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Accueil du site > Actualités > Politique > Ségolène Royal et l’idée de « VIe République »

Ségolène Royal et l’idée de « VIe République »

La réforme des institutions est devenu un thème de campagne de premier plan. Force est de reconnaître que seule Ségolène Royal, mettant au premier plan l’idée de participation, présente un projet réellement en phase avec une grande tendance historique : celle qui s’est manifestée à travers la haute qualité du débat citoyen sur le traité constitutionnel européen.

1958 : nouvelle Constitution. 1962 : référendum conduisant à l’institution de l’élection du président de la République au suffrage universel. Puis, de 1962 aux années 1990, on ne touche plus à la Constitution. Ce fut le temps nécessaire pour qu’un consensus s’installe autour de l’exercice du pouvoir tel que l’avait voulu le général de Gaulle.

Mais de la fin des années 1990 jusqu’à maintenant, la Constitution a été amendée de nombreuses fois. Cela crée une lassitude, et avec raison : les ajouts ne sont-ils pas d’ordre simplement symbolique ? Qu’il s’agisse de l’inscription du principe de parité ou de l’abolition de la peine de mort, on a le sentiment que les gouvernements successifs du président Chirac utilisent l’arme de la révision constitutionnelle comme un moyen d’afficher leurs bonnes intentions. Quand à la prochaine grande révision prévue, celle que rendrait obligatoire le traité constitutionnel européen, elle est tombée en panne. Les Français sont las de ces changements. Non seulement ils en sont las, mais ils y sont aussi franchement opposés. Le "non" au traité constitutionnel, précisément, ne marque-t-il pas l’attachement des Français à leur régime politique ? L’hostilité de plus en plus formulée aux transferts de souveraineté - avec un Parlement français qui n’aurait plus le monopole (référendum mis à part) de la législation - va dans ce sens.

Et voici pourtant que de grandes formules apparaissent, comme celle de "Sixième République", utilisée aujourd’hui par Ségolène Royal, et empruntée à Arnaud de Montebourg. N’est-ce pas déplacer les problèmes, se demande-t-on ? Les problèmes fondamentaux ne sont-ils pas économiques et sociaux ? Sommes-nous face à une crise institutionnelle qui justifierait une nouvelle Constitution ? Il avait fallu la chute de Napoléon III et la Commune pour instituer la IIIe République, la Seconde Guerre mondiale pour instituer la IVe, et la guerre d’Algérie pour instituer la Ve. Bref, l’Histoire semble dire que seules d’énormes crises justifient un changement constitutionnel important. Et, à chaque fois, une modification majeure du mode d’emploi de la démocratie.

Faut-il donc attendre une de ces grandes crises ? Et si au contraire de réels changements, quoique partiels, et au moment opportun, permettaient d’éviter de laisser des malentendus s’installer et d’ouvrir la voie à des crises majeures ? Car c’est de cela qu’il s’agit. Peut-être l’expression de "Sixième République" est-elle exagérée. Néanmoins, les modifications envisagées (comme la suppression de l’article 49-3, la mise en place de mécanismes de participation civique à l’exercice du pouvoir...) sont de celles que l’époque où nous sommes (élévation du niveau moyen d’éducation, progrès de la conscience politique, facilitation de l’échange concret des idées) montre nécessaires.

Pour beaucoup, le projet de réformes de Ségolène Royal, dont le mot-clé est "participation", est un détournement démagogique de l’attention du public des "vrais problèmes". Mais tout d’abord, il est inexact de dire que la question constitutionnelle est un faux problème. Elle a toujours été un vrai problème en France. Contrairement au cas des États-Unis, par exemple, le consensus sur les institutions fondamentales a toujours été problématique. Ne parlons pas de la Révolution française ! Mais n’oublions pas que la République, dans les années 1880, s’est installée avec difficulté dans un pays majoritairement favorable à la monarchie ; que la IVe République n’a duré que quatorze ans ; qu’enfin la Ve République rencontra jusqu’à l’élection de François Mitterrand l’opposition de quasiment toute la gauche...

