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Accueil du site > Actualités > Politique > SOS MoDem ! Epreuve de vérité pour Bayrou

SOS MoDem ! Epreuve de vérité pour Bayrou

A travers plusieurs articles intéressants et des forums riches en réflexions, Agoravox vient de donner aux débats internes au MoDem un relief nouveau qui peut être salutaire. Car une chose est incontestable : le MoDem tout neuf connaît sa première crise existentielle avant même de naître. Pas seulement à cause des municipales, mais en raison des ambiguïtés de son accouchement qui ne se fait pas sans douleur

Pourquoi ? Parce que François Bayrou n’a pas pu (ou su) adapter ses actes à son discours. Parce qu’il n’a pas pu (ou su) se libérer complètement de ce qui l’a pourtant poussé à transformer l’UDF en parti du « penser libre » d’abord et du mouvement démocrate ensuite.

Une accusation grave ? Non : un constat plus qu’attristant. Mais sans doute le co-fondateur (avec Corinne Lepage) du MoDem, est-il le premier à en avoir pris conscience. C’est ce qui autorise (encore) celles et ceux qui ont cru (et croient encore) aux vertus du « premier parti du XXIe siècle » à ne pas baisser les bras et à ne pas « jeter le bébé avec l’eau du bain ».

Trois constats d’abord :

1) François Bayrou ne doit son succès de la campagne présidentielle qu’à lui-même et qu’à la qualité de son programme. Je fais partie de ceux qui pensent que son résultat aurait été meilleur si plus de responsables de structures départementales et locales de l’UDF avaient davantage cru en sa victoire.

Ces « strapontins de la droite » (j’ai constaté cela très concrètement sur le terrain en Alsace et, plus particulièrement, à Strasbourg) ont été militants par devoir plus que par convictions... en pensant déjà à d’autres échéances, où les notables et candidats notables font des calculs politiciens plus personnels que collectifs. C’est humain.

Celles et ceux qui soutenaient Bayrou à fond, par partage de convictions et non par ambitions, en ont même souffert. Et en souffrent encore. La sincérité, en politique, est suspecte aux yeux de celles et de ceux qui n’ont que des sincérités successives, simultanées ou simulées.

Faire de la politique « autrement », c’est d’abord repenser, à tous les niveaux, les relations que les « politiques » entretiennent avec le pouvoir... La réussite de Bayrou dépend d’une révolution culturelle qui n’est pas encore faite. Pour être clair, en l’état, « Cap 21 » est plus authentiquement dans la « ligne Bayrou » que l’UDF. C’est bien pour Cap 21, mais c’est très triste pour l’UDF...

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2) Dans sa vie privée, Bayrou (qui heureusement ne cède pas à la mode détestable de la pipolisation) est le seul des trois grands candidats à la présidentielle à être sorti indemne de cette terrible épreuve. Mais politiquement, il est trois fois le grand cocu de l’Histoire

>>>Il aurait dû accéder au second tour sans cet étau politico-médiatique des fanatiques, de droite et de gauche, de la bipolarisation, si artificielle et si nocive... Ah ! Avec des si...

>>>Il a été lâché, ou plutôt trahi, par ses lieutenants qui se retrouvent aujourd’hui dans un Nouveau Centre qui n’est ni nouveau ni centriste, mais qui constitue un pôle risquant de perpétuer longtemps cette bipolarisation dénoncée, les marais à girouettes et l’art du « compromis-compromission ».

Ce pôle, de surcroît, encourage les sénateurs UDF à rester plus UDF que MoDem... Avec toutes les considérations financières que cela comporte. Or, un parti n’est INDEPENDANT que s’il est financièrement autonome. Le « nerf de la guerre » est aussi le muscle de la paix. Personne n’en parle beaucoup, mais ce n’est pas un hasard si Mercier, à Lyon, est si écouté : on n’est pas trésorier du groupe sénatorial sans moyens de pression.

>>>Les débauchages qualifiés d’ « ouverture » pratiqués avec talent par Sarkozy visent en fait plus le MoDem en herbe que le PS en friches. Les « socialistes » recrutés étaient (presque) tous prêts à rejoindre Bayrou ou travaillaient déjà avec lui. C’est un fait qui n’a guère été mis en relief par les commentateurs politique à la vision binaire...

3) La chance et le mérite de François Bayrou sont fantastiques : un tel élan populaire, autant d’adhésions virtuelles puis réelles, autant de militants potentiels. Du jamais vu en temps de paix ! Une vraie occasion historique.

Mais cette chance et ce mérite ont leurs revers. Un parti, ce doit être structuré. Avec tout ce que cela comporte. Et un nouveau mouvement intéresse d’une façon perverse deux catégories qui se trouvent (temporairement) « alliés objectifs » : les forces de résistance internes et les forces de concupiscence externes.

Les deux adhèrent officiellement à la « ligne » non par conviction, mais par calcul. Là encore, ce constat se nourrit de ce qui observable dans de nombreuses régions sur des sites internet « démocrates » et de ce que je peux observer dans le microcosme strasbourgeois.

C’est drôle, d’un certain point de vue : les plus « archéo-UDF » font ouvertement le jeu des plus « néo-MoDem »...

« Archéo-UDF » : c’est l’expression qui convient pour qualifier celles et ceux qui s’accrochent à l’UDF en souhaitant... l’échec du MoDem. Leur vrai pouvoir, c’est celui de nuire. Et Dieu sait qu’ils en abusent...

« Néo-MoDem » : c’est le mot qui convient pour désigner celles et ceux qui n’ont soutenu ni Bayrou aux présidentielles ni les candidats du MoDem pendant les législatives, mais qui trouvent subitement chez les « démocrates » un havre avec des bittes d’amarrages à... leur service.

Evidemment, ils font cela en toute « légitimité démocratique » puisqu’ils tirent parti des onctions qu’ils pensent avoir reçues des « instances parisiennes », voire de Bayrou en personne, et des « responsables » archéo-UDF locaux lesquels voient en eux un geste de la providence : ils sont susceptibles de noyer... les espérances du MoDem.

Face à ces constats de réalité, François Bayrou qui dit et redit qu’il « ne reviendra pas en arrière » peut avoir un atout décisif : pousser sa logique au bout. Avec courage.

Pour l’heure, les conditions dans lesquelles sont décidées les investitures pour les municipales ne s’inscrivent pas sur ce chemin. Un « fonctionnement curieux » qui , sans rappeler une certaine proximité soviétique, est « prévu en dehors de tout cadre statutaire », note Benjamin Sauzay. "Nous sommes dans le simple fait du prince". Vous avez dit "démocrate" ?

