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Accueil du site > Actualités > Politique > Tapie-Adidas : et si la vérité éclatait sur la procédure d’arbitrage (...)

Tapie-Adidas : et si la vérité éclatait sur la procédure d’arbitrage ?

Avec la mise en examen du juge Estoup pour escroquerie en bande organisée et le placement sous statut de témoin assisté de Christine Lagarde, une nouvelle étape a été franchie dans l’affaire Tapie-Adidas. Les soupçons sur la procédure d’aribtrage débouchent enfin sur une procédure judiciaire, comme le souligne Médiapart, ce qui pourrait peut-être enfin faire émerger la vérité…

Soupçons sur la procédure d’arbitrage
 
En 2008, après une procédure judiciaire débutée en 1995, et contrairement au jugement antérieur de la cour de Cassation, une cour arbitrale de la République conclut largement en faveur de l’homme d’affaire et lui permet d’encaisser plus de 400 millions d’euros, dont 45 au titre de dommages et intérêts. Très rapidement, le jugement et la procédure sont contestés, que ce soit par certains parlementaires et certains médias. En effet, la procédure choisie favorisait clairement Bernard Tapie puisqu’elle permettait de mettre fin rapidement aux poursuites tout en interdisant théoriquement l’appel.
 
Beaucoup de soupçons pèsent sur cet arrangement. En effet, Bernard Tapie a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, en ayant des mots très durs contre Ségolène Royal. Le Monde évoque plusieurs entrevues entre les deux hommes dès le début 2007. Du coup, certains se demandent à juste titre s’il n’y a pas eu un arrangement entre eux, d’autant plus que, comme le rappelle Laurent Neumann, les acteurs du dossier (Crédit Lyonnais, APE, Caisse des Dépôts, Bercy) étaient contre cette procédure. Pire, la composition de la cour arbitrale peut être contestée du fait des liens de deux de ses trois membres avec l’homme d’affaire. Du coup, en août 2011, une instruction a été ouverte par la Cour de Justice de la République pour « complicité de détournement de biens publics  » et « complicité de faux  » à l’égard de Christine Lagarde, qui avait accepté l’arbitrage privé et refusé tout recours.
 
Le procureur général accusait alors l’ancienne ministre d’avoir « constamment exercé ses pouvoirs ministériels pour aboutir à la solution favorable à Bernard Tapie  ». Et une note blanche, qui avait été remise à François Bayrou, accusait directement Jean-Louis Borloo (ancien avocat de l’homme d’affaire) et Nicolas Sarkozy qui auraient imposé la décision. C’est dans ce cadre là que se sont faites les perquisitions aux domiciles de Bernard Tapie et de l’ex directeur de cabinet de la ministre. Tout ceci a abouti au placement de Christine Lagarde sous le statut de témoin assisté, mais surtout à la mise en examen d’un des trois juges de la cour arbitrale peu après la révélation qu’il connaissait sans doute l’homme d’affaires par une dédicace de livre, contrairement à ce que ce dernier avait affirmé.
 
Une triple affaire d’Etat ?
 
Mais cette affaire va au-delà de la procédure arbitrale et il faut remonter à ses origines pour voir qu’il n’y a pas une mais potentiellement trois affaires d’Etat différentes  ! Tout d’abord, il faut rappeler que quand Bernard Tapie rachète Adidas en 1990, il ne le fait que grâce au soutien d’une filiale du Crédit Lyonnais, alors banque publique, car les montants en jeu à l’époque (environ 300 millions d’euros) dépassent de loin les capacités financières de l’homme d’affaire. Déjà, le fait qu’un homme qui va devenir ministre moins de deux ans après au sein de la même majorité se voit financé par une banque publique est très suspect. Dans beaucoup de pays, jamais il n’aurait pu rejoindre le gouvernement comme il l’a fait en 1992. C’est ce qui constitue potentiellement la première affaire d’Etat.
 
Et que dire du rachat (indirect) d’Adidas par le Crédit Lyonnais en février 1993 à celui qui était alors ministre, moins d’un mois avant la défaite de la gauche aux législatives ? Pour être précis, cela n’était pas légal, car Bernard Tapie avait missionné sa banque pour vendre l’entreprise, et c’est justement ce qui lui a permis d’attaquer l’entreprise dans un second temps. Néanmoins, le timing du rachat est d’autant plus suspect que François Mitterrand n’a pas été le président le plus encombré par les principes moraux… Comment ne pas imaginer une pression des pouvoirs publics auprès de la banque pour soulager une des figures d’alors de la gauche (qui va faire 12% aux élections européennes de 1994). C’est ce qui constitue la potentielle seconde affaire d’Etat, elle-aussi jamais investiguée, malheureusement.
 
Nous en venons ensuite à la troisième, totalement farfelue à la base. En février 1993, Bernard Tapie vend indirectement Adidas au Crédit Lyonnais pour 315 millions d’euros, un montant qui lui permet de faire une opération blanche. A cette époque, l’entreprise se porte plutôt mal puisqu’elle affiche des pertes en 1992 et cède du terrain à Nike et Reebok. Dès la prise de possession de l’entreprise, le Crédit Lyonnais met en place Robert Louis Dreyfuss à sa tête qui la redresse rapidement en appliquant les méthodes de ses rivaux étasuniens. Résultat, en décembre 1994, la banque peut alors vendre sa participation pour 700 millions d’euros à l’homme d’affaire. C’est alors que Bernard Tapie décide de poursuivre la banque pour obtenir une part des bénéfices réalisés après la transaction réalisée 22 mois plus tôt.
 
