Sortir de l’Union Européenne ? partie 2
"L’UE va recevoir de nouvelles règles de majorité qualifiée en 2014, ce qui rendra beaucoup plus facile d’adopter une loi (un majorité valable nécessitera des représentants de 65 % de la population de l’UE et 55% des États, alors qu’actuellement une majorité de 80% des voix est nécessaire)."
Une fois devient coutume, Marianne plie le genou.
Malgré ce qu’en disent mes professeurs à l’école, les manuels d’Histoire, les médias de masse et les dirigeants politiques, il est possible de soutenir que nous ne vivons pas en démocratie, mais que nous vivons plutôt dans une oligarchie lobbycratique, technocratique, et ploutocratique.
La faute incombe principalement à l’UE, indissociable de notre perte de souveraineté nationale.
Lors de nombreuses discussions à ce sujet sur internet, je me suis aperçu que beaucoup de gens se refusaient de lire les traités européens dénoncés dans mon précédent article, comme par peur de réaliser certains mensonges.
Puisque ces personnes font preuve d’une mauvaise foi malheureusement de plus en plus inhérente aux débats virtuels, je me dois de ré-expliquer ma pensée pour les intéressés aux traités.
J’ai déjà publié sur la prétendue paix européenne, et je le referai surement.
J’ai également démystifié le prétendu côté extrémiste des euro-lucides, et j’ai critiqué l’UE sur ses fondements : ses traités, qui nous ont conduit à la catastrophe dont nous attestons les remous chaque jour.
Aujourd’hui, je vais donc vous parler de la démocratie. Car oui, on m’a aussi fait le coup de "l’Europe, la démocratie à grande échelle".
Etant donné que les Français sont par nature très attachés à ce terme ainsi qu’à son application, je me suis fait un devoir de les informer de la vérité (oui, je la possède).
Pour ma part, je refuse catégoriquement de désigner notre régime sous le nom de « démocratie ».
Tout d’abord car je connais sa définition, qui n’est pas respectée, à l’échelle française et encore moins à l’échelle européenne.
Secondement, parce que je ne légitimerai pas le régime injuste dans lequel nous vivons, en laissant planer une l’idée selon laquelle on aurait "de la chance d’être en France, c’est le pays des Lumières quoi, les droits de l’homme, la Révolution de 1789, tout ça.."
J’aimerai qu’avant de parler de démocratie, tout le monde se renseigne sur les définitions de démocratie directe ou de démocratie représentative.
J’aimerai ensuite que ces gens m’expliquent où se trouve la démocratie dans le viol du référendum de mai 2005 par Nicolas Sarkozy via la signature du traité Lisbonne.
J’aimerai qu’enfin l’on m’explique en quoi les articles 26, 32, 63, 106, 123 et d’autres du TFUE seraient bénéfiques au peuple Français. Tellement bénéfiques qu’on a jamais demandé leur avis sur le sujet (démocratie, on vous dit !)
Il est en effet inquiétant de constater l’ignorance des français concernant les réelles causes de cette situation cauchemardesque qu’est la crise de l’euro.
Il est inquiétant de voir les français se chamailler sur des questions de moindre priorité (burqa, mariage gay, immigration) alors qu’il y a plus urgent. Il est inquiétant de constater que la plupart des français sont persuadés que nos "élus" ont encore un réel pouvoir concernant les questions fondamentales pour gouverner ce pays.
Car que ce soit le PS ou l’UMP, tous savent pertinemment qu’ils n’ont plus les moyens de redresser la situation catastrophique de la France et ce, tout simplement parce qu’ils n’ont pas les commandes pour le faire :
-ils ne peuvent pas jouer sur les taux d’intérêt et le taux de change externe de l’euro parce que ces données monétaires essentielles résultent de décisions prises par la BCE à Francfort.
-nos dirigeants ne peuvent pas relancer la croissance par des dépenses publiques parce que ceci est interdit pas les orientations budgétaires draconiennes fixées par l’Union européenne via les GOPE.