Les non-réponses données aux lettres et autres messages envoyés à Bayrou ou aux "instances" ne s’inscrivent pas dans le dessin promis du destin proposé. Il ne suffit pas d’ouvrir des forums : il faut en tenir compte... Vous avez dit "démocrate" ?

Que des militants, responsables et éclairés, éprouvent le besoin de faire circuler une pétition simplement pour rappeler le pourquoi de leur adhésion au Mouvement démocrate a valeur d’avertissement pour le dessein même de Bayrou. Vous avez dit "démocrate" ?

Que des nouveaux encartés se disent (déjà) prêts à renvoyer leurs cartes orange (j’en connais !) avec une demande de remboursement de leur cotisation pour « publicité mensongère » est beaucoup plus grave que les errements opportunistes d’un Morin qui pour l’heure n’a tiré parti de sa nomination ministérielle que pour illustrer son « degré de Peter »...

Que nombre de sympathisants n’aient pas traduits en une adhésion programmée leur partage des idées de Bayrou est un vrai signal d’alarme : Attention une chance fantastique risque d’être gâchée ! Ni à cause de la droite ni à cause de la gauche ni à cause de la presse, mais à cause d’une mollesse coupable et de jeux « politichiens » de centreux qui se voudraient « centristes » et d’autocrates qui se voudraient « démocrates ».

Qui parlait de « centrisme couillu » ? Bayrou en personne, il me semble. Allons François, encore un effort. Le plus décisif peut-être. Tout peut être encore gagné. Trop de temps et d’énergie déjà ont été perdus... Mais tout peut être encore gagné. Le courage, parfois, c’est de savoir surtout faire preuve de bon sens...


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42 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 22 octobre 2007 09:53

    Il aura joué au gourou en surfant sur le peur du TSS inspiré par les troskistes des mouvements d’extrèmes gauche et de leurs associations activistes.

    Aujourd’hui,la réalité n’a rien à voir avec le scénario noir.

    Nous avons,un Président,qui fait ce que Jacques Chirac aurait du faire voici 5 ans : l’ouverture.

    La France bouge,elle veut des réformes,la culture sociale et économique doit etre adapté à la réalité que nous vivons et nous imposer des idées « virtuelles » à l’image de la politique Marketing des Ségolène Royal,Delannoé et BAYROU.

    Oui,les municipales,va permettre aux français d’envoyer à la retraite définitive cette politique marketing qui fait pour exister aujourd’hui du poujadisme.

    BAYROU est un imposteur,car il n’a jamais eu de stratégie ni d’idées politiques et encore moins de parti struturé

    Ce ne sont qu’un rassemblement de populisme raleur jamais content qui remplace LEPEN dans la contestation


    • Abstention 2007 22 octobre 2007 17:15

      Dans la réalité, Bayrou aurait été beaucoup pire que Sarkozy. Heureusement qu’il n’a pas réussi à passer. C’est l’ « extrême Europe », l’Europe militaire et du renseignement, et toutes ces « bonnes choses ».

      Lire cet article de mars dernier censuré par Agoravox :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=79

      François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable

      ou encore ces articles sur l’Europe militaire :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=118

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=148


    • Mysticman Mysticman 23 octobre 2007 01:22

      Fais gaffe Démian, Quitterie fait peut-être partie des Chiennes de Garde comme Roselyne Bachelot. IoI


    • La Taverne des Poètes 22 octobre 2007 10:17

      Il ne reste aux opportunistes ambitieux de dernière heure qu’à s’engager dans le sarkozysme où la liberté de parole est illimitée dans le respect absolu du culte du chef et à condition de ne jamais exprimer le mondre mot d’autocritique.

      Les vrais démocrates n’ont pas d’autre choix que de suivre le MoDem même si le chemin dure encore cinq ans, car il n’y a aucune issue nulle part, à moins d’être xénophobe et nationaliste, ou ultra-gauchiste. Quelle issue sans ce parti qui est né d’un vaste mouvement légitime ? en réaction -il faut le rappeler- à la démagogie infantilisante des candidats Sarko-Ségo, à la pipolisation excessive de la vie politique, aux luttes stériles idéologiques et permanentes entre la Droite et la Gauche, à la mainmise de Sarkozy sur les médias...Ces conditions ont-elles disparu ? Est-ce qu’aujourd’hui la démocratie est renforcée. Si c’est le cas, alors vous pouvez vous passer du MoDem et même de vous occuper de politique.

      Mais si vous estimez que ce n’est pas le cas, il vous faut poursuivre l’effort commun. Ceux qui quitent le navire sans avoir peine pris le temps de monter à bord et qui repartent, ratent un virage historique et c’est dommage pour eux.


      • Rage Rage 22 octobre 2007 10:30

        Bonjour,

        Le pari de Bayrou est politiquement de survivre jusqu’en 2012 : comment pourrait-on laisser tomber un candidat qui a récolté plus de voix que J.Chirac en 2002 à une élection présidentielle « bipolaire radicalisée » ?

        La grande difficulté étant, dans un système outrancié et fait de pouvoirs personnels, de survivre de manière indépendante dans une 3ème voie, ou plutôt une voie alternative.

        Les municipales vont opposer comme d’habitude 2 blocs, et le 3ème risque de pencher tantôt d’un côté, tantôt de l’autre : quelle lisibilité pour l’électeur de voter « Modem » si il vote un coup pour la majorité par procuration, un coup par l’opposition par procuration ?

        Certains disent que les alliances de 2ème tout sont pires car loin des électeurs... en même temps cela permet de connaître au 1er tour le vrai poids de « l’indépendance » et non de l’alliance de circonstance.

        Par ailleurs il y a la question des échelles et du financement : Sénat UDF, assemblée Modem - LNC, terrain Modem - LNC avec des alliances dans les 2 sens... Comment trouver des répères dans un mouvement écartelé de la sorte ? Comment survivre financièrement sans la structure « qui va bien » ?

        Je n’ai pas 36 réponses : M.Bayrou, il va falloir aller au bout de vos choix et convictions, définir une ligne claire, nommer de nouveaux « chefs de file » et tenter une voie propre d’indépendance.

        Couper les liens ne sera pas facile, mais il faut sans doute un temps « traverser seul le désert » en sachant qu’autour il y a des gens qui peuvent vous aider plutôt que de traverser avec une caravane de branquignolles prêts à tous se tirer à l’élection prochaine venue : l’expérience de l’entre 2 tours devrait pourtant être formatrice...