Des pratiques de République bananière ?
 
Il est extrêmement curieux que presque personne ne souligne le côté totalement ubuesque qu’il y a à ce que Bernard Tapie ait pu poursuivre le Crédit Lyonnais en premier lieu. Certes, la banque n’avait pas le droit de racheter Adidas (puisque l’homme d’affaire lui avait confié le mandat de vente). Cependant, on peut aussi soupçonner qu’il y a eu des pressions pour soulager un ministre que le président de la République utilisait pour abattre Michel Rocard. Mais surtout, accepter le principe d’une plainte est abracadabrantesque. Si on estime cela légitime, cela signifie qu’une personne qui vend un bien à une autre peut réclamer une part des profits réalisés par l’acheteur quant il le vend 22 mois après !
 
Et que dire des graves soupçons d’intervention politique tout au long de l’affaire. On ne pourra jamais m’ôter le doute que François Mitterrand, un homme de petite moralité, est potentiellement intervenu, tant en 1990 pour permettre le financement du rachat d’Adidas par l’homme d’affaires, que début 1993, pour lui permettre de revendre en urgence, et en faisant une opération blanche, une société qu’il n’avait pas redressé et dont il ne pouvait plus assumer le financement du rachat. Une ombre nauséabonde persiste également sur le jugement de la cour arbitrale. Entre les liens de deux des trois juges avec Bernard Tapie, les visites de ce dernier à Nicolas Sarkozy et le soutien qu’il lui avait apporté à l’élection présidentielle, cela fait beaucoup d’éléments qui amènent de l’eau au moulin du soupçon.
 
L’histoire de l’achat puis de la vente d’Adidas par Bernard Tapie est peut-être une des affaires d’Etat les plus graves qu’ait connu la France. Près de 20 ans après le rachat de l’entreprise par le Crédit Lyonnais, il serait temps que la vérité se fasse. Les derniers rebondissements judiciaires vont dans le bon sens…

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44 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 3 juin 2013 09:57

    Et pourtant 2007-2012 devait être une république irréprochable.....


    Prenez tout ce que nous a raconté l’agité menteur de président des riches entre 2007 et 2012 , reprenez tout ce qu’il à dis et il suffit de placer la négation devant et vous aurez le contenu exact de son imposture 

    Philippe 

    • amiaplacidus amiaplacidus 3 juin 2013 16:24

      Il faut être clair : comme l’a annoncé Tapie, s’il y avait le début du commencement du soupçon d’une quelconque indélicatesse à propos de l’arbitrage, il demanderait à ce que celui-ci soit annulé.

      Il n’y a aucune raison de ne pas croire un parfait honnête homme comme Tapie, qui, de surcroit, n’a jamais menti.

      Ai-je tout bon ?


    • bigglop bigglop 4 juin 2013 00:30

      Apparemment, beaucoup de personnes oublient que Christine Lagarde a occupé la fonction de Présidente du Comité Stratégique Mondial du Cabinet d’avocats d’affaires Baker et McKenzie :

      ’Une fois devenue avocat au barreau de Paris en 1981, Christine LAGARDE a rejoint le cabinet juridique international BAKER & MCKENZIE comme avocat associé, spécialiste du droit de travail, du droit de la concurrence et des fusions-acquisitions. Membre du comité exécutif mondial de BAKER & MCKENZIE en 1995, Christine LAGARDE a été élue présidente de ce même comité en 1999 et présidente du comité stratégique mondial en 2004. Sous sa direction, BAKER & MCKENZIE a augmenté son chiffre d’affaires de 50 % pour clôturer l’exercice 2004 à 1,3 milliard de dollars.’’

      En fait, elle est parfaitement ’’ignorante’’ des procédures d’arbitrage


    • TAPIE...SARKOZY...BALKANY...GAUDIN....LAGARDE....CAHUZAC BORLO MEME COMBAT :

       TONDRE LE MOUTON belant........francais (de gaulle disait VEAU )

      les francais ont de la gueule ......... chacun pour soi...et surtout ne pas payer 5 euros de carte

      syndicale... mois....les grèvistes perdant LEURS EMPLOIS NOUS DEFENDRONT........ !!!!!!!!


    • agathe zeblouze 3 juin 2013 10:41

      pourquoi formuler sous la forme intérogative ? 


    • Traroth Traroth 3 juin 2013 14:36

      Sarkozy mentait, donc, quand il parlait de république irréprochable ? Cela ne se peut...


    • Daniel Roux Daniel Roux 3 juin 2013 10:30

      Et si la vérité éclatait sur :

      L’affaire Boulin et autres disparus prématurément comme Méry.
      Les rétro commissions sur les très nombreuses ventes d’armes comme les célèbres vedettes de Taïwan et les sous marins pakistanais.
      Le vote de lois juteuses pour les riches clients de cabinet d’avocat spécialisés employant des élus et d’ex ministres.
      Les milliards de subventions distribuées sans contrôle.
      Les fonds secrets détournés.
      Les réductions d’impôt de gré à gré.
      Le financement de la carrière des hommes politiques entre deux élections.
       ... etc...

      On peut toujours rêver.


      • Akerios Akerios 3 juin 2013 13:25

        Merci Daniel Roux   !

         

        merci sincèrement pour ce résumé non exhaustif !

        Ah ! si la vérité éclatait il faudrait vider la prison de la Santé pour commencer à loger un bon millier de politiciens véreux et corrompus.

         

        Oui Daniel Roux  On peut toujours rêver.