-ils ne peuvent pas instaurer des droits de douane pour protéger nos industries d’une concurrence insoutenable parce que les droits de douane de la France sont décidés par la Commission européenne de Bruxelles via l’article 63 TFUE qui autorisent les délocalisations et les rachats boursiers. C’est à cause de cet article que 800 nouvelles personnes se retrouvent chaque jour sur les listes de Pôle Emploi.
-ils ne peuvent également pas empêcher les délocalisations torrentielles des usines qui quittent la France (une usine en moyenne par jour ouvrable) via l’article 63.
-ils ne peuvent pas sauver ou nationaliser les entreprises au bord de la faillite car ceci est interdit par l’article 108 du TFUE : "l’État membre intéressé ne peut mettre à exécution les mesures projetées, avant que cette procédure ait abouti à une décision finale". Quand Montebourg part pour Florange afin de nationaliser l’entreprise en question, il sait d’avance qu’il ne pourra rien y faire.
Les français ne sont malheureusement pas encore émancipé de cette idée que "les traités ne sont pas appliqués", qu’on peut "changer d’Europe", que la France est un "mauvais élève" ou qu’on peut désobéir aux traités comme on le souhaite.
Non. La France a déjà essayé de désobéir et en a payé le prix fort. L’UE à un rôle prépondérant dans notre quotidien, relisez le TFUE jusqu’a en être certains : je n’invente RIEN.
Entre les compétences exclusives de l’UE et la création d’une hyper-dette via l’article 123 de Lisbonne (ex-104 Maastricht), il est clair que nous avons perdu d’énormes pans de souveraineté. J’attends toujours que mes détracteurs m’apportent des contre-preuves de ceci. Les fondements de la souveraineté populaire incluent d’ailleurs le droit de résistance à l’oppression.
Résister à l’UE ne devrait donc pas nous valoir des calomnies de la part de Mélenchon et consorts, nous comparant à des pétainistes, non-sens total car la construction européenne à justement été pensée et signée par les alliés de Pétain, les nazis. Ce que l’ami des syndicats ne vous dira bien sûr jamais.
Le cœur du sujet, maintenant.
Pourquoi penser que l’UE est une dictature ?
Voici un dossier sur les rapports entre démocratie et Union Européenne, à lire dans cet ordre :
http://alexadjami.wordpress.com/2013/10/30/8/
http://alexadjami.wordpress.com/2013/11/17/lue-est-elle-anti-constitutionnelle/
http://alexadjami.wordpress.com/2013/11/17/le-traite-de-lisbonne-pourquoi-cest-nul/
Chaque jour, en attendant que les français ouvrent les yeux sur ce que vous venez de lire, un agriculteur se suicide et une entreprise ferme, entraînant avec elle 800 nouveaux chômeurs.
A terme, il faudrai même supprimer le SMIC pour être plus compétitif que certains pays, comme l’Allemagne (cf A.N.I, passé en douce pendant les manifestations dues au "mariage pour tous").
En sus, l’UE impose certaines semences (fruit du lobbying qui s’opère à Bruxelles, type Monsanto, introduction au GMT).
Tiens, prenons un article au hasard.
Art 63 du TFUE (ex-article 56 TCE) :
"1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
2. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites."
L’UE favorise ici les délocalisations et impose l’interdiction des contrôles des mouvements de capitaux ; l’Art 32 du TFUE autorise le rapatriement des productions faites dans les pays à très bas coût de salaire. Or, pour protéger sa compétitivité, un état a besoin de sa propre monnaie, il faut donc également revenir à une monnaie qui nous est propre. Donc fuck l’euro.
Autre exemple.
Les fonds de pension Américains et notamment American Funds contrôlent tous les pans de l’économie française (Veolia, Vivendi, Bouygues, Thalès, Accor,…) ainsi, les hausses du prix de l’eau dans la région parisienne s’explique par la privatisation de secteurs essentiels. Ceci est dû à l’article 106 du TFUE. L’article 121 du TFUE, un classique, quant à lui, décide des Grandes orientations des politiques économiques (GOPE) de notre pays.
Ainsi c’est Klaus REGLING, avec ses « recommandations spécifiques à la France » dans le rapport COM du 8 avril 2003, qui a décidé des politiques économiques de la France. On peut citer :
1- abaisser le déficit public sous la barre de 3 % du PIB en 2004 au plus tard.
