PS pour rester conforme aux traités européens :

Le système auquel nous sommes arrivés n’était pas facile à mettre en place compte tenu des règles européennes. La Commission s’étonnait en effet au départ que les concessions n’aient toujours pas été ouvertes à la concurrence. On a également évoqué le référé de la Cour des comptes. C’est en retravaillant le sujet que nous sommes parvenus à un dispositif juridique qui nous permet d’être en conformité avec les règles européennes tout en restant fidèles à la préoccupation que nous partageons ici de maintenir un contrôle public sur un joyau des énergies renouvelables françaises.

Bien sûr qu'il faut combattre la privatisation et la libéralisation du secteur de l'énergie. Mais ce combat ne peut être gagné qu'en mettant en cause les institutions qui impose cette privatisation et cette libéralisation : l'UE et l'euro. Construite par et pour la classe capitaliste, UE et Euro sont une arme de destruction massive des conquêtes des travailleurs, du modèle social construit pied à pied dans le sang et les larmes des luttes nationales de la classe des travailleurs. Pour s'en sortir, il faut en sortir.

Pour un nouveau CNR – Re nationaliser pour un grand pôle public de l’énergie

Pour défendre les conquêtes des travailleurs, il est plus que temps de briser les chaines de l’union européenne. De sortir de l’Euro, de l’UE, de l’Otan et du capitalisme. D’en sortir par la gauche en constituant un large front populaire progressiste patriotique et antifasciste afin de remettre à l’offensive les travailleurs de ce pays en constituant un nouveau CNR reprenant la proposition de renationalisation et de création d’un grand pôle public de l’énergie, point figurant dans le programme originel du CNR, dans le programme candidat du PRCF et revendication des travailleurs du secteur de l’Energie. Ce grand pôle public de l’énergie est l’outil indispensable pour permettre de réindustrialiser le pays et de produire en France avec les travailleurs de notre pays, pour mettre en place une politique écologique ambitieuse.

 

SOURCE : site web du PRCF - www.initiative-communiste.fr

http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/loi-transition-energetique-privatisation-des-barrages-hydroelectriques

 

L'assemblée nationale vient de voter pour la privatisation des barrages hydrauliques !

communiqué de la Fédération MineDans la nuit du vendredi 10 octobre au samedi 11 octobre 2014, lors de l’examen du projet de loi pour la Transition Energétique, l’assemblée nationale a voté en premiere lecture l’article du texte de loi permettant la privatisation du secteur hydroélectrique français. Mr Chassaigne, au nom du groupe GDR a demandé un scrutin public afin que chacun se positionne sur un sujet d’une telle importance. Si L’UMP n’a pas participé au vote, étant absente de l’hémicyle car elle avait épuisée son temps de parole, nous rappelons que le processus de l’ouverture à la concurrence des barrages hydrauliques avait été enclenchée sous un gouvernement de droite. Néanmoins, la rapporteur Mme Battistel (PS) avait noté dans un rapport à l’assemblée la dangerosité d’un tel procédé pour la sécurité du système électrique français, pour la gestion de l’eau . Ce rapport avait également pointé le manque de réciprocité puisque la France serait le seul pays à offrir à la concurrence ce joyau. Pourtant, et malgré l’opposition des organisations syndicales du secteur, les députés PS, EELV et UDI se sont retrouvés lors de ce vote qui fera date. Mme la Ministre a réussi l’exploit à faire passer un montage ou le public ne serait plus propriétaire qu’à 34% de ces moyens de production pour une reprise en main par un pôle public ! (aujourd’hui ces barrages sont pour 80% d’entre eux exploités par EDF possédé à 85% par l’Etat et pour le reste à 51% propriété publique……..) Résultat : 32 votants pour la privatisation 29 contre 3
 
Les usagers payeront la facture...
 
pétition de la CGT-FNME contre la privatisation des barrages : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2014N46821

Moyenne des avis sur cet article :  4.45/5   (29 votes)




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27 réactions à cet article    


  • Diogène diogène 16 octobre 2014 11:53

    «  Examiné en procédure accélérée de façon totalement anti-démocratique, ce texte prévoit rien moins que la privatisation des barrages hydroélectriques... »


    De quelle démocratie parlez-vous ?

    Ne me dîtes pas que vous avez cru un instant que nous vivions dans un régime démocratique ! Si c’était le cas, pourquoi voudriez vous faire la révolution.

