Son bâton de Maréchal
Freluquet a ceci de remarquable qu'il ne nous laisse jamais de repos, multipliant les provocations et les ignominies à l’égard du peuple et de l’esprit national avec une régularité et une délectation qui ne peuvent que nous laisser admiratifs. Faire mieux que le petit Nicolas est, à cet égard, un exploit qu’il convient de saluer. Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec ce grand seigneur hautain et méprisant, petit valet de la finance et grand fossoyeur de l’espoir.
Cette fois, c’est avec un bâton merdeux qu’il est allé salir la nation, celui d’un Maréchal avide de vies humaines, grand consommateur de sacrifiés pour sa seule gloire. Il fallait sortir des latrines de l’histoire ce renégat, ce traître, cet assassin pour rendre hommage au Chef qui par définition dans l’esprit retors du président, n’a jamais tort tout en crachant sur la mémoire de ceux qui sont tombés sans comprendre qu’ils le faisaient pour l’intérêt supérieur de la France.
Les fusillés tombent une nouvelle fois sous les balles d’un homme d’état qui se moque de la plèbe. Les déportés remontent dans les wagons, la rafle du Vel d’Hiv recommence. L’histoire est effacée d’un trait de plume par ce petit marquis de l’ignominie. On croit rêver. Les commémorations du centenaire redonnent une fois encore la part belle aux planqués, aux généraux qui envoyaient à la mort des pauvres types qui n’avaient rien demandé à personne.
La farce du pouvoir continue. L’histoire n’est écrite que par des canailles et ceux qui la vivent avec leur sang, leur chair sont rapidement oubliés. Le Maréchal mériterait donc de la Nation pour son courage, sa lucidité, son opiniâtreté. Bravo monsieur le Président, vous montrez la voie de votre futur. Vous allez poursuivre vous aussi dans votre stratégie délirante qui vise à punir toujours plus les retraités, les pauvres, les travailleurs, la chair à pognon de votre politique injuste, inégalitaire et confiscatoire.
Vous ne vous retranchez même pas derrière les faux-semblants, les formules hypocrites, les mines impuissantes. Vous assumez vos choix, vous êtes fier de votre plan de route. Vous répondez même à des critiques qui vous sifflent aux oreilles par des formules alambiquées, des répliques cinglantes, des petites phrases familières, des mots argotiques. Vous êtes un vrai chef de bataille qui mène le combat contre son peuple pour une minorité de privilégiés.
En cela, le vieux Maréchal félon est bien votre modèle, votre inspirateur. Vous vous êtes démasqué par cette maladresse que vous ne pouvez sauver par l’entrée de Maurice Genevoix au Panthéon. Êtes-vous bien certain de n’avoir pas commis là une erreur d’appréciation, une confusion regrettable ? Le brave homme que voilà, qui respectait les hommes placés sous commandement, qui montrait l’exemple, qui écrivit un texte sublime sur l’horreur de la guerre : « Ceux de 14 ».
Vous devez avoir oublié, si jamais vous les sûtes, qu’il fut un chantre de la nature, de la Loire qu’il chérissait tant - celle-là même où vous voulez installer un EPR pour satisfaire une politique environnementale délirante – qu'il décrivait à merveille la Sologne et la forêt, espaces sans doute inconnus pour vous à moins d’y venir chasser en compagnie de gredins de votre espèce, qui parlait si bien de ces petites gens que vous souhaitez mettre à genoux, dépouiller du peu qu’ils ont encore.
Oui, vraiment vous êtes sans doute dans une confusion dont vous n’avez pas pris la mesure. Je redoute votre discours au moment de l’entrée de cet immense auteur naturaliste et humain au Panthéon. Monsieur Hulot ne pourra pas vous souffler quelques belles formules sur la nature, vous l’avez repoussé. Vos amis les banquiers ne seront pas capables de vous inspirer des envolées lyriques. Qui donc serait capable de vous écrire un discours à la hauteur de ce géant dans un entourage où la bassesse est la règle ?
Non monsieur le Freluquet, reprenez vos esprits. Il convient d’éviter le ridicule. Laissez donc Maurice Genevoix reposer près de sa douce et si belle Loire même si quelques-uns de vos semblables ont décidé de la défigurer là où il aimait tant se promener. C’est sans doute pourquoi vous avez décidé de le déplacer pour qu’il ne voie pas cette abomination (cf pétition). Il convient de ne pas vous ridiculiser en abordant des thèmes dont vous ignorez tout. Restez donc dans votre univers, celui des planqués de l’arrière !Allez donc chercher la dépouille de votre cher Philippe dans son île d’Yeu. Pour lui au moins, votre éloge sera sincère, vos valeurs sont communes, votre état d’esprit semblable à celui dont vous aurez la charge de vanter l’admirable parcours selon votre échelle des valeurs qui ne sera jamais la nôtre..
Raboliotement sien.
https://you.wemove.eu/campaigns/pr-servez-la-loire-et-le-climat-renoncez-la-d-viation-rd921
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