      • Bulgroz 3 juin 2013 11:26

        Est il exact que le montant des pertes du Crédit Lyonnais à ce jour s’ élève à 20 Milliards d’Euros ?

        Est il exact qu’à ce jour, pour la seule affaire Executive Life, le Crédit Lyonnais a déjà transigé et payé pour 540 Millions d’Euros ?

        Est il exact que l’affaire Executive Life n’est pas encore finie et que le Crédit Lyonnais a transigé pour 300 Millions d’USD avec AEG afin d’éviter de la prison à Peyrelevade ?

        Est il exact que M .Peyrelevade a été condamné à 500 000 USD, 5 ans de mise à l’épreuve et 3 ans d’interdiction d’entrée sur le territoire américain pour avoir fournie à la FED de fausses déclarations et d’avoir menti à un juge californien et que M Peyrelevade avait plaidé coupable dans l’affaire ?

        Est il exact que l’affaire Tapie ne représente qu’un des 7 arbitrages consenties par le Crédit Lyonnais (4 à l’étranger, 3 en France) ?

        Est il exact que le cœur du litige de l’affaire Tapie à savoir le contrat de portage d’Adidas a été « perdu » par le crédit Lyonnais ?

        Est il exact que le crédit lyonnais a a dit avoir vendu Adidas pour 2 Milliards de Francs à des faux nez quand en réalité il a été vendu pour 4 Milliards d’euros 2 mois après à Dreyfus ?

        Est il exact que les faux nez dirigés par Dreyfus acquéreurs d’Adidas pour 2 milliards d’euros étaient basés aux îles Caimans et qu’il ont pu payer grâce à des prêts du Crédit Lyonnais à 0,5% ?


        • HELIOS HELIOS 3 juin 2013 12:43

          .. parfait, on annule l’arbitrage, et même les 43 millions de dommages a Tapie et on lui donne le vrai prix de vente d’Adidas auquel il a droit....
          J’ai tout faux, là ?


        • Bulgroz 3 juin 2013 13:26

          Helios,

          Effectivement , on peut le dire comme cala :

          Donc 2 Milliards de Francs escroqués en 1993 avec les intérêts de retard, soit à ce jour au bas mot : 457 Millions d’’Euros.

          Il resterait donc à verser à Tapie (457-408) : 54 Millions d’euros

          et on en parle plus.


        • Akerios Akerios 3 juin 2013 13:55
          Merci Bulgroz pour ce recadrage par des faits ! 
           
           
          29 janv. 1998 ... Les experts sont formels : le 5 mai 1996, il y a eu deux départs de feu distincts au siège de la banque
           
          Merci Bulgroz pour ce rappel que je cite  Est il exact que le cœur du litige de l’affaire Tapie à savoir le contrat de portage d’Adidas a été « perdu » par le crédit Lyonnais ?
           
          En 1996 l’incendie volontaire du Crédit Lyonnais à couté a la France la perte frauduleuse de  200 milliards de francs.
           
           
          Par exemple la destruction par le feu de l’original d’un dossier de prêt de 100 millions détenu par le Crédit Lyonnais annule la créance . Il vous suffit avec un avocat de sommer la banque de vous présenter l’original et comme elle ne le peu pas vous ne devez plus rien !
           
           
           
           
           
           

        • marco1960 3 juin 2013 14:29

          Ba non Helios, vous n’avez pas faux là !!!

          Effectivement c’est l’un ou l’autre. Surtout qu’annuler l’arbitrage et en instruire un nouveau ne garantit pas l’état de payer MOINS à Tapie. ça peut d’ailleurs être PLUS. Sait on jamais...
          Moi j’ai JUSTE le sentiment d’un acharnement chronique à l’égard de ce personnage, même s’il ne présente pas le profil du plus vertueux des hommes, mais quand même....
          Et ce qui me gêne , c’est toutes ces affaires d’état, de gros sous qui, jamais n’ont été instruites et qui le mériteraient bien. Je pense que le gros défaut de ce type est de susciter la jalousie dans certaines sphères du pouvoir... Et c’est... comment dire ; « PETIT »



        • AlainV AlainV 4 juin 2013 07:04

          à Par Bulgroz (---.---.---.149) 3 juin 11:26

          Vous ne savez rien de Tapie, à l’évidence.


        • Denzo75018 3 juin 2013 12:48

          Le CDR et par conséquent l’état Français (puisque faillite du CL par Mitterrand) ont déjà été débouté par 8 fois par la justice  ! C’est pourquoi une procédure de gré à gré avait été d’un commun accord retenu en final.

          Je crains que soit le dossier s’éternise à jamais en frais de justice sans fin ou pire que Tapie soit confirmé une 9ième fois par la justice qui condamnera alors l’état à encore plus de préjudice !

          Un comble et tout ça par pure démagogie ou posture politique !


          • Blé 3 juin 2013 13:44

            C’est parce que nous sommes dans une démocratie d’intensité basse que l’ affaire Tapie a pu se produire.

            La procédure employée par Tapie aurait du être stoppée net dès le départ car ne peut y avoir une procédure d’ arbitrage entre un état français et un particulier français puisque cette procédure est réservée pour les litiges commerciaux entre deux protagonistes de nationalités différente. Ce matin un intervenant sur France Culture a parfaitement expliqué dans un langage clair les raisons de la mise en examen d’un des protagoniste de l’affaire. Les membres des gouvernements successifs se sont servis de Tapie pour leurs petites affaires de carrière.


            • alainminc alainminc 3 juin 2013 13:48

              Bof bof bof...bof bof .