    Nous vivons dans un régime parlementaire de bicamérisme dont une chambre est élue par les électeurs qui veulent encore voter en sachant que l’élu se torche avec leur voix, et l’autre chambre est élue par des notables appelés « grands électeurs ». Le résultat est la défense des intérêts de la bourgeoisie qui vote les lois qui lui permettront de s’enrichir de plus en plus. Où est la démocratie là-dedans ?

    La politique thatchérienne actuelle est une exacerbation arrogante de ce système. Apparemment, les fils et petits-fils de collabos n’ont plus peur d’être assassinés par les chti nouvriers ! Ils y vont franco, aidés par des larbins qui trahissent leur propre classe sociale dont ils n’ont plus conscience.

    Ce n’est pas ce parlement qui votera les lois que vous souhaitez.
    Seul un mouvement violent imposant un bouleversement radical permettrait d’entrevoir une issue.

    Etes-vous prêts ?

    • devphil30 devphil30 16 octobre 2014 13:38

      Les Français vont se réveiller trop tard quand le pays sera vendu aux financiers , ils nous restera à vendre nos îles ( Corse , Réunion , Antilles , Mayotte ) 


      Une honte de construire des barrages , des autoroutes sur les fonds publics issus des impôts et ensuite de revendre ce capital qui fait la richesse de la France

      Philippe 

      • lcm1789 16 octobre 2014 13:44

        excellent article.


        Il est temps que le peuple se réveille

        • taktak 16 octobre 2014 14:55

          Oui ; excellente analyse du PRCF, comme d’habitude.

          Il y a dans cet article un travail qu’aucun journaliste n’a été faire : aller lire le texte de loi, lire les compte rendu des débats à l’assemblée nationale.

          Et pour le coup, on a du coup des faits établis et vérifiables qui sont les preuves d’un scandale total !

          Citoyens, si vous avez lu cet article vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. Et ceux qui ne feront rien, devront expliquer à leur enfants pourquoi ils ont laisser brader le patrimoine des travailleurs, laisser sacrifier la sécurité du pays.


        • lsga lsga 16 octobre 2014 13:57

          Et oui, dans une économie Capitaliste, quand il y a des crises, les bourgeois sont STRICTEMENT obligés de créer de nouveaux marchés, ce qui passe par les privatisations. 


          Là où Tatcher a 100% raison, c’est qu’il n’y AUCUNE alternative. Aucune. 


          et puis franchement, quand ces autoroutes appartenaient à la bourgeoisie étatique, en quoi était-elle plus au « peuple » que quand elles sont privatisées ? 

          L’abolition de la propriété privée des moyens de production, ce n’est pas la nationalisation. Laissez les nationalisations aux nationalistes, et l’étatisation aux fascistes.

          L’affaire du Socialisme, ce ne sont pas les nationalisations/étatisations qui concentrent le pouvoir économique et politique dans les mains des mêmes bourgeois (comme en Russie avec Poutine) ; mais ce sont plutôt les collectivisations et l’instauration de la démocratie de conseil. 

          • lcm1789 16 octobre 2014 22:55

            La où le sage montre la lune, lsga regarde le doigt.


            Les barrages sont la possession de l’Etat (à l’heure ou j’écris), certes, l’Etat est bourgeois, mais l’Etat ce n’est pas le capital privé.

            lsga arrêter de toujours en demander plus pour au total ne rien faire ....vous êtes un troll

          • Ruut Ruut 16 octobre 2014 14:36

            C’est une trahison d’état la vente de tout ce qui est rentable et le rachat par l’état lorsque les cout d’entretiens dépassent les bénéfices.

            Mais que peut faire le citoyen... Rien hélas.

            Au moins un Roi n’aurait jamais vendu les parties rentables de ses biens. (il doit pensser a long terme pour ses héritiers) contrairement a nos opportunistes de 5 ans.


            • VICTOR Ayoli Victor 16 octobre 2014 14:53

              Je gueule aussi contre cette saloperie votée en loucedé :

              http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/barrages-privatises-sarko-en-avait-158121

              Ce n’est passé qu’en première lecture, il faut bouger le cul de nos « dépu(pi)tés » pour que çe soit rejetté en seconde lcture. On peut toujours rêver...


              • zygzornifle zygzornifle 16 octobre 2014 14:56

                si seulement l’état vendait l’Élysée avec tous ses occupants ......


                • aimable 16 octobre 2014 15:06

                  ils préparent leur nouvel emploi pour 2017 !!!
                  donnant donnant , un emploi contre les barrages !!
                  ou alors du liquide ?