        • .TAL.L 22 octobre 2007 11:16

          Vous commencez déjà la campagne de 2012 ?

          Sondages Agoravox pour les Présidentielles 2012 :

          1. Bayrou : 99,99%
          2. Autre : 0,01% ( c’est moi smiley )

          C’est dans la poche, les gars ! smiley


          • Massilia 22 octobre 2007 13:50

            oO Lerma voterait Bayrou en 2012...mon dieu y aurait t’il une once d’intelligence derrière ce pseudo ?

            Vous venez de lancer le scoop de l’année sur agoravox...


          • .TAL.L 22 octobre 2007 15:07

            Marge d’erreur du sondage : 0,05%


          • bernard29 candidat 007 22 octobre 2007 11:47

            Si les mots ont encore du poids, l’épreuve de vérité pour Bayrou, sera le débat sur les institutions et la modernisation de la démocratie. Il aura le choix entre décevoir ou réenclencher une dynamique .

            Aujourd’hui, pas un analyste politique ou constitutionnel ne peut rester insensible à la dérive désastreuse de notre démocratie et de notre régime.

            On en arrive même à faire des livres sur l’obscenité démocratique.

            Un mouvement démocrate s’il respecte son nom, ne peut que s’investir, toutes affaires cessantes, dans un combat pour redresser cette démocratie.


            • Hervé Torchet 22 octobre 2007 11:55

              Je partage l’opinion de Demian sur Quitterie Delmas.

              Par ailleurs, l’article est très bon et résume très clairement les enjeux pour Bayrou de la période qui le mène au congrès fondateur du MoDem.

              Il y aurait beaucoup de clarifications à faire par lui, notamment sur son implication dans le fonctionnement de son entourage. Plus que tout, il est indispensable que les militants puissent s’exprimer pour les investitures aux municipales. C’est ce qui a été dit récemment à Marielle de Sarnez lors d’un « café démocrate » de Quitterie Delmas et on nous a promis de la démocratie. Comme l’a conclu Quitterie, nous avons déjà les mots, nous attendons les actes.


              • .TAL.L 22 octobre 2007 12:34

                C’est vrai qu’à côté de Quitterie, tonton Adolf était un boy-scout. Ce qui ne m’empêchera pas de lui faire une grosse bise. Pas peur, moi. smiley


              • maxim maxim 22 octobre 2007 13:26

                la réalité ,c’est que le parti de Bayrou va acceuillir tous les nanards et les laissés pour compte de Droite et surtout de Gauche ,les fonds de tiroir du PS ,quelques Verts sachant que c’est foutu pour les écolos ,quelques Communistes qui fuient le bateau qui coule .... les autres rejoignant Besancenot ...... d’ici 2012 ,il y’en aura qui seront éliminés soit parce qu’ils auront atteint la limite d’âge ,d’autres qui deviendront gâteux ,sans compter les morts naturelles et les maladies diverses ,les accidents de la vie ,les suicides ,bref en 5 ans ,il peut se passer plein de choses .....


                • Barbathoustra Barbathoustra 22 octobre 2007 17:15

                  En 2012 maxim ; t’auras le droit de vote en principe non ?


                • maxim maxim 22 octobre 2007 23:01

                  eh oui Barbasousthra ..... j’aurai 70 piges en 2012 ,je ne serai peut être plus là moi même ,ou dans un hospice complêtement gaga .... et attendant ,j’en ai vu tu sais des prétendants à l’Elysée .....des qui voulaient refaire le monde ,des qui voulaient tout remettre à plat et qui se sont retrouvés à plat eux mêmes ...... que ce soit Pierre ,Paul ,ou Jacques qui ait été élu ,on a payé des impôts ,cru que l’on tenait notre avenir entre nos mains avec un bulletin de vote ,et finalement ,s’apercevoir qu’il n’y avait que nos voix qui intéressaient les postulants et qu’une fois en place ,ils n’en avaient rien à foutre de ce que les gens leur avaient demandé ..... on joue le jeu c’est tout ....... en definitive ,on se dit « jamais je ne me relaisserai avoir » et on refait la même connerie à chaque fois ......


                • Voltaire Voltaire 22 octobre 2007 13:31

                  Décidément, les sympathisans du MoDem font dans l’autoflagellation en ce moment...

                  D’un certain côté, je comprends leur impatience. Beaucoup sont des néophytes en matière politique, et ont justement rejoint un nouveau mouvement non seulement par adhésion à son projet politique mais aussi dans l’espoir d’y trouver d’autres moeurs moins sclérosés, où ils puissent débattre et participer activement à l’élaboration d’un projet de société.

                  Mais la dure réalité vient brutalement doucher leur enthousiasme : le MoDem est un parti dépourvu d’organisation, dont beaucoup de cadres ex-UDF sont partis, qui a peu de moyens, et qui doit faire face à une urgence électorale. Ajouté à cela la présence d’un certain nombre de militants qui ont rejoint un mouvement par ambition plus que par conviction, et on comprend assez vite les raisons du flottement actuel.

                  Néanmoins, pour compréhensible qu’elle soit, cette impatience doit sans doute être modérée.

                  Le MoDem dispose tout d’abord d’une chance exceptionnelle : un espace politique intact. Entre une UMP de droite à l’anglo-saxone, et un PS enfoncé dans ses querelles et idéologiquement rigidifiée, la vision sociétale du mouvement démocrate a tout son sens.

                  Second élément positif : un leader incontesté. François Bayrou demeure l’un des responsables politiques les plus respectés, et il ne peut y avoir de guerre des chefs dans son parti.

                  Troisième élément à prendre en compte : l’urgence électorale du moment. Sans doute échaudé par la mésaventure des élections législatives, où une pléiade de candidats nouveaux et peu implantée se heurta à la dure réalité du scrutin, avec pour résultat un score inférieur à 5%, la direction du MoDem a choisi l’efficacité avant l’idéologie pour nommer ses têtes de listes. C’est sans doute frustrant pour nombre de militants, mais à quelques mois d’une élection, se lancer dans des élections internes, sources de division dans un parti à peine creé, aurait sans doute relevé du suicide.

