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Accueil du site > Actualités > Politique > Un ministère en quête d’identité

Un ministère en quête d’identité

Le président Sarkozy s’emploie à contenir les paroles de ses ministres pour qu’ils ne gâchent pas les chances d’un raz de marée UMP aux législatives. Mais le ministre de ’"l’Immigration etc." doit pourtant faire sa place au soleil.

Le Monde du 1/06/07 explique que le ministère dirigé par Brice Hortefeux, dit de « l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement », a vocation à traiter de sujets qui relevaient précédemment quatre ministères : l’intérieur, la justice, le travail et les affaires étrangères.

Le nouveau ministre qui ne dispose pas, pour le moment du moins, d’administration propre, joue des coudes pour trouver son espace.

C’est ainsi qu’il a pu récupérer l’initiative politique en matière d’asile. « Lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy avait déjà tenté de récupérer la tutelle de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Sans succès. » explique Le Monde.

C’est maintenant en bonne voie. « Désormais, toute nouvelle législation sur l’asile dépendra du ministre de l’Immigration, » explique-t-on dans l’entourage de Brice Hortefeux.

Il faudra cependant concrétiser cela par une loi pour faire passer l’Ofpra, établissement public indépendant rattaché depuis 1952 au Quai d’Orsay, sous la tutelle administrative du nouveau ministère, une perspective qui ne devrait pas sourire aux associations de défense des droits des étrangers qui « récusent tout amalgame entre la question de l’asile et celle des flux migratoires auront probablement l’occasion, » selon Le Monde.

Brice Hortefeux semble avoir eu moins de succès sur le plan de la coopération puisqu’il n’a « pas réussi à déposséder Bernard Kouchner de la direction générale de la coopération internationale et du développement, qui reste dans l’escarcelle du ministère des Affaires étrangères. »

Il n’est pas certain, pour autant, qu’il renonce, car il semble avoir de grands projets en la matière. Comme on peut le lire dans L’Express du 1/06/07, « le ministre regrette que 80% des transferts de fonds des migrants en France vers leur pays d’origine soient consacrés à la consommation courante. Il souhaite qu’ils soient "davantage utilisés à des fins d’investissement productif’" ’Nous allons, par exemple, mettre en oeuvre le "compte épargne codéveloppement" qui est destiné à mobiliser l’épargne des migrants présents en France vers des projets d’investissement économique dans leur pays d’origine", dit-il. »

On sait que, dans bien des pays du tiers-monde, le volume d’argent épargné envoyé par les immigrés dépasse celui des fonds de la coopération internationale.

Que cet argent serve à subvenir aux besoins élémentaires des populations semble ennuyer notre nouveau ministre qui le verrait mieux investi dans de « l’investissement productif » ... sur des projets où interviendraient des entreprises françaises, peut-être ?

Le codéveloppement comme participation des pays pauvres au développement des grandes entreprises des pays riches ! On vit une époque formidable.


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29 réactions à cet article    


  • 4 juin 2007 13:54

    Nous avons 5 millions de chômeurs à la charge des actifs. Un chiffre en progression constante depuis les années 70. Le taux le plus élevé d’Europe ! Des temps partiels à gogo à défaut de trouver des temps plein. Plus de 100 000 jeunes sortent chaque année du système scolaie et universitaire sans diplôme et sans métier. Que le propose-t-on ? le rmi à 26 ans !! Aucun devoir, aucun compte à rendre que des droits et des allocations !

    Par conséquent, il est plus que clair que nous n’avons plus besoin d’une main d’oeuvre étrangère qualifiée ou non, notre marché de l’emploi étant saturé d’inactifs en âge de travailler mais à la charge de la collectivité. Notons que nous avons un système social d’aides trop généreux encourageant l’assistanat et la désertion des métiers du BTP, de l’industrie, de l’artisanat : premiers employeurs pourtant ! La politique de l’autruche depuis 30 ans sur ce sujet conduit à un désastre social et humanitaire. Il serait temps d’y remédier urgemment en pénalisant lourdement ceux qui contribuent à faire venir en toute illégalité des clandestins à commencer par les entreprises qui recrutent cette main d’oeuvre responsable indirectement d’un nivellement par le bas des salaires et de la disqualification de ces métiers.