                  • Spartacus Lequidam Spartacus 16 octobre 2014 16:47

                    La gamelle est tellement bonne chez les gauchistes à 32h la semaine, la gamelle des exonérés de cotisation chômage, de la semaine et au 1% du CE, de l’électricité gratos de la retraite à 53, et le calcul de celle ci en coup du chapeau généralisé et moult privilèges que les gauchistes de la CGT ont peur de perdre des privilèges.....


                    C’est vrai que quand ont a goutté aux privilèges chez les nobles privilégiés sociaux grâce a un état de dirigeants fonctionnaires planqués, c’est dur d’envisager ma bonne dame d’avoir des comptes à rendre à un patron, ça doit faire mal au cul.

                    • Ruut Ruut 16 octobre 2014 17:04

                      Avoir des comptes a rendre c’est ce qui manque aux chefs d’états.


                    • boudboud 18 octobre 2014 10:34

                      j’ aimerais bien connaitre le métier de Spartacus , son mode de vie , son honnêteté.


                    • christophe nicolas christophe nicolas 16 octobre 2014 17:08

                      Ne t’inquiète pas, sur ce coup, ce sont les acheteurs qui se font baiser. Ils vendent des trucs qui ne valent potentiellement plus rien. L’énergie va devenir abondante et disponible par divers systèmes et les lignes de transport, véritable cancer du champ magnétique seront démantelées.


                      L’hot-cat est un des système mais il y en a d’autres possibles.

                      C’est un piège à con d’acheter ces trucs qu’il faut entretenir. Ils sont vaches parce je pense que certains savent, ce n’est pas honnête.

                      • Doume65 16 octobre 2014 18:43

                        Tu n’arrêtes pas de faire référence à ce PDF, mais il faudrait que tu comprennes qu’en France, il est encore permis de ne pas comprendre l’anglais.

                        Si tu as quelque chose à nous dire dans la langue de Molière sur ce chat-chaud, n’hésite pas.


                      • christophe nicolas christophe nicolas 16 octobre 2014 21:58

                        Franchement, ta remarque est déplacée, utilise un traducteur, je n’y peux rien si les auteurs sont Italiens et Suédois mais en gros, ils utilisent la technique du rayonnement du corps noir pour estimer la température. Etant donné que le COP est de 3,5 (tu rentres 1, tu sors 4,5), c’est inutile de vérifier.


                        L"autre point important concerne les changements isotopiques du Nickel et du lithium mesurés au SIMS et XPS, des techniques de laboratoire ultra précises surtout pour le SIMS.

                      • Doume65 18 octobre 2014 16:45

                        « ta remarque est déplacée »

                        Ce n’est pas une remarque, mais une demande.
                        Je la reformule à nouveau : « aurais-tu, s’il te plait un texte en français nous expliquant ce que sont ces chats chauds auxquels tu fais références depuis quelque temps. »

                        Il semblerait que tu n’en aies pas sous le coude. Dans ce cas, puisque tu comprends l’anglais, serait-il possible de traduire ce texte (en t’aidant pour aller plus vite d’un de ces traducteurs très approximatifs qui pululent sur le web) en français, puisque la diffusion de son contenu semble te tenir à cœur ?

                        Ceci dit, je te remercie pour le résumé concis que tu as rédigé. Malheureusement, il est plus qu’abscons :

                        - « ils utilisent la technique du rayonnement du corps noir pour estimer la température »
                        Euh... la température... de quoi ? Qui sont ces « ils » ?
                        Comment la mesure de quelque chose peut-elle faire en sorte que l’énergie de vienne abondante
                        « Etant donné que le COP est de 3,5 »
                        De quel COP parles-tu ? Il est question d’une pompe à chaleur, ou c’est autre chose ?
                        « c’est inutile de vérifier. »
                        Qu’est ce qu’il est inutile de vérifier ?
                        « autre point important concerne les changements isotopiques du Nickel et du lithium mesurés au SIMS et XPS, des techniques de laboratoire ultra précises surtout pour le SIMS »
                        Ah oui, tout s’éclaire ! Je comprends bien maintenant que l’abondance d’énergie est à portée de main... Non, sérieux, tu arrives à conclure quelque chose, toi, de ça ?


                      • dithercarmar dithercarmar 16 octobre 2014 19:23

                        La transition énergétique française ? De l’hébreu.