Cela signifie-t-il qu’il faut justement renoncer à tenter de mettre les institutions en débat ? Qu’il ne faut surtout pas réouvrir le dossier ? Certainement pas. Certes, nous avons besoin, comme tout pays démocratique, d’institutions stables. Mais il est nécessaire de reconnaître qu’en France, les institutions sont toujours évolutives, qu’elles sont faites pour s’adapter aux circonstances. En ce qui concerne les institutions de 1958-1962, c’est-à-dire celles de la Ve République, force est de reconnaître qu’elles ont été faites pour permettre au général de Gaulle de disposer de l’autorité et de la force qu’il estimait lui être nécessaires pour régler le problème de l’Algérie. Force aussi de reconnaître qu’il s’agissait de rétablir l’autorité de l’Etat dans un pays qui connaissait de fortes divisions idéologiques, en particulier dans le contexte de la guerre froide. D’où ce gouvernement qui a le monopole de l’ordre du jour (c’est-à-dire des lois qui seront proposées ou non au Parlement) ; d’où cet article 16 qui permet en cas de crise au président de la République d’exercer la totalité du pouvoir ; d’où l’article 49-3, qui permet au gouvernement de faire passer une loi sans l’accord exprès du Parlement ; d’où encore le droit présidentiel de dissolution de l’Assemblée nationale.

Alors, pourquoi aujourd’hui une réforme constitutionnelle importante ? L’auteur de ces lignes, la première fois qu’il a entendu Ségolène Royal mettre l’accent sur l’idée de participation, a cru à la récupération, a craint la démagogie. Pourtant, il est nécessaire de considérer les choses sous un autre angle. Ségolène Royal, à notre avis, ne se contente pas de faire croire habilement aux Français réunis dans les "débats participatifs" que son projet est en fait le leur. Il est possible qu’il y ait là un parfum d’électoralisme. Il serait absurde de le nier. Pourtant, il nous semble que le projet de Ségolène Royal n’est pas simplement une arme électorale. Il s’agit de la reconnaissance d’une grande tendance historique, d’un fait majeur de notre histoire récente, à savoir la volonté de participation au débat public par les citoyens eux-mêmes.

On a parlé de crise, de peurs, d’angoisse populaire à propos du "non" au traité constitutionnel européen. A droite, en particulier, l’étalage de pitié à l’égard des pauvres Français a battu son plein. On ne compte plus les petites phrases qui présentent les Français "nonistes" comme des petits enfants à qui on n’a pas bien expliqué de quoi il était question. Suivant en cela l’habitude de Jean-Pierre Raffarin, les hommes politiques dénoncent leur propre manque de "pédagogie", exprimant de facto qu’ils considèrent les Français comme des écoliers qui ne comprennent pas bien, dont l’esprit n’est pas encore bien formé, et à qui il faut présenter de façon adéquate des règles de grammaire européenne qui sont de toute façon contraignantes, qu’ils ne sont pas en droit de contester, mais qu’il faut cependant leur présenter de telle façon qu’ils en saisissent le sens, de telle façon qu’ils en comprennent l’absolue nécessité. Bref, il faut que ces écoliers se soumettent. Volontairement ou non. Et si vraiment, ils ne comprennent pas, il faudra leur imposer la réalité qu’ils refusent de voir. C’est ainsi que Nicolas Sarkozy, avec plus d’honnêteté peut-être que n’en montre la condescendance bayrouiste, déciderait de faire passer le traité par la voie parlementaire, faisant fi de l’obstination des Français, ces "mauvais élèves" de l’Europe.

Le vocabulaire des sentiments et des émotions rend-il bien compte de la campagne sur le traité ? Non, bien sûr. Il y a là, de la part d’une grande majorité d’hommes politiques, une forte dénégation. Ce qui est ainsi dénié, c’est le fait si évident de la qualité de l’argumentation et de la discussion autour du projet constitutionnel. Ce qui a constitué l’événement, à notre sens, ce n’est pas seulement le rejet du traité, c’est l’existence même du débat dans le public, en dehors des officines politiciennes. Fait historique majeur : n’ayons pas peur des mots.

C’est ce fait historique majeur que Ségolène Royal nous semble avoir saisi. Position inconfortable pour elle : elle était favorable au traité lui-même. Or il est incontestable que le référendum a été détourné de son sens, c’est-à-dire du sens que lui donnaient le gouvernement et le président de la République ("Approuvez ou désapprouvez, pas plus  !"). Le peuple français n’a-t-il pas fait preuve de son niveau d’éducation et de réflexion, de sa capacité à débattre ? Certes, il serait démagogique d’imaginer qu’il est possible d’organiser une débat engageant la totalité des citoyens. Mais le problème n’est pas là.