              A l’époque l’arbitrage n’était pas rendu, que l’on savait déjà tout des mutations préalables à cet arbitrage truqué, en lisant le Canard Enchaîné .

              Faut arrêter tout de même de faire les surpris ...

              Tapie : Un escroc sans envergure rendu intouchable par des politiques corrompus. Au premier rang desquels, François Mitterrand , Himself !

              Désolé  smiley


              • marco1960 3 juin 2013 14:43

                La surprise ne se caractérise pas que par la nature de l’arbitrage, en l’occurrence, pour moi la surprise est de constater que les choses ne bougent que seulement maintenant !!! Biizarrement quelques temps après que Tapie fasse l’acquisition du « REBORN » et son retour sur le devant de scène des affaires. 

                Une grosse jalousie maladive rôde autour de ce type....et ça, ça pue.

              • Akerios Akerios 3 juin 2013 14:06

                Dans cette affaire Barnard Trapie qui est loin d’être nul en affaires a pensé aussi aux rétros commissions . Les incendies criminels du Crédit Lyonnais ont fait le ménage.

                Si j’ai bonne mémoire un premier incendie criminel a été suivi par un autre 6 mois après.

                 

                Bah , il faut parfois refaire le travail c’est humain. 


                • Akerios Akerios 3 juin 2013 15:15

                  A quand le prochain incendie ? Dans ce dossier cette question est urgente !

                  Méfiez des plombiers qui fument etc.............................................. 


                  • Akerios Akerios 3 juin 2013 15:30

                    Pour faire avancer le débat.

                     
                    29 janv. 1998 ... Les experts sont formels : le 5 mai 1996, il y a eu deux départs de feu distincts au siège de la banque
                     
                     Je cite Bulgroz  :  Est il exact que le cœur du litige de l’affaire Tapie à savoir le contrat de portage d’Adidas a été « perdu » par le crédit Lyonnais ?
                     
                    En 1996 l’incendie volontaire du Crédit Lyonnais à couté a la France la perte frauduleuse de 200 milliards de francs.
                     
                     
                    Par exemple la destruction par le feu de l’original d’un dossier de prêt de 100 millions détenu par le Crédit Lyonnais annule la créance . Il vous suffit avec un avocat de sommer la banque de vous présenter l’original et comme elle ne le peu pas vous ne devez plus rien !
                     
                    Cela ne marche bien qu’avec les banques Nationales pour une banque privée vous risquez de sentir le sapin notamment si cette banque appartient :au Vaticono la mafiola est succeptibla faites gaffe quand même !

                    • Hurloon 3 juin 2013 17:06

                      Quand « Politique » rime avec « Fric Public »,

                      ça sent toujours mauvais du coté citoyen.
                      Mais rassurons nous, comme à chaque fois,
                      la solution c’est de faire payer plus (les travailleurs)
                      pour gagner moins.

                      • spartacus spartacus 3 juin 2013 17:57

                        Dommage de n’entendre qu’un seul son de cloche dans cette affaire.


                        Refaire un procès, implique un risque qui fera tomber de haut le contribuable.

                        Le point de départ du procès est une faute lourde du CDR, à qui Tapie a demandé de revendre son entreprise Adidas. 
                        Le Crédit lyonnais trouve un acheteur, mais met en faillite Tapie pour engranger la plus value.

                        Présenté comme actuellement laisse a penser que Tapis aurait à rembourser et que l’état est certain de gagner à tous les coups, est une contre vérité. 
                        C’est « minimisé » voire ignoré par ceux qui n’aiment pas Tapie et qui ont une réaction passionnée qu’un nouveau procès pourrait lui donner moins. 

                        Un jugement pourrait considérer qu’une telle action de contestation est une entrave au paiement des indemnités à Tapie et lui donner plus.....

                        Mais comme la pensée unique, faut pas le dire.

                        • Cedric Citharel Cedric Citharel 3 juin 2013 17:58

                          Nos politiciens travaillent main dans la main avec les magnats de l’industrie et de la finance pour piller les caisses de l’État.
                          Pour savoir comment ils se servent des institutions, privées comme publiques, dans le cadre de leurs forfaitures, lisez « On les croise parfois », de Cedric Citharel.

                          Parce qu’en plus de s’indigner, il est bon de s’informer.


                          • non667 3 juin 2013 19:23

                            conclusion ?
                            en 2014 et après ,votons pour les tous pourris ( umpseelv modem + mélanchon ) qui ont participé aux gouvernements après de gaulle (1972 )début du mondialisme et soumission aux intérêts us et du déclin de la france  ! smiley smiley smiley smiley smiley
                             surtout ne votons pas pour lepen ?
                             honnête à coup sur ,sinon les ci-dessus au pouvoir l’auraient fait coffré ! smiley smiley
                            mais raciste,antisémite ,nazi ,voire négationiste ! puisque se sont les mêmes ci-dessus qui le disent !
                            et ce qui est préjudiciable aux français !
                             


                            • simir simir 5 juin 2013 07:48

                              Le FN n’a jamais été au pouvoir ( heureusement) mais dans les villes qu’il a dirigé voyez un peu.