                        • Croa Croa 16 octobre 2014 22:06

                          «  Le résultat est la défense des intérêts de la bourgeoisie  »

                          Non, de la très haute bourgeoisie (en fait d’une infime minorité constituée par quelques ploutocrates, principalement des banquiers, nos élus eux même n’en faisant pas vraiment partie car ces gens ne sont que des marionettes.)


                          • Croa Croa 16 octobre 2014 22:09

                            Oups, je n’ai pas cliqué au bon endroit ! smiley

                            Cette intervention est en réponse à Diogène ; Que la communauté m’excuse !


                          • christophe nicolas christophe nicolas 16 octobre 2014 22:11

                            La transition énergétique n’a aucun intérêt, c’est du vent. Si quelqu’un connait quelqu’un qui a l’oreille du ministre. Il lui pose le rapport de hot-cat sur la table, elle lit, elle m’appelle au téléphone pour que je lui explique et puis elle pourra dégraisser le mammouth version liposuccion, pour certains sans anesthésie et avec des menottes... 


                            Ca se fait toujours les lettres de cachet pour des arrestations discrètes afin d’éviter les éclaboussures du scandale ? Le peuple pourrait en lyncher certains... sauf s’ils se repentent, on n’est pas des barbares.

                            • christophe nicolas christophe nicolas 16 octobre 2014 23:29

                              Je ne suis pas contre les barrages, c’était sans doute la meilleure énergie mais il y aura bientôt beaucoup mieux.


                              Il y a deux défauts : 
                              • pour les poissons, ce n’est pas vital, je vous l’accorde mais je soigne ma communication parce que des fois je dérape, alors je me mets les pécheurs dans la poche...
                              • Le deuxième point concerne le transport électrique et là c’est un point crucial. Les lignes hautes tension masquent et modifient le magnétisme terrestre qui, d’après ce que je comprends est produit en surface or c’est l’élément régulateur du climat en décroissance importante depuis plus d’un siècle. C’est bien sur à confirmer mais tout va dans ce sens alors que rien ne prouve pour un aimant au centre de la terre. La solution la plus simple est toujours la meilleure. Le truc est tout bête, l’orientation des moments magnétiques des charges en surface créent le champs magnétique, cela proviendraient de la rotation de la terre et au bout d’un moment les matériaux sont orientés et participent au champ. Pour ceux que ça intéresse, il suffit de se renseigner sur un générateur homopolaire de Faraday (1831) qui fonctionne à l’inverse, quand on fait tourner un aimant, il produit une différence de potentiel. Attention, l’explication par la force de Lorentz est insuffisante, sinon la « N Machine » de Bruce De Palma n’existerait pas.
                              Bien sur, certains préféreront sans doute une énergie payante qui pollue plutôt qu’une énergie quasi gratuite qui ne pollue pas. Je suis sur que les pécheurs à la ligne sont avec moi...



                              • eric 17 octobre 2014 08:15

                                Et comme d’hab. le PRCF se contente de pousser de cris d’orfraie au lieu d’aller s’enchaîner sur les barrages pour les défendre, de manifester, de lutter, de poser des bombes, d’arrêter de payer ses factures d’électricité, je ne sais pas moi, de faire quelque chose de concret. De révolutionnaire.

                                Le PRCF apparrait de plus en plus pluscomme l’idiot utile des gauches française, occupant le créneau marginal « gauche contestataire populiste » nationale et socialiste, pour faire croire à l’électorat populaire qu’il existerait, à gauche, une alternative au front national.

                                Quand on sait que tous cela se termine par des votes Hollande ou équivalent aux seconds tour de toutes les élections, il y aurait de quoi faire pleurer le prolétariat si cette officine existait électoralement...

                                Car pour en revenir à un authentique matérialisme dialectique : le PRCF, combien de divisions ?

                                Mais nous comprenons tous qu’il s’agit de prendre date pour les CGTiste de l’EDF, au moment ou ils négocieront les contreparties pour les préretraités en place au moment de la privaisation, et au détriment de génération de futurs embauchés. On l’a bien vu lors de la privatisation de ses autres citadelles ( Telecom, etc...).

                                Cet article nous annonce que la privatisation va coûter cher au contribuable en avantages acquis et futurs au bénéfice des seuls titulaires actuels.


                                • taktak 17 octobre 2014 10:34

                                  Le PRCF est présent de façon concrête dans l’action et dans les luttes.

                                  Aller s’enchainer sur les barrages ? pourquoi pas. Mais avec la censure médiatique totale qui frappe le PRCF, cela ne risque pas de faire du bruit.