                  Plus inquiétant mais aussi compréhensible est la lenteur de la mise en place d’une structure ordonnée dans ce nouveau parti. Certes, son congrès fondateur n’aura lieu qu’en décembre, et ses dirigeants se heurtent à des impératifs légaux et politiques, qui concernent le devenir de l’ancienne UDF. Mais, même sans moyens important, il existe apparemment un déficit d’information qui encourage l’agitation interne. IL s’agit là d’un maux récurrent dans la famille centriste, qui n’a jamais su s’organiser autour d’un secrétariat général efficace. Simple inconvénient en temps de vaches grasses, ce déficit devient une faute dans des périodes agitées. Pietre organisateur lui-même, François Bayrou devrait se mettre sérieusement à l’ouvrage sur ce thème, mais il devrait néanmoins bénéficier d’une certaine indulgence jusqu’au congrès fondateur.

                  Enfin, le MoDem dispose d’un dernier atout, à double tranchant ; ses adhérents. Motivés, dynamiques, ceux-ci constituent un réservoir inestimable d’idées et d’actions. Laissée sans guidance, cette énergie (comme chez les Verts) risque cependant de se retourner contre son propre mouvement. Par chance, les prochaines échéances électorales (il en vient une tous les ans ces prochaines années, sauf en 2011) devraient permettre à ces énergies de se libérer au profit de ce nouveau mouvement politique, s’il réussit à s’organiser correctement d’ici là.


                  • marvejols 22 octobre 2007 23:52

                    Merci pour ce commentaire intéressant, l’un des rares que j’ai pu lire sur ce fil où les abus « artistiques » vous dissuadent quasiment de fréquenter Agoravox (ou du moins ses commentaires)...

                    Quelques remarques : « échaudé par la mésaventure des élections législatives, où une pléiade de candidats nouveaux et peu implantée se heurta à la dure réalité du scrutin, avec pour résultat un score inférieur à 5%, la direction du MoDem a choisi l’efficacité avant l’idéologie pour nommer ses têtes de listes. »

                    Il n’est pas certain que la mésaventure des législatives soit à expliquer par l’inexpérience de candidats inconnus. Plutôt par la masse des candidats UDF locaux qui ont fait fuir l’électeur. Eh quoi était-ce là la nouvelle génération ? la nouvelle manière de faire de la politique ? la différence avec les politichiens combinards ?

                    La mésaventure c’est dès Juin de ne pas avoir privilégié le courage du neuf, de l’inconnu et de ne pas avoir eu l’audace de mettre la société civile devant l’électeur.

                    D’autant plus une erreur que le résultat en a montré l’inconsistance : 4 députés (et plutôt 2,5 même..). S’il n’est pas certain qu’avoir choisi des nouveaux, de la diversité etc. aurait « rapporté » plus de voix, au moins cela aurait-il semé pur le futur. Or là, justement à cause ce cette mésaventure, le MoDem s’apprête à recommencer. Et partout l’UDF élimine le MoDem et place ses (petits) barons de cantons ou de queue de liste UMP ou PS. Le MoDem doit absolument privilégier la nouveauté, l’audace, et la démocratie sinon il ne sera jamais le MoDem, et prendra définitivement avec les municipales l’étiquette : « comme les autres ».

                    Marvejols


                  • Céline Ertalif Céline Ertalif 22 octobre 2007 23:53

                    Ce commentaire de Voltaire me parait le plus réaliste, et pour tout dire bien mieux inspiré que l’article de D Riot.

                    L’afflux de militants est à double tranchant, c’est évident. Cela m’amuse qu’on compare le bordel créé par ces nouveaux militants démocrates et impatients aux Verts. Il ne suffira pas d’en appeler à une organisation efficace, c’est utile, indispensable, mais insuffisant. A quoi cela sert-il d’être militant, quel est le rôle des militants ? Je ne saurai trop conseiller aux dirigeants du Modem d’essayer d’établir une doctrine claire et partagée sur cette problématique.

                    Sinon, Bayrou a fait une excellente campagne présidentielle. Il n’a pas les notables aux basques comme Hollande et Royal, et c’est un bel avantage. Bayrou est le leader potentiel de la gauche. Les verts, les communistes, même Besancenot, préfèreront une alliance dirigée sous le leadership de Bayrou que sous celui d’un socialiste. Les minoritaires de gauche connaissent tous les risques d’un PS impérialiste, et n’en veulent pas. La bonne conclusion de la défaite de Jospin en 2002, c’est qu’une gauche peut gagner et faire des compromis si le Parti Socialiste n’est pas exagérément puissant. Sinon chacun défend son pré carré et le parti socialiste n’atteint pas le 2ème tour !


                  • marvejols 23 octobre 2007 00:16

                    M. Riot,

                    (je suis peut-être comme beaucoup qui lisent « riot » à l’anglaise : rebellion, ça ne déplaît pas complètement pour le MoDem..).

                    J’ai apprécié vos articles précédents, de même celui-ci. Toutefois je me permettrais 2 remarques (en souhaitant que vous puissiez répondre à la seconde).

                    - la scholastique procédait par couple (nature/culture, art/nature, juste/péché etc) ce qui avait pour effet d’enchasser la pensée de la complexité dans des cadres simples et manichéens (on avait tort ou raison, on était pieux ou blasphème, enfant de Dieu ou sorcière à brûler etc.). Avec ArcheoUDF et Néo-MoDem il me semble que vous cédez à cette facilité « journalistique » du manichéisme. Je ne trouve pas le couple archéo/néo soit un concept opératoire pour décrypter quelque pan que ce soit de la réalité du MoDem en gestation. On vous reconnaîtra toutefois d’être parmi les rares à pratiquer in vitro la clinique du MoDem, l’ethnologie de sa naissance (je me demande parfois où sont les ethnologues en France qui observent tout sauf ce genre de phénomènes : ils en laissent beaucoup trop aux journalistes).

                    - L’expression « Néo-MoDem » ne me plaît guère : elle est employée par les adhérents et sympathisants de ce mouvement, spontanément et de concert avec des équivalents, des concepts flous tels que « les nouveaux », « les MoDem », les « MoDem démocratiques », les « vrais MoDems »... rien à voir avec « celles et ceux qui n’ont soutenu ni Bayrou aux présidentielles ni les candidats du MoDem pendant les législatives, mais qui trouvent subitement chez les « démocrates » un havre avec des bittes d’amarrages à... leur service. » Vous fondez là sur quelques oiseaux rares qui vous auront frappé et vous dissimulent la masse des Modems. Les « Néo-MoDem » ont voté Bayrou et cela se sent tant par leur parole que par leur silence dans des assemblées « conviviales » convenues et toutes empreintes d’UDFitude. C’est en général à ce moment là qu’ils indiquent avoir adhéré au MoDem et non à l’UDF. Je crains que vous n’ayez avec cette lecture curieuse et rare des « Néo-MoDem » été victime d’un biais d’échantillonnage (un biais sans doute parisien ?).