Ce qui est essentiel, c’est que du peuple même ont émergé différentes questions, principalement celle de la signification de l’appartenance à l’Union européenne. Ce qui est apparu, c’est que les questions articulées ne se contentent plus de descendre du haut vers le bas. Par la médiation de la publication, de la lecture, des forums (encore à l’état de nature, pour ainsi dire, mais par lesquels chacun lit mieux dans l’esprit des autres, ce qui, à son tour, oblige chacun à mieux penser ses propres convictions, à les réapprécier, à les préciser, les revoir, ce qui crée in fine une éducation politique mutuelle des citoyens), à travers tout cela, on a vu des question et des problèmes fermement articulés remonter du "bas" vers le "haut". Le temps où les hommes politiques concevaient leur métier comme une manière de donner la béquée semble bien terminé.

Concluons. Ségolène Royal ne va pas seulement au devant d’un vague "désir" de participation. D’ailleurs, peut-être n’a-t-elle pas encore trouvé les formules justes, peut-être donne-t-elle encore trop dans le vocabulaire de l’émotion, du sentiment, du désir. Mais au moins, elle est la plus proche de la reconnaissance du fait que le peuple non seulement veut, mais surtout peut désormais participer directement au débat public. Que pour un certain nombre de grandes questions, la démocratie a maintenant pris la forme d’un plus grand pouvoir du peuple. Que la souveraineté du peuple n’est plus seulement un principe, mais devient une réalité. Que le peuple se sait désormais souverain et se veut tel, de plein droit.

Il faut s’en réjouir, et ne pas se contenter d’y voir une "crise" de confiance envers les hommes politiques, comme on le dit trop souvent. La question n’est pas : comment faire pour qu’ils retrouvent confiance envers les hommes politiques ? La vraie question à soulever est : que faut-il faire maintenant que les Français ne se contenteront plus de faire confiance aux hommes politiques, et sont maintenant en passe de devenir eux-mêmes d’authentiques citoyens, des politès (comme disaient les Grecs), bref d’authentiques hommes et femmes politiques ?

Vincent Renault


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13 réactions à cet article    


  • Yann Riché Yann Riché 13 avril 2007 08:51

    La VIème République mérite un débat, différentes conceptions sont présentées entre le PS et l’UDF (voir sur mon blog les liens UDF de la Vième) pour une VIème et l’UMP pour une modification de la Vème.

    Certes ce n’est pas le sujet principal de la campagne mais un sujet important comme le montre l’auteur avec entre autre le détournement (partiel) du vote sur le TCE.

    Enfin la démocratie participative existe depuis longtemps, ce qui change c’est que les citoyens grace entre autre aux outils modernes se l’approprient ?


    • duschmoll (---.---.4.190) 13 avril 2007 09:31

      Cet article pose le vrai problème : qui détient le pouvoir, et qui l’exerce ?...

      Il m’est évident que le pouvoir a toujours été confisqué : les tenants officiels du pouvoir sont en fait les représentants de ceux qui tiennent les ficelles en coulisse.

      Pour ce qui est d’un changement d’institutions, beaucoup pensent que c’est inéluctable, les dysfonctionnements à l’intérieur de notre pauvre démocratie sont trop évidents...Et bien sûr, je suis d’accord.

      Le problème c’est qu’effectivement, ceux qui détiennent le pouvoir ne se laisseront pas faire.

      L’Europe, et son fonctionnement, et ses décisions supranationales sont déja un bon palier, pour limiter l’action politique nationale.

      Mais la technocratie est bien présente à l’échelon national : effectivement tout a été fait pour limiter l’action des assemblées : 49-3, logiques de partis, etc... pour ne pas tenir compte des demandes véritablement exprimées par le peuple :(travail, salaires décents, logements, avenir des enfants) et dénier ce qui est sorti des urnes (lors du TCE par exemple).

      Et ce n’est pas fini...

      Cette campagne électorale est riche en non-dits, et en écrans de fumée : « votez pour moi, faites-moi confiance..., mais surtout ne me demandez pas à quelle sauce je vais vous assaisonner... »

      Nous allons en prendre encore pour cinq ans, au bout desquels on nous reparlera encore des votes utiles.

      Maintenant, le vote électronique...

      Où est le Lincoln qui nous permettrait de « croire », que le promoteur de tels changements agirait selon de nobles convictions et pour le bien (de tous) ?