    Il faut donc une politique européenne de l’immigration et dans chaque pays avoir les moyens et ressources pour expulser dans leur pays d’origine et sans état d’âme tous les clandestins, les travailleurs illégaux du territoire.

    la CEE compte 20 millions de chômeurs


    • Martin Lucas 4 juin 2007 14:19

      Si le RMI et les allocs permettent de vivre décemment, pourquoi n’avez vous pas quitté votre emploi ? Savez-vous ce que représente comme charge pour les régions le RMI ? 1,5% !

      Combien de temps encore va-t-on entendre ce discours accusant les chômeurs de paresse ?

      Vous vous contredisez d’ailleurs dans le meme paragraphe, en affirmant que nous manquons d’emplois pour tout le monde, et que le temps partiel contraint prend de l’ampleur.

      Tout ce que je peux constater, ce sont les mauvaises pratiques du secteur du BTP. Combien proposent de vrais contrats, des salaires décents en rapport avec la pénibilité du travail, des conditions de sécurité conformes à la loi ?

      Ces manquements n’ont rien à voir avec l’immigration clandestine ou non. Ils concernent la totalité des résidents. Vous semblez l’avoir bien compris d’ailleurs, mais vous concluez par cette vieille antienne criminalisant les clandestins.

      Il ne faut pas se tromper d’ennemis dans la lutte contre le chômage : ce sont d’abord des patrons voyous (contre lesquels l’inspection du travail est de plus en plus désarmée), un système de charges sociales par tête, des « importateurs de main d’oeuvre » sans scrupules, et enfin, les politiques et les médias, qui veulent nous faire croire que le progres est dans l’augmentation de la durée du travail.

      Relisons l’histoire : chaque réduction de la durée du travail hebdomadaire a été vecteur de progrès de civilisation et d’une meilleure répartition des richesses.

      Puis-je en conclusion vous proposer la lecture de « l’éloge de la paresse » (titre bien sûr polémique) de Paul Lafarge ?


    • 4 juin 2007 14:22

      Quand le sage montre la montagne, l’idiot regarde son doit.

      C’est tout ce que m’inspire votre commentaire. Désolé !


    • 4 juin 2007 14:58

      Non mais n’importe quoi !! Vous avez lu l’article ou non ? Vous êtes complètement hors sujet là ! On vous parle d’un ministère qui va prélever automatiquement de l’argent sur les envois vers leurs pays d’origine et vous, vous déversez votre fiel sur ces immigrés qui soit disant nous volent notre boulot !? Vous parlez du BTP et de l’hotellerie, mais qui de nos jeunes veut faire ce boulot ? Aucun ! Vous iriez vous ?

      Maintenant, pour revenir au sujet évoqué, c’est comme si vous travailliez au USA et que vous envoyiez la plus grande partie de votre salaire à votre famille restée en France et que le gouvernement US prélève une partie de ces transferts afin d’investir dans des sociétés US basé en France pour permettre leur dévelopement ! Seriez-vous d’accord et trouveriez vous cela juste ET justifié ? Je ne pense pas....


    • at974 4 juin 2007 15:04

      Est-ce une brève de comptoir où entre deux tournées, ON refait le monde à son image.


    • 4 juin 2007 17:34

      « Il serait temps d’y remédier urgemment en pénalisant lourdement ceux qui contribuent à faire venir en toute illégalité des clandestins à commencer par les entreprises qui recrutent cette main d’oeuvre responsable indirectement d’un nivellement par le bas des salaires et de la disqualification de ces métiers. Il faut donc une politique européenne de l’immigration et dans chaque pays avoir les moyens et ressources pour expulser dans leur pays d’origine et sans état d’âme tous les clandestins, les travailleurs illégaux du territoire. »

      Cacher la poussière sous la moquette ce n’est pas faire faire le ménage. Désolé.

      Commencez déjà par essayer de comprendre, au-delà des discours habituellement servis, ce qui est à l’origine de l’immigration. Peut-être qu’après, vous comprendrez plus aisément pourquoi les politiques ont tant de mal à empêcher l’écoulement de ce flot migratoire.

      Ils en sont responsables pour une très bonne part.

      L’auteur de l’article en a révélé une facette en soutenant ceci : « Que cet argent serve à subvenir aux besoins élémentaires des populations semble ennuyer notre nouveau ministre qui le verrait mieux investi dans de « l’investissement productif » ... sur des projets où interviendraient des entreprises françaises, peut-être ? »

      Vous conviendrez que le problème prend dès lors une dimension plus complexe. Poussons un peu le raisonnement plus loin, et supposons que ceci soit exact. Faisons une projection sur une dizaine d’année. On en déduit quoi ? On peut en déduire plein de choses, qui ne sont pas toujours à l’avantage des habitants des pays d’origine de immigrés que l’on rencontre en France.