2- “réduire le coût de la main d’œuvre, notamment pour les bas salaires”
3- “réformer le marché du travail en « simplifiant » la protection de l’emploi et en imposant des schémas d’emploi et de carrière « plus flexibles »
4- réformer complètement notre système de retraite
5- élever l’âge effectif de la retraite [la Commission a indiqué successivement 65 puis 67 ans et vise désormais 70 ans...]
6- “enrayer la spirale des dépenses dans le secteur de la santé”
7- “mettre en concurrence les marchés de l’énergie, notamment gaz et électricité”
Autant de mesures impopulaires, décidées par celui qui est actuellement le directeur du Fond européen de stabilité financière. Les présidents qui se succèdent ne sont donc que de simples marionnettes au main de technocrates européens non-élus.
Et technocratie =/= démocratie.
Sérisuement, de quoi vous décidez aux urnes, citoyens ?
- Pas des suites du référendum du 29 mai 2005 - pas de la politique monétaire - pas des grands choix économiques
- pas de la politique de « mondialisation »
- pas des grands choix sociaux - pas de la politique agricole
- pas de la politique d’immigration
- pas de la rentrée de la France dans l’OTAN
- pas du droit pénal et des conventions d’extradition
- pas de la politique de santé
- pas de la politique étrangère
- pas de l’élargissement de l’Europe à l’Est
- pas des grands choix budgétaires - pas de la politique des services publics
- pas de l’entrée de la Turquie dans l’Europe
- pas des délocalisations industrielles
- pas des concessions à l’OMC
Et comment s’appelle un régime politique où le peuple ne décide plus de rien ?
Une dictature !
Je passerai également sur cette dictature européenne à visage découvert en Italie en la personne de M.Monti, pour passer directement à sa jumelle en Grèce :
Le gouvernement grec abandonné à son sort a dû faire face au même coup d’état : pris de sueur froide car il avait compris qu’on lui demandait littéralement de détruire son pays et la vente par appartements de tout le patrimoine grec, M. Papandréou ne pouvant pas laisser son nom comme étant celui qui aller anéantir son pays. Il proposa donc l’organisation d’un référendum.
Le 2 novembre 2011, l’oligarchie lui tombe dessus, alors que le gouvernement grec soutenait à l’unanimité la décision annoncée par le premier ministre Papandréou, celle d’organiser un référendum sur le prétendu « plan de sauvetage » de la Grèce.
Il affirme par une déclaration solennelle, que "la démocratie doit être maintenue au-dessus des appétits des marchés ». Cette mise en garde venue d’Athènes, le berceau mondial de la démocratie, a donc était suivi par la démission forcée du premier ministre Papandréou et avec son remplacement sans élections parallèles par Monsieur Papademos..
C’est bel et bien désormais la question et la survie de la démocratie qui est posée dans toute l’Europe continentale, et celle de la lutte contre la dictature. Le plus drôle étant d’ailleurs que ce remplaçant s’est lui aussi fait virer en une semaine lorsqu’il a, à son tour, parlé de référendum sur un plan de sauvetage !
Une dictature, au sens étymologique du terme, est donc bien en train de se mettre en place, puisque comme auparavant, on provoque une suspension des libertés publiques, on remet le pouvoir à un expert censé connaître mieux que toute tout le monde ce qu’il fallait faire, et donc, qui dictait la marche à suivre !
Le renflouement des états membres de la zone euro (via le FESF, MES, etc.) viole aussi la clause dite de "no-bail-out" par l’article 125 du TFUE : cette clause interdisait expressément aux états membres de prendre à leur charge les engagements financiers d’un gouvernement national, et cela pour se prémunir contre l’aléa moral. Il n’est ni raisonnable, ni démocratique de laisser les contribuables d’un pays payer pour les erreurs du gouvernements d’un autre pays, sur laquelle ils n’ont aucun contrôle démocratique eux-même.