      Quand on songe à toutes ces misères et ces guerres issues des crises du capitalime....

      Pour terminer que vaut réellement la parole du peuple, et que vaudra-t’elle dans quelques mois ? Je parle évidemment d’une parole éclairée et non formatée par les médias.


      • tvargentine.com lerma 13 avril 2007 09:35

        Franchement,Sègoléne de la compassion sociale,ne sait plus quoi inventer pour exister dans le marketing des médias.

        Ce n’est pas en passant de la Ve à la Xe république que les comportements de l’administration et des personnes qui la dirige vont changer.

        Que l’on ajoute tout simplement de la proportionnelle afin que la totalité du corp électoral puisse etre représenter à l’assemblée nationale,c’est cela la démocratie !


        • non666 non666 13 avril 2007 10:29

          La Vieme république n’est pas une invention recente.

          En fait les projets de Vieme republique existent depuis l’avenement de la Veme... Quand Mitterand parle du coup d’etat permanent, il denonce cette republique dont il s’accomodera pourtant quand il la controlera... Ses critiques vont quand meme dans le sens d’un retour vers la III et la IVeme qu’il a bien connu...

          Pourquoi ce sujet ressurgit il ?

          Car depuis la reforme de decembre 2001, les Français ont gagné le droit de veto a tout nouvel entrant a l’UE.

          Cet article n’etait pas sensé avoir une durée de vie longue puisqu’en votant pour le TCE, les Français confiaient ce pouvoir a l’UE, comme tous les autres pouvoirs souverains...

          Les deputés et senateurs reunis en congrès nous ont confié ce pouvoir, avec l’assurance qu’il serait de courte durée, devant les doutes sur l’entrée de la Turquie qui risquait de faire capoter le referendum...

          Mal joué ! En disant NON, les français ont refusé le TCE mais gardé cet article...

          Du coup pour revenir dessus il faut, une nouvelle reforme constitutionelle ou une nouvelle constitution.

          Si les parlementaires se reunissaient pour supprimer cet article, nous decouvririons tous les supercherie et meme les journalistes les plus collaborationnistes ne pourraient se taire.

          L’article qui fait chier tout le monde est celui la :

          Art. 88-7. - Tout projet de loi autorisant la ratification d’un traité relatif à l’adhésion d’un Etat à l’Union européenne est soumis au référendum par le Président de la République.

          Ils sont donc tous tombés d’accord pour un debat « constitutionnel » après la presidentielle. Les uns, (la droite) va defendre un projet de « republique presidentielle », les autres (le PS) va defendre un projet de republique « parlementaire ».

          Les jounalistes et les groupes medias, complices, vont monter ce debat en epingle, montrer les « vraies diffrences »

          Mais je met mes couilles sur la table, (l’enjeu est de taille !) qu’ils oublieront tous les deux cet article 88-7 dans leurs « projets »

          Ce n’est pas un hasard si Merkel, Barruso et tous les decideurs europeens attendent la fin des elections presidentielles française pour relancer le debat europeen en faisant attendre la Turquie et Israel derriere la porte...


          • (---.---.186.25) 13 avril 2007 10:37

            Cette candidate ne fonctionne qu’en faisant des coups médiatico-marketing, un de plus ou de moins...

            La réalité de cette candidate est un désastre pour tous les enseignants, des centaines d’entre eux ont été accusées à tort à cause de la circulaire Royal et leur vie détruite, sans parler de dizaines de suicides d’enseignants... Il faut lire « L’école du soupçon » de Marie-Monique Robin, édition La Découverte et consulter le site du Collectif JAMAC. Cette candidate a fait assez de mal à l’éducation nationale pour éviter qu’elle en rajoute. Aucun enseignant bien informé ne peut voter pour cette candidate sans se trahir et trahir la mémoire des disparus.

            Livre : http://www.editionsladecouverte.fr/asp/actualites/alaune_arch2.asp?alaune_id=28

            Collectif Jamac : http://jamac.ouvaton.org/misencaus.htm

            Bernard Hanse : http://bernardhanse.canalblog.com/archives/2006/11/29/3196333.html

            Outreau, le monde politique et la mort d’un enseignant : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13976

            Chabichou, pédophilie et charentaises... : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18053 Politique gagne-pain : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14014


            • arnaud31 14 avril 2007 09:49

              et aucun enseignant bien formé ne peut voter pour Bayrou qui en est un des fossoyeurs. Quand on a été 5 ans ministre de plien exercice on ne peut pas dire qu’on n’a pas eu les moyens d’agir. L’avantage de Ségolène c’est que sur l’école elle est bien entourée et qu’on a l’assurance qu’elle ne dérivera pas. On ne peut pas en dire de même pour Bayrou dont tous les soutiens sont essentiellement des supporters de l’école privée...faites ce que je dis pas ce que mes amis font ?