      Ceux qui tiennent des discours tels que le votre ne connaissent que très peu l’histoire des pays d’origine de ces immigrés. Elle n’est pas toujours dissociée de celle de la France.

      Alors, tintin.


    • claude 5 juin 2007 11:03

      @ parkway,

      vous avez oublié ces grosses feignasses de malades... qui préfèrent vivre au crochet de la sec.soc. plutôt que de se donner un coup de pied au cul et de travailler !!! smiley


    • claude 5 juin 2007 11:04

      arghh, le nom n’apparait plus,

      c’était claude smiley


    • claude 5 juin 2007 11:41

      bonjour,

      paradoxalement, les différentes études économiques réalisées ces dernières années par l’ocde, l’onu et d’autres instutut économiques prouvent que pour assurer la pérénité de l’europe, il faut avoir recours à l’immigration pour compenser le déficit démographique.

      avant de sanctionner les clandestins, ce sont les passeurs qu’il faut traquer : il ne se passe pas de semaines sans que les gardes-côtes européens de sauvent des immigants entassés dans des embarcations de fortune quant ils ne repèchent pas des cadavres. les passeurs sont suffisament malins pour passer au travers des mailles du filet contrairement aux immigrants qui cherchent de toutes les manières possible à améliorer leur vie et celle de leur proches.

      le problème est lon d’être simple...

      sur les naufrages :
      http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=4257
      http://www.lefigaro.fr/international/20060731.FIG000000125_naufrage_de_clan destins_au_large_de_la_sicile.html
      http://mediterranee.france3.fr/emissions/mediterraneo/emissions/2005/756764 6-fr.php

      concernant l’immigration :
      http://www.strategie.gouv.fr/revue/article.php3?id_article=11 «  » (...)L. Schmid : Nous n’avons pas du tout parlé de la manière dont cela pourrait avoir un impact sur la politique de naturalisation. Le projet de loi s’appelle « Immigration et intégration », et au fond nous parlons beaucoup d’immigration en termes de flux, sans évoquer vraiment des processus d’installation pérenne. 40 % des immigrés sont français, c’est à peu près le même taux que le taux américain. Dans la politique de naturalisation telle qu’elle est actuellement menée, on a le sentiment que lorsqu’il y a enquête en préfecture, elle repose encore sur des critères qui ne sont pas ceux que vous énumérez en matière d’immigration économique.

      P. Stefanini : Moi je crois que la France fonctionne avec un mécanisme d’insertion juridique de sa population d’origine étrangère qui est plutôt satisfaisant. Chaque année, ce sont plus de 140 000 étrangers qui accèdent, sous des formes variées, à la nationalité française. C’est considérable, c’est beaucoup plus qu’il y a six ou sept ans. Et c’est d’ailleurs ce qui explique que la population étrangère en France reste stable : l’accès à la nationalité française n’est pas aussi difficile qu’on le dit parfois. Je suis tenté d’ajouter que, dans une société où le taux de croissance est plus faible que dans d’autres pays européens, l’insertion par le travail est plus problématique que ne l’est l’insertion purement juridique que représente cet acte fort qu’est l’accès à la nationalité française.

      Y. Chassard : Je voudrais ajouter que c’est aussi ce qui explique que, quand on regarde les statistiques, il y a en France relativement peu d’étrangers par rapport aux pays voisins. On a moins de 6 % de la population française qui est étrangère, 2 % de ressortissants des pays de l’Union, moins de 4 % (3,6 % exactement) de ressortissants de pays tiers, alors qu’on a pratiquement 9-10 % d’étrangers en Allemagne, en Autriche et même en Espagne.(...)«  »"

      http://droitdesetrangers.blogspot.com/2007/04/la-ncessit-de-satisfaire-un-besoin.html «  »"(...) dimanche, avril 29, 2007 La nécessité de satisfaire un « besoin d’immigration » selon les Nations-Unies

      Pays riche et vieux cherche immigrés LE MONDE | 28.04.07

      Comment les pays riches et vieillissants peuvent-ils éviter l’anémie dans les quarante prochaines années ? Les experts des Nations unies, qui ne sont connus ni pour leur goût de la provocation ni pour leurs talents de fantaisistes, ont pris leurs calculettes et la réponse tient en un mot : immigration. A l’horizon 2050, il faudra à la France, comme à la plupart des pays d’Europe, « deux fois plus d’immigrés » que dans les années 1990. Telle est l’une des principales conclusions de leur rapport, « Migration de remplacement : est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ? » publié mi-mars par la division de la population du département des affaires économiques et sociales de l’institution internationale. Ce « besoin d’immigration », insistent ces experts, devra impérativement être satisfait. Faute de quoi, le « déclin » de la population sera « inévitable ».(...)