                               Bruno Mégret est condamné en 2007 en appel pour avoir utilisé les moyens de la mairie de Vitrolles pourfinancer sa campagne pour les présidentielles. A Toulon, Jean-Marie Le Chevallier est condamné en 2003 pour subornation de témoins dans l’affaire du meurtre de son directeur de cabinet.
                              En 2001, il perd les élections et laisse une ville surendettée, en 2002 c’est au tour de Catherine Mégret à Vitrolles, qui voit sa réélection annulée. 
                              En terme de gestion administrative, les maires FN décident de mettre au placard les fonctionnaires les moins dociles ou de se séparer d’eux. Des militants du FN sont recrutés pour les remplacer. Les maires FN accordent également une large place à leur famille. A Vitrolles, Bruno Mégret agit en permanence dans l’ombre de sa femme, Catherine, tête de liste à sa place après sa condamnation à une peine d’inéligibilité pour non-respect des règles de financement de campagne électorale. A Toulon, la femme de Jean-Marie Le Chevallier est placée à la tête du Centre de loisirs et d’action sociale. A Orange, c’est le neveu de l’épouse de Jacques Bompard qui est placé à la tête de l’office du tourisme.
                              Et il appelle cela de l’honnêteté le non 667.
                              Pour moi ce sont les pires pourris que la france puisse compter !

                            • soi même 4 juin 2013 01:14

                              A se demander qui c’est prit les pied dans le tapis, car à regarder de plus près comment Bernard acheta ;

                              « 

                              L’ACHAT D’ADIDAS

                              7 juillet 1990

                              La SNC  Bernard Tapie achète 80% d’Adidas l’équipementier sportif , pour 1,6 milliard de francs ( 244 millions d’euros ).  La SDBO finance le gros de l’opération et pilote le pool bancaire.

                              La société BTF GmbH a bénéficié, pour financer l’acquisition en 1990 de 80 % du capital d’Adidas, d’une convention de crédit du 31 juillet 1990 accordé par plusieurs banques constituées en un pool ayant pour chef de file, la SDBO, filiale du Crédit lyonnais et elle-même participant à concurrence de 31,25 %. Ce prêt était remboursable en deux tranches, soit 600 MF à échéance du 10 août 1991 et 1 milliard de francs à échéance du 10 août 1992, le tout assorti d’un nantissement sur les titres acquis et d’une garantie à première demande de BTF SA.

                              BTF GmbH, afin d’acquérir le 14 janvier 1991 15 % supplémentaires du capital d’Adidas, a contracté auprès d’Hypobank un nouvel emprunt remboursable, selon les mêmes garanties, en deux échéances à compter du 30 juin 1991.

                              Par la suite, BTF GmbH a été conduit à augmenter son capital social à hauteur de 45 % en y faisant participer la SDBO et Clinvest, filiales du Crédit lyonnais, ainsi que le groupe AGF.

                              La SNC Bernard Tapie rachète 6 mois plus tard les 15% d’Adidas encore détenus par le groupe suisse Metro

                              13 août 1991

                              Bernard Tapie cède 20 % d’ADIDAS à son concurrent PORTLAND  » 


                              En clair il n’avait pas l’argent pour l’achat, qui montre bien comment il a toujours opère, faire payer les autres à sa place..

                              « 

                              LA VENTE D’ADIDAS

                              Juillet 1992

                              Bernard Tapie décide de vendre le reste de ses titres d’ADIDAS à PORTLAND. Ce groupe a renoncé en octobre 1992 à 1’ acquisition prévue au prix de 2 milliards 922 millions de francs Après une offre de réduction au prix de 2 milliards 711 millions de francs (soit une réduction de 7,22 %) qui n’a pas été acceptée ; BTF a racheté la participation de 20% de PORTLAND avec l’aide fmancière du Crédit Lyonnais, ADIDAS étant valorisée à 2 milliards 780 millions de francs. »

                              ETC

                               http://www.boursilex.com/VIE%20DES%20AFFAIRES/chronologie_de_l%27affaire_adidas.htm

                              En définitif, il a réclamer un due in-justifier  :

                              «  Tapie a réussi l’exploit de se poser en victime et de faire de lui le héros à la Zola d’un cauchemar dont le démon aurait été le Crédit Lyonnais. Il a réussi à bâtir cette image invraisemblable héros sorti du ruisseau à la force du poignet qui serait rejeté par l’intelligentsia méprisante puisque ne faisant pas partie du cénacle des bien-nés. Il est le superman des petites gens qui voient en lui que l’on peut réussir tout en restant de leur côté.Je ne dois pas avoir un cerveau fait comme ceux de ces nuées d’admirateurs. De l’autre côté le représentant du mal est évidemment la banque,ce symbole de l’etablishment qui rejette tout ce qui n’est pas issu de ses rangs. Pour démonter cette construction abracadabrantesque, comme l’on aime à se le dire en Chiraquie,et avant d’aller plus loin dans cette affaire,le prendrais la réponse de Tapie à un article du Point de l’été 2008 qui ne lui était pas du tout favorable concernant cette affaire. Il ne répond à rien mais accuse Peyrelevade d’être responsable de tout,en particulier parce qu’il voulait l’éliminer de la scène politique.N’importe quelle personne un peu lucide qui a en face de lui un corrupteur de match, un suborneur de témoin, un fraudeur fiscal, un fraudeur social, un fraudeur douanier,un faillitaire frauduleux, un licencieur patenté, pilleur de sociétés, vampire des fonds propres et des ressources de ses filiales,abuseur de biens sociaux et un menteur professionnel aurait pour le moins quelque recul quant à ses déclarations, recul que n’ont même pas d’un millimètre ceux qui le défendent, ne restant que sur une seule position:on a escroqué Tapie en lui volant des milliards —

                              Ce qui est important c’est que le professeur Clay disait que l’arbitrage pouvait être frauduleux ayant qualifié avant cet arbitrage d’illégal. Une pierre dans le jardin de la directrice du FMI et dans celui déjà bien ornementé de Sarkozy. » 

                              http://imhotep.forumlogos.free.fr/adidas.pdf



                              • Amadeus 4 juin 2013 23:48

                                Enfin un peu de lucidité accompagnée d’explication réaliste, les fans de Tapie devraient lire ça. Ils éviteraient de colporter la légende. 