Cette clause est donc allègrement piétinée et de plus en plus d’états membres décident de reporter sine die leur entrée dans l’euro, alors qu’ils s’y sont juridiquement engagés : Suède, République tchèque, Bulgarie, Roumanie, Pologne.. Tous reportent sans cesse leur engagement d’entrer dans l’euro.
En résumé, juridiquement parlant, la France n’existe plus.
-Notre Défense Nationale et la Diplomatie sont inféodés à l’Otan via l’article 42 du TFUE,
-Nos Frontières sont dissoutes et incorporées dans une passoire nommée "Espace Schengen",
-Le Budget National est sous contrôle de Bruxelles, l’Etat ne bat plus monnaie ; une monnaie étrangère, de Francfort, ex RFA, à cours sans aucun contrôle national,
-L’Etat n’a plus la liberté de se financer, il est tributaire de l’endettement usuraire au près de l’extérieur selon l’article 104 de Maastricht
-L’Etat sous traite de nombreuses missions de maintien de l’ordre ou d’enseignement au privé,
-Le Service National à été aboli,
-L’enseignement des patois et les projets indépendantistes pullulent aux 4 coins de l’hexagone vers un projet d’Euro-régions pour diviser davantage le peuple et le pouvoir du président,
-L’américain remplace le français dans l’enseignement supérieur (loi Fioraso),
-Le Parlement n’est plus qu’une chambre d’acceptation des directives de Bruxelles, et quand bien même il continue de voter extrêmement rarement contre l’UE, il ne sera par exemple pas concerté sur la ratification si importante du traité sur le GMT, projet américain introduisant entre autres OGM de masses non-vérifiés et traitements chimiques sur la viande importée des USA en UE, dont le traitement au dioxyde de chlore, le chlorite de sodium acidifié, le phosphate trisodique et les peroxyacides. Vous l’aurez compris, c'est l'heure de devenir végétarien.
En ce qui concerne la dette publique, sur les plus de 1800 milliards dont écope la France, plus de 1400 milliards sont en fait le produit de l’usure, de la spéculation et des intérêts crées en 92 par Maastricht ; seuls 400 milliards d’euros sont remboursables au titre du capital véritable.
Si nous parvenions à récupérer les plus de 200 milliards d’évasions fiscales et les impôts non payés des grandes multinationales délocalisées à l’étranger au nom de la fuite fiscale à cause entre autre de l’article 63 du TFUE, depuis 30 ans, combiné avec un audit public de la dette, le pays n’aurait plus aucune dette.
Un gouvernement qui en a la volonté peut donc légalement suspendre le paiement de sa dette et refuser l’application des mesures d’austérité qui portent atteinte aux droits économiques et sociaux de sa population !!
Les articles 55 et 56 de la charte des Nations Unies déclarent : « Le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et des conditions de progrès et de développement dans l’ordre économique et social sont prioritaire sur le droit international. »
Il n’existe DONC PAS d’obligation de rembourser les dettes publiques (comme l’a rappelé le CNUCED en 2010).
Pour cela, l’audit de la dette s’avère nécessaire afin de vérifier s’il n’existe pas d’illégalité, de fraude, d’incompétence ou d’abus de droit de la part de nos représentants et des banksters de la BCE. Je rappelle ce qu’aucun homme ou femme politique ou média n’ose déclarer, à savoir, que les gouvernements peuvent également invoquer l’état de nécessité (art 122 du code pénal) pour stopper unilatéralement le paiement de leurs dettes et par extension le racket spéculatif des ménages français.
Je pose donc logiquement une question :
Pourquoi devrait-on respecter un État (ou une soi-disant « démocratie ») qui s’est auto-castré pour résoudre les problèmes les plus urgents du pays, qu’il a lui-même créée et signé ?
La conclusion, c’est que les Français se sont fait escroquer. JP Morgan vous le dit d’ailleurs ouvertement.
Que pouvez-vous donc faire maintenant ?
Vous êtes prêts à mettre de côté toutes vos différences pour donner à la France une démocratie ?
Vous vous foutez pas mal de la droite ou de la gauche lorsqu’il s’agit de sauver votre avenir ou celui de votre famille ?
Alors vos bras sont souhaités pour relever Marianne.
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