                    En vous remerciant de vos articles,

                    Marvejols


                  • Voltaire Voltaire 23 octobre 2007 09:13

                    @Marvejols

                    Je pense que vous faites une erreur d’analyse sur la psychologie du vote. Un parti ne peut prendre le pari de présenter des candidats inconnus et peu implantés, quelque soit l’élection, que dans une dynamique électorale. Celle-ci peut provenir soit d’un succès récent (« vague électorale »), comme l’élection d’un président de la république, soit d’un fort rejet du candidat ou de la majorité en place. Ainsi, des candidats inconnus pouvaient facilement se faire élire s’ils étaient PS en 1981 ou UMP en 2007, ou RPR-UDF en 1993, PS en 1997.

                    En revanche, quand un parti est en situation difficile, comme l’était le MoDem juste après l’élection présidentielle, seule la notoriété des candidats ou des circonstances locales particulières permettent de sauver les meubles.

                    PLus généralement, c’est la raison qui me pousse à penser que le rejet, par un certain nombre des nouveaux adhérents du MoDem, des rares anciens UDF restés au MoDem est une attitude suicidaire. Les élections municipales et cantonales de 2008 démontreront je pense que seules les localités où anciens et nouveaux ont réalisé une union sans lutte de pouvoir, en s’appuyant sur la notoriété des anciens, donneront des résultats honorables au MoDem, mis à part dans les très grandes villes où l’élection est plus politisée.

                    @Céline : je partage votre avis sur le rôle des millitants. C’est un point clé qu’aucun parti n’a réussi jusqu’à présent à résoudre... La difficulté est de parvenir à organiser une participation réelle des adhérents d’un parti, qui forment ses forces vives et sont sources d’idées et d’information sur la réalité politique, et une organisation fonctionnelle qui permette à un parti de se présenter aux élections sans être parasité par des débats internes confrontationnels.

                    Sur ce point, je pense, par expérience (professionnelle et associative plus que politique), que l’exigeance de nombreux adhérents du MoDem d’un système "démocratique’ passant par des votes systématiques est vouée à l’échec, car par essence source de divisions. La solution passe pour moi par un système d’établissement de consensus, sans vote (sauf décision qui engage l’avenir du mouvement par exemple). Ce système permet à tous de s’exprimer, et de prendre en compte l’essentiel des préoccupations des membres d’un groupe, avant qu’une décision ne soit prise. Si le(s) responsables jouent le jeu, et comme il est rare que des membre d’un même parti/groupe soient totalement opposés sur un sujet, on arrive généralement à trouver un consensus qui satisfasse à 60-80% des revendications d’un groupe, ou qui permette de dégager des leaders/candidats.

                    Cela demande du temps pour la discussion (on ne peut aboutir à un consensus dans l’urgence), mais se révèle en général beaucoup plus efficace que le vote car l’essentiel des membres adhère à la solution trouvée, ce qui évite les froissements d’ego et autres amabilités.


                  • Tristan Valmour 23 octobre 2007 12:47

                    @ Voltaire

                    Vous êtes indéniablement de ceux dont on lit les réflexions en silence tant elles sont pertinentes et modérées, tant elles relèvent de la théorie comme de l’empirisme. Il est donc impossible de rejeter ce que vous énoncez, aujourd’hui comme hier. Permettez-moi cependant d’enrichir votre intervention.

                    Vous rejetez le vote systématique en invoquant le risque de division. D’une part, l’implicite suppose que la situation inverse - l’absence de vote - ne soit pas source de divisions. Or, ce n’est déjà pas le cas. D’autre part, si les règles sont connues de tous et s’appliquent à tous sans aucune exception, je suis intimement convaincu que la sanction d’un vote démocratique sera acceptée par le camp perdant. Laisser les opinions s’exprimer sans qu’elles ne soient suivies d’un vote démocratique, c’est prêcher dans le désert, c’est confisquer l’action au profit d’une caste qui aurait les clefs de la maison. Cette attitude prend sa source dans le rejet du peuple, que l’on considère trop sot, trop imprévisible pour lui permettre de gouverner comme il l’entend. Permettez-moi alors de vous signaler que les scoop sont la forme d’entreprise où la paix sociale est la mieux garantie, parce qu’elles supposent l’implication de tous. Et ce, même si elles sont dirigées par une équipe restreinte. Il ne faut avoir peur ni du peuple, ni de la démocratie. D’autre part, on sait très bien que se détache une équipe de leaders dès que se forme un groupe. La nature humaine est ainsi faite.

                    Vous dénoncez également le rejet des anciens UDF comme une attitude suicidaire. Cela est sans doute vrai sur le plan électoral à court terme. Mais l’équipe qui participera aux prochaines échéances, si elle est nommée et non élue, pérennisera sa situation lors d’élections futures. Sauf bien sûr, si les statuts du Modem empêchent un candidat élu de se représenter. Dans le cas contraire, la prime au sortant fonctionnera et empêchera l’éclosion de nouveaux talents. Croire que le talent est rare, qu’une fonction ne peut être exercée que par un nombre très restreint de personnes est erroné. Dans tous les domaines de la société, on sait que la lumière des uns fait de l’ombre aux autres. Ce n’est pas une question de compétence mais de posture. Personne n’est irremplaçable. Le héros est un homme ordinaire placé dans une situation extraordinaire, or tout le monde peut être un héros, c’est-à-dire se découvrir des aptitudes singulières lorsque les circonstances l’exigent.

                    Enfin se pose la question de la nature d’un parti politique. A-t-il pour objet de gagner les élections en reniant ses valeurs ou de transformer la société en les véhiculant ? Je penche, vous vous en doutez, pour la seconde alternative. Gagner en se reniant, en sacrifiant son honneur par des manœuvres dilatoires, des mensonges, des tromperies, c’est perdre son identité. La démocratie, ce n’est pas pour demain, c’est pour tout de suite !

                    Avec mes vives amitiés


                  • nessoux 22 octobre 2007 14:54

                    Ben oui, Bayrou c’est le chancre mou mal placé... au centre !!