                              • chmoll chmoll 4 juin 2013 07:20

                                commencez par vous faire rembourser cette l’escroquerie

                                Pour des Français, qui ont vu l’État sauver le Crédit lyonnais en signant un chèque d’une centaine de milliards de francs sans barguigner


                                • Amadeus 5 juin 2013 00:39

                                  Vous nous recommandez de payer 400 millions en plus, alors que la justice avait annulé la sentence de la cour d’appel, donc la supposée irrégularité de la part de la banque. Sachant que sans infraction il n’y a pas a verser d’indemnité. 

                                  Sous prétexte que nous l’avons payée chère, il faudrait encore en rajouter. Je propose plutôt qu’on fasse rembourser à Tapie les 400 millions, que l’état lui fasse régler les 110 millions qu’il doit depuis des années, soit un gain pour les caisses publiques de plus de 500 millions.

                                • chmoll chmoll 5 juin 2013 06:59

                                  vous avez travaillé une journée pour renflouer des escrocs

                                  peutins !! ça fallait l’faire


                                • leréveur 4 juin 2013 12:00

                                  On suppose que monsieur Pinsolle et suivant, a lu les cent pages de la sentence d’arbitrage. BT l’a rendue publique.

                                  Et a visionné l’audition de BT par la commission des finances de l’AN. On est loin des éructations d’internautes justiciers.


                                  • gogoRat gogoRat 4 juin 2013 12:09

                                    Bien avant « l’affaire Tapie » ce qui est ubuseque et abracadabrantesque c’est que cette histoire de cour arbitrale ( privée !) puisse être légale !


                                     En gros cela veut dire que la Justice française peut impunément se déclarer dépassée par une affaire : incompétente-incapable ! ; et que, au lieu d’être remise en cause pour cette impéritie, notre Justice en arrive à cautionner que soit demandé au peuple de payer au suspect les 400 millions qu’à grand renfort de frais de Justice elle avait fait semblant de vouloir, à l’opposé, faire payer à un malfaiteur ! 
                                      N’oublions pas l’argument impayable qui avait été avancé : les frais de justice liés à l’affaire auraient été trop lourds pour le peuple français ! C’est à dire que pour en finir certainement quand même par devoir avouer son impéritie, notre Justice aurait pompé au peuple plus que 400 millions d’euros !! ... Pas étonnant qu’elle se plaigne toujours davantage de ne pas disposer d’un budget suffisant ! 


                                    • leréveur 4 juin 2013 12:16

                                      oui l’arbitrage est parfaitement légal et une procédure très répendue, très souvent prévue dans les contrats !!

                                      comme il est faux d’affirmer dans la roue d’un professaillon des Yvelines, qu’il serait illégal entre l’Etat et une partie privée.

                                      Quand on sait pas de quoi on parle on se tait ...


                                    • leréveur 4 juin 2013 12:20

                                      et la possibilité de ne pas recourir aux tribunaux de la République fut même donnée au CDR et sa structure holding l’EPFR par Jospin et DSK !

                                      voir lien

                                      http://www.tapie.info/L-EPFR-a-ete-institue-par-un-decret-Par-decret-de-DSK-et-JOSPIN-l-EPFR-a-ete-autorise-a-eviter-la-Justice-d-Etat-et-l_a28.html)


                                    • gogoRat gogoRat 4 juin 2013 18:59

                                      @leréveur :

                                       si vous lisez attentivement vous comprendrez qu’il n’a pas été contesté ici que cet arbitrage soit légal : c’est justement le fait qu’il soit légal - en tout cas pour cettte affaire - qui est scandaleux !

                                       Tout ce qui est légal n’est pas automatiquement juste , et une dictature qui appliquerait parfaitement et procédurièrement toutes ses lois resterait une dictature ...
                                       Dans une démocratie tout le monde devrait avoir se voir reconnaître respectueusement la liberté d’expression et témoigner de ses convictions, même quand elle désapprouvent ce qui est légal.


                                    • asterix asterix 4 juin 2013 14:15

                                      Debout la République, dis-tu ?
                                      Vu comme cela, d’accord.
                                      D’accord là-dessus, pas sur tout.
                                      Le jour où Dupont-Aignant sera le candidat de la droite n’arivera jamais.
                                      Elle a trop à perdre !
                                      NB : il n’en serait pas moins un meilleur Président de gauche que Normal Ier
                                      Allez comprendre....


                                      • BA 4 juin 2013 15:05

                                        Mardi 4 juin 2013 :

                                         

                                        Les liens entre Bernard Tapie et le juge arbitre Pierre Estoup se précisent.

                                         

                                        Bernard Tapie l’a dit et redit : il n’a « jamais connu » le juge Pierre Estoup avant que ce dernier soit désigné comme juge arbitre dans le dossier l’opposant au Crédit lyonnais. Pourtant, les deux hommes ne semblaient pas si étrangers l’un à l’autre avant le lancement de la procédure d’arbitrage, qui a octroyé au final 403 millions d’euros à l’homme d’affaires.

                                         

                                        Des révélations, publiées mardi 4 juin par Mediapart (accès abonnés), donnent davantage d’éclaircissements sur les liens entre Bernard Tapie et cet ancien magistrat, 86 ans, mis en examen pour "escroquerie en bande organisée".