            • (---.---.214.63) 16 avril 2007 16:33

              La réalité de cette candidate est un désastre pour tous les enseignants, des centaines d’entre eux ont été accusées à tort à cause de la circulaire Royal et leur vie détruite, sans parler de dizaines de suicides d’enseignants... Il faut lire « L’école du soupçon » de Marie-Monique Robin, édition La Découverte et consulter le site du Collectif JAMAC. Cette candidate a fait assez de mal à l’éducation nationale pour éviter qu’elle en rajoute. Aucun enseignant bien informé ne peut voter pour cette candidate sans se trahir et trahir la mémoire des disparus.

              croyez-le ou non mais...vous me manquiez...


            • seb59 (---.---.180.194) 13 avril 2007 11:13

              Poudre aux yeux !

              Vous croyez vraiment que les francais attendent qu’on change l’etiquette de la republique ?

              «  »participation« , est un détournement démagogique de l’attention du public des »vrais problèmes«  »

              Evidemment ! Car les personnes presentent ne sont ni representatives des citoyens, ni experts dans le sujet debattu. C’est surtout un rassemblement de curieux, de militants, d’associations.

              Vous le dites vous meme, segolene propose la participation au « debat » citoyen.

              Mais un debat n’est qu’une prise de parole, une joute verbale. Il ne s’agit pas de donner un pouvoir de decision aux francais !


              • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 13 avril 2007 11:48

                C’est génial la VIe république, cela claque bien, cela passe bien à la télé, mais dès qu’on creuse, il n’y a rien.

                Pourquoi, c’est qui s’y MSR veut faire passer son idée, il faudra le faire au prix d’une modification de notre constitution, donc que :
                - Le congrès vote, avec une majorité de 2/3, donc aucune chance avec un sénat à droite.
                - Que les français vote, par référendum, mais vu que la VIe république n’est que du flan (qui à dit Hollande), ils voteront contre.


                • davaro (---.---.94.26) 13 avril 2007 12:09

                  Petite video empruntée montrant bien les rouages actuelles du monde politique dans lequel on veut nous pousser , et pourquoi on tient tellement à nous y pousser

                  http://www.dailymotion.com/video/x1p4q7_pourquoi-bayrou-et-pas-sarkozy-ni-r


                  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 13 avril 2007 12:19

                    Avant de parler de VIème République, je pense qu’il faudrait revoir certains points de notre Constitution qui a été toilettée en dépit du bon sens...

                    Tout d’abord, comme je l’ai écrit le jeudi 3 novembre 2005 sur notre Journal, il faut « Revenir, par voie référendaire, au septennat présidentiel est urgent » (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=4286)

                    Par ailleurs, comme je l’ai écrit, toujours dans notre Journal, le mardi 8 août 2006, il faut remettre « Les parrainages en question » (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12198)

                    Bien sur, il convient également de supprimer le ‘’fameux’’ anti-démocratique Article 49-3 de notre Constitution.

                    Ségolène Royale n’est pas seule à être partisan de la VIème République ... Je crois que François Bayrou l’est aussi... Nicolas Sarkozy, qui veut bousculer les Institutions, l’est sans doute également....

                    Au fait, nous serait-il possible de savoir quels sont les points forts de cette VIème République ? En quoi sera-t-elle différente de notre Vème République ?


                    • bernard29 candidat 007 13 avril 2007 12:41

                      Il y a sept candidats au minimum sur 12 qui prônent une sixième république.

                      On est d’accord qu’il soit nécessaire de faire évoluer le systéme mais ce n’est plus en faisant des grandes phrases creuses sur la participation des citoyens, le respect de çi ou ça, qu’on avancera.

                      C’est en rédigeant des propositions précises, en les confrontant, en en débattant, puis en les choisissant que l’on résoudra la crise de la représentativité, la crise des institutions, la crise de la démocratie.

