Un maître d’école pour la destitution de Nicolas Sarkozy
Extrait de l’intervention d’Arnaud Montebourg :
« Aujourd’hui, le Président de la république n’est poursuivi par personne… Pas encore. Il peut le devenir. C’est une possibilité surtout quand je lis les journaux. A l’époque, il y avait deux juges d’instruction qui considéraient qu’il y avait des charges qui pesaient sur le Président de la République Jacques Chirac.
Là, pour l’instant l’instruction est en cours concernant l’affaire Karachi mais les mises en cause commencent à se préciser, les témoignages concordent mais en imaginant que l’actuel Président pourrait être mis en cause, cela ne serait pas dans le cadre de ses fonctions actuelles mais celles de ces fonctions ministérielle de l’Intérieur. »
Arnaud Montebourg feuillette le livre de la Constitution et cite l’article 68
« La destitution serait possible dans le cas du manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat. Il y a longtemps qu’il (Nicolas Sarkozy) aurait dû être destitué.
Rire de la salle
« Casse toi pov’con ! » Là j’ai un mal fou à éduquer mes enfant pour leur dire « Ne parle pas comme-ça à une madame ou à un monsieur ».
Rire de la salle
« Non, non, c’est sérieux… C’est une boutade… Qu’est-ce que c’est qu’un manquement à des devoirs ? Où sont les devoirs du Président de la République ? Il n’en a aucun, il a tous les droits.
Arnaud Montebourg relit l’article 68 à voix haute
« …Manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. Il y a longtemps qu’il viole la Constitution… Quand il dit du Premier Ministre que c’est un collaborateur, c’est une violation de l’article 20 de la Constitution car c’est le Gouvernement et son chef qui mène la politique de la nation.
"Lorsqu’il traite les magistrats de tous les noms, lorsqu’il porte atteinte par sa politique à l’autonomie des collectivités locales qui sont garanties par la Constitution… Tous les jours nous avons des violations ordinaires de la Constitution auxquelles, comme les fourmis s’adaptent au DTT nous nous habituons."
Rire de la salle.
"… Non moi, je ne peux rien vous dire… C’est devenu… Cette constitution (il brandit le livre) n’existe plus, c’est devenu un chiffon de papier… Tous les jours… Voilà pourquoi, ben, il faut passer à autre chose. Alors pour le reste, c’est de la blague…"
Photo : Serge-Henri Bouvet (http://www.sergebouvet.com)
Autres photos sur le site de l’Agence Adgentage : http://www.adgentage.com/images/galerie/2010/06/03/2010_06_03_Arnaud_Montebourg_lJean_Francois_Kahn_sorbonne.html
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