                                         

                                        Des consultations pour le compte de Tapie.

                                         

                                        Le site d’informations rapporte ainsi que le juge Pierre Estoup était déjà intervenu au moins deux fois dans des dossiers concernant directement Bernard Tapie avant l’arbitrage. Il a d’abord rendu à un cabinet d’avocats une consultation juridique rémunérée sur une « demande de confusion de peines » déposée par l’homme d’affaires après ses condamnations à diverses peines de prison.

                                         

                                        Le juge Pierre Estoup avait également rédigé une autre consultation pour le compte de Francis Chouraqui, avocat de l’association des petits porteurs de la société Bernard Tapie Finances. Selon Mediapart, elle portait sur le choix de la juridiction à saisir dans l’un des démêlés entre l’homme d’affaires, le fisc et le Crédit lyonnais. Interrogé par le site, Me Chouraqui a reconnu bien connaître Pierre Estoup. "J’ai dû le rencontrer en 1995, il avait déjà pris sa retraite de la magistrature« , admet-il. Mais il ne »croit pas" que Pierre Estoup et Bernard Tapie se soient rencontrés à son cabinet.

                                         

                                        Des relations professionnelles avec un avocat de Tapie.

                                         

                                        Pierre Estoup n’est pas seulement connu de Francis Chouraqui. Le juge arbitre a également rencontré Maurice Lantourne, avocat de Bernard Tapie dans le dossier Crédit lyonnais, à l’occasion de trois autres procédures survenues avant l’arbitrage en faveur de Bernard Tapie en 2008.

                                         

                                        Or, l’ancien magistrat n’a jamais pris la peine de signaler ces liens professionnels et donc ce possible conflit d’intérêts, contrairement à l’obligation légale. Une attitude qui menace l’arbitrage rendu dans le dossier en faveur de Bernard Tapie.

                                         

                                        Une dédicace très affectueuse.

                                         

                                        Enfin, Bernard Tapie semble également avoir connu l’ancien magistrat avant la procédure d’arbitrage, contrairement à ce qu’affirme l’homme d’affaires. C’est en tout cas ce qu’auraient découvert les enquêteurs, début mai. Selon L’Express, un livre de Bernard Tapie a été saisi lors d’une perquisition au domicile de l’ex-juge. La dédicace de l’ouvrage, rédigée en juin 1998 (soit dix ans avant l’arbitrage controversé), ne laisse guère de doutes sur leurs liens. L’homme d’affaires y loue en effet le « courage » du juge arbitre, l’assurant de son "immense reconnaissance« et de »toute [son] affection".

                                         

                                        http://www.francetvinfo.fr/les-liens-entre-bernard-tapie-et-le-juge-arbitre-estoup-se-precisent_339498.html


                                        • Jean-Louis CHARPAL 5 juin 2013 10:47

                                          Il est assez révoltant de voir que les voleurs de poules sont jetés en prison ( quand il reste de la place ... ) et que les politiciens UMPS font de la surenchère - plus répressif que moi, tu meurs ! - mais que les membres de l’oligarchie échappent quasiment toujours aux sanctions pénales réservées aux pauvres !


                                          • le_wankh_du_pnume 5 juin 2013 14:40

                                            tam .... Gérard SEBAOUM DÉPUTE SEXIALISTE du Val-d’Oise ... tam ...

                                            tam .... Son fils arrêté avec 22KG DE CANABIS .... tam

                                            ...

                                            tam ... La pourriture commande le troupeau benêt ... tam

                                            tam ... La pourriture commande le troupeau benêt ... tam

                                            ...

                                            tam ... MEDECINS ETRANGERS ... 45% D’AUGMENTATION EN 5 ANS ... tam

                                            tam ... Le petit benêt ne doit pas devenir médecin, ... pour lui numerus closus .... tam

                                            ...

                                            ...

                                            C’était le tam tam des tribus souchiennes ....

                                            ...

                                            http://www.fdesouche.com/category/actualite


                                            • BA 5 juin 2013 14:42
                                              Mercredi 5 juin 2013 :

                                              L’Elysée a validé la décision de l’arbitrage Tapie, dit Stéphane Richard.

                                              Stéphane Richard affirme que le choix d’un arbitrage privé pour régler le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais en 2008 est le fruit d’un consensus entre les acteurs du dossier avec validation de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy.

                                              La présidence de la République « ne cachait pas sa préférence » mais « il n’y a eu ni ordre, ni instruction, ni pression particulière », ajoute l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, placée sous statut de témoin assisté sur ce dossier par la Cour de justice de la République.

                                              « Tout le monde était d’accord à l’époque » sur la pertinence de la procédure, a dit à Reuters l’actuel PDG d’Orange, qui doit être entendu le 10 juin par les enquêteurs.

                                              L’affaire a connu un tournant fin mai avec la mise en examen de Pierre Estoup, l’un des trois juges arbitres qui ont accordé en 2008 403 millions d’euros à l’homme d’affaires, ancien ministre de François Mitterrand.

                                              Les déclarations de Stéphane Richard, qui, de par sa position, était en lien avec tous les acteurs de l’époque, pourraient jouer un rôle central dans un dossier que plusieurs dirigeants politiques qualifient désormais « d’affaire d’Etat ».

                                              Outre la personnalité de Pierre Estoup, 86 ans, l’un des anciens plus hauts magistrats de France, le choix du chef de mise en examen - escroquerie en bande organisée - donne un caractère encore plus sulfureux à l’affaire.

