Un extrême-centre pour rassembler autrement et faire de la politique autrement
Les Français sont inquiets pour l'avenir, excédés des diverses impuissances et lassés des promesses électorales non tenues. L'erreur serait qu'ils développent à nouveau une stérile abstention ou bien favorisent (par volonté d'agiter le système politique qu'il jugent sklérosé) l'extrême gauche et l'extrême droite. Dans les deux cas, ce ne sera pas constructif. Mais que proposer en alternative ? La solution repose sur la mise en place d'un large débat citoyen doublé d'une volonté de réussir ensemble. Dans les deux cas, un gros travail préparatoire est nécessaire au niveau des mentalités politiques.

La crise n’en finit pas. Et la plupart des ministères étaient déjà en difficulté AVANT cette crise. Les « marquises de droite et gauche » ne cessent de défendre leurs bilans régionaux et nationaux respectifs. Mais les unions de gauche et de droite qui ont objectivement échoué depuis 30 ans dans le logement, la sécurité, l’emploi, les crèches, l’éducation, la drogue, etc., doivent accepter de débattre et de s’ouvrir à la société civile. Il faut faire vite car les électeurs ne croient plus aux promesses des partis. 54% d'abstentionnistes. Si on ajoute l'extrême gauche et l'extrême droite, cela fait 72% des électeurs faisant un bras d'honneur aux partis parlementaires en échec. A ce niveau, la situation est grave et la république est en danger.
Quelles sont les alternatives proposées pour renouer avec le public ?
La gauche ? : Ségolène a bien tenté de modifier la vision dinosaure et dépassée de nombre de ses partenaires. Mais elle n’a pu regrouper son propre camp. Par une forte minorité agissante, elle a été combattue jusqu’au bout, y compris au coeur même du PS. Dans un tel contexte d'hostilité ouverte ou caché, son score à la dernière présidentiel mérite grand respect. Le consciencieux Hollande ? La solide apparatchik Aubry ? Le courageux rénovateur Vals ? En réalité, AUCUN candidat PS ne peut réunir toute la gauche, car la gauche est éclatée au niveau des solutions, avec une puissante extrême gauche archaïque en aiguillon intellectuel déstabilisateur.
La droite ? : Elle a fait ce qu’elle a pu et tout n’est pas mauvais dans son bilan. Mais, navré, les années ont passé. Il y a trop d’insuffisances dans trop de domaines. Malgré l’usure du pouvoir et les divisions de plus en plus visibles, sera-t-elle capable de faire mieux ? Uniquement si modernisée, transformée en profondeur. Y compris dans la manière de faire de la politique et dans sa culture économique (L'idéologie droitière du "toujours moins d'Etat" est finie, discréditée par les impuissances ministérielles ainsi que par la crise financière et bancaire). Une droite modernisée associée ensuite (de manière non uniquement cosmétique) à des forces également modernisées du centre et de gauche. Un gros « SI » bien utopique pour l’instant...
Le centre ? Pas autour d’un centre mollusque divisé en clans rivaux, faussement consensuel. Pas autour de compromis médiocres et de programmes politiques et économiques médiocres. On a déjà vu dans certains ministères ; non merci ! Le centre actuel, éclaté entre des pôles qui se détestent aussi pour de simples raison de personne, doit préalablement être ressourcé, élargi et redynamisé autour d'un grand idéal véritablement rassembleur. Un gros travail. Délicat. Difficile. Mais possible.
La solution ne sera pas une affaire d'organisations mais une affaire purement intellectuelle. Elle se développera autour d'une démarche "d'extrême centre rhizome", fédératrice de réseaux diversifiés, pointue par l’analyse, brillante par la pensée, déterminée pour l’action, en vue de grandes percées dans nombre de conservatismes ou d’abandons. Et ce, avec l’aide d’un "Gouvernement de mobilisation et de cohésion nationale" sans lequel rien ne sera possible.
Nous voulons mobiliser les citoyens autour d’un véritable projet "d’extrême centre novateur", solide, aiguisé, capable de dynamiser les forces vives du pays, les bonnes volontés de droite ou de gauche et les écologistes non dogmatiques (il y en a). Une mobilisation en faveur d’une « croissance qualitative durable » et d’un progrès « démocratiquement contrôlés » de la science (notamment des OGM et de l’EPR). Une mobilisation capable de générer l'espoir pour les démunis et de grands idéaux pour notre jeunesse. Nous voulons une collaboration respectueuse avec chaque partenaire de bonne volonté, de droite, de gauche et du centre. Une collaboration capable de synergies économiques et sociales et de bâtir une vaste équipe de France industrielle créatrice d'emplois, de logements, de bien-être environnemental et exportatrice.
Refus clair d’un Etat étouffant autant que d’un Etat simplement "neutre". Dans les deux cas souvent aveugle, froid, distant, aux élites tondant un "peuple-troupeau", laissant partir les emplois (syndrome Vilvoorde), voire "complice" (marché des trains région I.d.F. illégitimement abandonné aux canadiens), comme l’Etat l’a laissé faire naïvement avec nombre de secteurs stratégiques comme l’aluminium ou les cartes à puces.
Nous avons l’utopie de vouloir à la fois plus d'Etat... et moins cher ! Un Etat moins compliqué, modernisé, devenant partenaire Colbertiste. Un Etat mobilisateur d'âmes et d’énergie et solide coach dynamisant toutes les créativités. Notre « plus d’Etat vigilant » voudra dire moins de gâchis paperassiers, financiers et industriels et beaucoup plus d’impulsion et de soutien. Du concret local et national qui sera relaté et commenté mois après mois.
Nous demanderons la réouverture de chaque dossier qui fâche. Pas pour exclure ou punir des dirigeants ou anciens responsables, mais pour utiliser leur expérience et erreurs du passé (faites souvent de bonne foi – qui ne commet aucune erreur ?) afin de réparer progressivement les dégâts industriels et sociaux. Pour rebâtir ou renforcer des pans entiers de nos industries, des moyens nouveaux seront nécessaires, y compris en matière de nouveau type de crédit à l’investissement. Une union parlementaire large sera donc nécessaire. Quelles que soient leurs erreurs du passé, les bonnes volontés de droite et de gauche participeront donc au redressement de la France au delà un clivage dinosaure dépassé.
En raison de l’accumulation des difficultés et des menaces sur notre pays, continent et planète, le public appréciera que ce débat de 2012 se déroule de manière loyale, c’est-à-dire civilisée, constructive, non censurée, non politicienne, sans insultes, sans violences sans coups tordus et diffamations. Ce débat doit se préparer sérieusement, sereinement, avec détermination, dès maintenant et dans chaque circonscription : www.blogg.org/blog-25054.html
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