                                  bref, on a encore droit à une diatribe de Eric, celui qui est toujours du coté du manche, Celui qui vote système en votant Sarko-lePen. Celui qui vote Medef et passe son temps à plaindre les grands patrons et les actionnaires. Ceux la même qui se sont augmentés de 30% pendant la crise et serre la ceinture des travailleurs.

                                  Allez Eric, dit nous combien tu es payé pour venir chanter les louanges de l’oligarchie et cracher sur ceux qui se batte pour la démocratie et le progrès social ? combien de deniers ?


                                • eric 17 octobre 2014 12:48

                                  C’est ce qui nous différencie. Vous défendez vos prébendes à base d’extorsion de fond fiscale, retraites fonction publiques, 30 heures payées 35, subventions massives à vos organes de presse illisibles. Vous allez jusqu’à défendre les réformes « sociétal » du PS qui détient les cordons de ces bourses pour continuer à être arrosés.
                                  Moi, je fais cela pour la patrie, les sciences et la gloire !

                                  Maintenant, si un de vos militant s’immolait par le feu ou sautait sans élastique du haut d’un barrage, je suis sur que la censure médiatique céderait.

                                  Sinon, je suis passé sur votre stand à la fête de l’huma, la vieille dame qui m’expliquait que le Donbass était attaqué par les fascistes, mais qui ne savait pas ou cela se situait sur la carte ne connaissait pas de TAKTAK ! je me suis trompé de stand ou vous vivez déjà dans la clandestinité ?


                                • zygzornifle zygzornifle 17 octobre 2014 12:49

                                  Ou il y a de l’énergie il y a des Himalayas de fric en jeu et a se faire, des mégas pots de vin et pas des enveloppes mais des conteneurs de pognon c’est pour cela que nos politiques UMPS tournent autour comme des vautours autour d’une charogne .....


                                  • dadach 21 octobre 2014 19:18

                                    Bonjour. Je travaille sur le marché de la maintenance pour ces centrales de production hydraulique et je connais bien l’envers du décor. Je lis au dessus beaucoup d’attaques et chamailleries politiques. Pour ma part, c’est beaucoup plus grave que ça. D’abord, je suis, comme certains, écœuré de constater que l’État, sous le dictat de l’UE, soit obligé de vendre, de privatiser par une mise en concurrence libre les concessions de production hydraulique, construits aux frais de l’état avec l’argent du peuple, sans aucun protectionnisme. Aujourd’hui, nombreuses sociétés étrangères, hors ou non de l’UE, sont prêtent à faire le nécessaire pour mettre la main sur ces concessions. Aujourd’hui, des sociétés suédoises, autrichiennes, canadiennes, brésiliennes, indiennes sont prêtes à répondre aux appels d’offre. Le 1er risque est social. Parce que bien évidement, la société étrangère qui remportera une concession ne conservera pas tout le personnel, surtout chez EDF Production où il y a pour ma part trop de monde, et je reste poli. Le 2eme risque est coté souplesse et rentabilité de production. L’hydroélectrique est la production électrique la plus rentable et la plus souple. Contrairement au photovoltaïque ou à l’éolien, il suffit d’ouvrir une vanne pour faire couler l’eau qu’on a stocké et donc produire de l’énergie. Et pour stocker le vent et soleil, sauf erreur de ma part, je ne crois pas qu’il y a des solutions aujourd’hui. Le photovoltaïque est une erreur stratégique de volonté de développement et la preuve qu’on est piloté par des incompétents nombrilistes eux-mêmes à la merci des lobbying. Souplesse aussi dans le sens où lors des périodes de grands froids, RTE demande parfois aux producteurs hydroélectriques de fournir sous quelques minutes de l’électricité là où les centrales nucléaires, thermique ou autres ne peuvent pas répondre. Si le concessions partent dans les mains de capitalisme étrangers, va-t-il toujours y avoir une aussi bonne coopération entre RTE / ERDF et les producteurs ??? J’en doute fort. Troisième risque et le plus important point de vue impact, c’est le risque de rupture de barrage suite à des défauts de maintenance, défauts de suivis ou d’expertise de l’état des structures externalisés à des sociétés choisies au moins disant. Bref, je crains le pire pour La France et les populations animalières et humaines à proximité des barrages.
                                    Vous croyez qu’Hydro Quebec ouvre son marché de concession à des sociétés étrangères ? Vous croyez que les États-Unis laisseraient l’avenir de ses barrages hydrauliques à la CNR ou la SHEM ? Le gouvernement vit dans le monde des « bisounours » et tout le monde fait l’autruche.

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