      S’appuyant sur l’étude détaillée de huit pays à basse fécondité (Allemagne, Etats-Unis, Fédération de Russie, France, Italie, Japon, République de Corée et Royaume-Uni) et deux régions (Europe et Union européenne), ce document présente les différents scénarios possibles, en fonction des tendances démographiques à l’oeuvre - baisse du taux de fécondité et accroissement de la longévité notamment - et des choix politiques qui seront faits... ou pas. Exemple : la France veut avoir, en 2050, le même nombre d’habitants qu’aujourd’hui ? Pour ce faire, il lui faudrait accueillir « 1,5 million d’immigrants entre 2025 et 2050 », chiffre relativement bas. Si, mieux encore, elle veut maintenir stable le nombre des personnes en âge de travailler, alors, il lui faudrait « doubler le niveau du début des années 1990 ». En clair, accepter la venue de 5,5 millions d’immigrés supplémentaires entre 2010 et 2050 - soit, en moyenne, 136 000 étrangers de plus chaque année. Un chiffre, là encore, relativement faible : dans cette hypothèse, la proportion des immigrés et de leurs descendants au sein de la population française serait à peu près identique à celle d’aujourd’hui : 11,6 % en 2050 contre 10,4 % en 1990.

      Mais si, d’aventure, les gouvernants français souhaitent garder le « rapport de support potentiel » (c’est-à-dire le nombre des personnes en âge de travailler pour une personne de plus de 65 ans) identique à celui de 1995 (soit un rapport de 4,4), alors les choses risquent d’être plus délicates : il faudrait que la France accepte d’accueillir « vingt à quarante fois » plus d’immigrés qu’elle ne l’a fait durant ces dix dernières années. Dans ce cas, précise l’ONU, les « immigrés post-1995 et leurs descendants » représenteraient, en 2050, « plus des deux tiers » des habitants de la France. Une gageure ? Pas forcément. Comparés à d’autres pays d’Europe, comme l’Estonie, la Bulgarie et l’Italie, « qui vont perdre », du fait du vieillissement, « entre un quart et un tiers de leur population », les défis que la France doit relever sont bien moins périlleux.(...)«  »"

      autres sources :
      http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-immigration/index/
      http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article363 ;
      http://www.senat.fr/rap/r03-273/r03-2739.html ;
      http://www.europe2020.org/spip.php?article269


    • Martin Lucas 4 juin 2007 13:58

      Comme sur les contrôles, dépôts de plaintes, incarcérations, verbalisations pour le ministère de l’intérieur, le ministère de l’Immigration se fixe des « objectifs ». Peut importe que la situation des personnes interpellées justifie une expulsion, on « arrangera » leur dossier pour qu’il soit conforme à ces nouveaux quotas. Peut-on tomber plus bas ?


      • tvargentine.com 4 juin 2007 14:47

        La pensée unique des ex-troskistes,qui sont nées dans les anciennes colonies françaises (Ils sont nombreux chez les socialistes) et qui ont vécu le « temps béni des colonies françaises » ont toujours recherché à éviter toute forme d’intégration française des immigrés pour ne pas passer par d’affreux colonialistes comme leur parent.

        C’est peu etre l’origine de la non intégration par la loi des immigrés en France.

        Car en laissant s’installer des immigrés sans donner à l’Etat de faire un travail de pédagogie et d’instruction civique,nos amis fils à papa devenu troskiste,n’ont rien fait pour intégrer des populations en France,laissant s’installer le communautarisme.

        Il faut reconnaitre qu’ils sont (étaient) très fort dans la communication (ou manipulation) car a pars des badges SOS racismes,qu’ont-ils faient pour l’intégration,les logements,l’éducation et le civisme des immigrés ???