                                              Ce chef laisse en effet supposer que les juges soupçonnent plusieurs protagonistes du dossier de s’être entendus pour orienter l’arbitrage en faveur de Bernard Tapie sous l’impulsion d’un « chef de bande » qui resterait à identifier.

                                              Depuis, tous les regards se tournent vers le locataire de l’Elysée en 2007 et en 2008.

                                              PAS D’INSTRUCTION DE GUÉANT, DIT RICHARD

                                              Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a clairement ciblé la semaine dernière Nicolas Sarkozy, après que Christine Lagarde a été placée le 24 mai sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République.

                                              « Dans quelles conditions a été prise cette décision alors que les services de Bercy y étaient hostiles ? Qui l’a imposée ? Qui a décidé de la composition du tribunal ? Qui était le chef de bande ? », s’est-il interrogé dans Libération.

                                              Entendue en 2008 par les députés, l’actuelle directrice générale du FMI avait affirmé avoir pris seule la décision du recours à l’arbitrage, sans intervention de l’Elysée.

                                              Mais Stéphane Richard associe l’Elysée à la décision finale, et explique que son rôle était de vérifier que ce choix reçoive l’aval de l’Elysée, qui avait donné sa préférence.

                                              « La décision a été celle de Madame Lagarde validée simultanément par l’Elysée », dit-il.

                                              Selon le Canard enchaîné paru mercredi, Stéphane Richard a affirmé que Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, « a donné pour instruction de recourir à un arbitrage » lors d’une réunion en juillet 2007.

                                              Si le PDG d’Orange confirme cette rencontre avec Claude Guéant et Jean-François Rocchi, l’ex-président du Consortium de réalisation (CDR), structure créée pour gérer le passif du Crédit lyonnais, il dément avoir parlé d’« instruction ».

                                              « Il y a eu un consensus. Il a été confirmé que l’arbitrage était la meilleure solution », dit-il.

                                              TROIS ARBITRES « IMPOSÉS »

                                              L’enquête devra déterminer qui a lancé en premier l’idée d’arbitrage, supposée éviter à l’Etat d’avoir à verser des sommes bien supérieures si Bernard Tapie gagnait son long bras de fer judiciaire avec la banque.

                                              Stéphane Richard nuance des propos antérieurs sur le rôle de Jean-François Rocchi. « Il a demandé l’autorisation de mettre à l’étude un arbitrage pour trouver une solution globale et définitive à cet imbroglio juridique depuis quinze ans ».

                                              Le PDG d’Orange estime que l’on cherche à monter les protagonistes les uns contre les autres et s’est défendu, la semaine dernière, d’avoir mis en cause l’ancien ministre centriste Jean-Louis Borloo, ancien avocat de Bernard Tapie.

                                              Le président de l’UDI, qui n’est resté qu’un mois à Bercy, a assuré sur RTL qu’il n’avait même « jamais lu » le dossier.

                                              Interrogé par Reuters, Thomas Clay, expert de l’arbitrage entendu par l’Assemblée nationale sur ce dossier, dit avoir relevé des anomalies dans la procédure d’arbitrage.

                                              « Dans une procédure normale, chaque partie choisit un arbitre, et les deux arbitres choisissent le troisième », explique ce professeur de droit à l’Université de Versailles. « Dans cet arbitrage Tapie, les arbitres ont été choisis avant que soit décidé le recours à l’arbitrage, et les trois arbitres ont été imposés par Bercy », ajoute-t-il.

                                              Les soupçons des enquêteurs portent en partie sur le fait que Pierre Estoup a caché avoir eu des liens anciens avec l’avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, laissé libre à l’issue de sa garde à vue.

                                              « Un rapport de la Cour des comptes d’avril 2011 montre un certain nombre de liens entre les deux hommes, et montre que, dès le 30 octobre 2008, Bercy était informé de ces liens et a décidé de continuer et de ne pas récuser cet arbitre, ce qui aurait pourtant tout arrêté », note Thomas Clay.


                                              • Nuccia Nuccia 5 juin 2013 15:24

                                                Le grand Boni Menteur dit chasser

                                                 l’entourloupe ? 
                                                Comme disait Prévert : « la poubelle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a » ....
                                                Ou il faudra lui faire rendre !

                                                • leréveur 6 juin 2013 12:50

                                                  Un dossier vide et bidon qui va finir comme Clearstream et des magistrats qui vous se couvrir de ridicule.

                                                  ça commence avec le CDR qui se porte partie civile, ou quand l’Etat se méfie de ... l’Etat. Absolument tous les intervenants étaient d’accord pour un arbitrage, avant l’élection du sarkocircus.


                                                  • mortelune mortelune 10 juin 2013 06:23

                                                    Au pays des voleurs les escrocs sont rois. Que fait le peuple ? Il fait dans sa culotte et il prend sa voiture tous les matins pour aller travailler afin de remplir les poches de ses messieurs dames. Pour ce donner bonne conscience il va voter en se disant qu’il a bien de la chance de vivre dans une démocratie. Vive la république ! Vive la France ! Vive nous !... 

                                                    Je préfère quand même que mon argent soit dans les poches de Tapie plutôt qu’investi dans l’achat de missiles qui servent à tuer femmes et enfants pour le compte de je ne sais qui. Volé par ci, tué par là finalement et quitte à choisir mon choix est fait je préfère le camps des tuands à celui des assassins (à moins qu’ils ne soient les mêmes). 
                                                    Le miracle de la démocratie française était un mirage, celui du nouvel ordre mondial mis en place par les aristocrates mondialistes n’en est pas un. Vous votez pour que cela continue, vous votez pour la race des saigneurs, vous votez pour eux.

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