                    • Tristan Valmour 22 octobre 2007 19:01

                      M. Riot,

                      Avant tout, je suis satisfait de vous lire ici régulièrement. Pour en venir à l’article, permettez-moi quelques réflexions.

                      Bayrou ne doit pas qu’à lui-même son succès aux Présidentielles. Au contraire, il le doit à Internet et aux électeurs qui souhaitaient une alternative crédible aux deux grands partis que sont l’UMP et le PS.

                      Ceux qui voulaient un chef tout-puissant, l’image d’un Duce, qui cristallise leur exaspération voire leur haine ont pu se reporter sur Sarkozy. Les électeurs de Bayrou ne veulent donc pas d’une telle image, d’un mouvement politique vertical. Surtout pas lorsque leur candidat a promis transparence, démocratie, bref, laver plus blanc que blanc. Alors, lorsque les promesses ne sont pas tenues, lorsque les principales décisions - la constitution d’un mouvement politique authentiquement démocratique - sont remises au lendemain, on peut comprendre que s’élèvent des voix pour dénoncer cela.

                      Il est en effet facile de développer une argumentation qui inverse les priorités, sous prétexte qu’un parti a pour mission de gagner une élection, et qu’il faut parer au plus pressé. Cela permet ensuite de développer une autre argumentation pour que l’équipe en place pérennise sa situation. Et on avancera encore d’autres arguments qui s’appuient sur la Réalpolitik, sur cette science obscure qui gouverne le monde et empêche les citoyens - ils ne sont pas si stupides - d’être dignement représentés, en idées comme en hommes.

                      Les électeurs de Bayrou sont des citoyens particulièrement attentifs au fonctionnement et aux dysfonctionnements de la société. Et ils sont singulièrement exigeants.

                      Faire de la politique autrement nécessite beaucoup d’humilité et requiert que l’on élève son voisin au-dessus de soi. Vouloir le bien d’autrui avant le sien, donner sans rien attendre, placer l’intérêt général au dessus de l’intérêt personnel. Voilà l’attitude qui conduirait au bouleversement de la classe politique. Il y a suffisamment de partis qui assurent le reste pour n’avoir pas besoin d’un clone.

                      Les sympathisants du modem ont donc envie que se lève un vent nouveau, annonciateur de démocratie, surtout en un temps où celle-ci se disloque sous l’impulsion de l’équipe en place, de cette clique à claques. Car c’est un véritable empire autocratique aux ordres des puissances de l’argent de la corruption qui s’installe progressivement. Les masques de ceux qui s’acoquinent en d’obscures cénacles sont tombés, à gauche comme à droite, et n’ont plus peur de balayer ce qui reste de nos libertés publiques, de bafouer les fondements intimes et historiques de ce qui a autrefois fait l’éclat de la France. On est obligé d’aller chercher systématiquement nos modèles à l’Etranger, comme si l’esprit français autrefois si admiré et si fécond s’épuisait dans le caniveau. Un empire se met en place, sous les oripeaux de la Constitution Européenne que par voie démocratique nous avions rejetée et qui revient par la petite porte car il paraît que cela « n’est pas négociable ». Un empire qui ne compte pas d’élus mais des administrateurs à l’écoute des lobbys et des instances supranationales comme l’OMC dont le fonctionnement échappe à tout contrôle citoyen, à tout contre-pouvoir.

                      Alors oui, face à cette situation bien noire, les électeurs de Bayrou, les sympathisants du Modem, sont bien en droit d’attendre que les promesses rejoignent - pour une fois - l’action politique.

                      Avec mes amitiés


                      • vivelecentre 22 octobre 2007 22:25

                        La photo n’est pas le moins interessant de l’article....

                        Pourquoi recommencer un enieme sujet sur le modem lorsque toute les autres restent en suspend et sans reponse ?

                        le modem est il democratique ? etait pourtant un sujet des plus pertinant

                        on avait notament sans reponse à ce jour :

                        «  »« le forum du modem est une source d’information infinie et truculante sur la »vie democratique« de la (ex ? ?)futur ecurie presidentielle du glorieux béarnais :  »«  »" Re : Congrès de l’UDF Nouveau Envoyé par : fischer (Adresse IP journalisée) Date : sam 29 septembre 2007 06:59:02

                        selon le Monde michel mercier et d’autres sénateurs ont l’intention de ne pas attendre le congrès du modem du 25 novembre qui, avant de constituer le modem, prononcerait la dissolution de l’udf.ils réuniraient un congrès de l’udf avec l’intention de faire voter la non dissolution de celle ci et la création d’un parti fédéral comprenant l’udf,cap 21 et le modem ce qui permettrait à certains udf de s’allier avec l’ump tout en restant avec le modem !or bayrou veut un parti unifié ! si chacun reste sur ces positions:le modem se constitue,dirigé par bayrou ;l’udf continue d’exister et le nouveau centre lui propose de reconstituer l’udf d’avant la présidentielle«  »"

                        Traduisons pour les néophites.

                        Les centristes moderés ont deviné le prochain coup de force de bayrou , et même ses derniers amis essayent de sauver les meubles pour ne pas se tirer encore une balle dans le pied et finir completement à genou !

                        En effet , « democratiquement » la disparition de l’udf est déjà quasiment actée par Bayrou pour le prochain congrés et c’est une course contre la montre des moins fous pour ne pas tout sacrifier sur l’hotel de l’orgueil du montagnard au grand destin !!! «  »«  »


                        • La Taverne des Poètes 22 octobre 2007 23:36

                          Monsieur Riot, je trouve que le choix délibéré de la pire photo de Bayrou n’était pas nécessaire pour étayer votre propos critique qui se suffisait à lui seul. Dommage.


                          • aliciabx 23 octobre 2007 00:43

                            Je suis complètement d’accord avec D. RIOT. Pour avoir suivi ses articles et son blog, D. RIOT est un des fervents supporters de FB. Il a bien compris que ce parti va bouleverser le visage politique de la France. C’est pourquoi nous sommes viligeants sur sa construction car des bases solides et saines font des bâtisses qui traversent le temps.


                            • Forest Ent Forest Ent 23 octobre 2007 02:04

                              Bayrou est un vieux routier de la politique. C’est Sarko qui lui a donné son rôle en lui piquant son parti en 2002. Il n’avait plus d’autre choix.

                              2012 est bien loin et imprévisible.