                      Dites ce que vous proposez précisement. Sur le cumul des mandats, sur la dose de proportionnelle, sur la réforme du Sénat, sur la fonction présidentielle, sur le train de vie des institutions démocratiques je regrette de dire que Royal est trés, trés floue.

                      Qu’est-ce que ça veut dire jurys citoyens ou la démocratie participative" ? pourquoi faire, ? comment vous les mettez en place, quelles seront leurs fonctions ?? Après on peut discuter.

                      Il faut faire confiance ? Mais justement , les citoyens n’ont plus confiance. C’est la raison des votes dérangeants d’avril 2002 et du TCE.


                      • bede (---.---.102.1) 13 avril 2007 22:15

                        Comment croire à l’honneteté de notre Madonne du flou artistique. Elle veut supprimer le 49.3 pour donner le pouvoir au Parlement. La belle affaire, le Parlement ne représente pas l’ensemble des sensibilités du Peuple. Le scrutin majoritaire à deux tours a été organisé pour concentrer le pouvoir entre les mains d’une caste gouvernante, UMP, PS et leurs alliés UDF, PC et Verts.

                        L’esprit même de la Vème est bafoué par le PS, qui distribue, lors de discussions secrètes, des circonscriptions à leurs amis serviles. Ils appellent cela un pacte de gouvernement mais dans la réalité il s’agit de marchandages, de placer les copains/coquins.

                        Notre Voynet, qui doit son job de sénateur de la Seine-St-Denis, l’a bien compris, elle qui propose d’attendre le deuxième tour pour parler d’alliance, j’allais dire pour parler d’affaires. Qu’a-elle promis contre ce poste en or, elle qui n’avait jamais mis les pieds en Seine-St-Denis. Que font Guigoux en Seine-St-Denis et Lang, le grand parachuté, dans le Pas de Calais. Supprimer le 49.3 sans revenir à la proportionnelle avec scrutin de listes régionales est une escroquerie, elle favorise la république des copains/coquins.

                        Certains diront que c’est un retour à l’instabilité de la IVème, la belle affaire. La IVème avec ses défauts et ses gouvernements a redressé la France, mis fin à une guerre coloniale, l’Indochine, donné l’indépendance au Maroc et à la Tunisie. Elle a fait face à 4 ans de guerre d’indépendance en Algérie, la Vème n’a pas fait mieux.

                        Quand de Gaulle a assumé le pouvoir avec sa Vème, tous les services publics fonctionnaient, nous avions lancé l’industrie aéronautique et spatiale, commencé l’industrie nucléaire, la France s’était relevée des destructions de la guerre et lancé l’Europe. Pas mal pour notre IVème, sa proportionnelle et ses changements de gouvernement.

                        Notre Madonne ne dit rien sur notre représentativité, elle garde le système et nous donne un site internet, la démocratie participative. Elle a même dit qu’avec sa VIème elle supprimerait le cumul des mandats. La Vème ne les impose pas, elle qui, avec son compagnon, en cumule 5. Elle nous prend pour des billes la madame.

                        Avec le début de la campagne officielle j’écoute les « petits » candidats, tous réclament la proportionnelle, l’interdiction du cumul des mandats, la suppression des parachutages pour certains. Toutes propositions de bon sens, certains proposent même la limitation du nombre des mandats dans le temps pour éviter la professionalisation de la politique. Il y a le FN, la belle affaire, le FN se combat sur le plan des idées, pas par un système électoral qui supprime la représentation de plus de 50% du corps électoral. Mais, le scrutin majoritaire permet à une caste, toujours la même, de garder le pouvoir. Chirac, le couple Royal et tant d’autres sont entrés en politique dés la sortie des études et ne la quittera qu’à un âge avancé. Pauvres de nos enfants et petits enfants.

                        Ils ont confisqué la démocratie. Ségolène a inventé les conseils de surveillance citoyens et la démocratie participative pour mieux nous tromper, un tube de vaseline en quelque sorte. Alors Monsieur le professeur, au lieu de trouver géniale son idée de VIème république, regardez aux USA, et vous verrez que notre Madonne est entrain de nous en faire un dans le dos. Gardons notre Vème, instaurons la proportionnelle, supprimons les quelques articles qui donnent un peu trop de pouvoir au Président et au gouvernement nous pourrons ainsi faire appel à toutes les capacités de ce pays. Au lieu de les voir descendre dans la rue pour se faire entendre. smiley

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