                              Tout dépend déjà du quinquennat en cours. A mon avis, Sarko va se vautrer grave, mais s’accrocher solidement au pouvoir, en particulier grâce aux médias. Ca peut marcher une deuxième fois, comme Bush, Blair et Berlusconi. En tout cas, rien d’autre ne pourra exister à droite. L’UMP sera écrasante. « L’ouverture » vise à neutraliser le « centre », c’est à dire Bayrou, DSK, ... Ca a l’air de marcher. Donc si une alternance doit se préparer, ça devrait être plutôt à gauche.

                              Maintenant, quand je vois que Bayrou et le PS ont l’intention de voter le TCE2 avec l’UMP, je me dis que tout cela n’a pas trop d’importance. Les lignes de fracture de la société ne passent plus là.

                              Sarko, comme Chirac, s’est fait élire en faisant croire qu’il était selon les jours pour et contre l’UE, le TCE, la mondialisation, les délocalisations, la baisse et la hausse de la dette, la baisse et la hausse des salaires, etc ... Ca ne fera que le n-ième guignol qui capte bien l’opinion et lui promet ce qu’elle souhaite.

                              Todd a fait élire Chirac puis s’est fait jeter. Guaino a fait élire Sarko sur le volet social et se fera jeter après les municipales. Tous ces discours n’ont aucune importance.

                              En 2012, y aura-t-il des élections ?


                              • frédéric lyon 23 octobre 2007 02:07

                                FB est un personnage falot qui s’est retrouvé tout à coup dans un costume beaucoup trop grand pour lui et c’est, bien sûr, la principale faiblesse du Modem.

                                Le succès (relatif) de la candidature de FB à la présidentielle ne doit rien à FB et tout au ras-le-bol des citoyens devant le clivage droite/gauche qui empoisonne le débat politique en France.

                                Le succès (relatif) de FB à la présidentielle ne doit rien à FB et tout au ras-le bol des citoyens qui, ayant pratiqué à plusieurs reprises l’alternance, ont constaté l’absence de résultat.

                                Les citoyens, ne sachant plus à quel saint se vouer, auraient tout aussi bien pu voter pour caniche, ou un setter irlandais, alors pourquoi pas pour un FB ?

                                Le pauvre FB, qui s’imagine que les français ont été ébloui par son charisme personnel fait une légère erreur d’analyse et il disparaitra aussi vite qu’il est apparu.

                                Le plus intéressant, c’est ce qui se passera ensuite.


                                • vivelecentre 23 octobre 2007 07:46

                                  ce qui est sur , c’est que Bayrou a beneficié de l’exceptionnelle conjoncture de l’election de 2007 et il a incarné une alternative possible fasse à :

                                  - la diabolisation de la candidature Sarkozy
                                  - les insuffissances et le rejet d’une partie du Ps de la candidature Royal
                                  - une usure de la candidature frontiste anti systeme

                                  Bayrou a su effectivement rebondir sur un certain rejet umps et incarner une candidature « provinciale », à cent lieue du parisianisme !

                                  Effectivement , cela peut conduire à un engouement mais le personnage n’est pas à la hauteur de la situation !

                                  - Parce que et avant tout, pour moi le principal, il ne propose rien d’autre , rien de nouveau, la même sauce ressassée du centrisme mi chevre mi choux..
                                  - Et puis encore, il n’a jamais demontré sa capacité de rassembleur ne sachant pas tenir ses troupes avec les resultats calamiteux que l’on sait
                                  - Parce que la position du ni droite ni gauche n’est pas nouvelle, que cela a toujours été tenté et ce depuis Lecanuet en ...1965 ! Surtout, cette idée est toujours contredite localement ou le positionnement et les alliances sont innevitables..
                                  - Parce que son manque d’experience significative, sa position toujours critique et non constructive , son refus de prendre des responsabilités peseront lourd en 2012 devant les français et les autres candidatures
                                  - Parce qu’il risque quand même d’apparaitre comme une candidature « viellissante » en 2012 à plus de 60 ans alors que la classe politique est en plein renouvellement (le president a 52 ans, et la moitié de ses ministres la quarantaine.... le renouveau du Ps passant par les quadra actuels ( Vals montebourg etc)
                                  - Parce qu’une troisieme candidature « carrieriste » lorsque l’on a commençé sous Giscard semble a l’antithese des idées que defend Bayrou, Parce que la legende du Bearnais paysan sur son tracteur etranger au parisianisme et aux « forces de l’argent » ne fera plus illusion sur la réalité du Bayrou parlementaire et chef politique en permanence parisien( depuis trente ans) et membre de France Galop...

                                  Alors effectivement, il peut y avoir une place pour une formation independante des puissantes UMP et Ps, mais cette force sera inneductablement positionnée (vraisemblabement avec la gauche) et il existerat un parti de centre droit ( NC plus udf historique , Arthuis , Bernier etc)

                                  Les circonstance de 2007 ne se renouvelleront certainement pas en 2012 et l’ideal serait que Bayrou se positionne en sage du Modem et place aujourd’hui en avant le necessaire renouveau pour 2012 !

                                  Il y aurait beaucoup plus de panache a preparer l’envol d’un quadra, femme ou homme !!


                                  • Christoff_M Christoff_M 23 octobre 2007 08:07

                                    je trouve dommage qu’en 2007, il n’y ait pas encore en France un grand parti centriste qui regroupe des gens modérés de droite, de gauche et des verts ; le jour ou nous en serons la nous ferons preuve de maturité et nous aurons peut être un pays dirigeable...


                                    • vivelecentre 23 octobre 2007 12:04

                                      Il peut y avoir un grand parti centriste en France

                                      Il suffirait juste que ce ne soit pas ecrasé par la l’ambition d’un seul homme et que tout ne soit pas articulé pour cette unique destiné...

                                      Un grand mouvement veritablement democrate , rassemblant les humanistes et progressistes de gauche et de droite , loin de la puissante « machine UMP » ou de l’archaîque ps OUI !

                                      Une ecurie presidentielle pour le un combat ringard d’un politique aigri de ses ex amis et megalo NON !


                                      • Gène Ethique 26 octobre 2007 19:42

                                        Les trois piliers du MoDem:tenir, ne rien lacher, surprendre.


                                        • vivelecentre 27 octobre 2007 06:53

                                          Alors ce serait bien de nous SURPRENDRE avec autre chose que du Bayrou, du Bayrou ou encore du Bayrou qui lui TIENT et ne VEUT RIEN LACHER, quelqu’en soit le prix pour son entourage et ses convictions, de son ambition presidentielle !!


                                          • Gène Ethique 29 octobre 2007 13:07

                                            Là, où il n’y a pas eut de SURPRISE, c’est avec tout ceux qui n’ont pas TENU et qui ont LACHE l’UDF, pour construire (sic) le « nouveau centre ». (se méfier du qualificatif « nouveau », c’est la nouvelle mode. A méditer ; « nouvelle cuisine », « nouveaux philosophes », « nouveau roman », « nouveaux mouvements religieux » ...)

                                            Entre monter sur le Titanic et rester à quai, il y a d’autres alternatives. A part F. Bayrou, je n’ai pas ENTENDU grand monde jusqu’à présent. (c’est vrai que tous ne sont pas audibles, dans le bruit médiatique) Si il existe d’autres pistes, je suis intéressé, par curiosité bien orientée.


                                          • vivelecentre 29 octobre 2007 13:59

                                            «  »« Là, où il n’y a pas eut de SURPRISE, c’est avec tout ceux qui n’ont pas TENU et qui ont LACHE l’UDF »«  »

                                            lacher l’udf ou marre d’etre les loosers de compagnie pour l’hypothetique gloire du Bearnais ?

                                            Qui a trahi ? Si demain, Hollande decide de positionner le Ps au centre droit, Emmanuelli et/ou Fabius seront ils des traites de creer le « nouveau parti socialiste » ??

                                            Avant le nouveau centre, la plupart des centristes ne cautionnaient plus les « derives » de Bayrou

                                            Son choix clair de voter Royal au deuxieme tour a mis ses derniers lieutenant devant leurs responsabilités

                                            Je ne suis pas fan du NC et encore moins de Morin, mais il faut avoir l’honneteté de remettre les choses à leur place et dans l’ordre...


                                            • Gène Ethique 29 octobre 2007 16:29

                                              ...« sont choix clair de voter Royal au second tour »...

                                              A ma connaissance, il a juste dit qu« il savait pour qui il n’allait pas voter ». Si il a fait comme moi, il n’a pas voté. On ne va pas se facher, on reparle de tout cela dans 3 ans. Au fait il ne faut pas lire « gène » mais « gêne » éthique (je ne suis pas prétentieux à ce point). C’est une faute, rectifiable, celle-là.


                                            • arturh 29 octobre 2007 21:08

                                              Il vont avoir l’air malin, les sectateurs de Bayrou sur Agoravox, (et ils étaient majoritaires, comme l’auteur http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14416 quand le livre de Simone Veil va sortir la semaine prochaine où elle raconte que Bayrou est un illuminé, prêt à toutes les trahisons et les retournements, parce qu’il est persuadé qu’il a été désigné par Dieu lui-même pour être Président de la République.

                                              Ca en dit beaucoup sur la bassesse de l’opposition à Sarkozy.


                                              • Gène Ethique 30 octobre 2007 09:54

                                                Les « sectateurs » de Bayrou ? Pour affirmer cela il faudrait faire une étude comparative de la répartition des personnes appartenant à une secte, au sein des formations politiques.

                                                A votre avis, cher Arthur, dans quelle formation et POURQUOI, retrouve t-on le plus de personnes relevant d’un groupe sectaire ?

                                                Maintenant, en ce qui concerne le livre de S. Weil, qui n’a trahi que sa légende (pas, par le livre, non non, autrement), ne pas oublier que des illuminés, il y en a un paquet, en politique...


                                              • vivelecentre 29 octobre 2007 23:20

                                                à « gènetique »

                                                Il serait impensable que Bayrou si impliqué ne vote pas ou vote blanc ce qui reviens au m^me, c’est à dire nul, non exprimé...

                                                Bayrou qui souhaite par toute les moyens peser sur les choses ne pouvait pas « ofrir » son abstention qui etait le mieux plaçé , celui pour lequel il a dit qu’il ne voterait pas....

                                                Donc il a forcement voté Royal, j’en mettrais ma main au feu !!

                                                à Arthur

                                                ce qui est effectivement detestable dans ce mouvement democrate, c’est de voir à quel point ils derivent vers le culte de la personnalité Bayrou est un dieu pour eux à tel point qu’il ne sont pas chocqué qu’il n’y a pas eu dedebat pour l’investiture des presidentiels en 2002 comme en 2007, et que pour 2012, la question d’une autere candidature que Bayrou est tabou !

                                                D’ailleurs , les mentions proposé par le chef recoivent (officielement) des scores tres stalinien de 99%...

                                                « facile » avec le vote à main levée...

                                                Il n’y pas de democratie dans le mouvement democrate....

                                                Bayrou se sentant investi d’une mission, croyant dur comme fer à son exceptionnel destin, continue a emmener ses troupes dans les chimeres habituelles


                                                • Gène Ethique 30 octobre 2007 09:59

                                                  Je suis témoin qu’il n’y a pas que des votes à main levé au MoDem. Je suis témoin qu’il y a des « taupes » au MoDem, donc heureusement,qu’il n’y a pas de votes sur tout (surtout au début)


                                                • vivelecentre 30 octobre 2007 15:49

                                                  «  »« Je suis témoin qu’il n’y a pas que des votes à main levé au MoDem »«  »

                                                  «  »QUE des votes" donc vous etes temoin aussi qu’il y en a..

                                                  et non des moindres par exemple , enteriner la creation du modem dans l’entre deux tours...


                                                  • Gène Ethique 30 octobre 2007 20:54

                                                    Le résultat du vote n’est pas déterminé par avance, par le chef (à des milliers d’années lumière du Fuhrer prinzip) en offrant des propositions similaires, masquées en terme opposés...


                                                  • vivelecentre 30 octobre 2007 23:00

                                                    Si vous etes un vfrai democrate, refusez le vote à main levée !!!

                                                    Surtout lorsqu’il a lieu sous le regard (la pression) de l’equipe dirigeante par des delegués dont on peu retirer le mandat à tout moment et apres que le seul opposant qui ait pu s’exprimer ( jean louis bourlange), se soit fait copieusement huer et insulter par les ultra-bayrou à tel point qu’il en a fait un malaise...

                                                    lamentable...

                                                    Quand l’histoire d’un parti est ecrite d’avance par l’equipe dirigeante, cela n’a plus rien de democrate

                                                    une autre preuve ?

                                                    comme par hasard le congres de l’udf a lieu la veille de celui du modem , ideal pour le scenario prevu de dissolution (ou tout autre terme du même effet ) de l’udf au profit du nouveau mouvement entierement dedié à la gloire de son chef unique...

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