        Alors,laissez Nicolas Sarkozy mettre son programme en application et nous verrons dans 5 ans si il réussit ou si il échoue


        • 4 juin 2007 16:33

          @ Parkway

          5 ans, pas 10...

          Snoopy


        • Gilles 5 juin 2007 08:16

          Faut arrêter de répliquer aux provocations crétines et aux discours débiles de ce Lerma.

          Il publie un message bien con et provocateurs par article, sur presque tous les articles, quelque soit le sujet il défèque toujours la même chose, et se barre. Ensuite il doit se marrer à la lecture des réactions que cela entraine.

          Laissez le déblatérer dans le mépris et il disparaitra.

          En tout cas, j’échangerais bien 10,000 régularisations de sans papiers si en échange ils veulent bien déporter ce Lerma vers la Patagonie ad vitam eternam.


        • 4 juin 2007 14:48

          Article très intéressant, qui permet de voir comment est construit ce nouveau ministère si décrié. Sans se prononcer sur les objectifs, notons tout de même que désormais, c’est bien le même ministère qui traitera des questions relatives aux immigrés, qu’il s’agisse de leur arrivée en France, de leur intégration,...Après tout, cela a du sens, plutôt que de noyer le « poisson » entre plusieurs ministères qui agiraient sans vision globale : parce que les flux migratoires découlent aussi du manque de perspective économique au niveau des pays de départ. Attendons maintenant de voir ce que tout ceci va donner dans les faits. Par contre, je n’ai pas du tout compris les premiers commentaires sur cet article. Oui, il y a des chômeurs en France, mais quel rapport avec le sujet initial de l’article ? Des immigrés qui piqueraient le travail des français ? Je suis choquée par ces réactions quand on sait notamment la discrimination dont font l’objet ces populations et dont le taux de chômage est bien plus élevée que celui des français d’origine.


          • 4 juin 2007 17:02

            Ce ministére va sans doute régler tout les problémes liés à l’immigration


            • 4 juin 2007 18:11

              J’ai le lu le décret. L’exemple d’investissement donné dans le décret est l’achat d’un bien immobilier à un tiers. Je ne vois pas comment ce décret peut forcer/inciter à investir dans des projets FRANCAIS. J’attend vos explications avec impatience...


              • DeminuL 4 juin 2007 18:35

                @ l’auteur,
                - Bon titre ! On attends toujours la définition de que peut faire B. Hortefeux de « l’Identité nationale ».

                « On sait que, dans bien des pays du tiers-monde, le volume d’argent épargné envoyé par les immigrés dépasse celui des fonds de la coopération internationale. »
                - Pourriez-vous préciser vos sources, svp ?

                - Je comprends votre inquiétude concernant le Compte épargne codéveloppement. S’il existe une risque qu’il soit récupéré afin de favoriser les intérêts des entreprises françaises, il serait en effet difficile de parler de codéveloppement. Pourtant, si ce risque est contrôlé, ce compte peut soutenir une dynamique d’investissement qui pourrait être bénéfique à l’économie du pays concerné. Une question demeure : Qui va gérer ces fonds de placements ? Avec quelles stratégies ? Comment éviter la spéculation ? Et surtout, comment définit-il l’investissement productif dans le cadre du codéveloppement ?
                - Comme le partage unilatéral d’un « modèle » économique ?


                • 4 juin 2007 20:45

                  Très bien ! Ce sont de bonnes questions ! Qui ? Quoi ? Comment ? Quels moyens ? Quels contrôles ? ...

                  Effets d’anonces, quand vous nous tenez !

                  Des chiffres ! des noms ! des explications !

                  Merci pour nous !


                • 4 juin 2007 22:14

                  Creér un compte pourquoi pas ! pourquoi pas ? et pourquoi tant de soupçons pour un compte ?... Le nouveau papier a en tete du ministére lui a t’il été livré ? Comment est le bureau du ministre ?


                  • 4 juin 2007 22:16

                    en principe c’est une banque qui se charge de la gestion de ce type de compte. La société générale ou le crédit agricole peut etre...


                  • ddacoudre 4 juin 2007 23:05

                    bonjour. Il y a plus de six milliards d’hommes et seulement un milliard vivent chichement, croyaient vous sincèrement que les autres cinq milliard veulent venir en France toucher les allocs. Nous vendons en permanence sur la planète une image idyllique de la réussite du consumérisme et tous les dirigeants savent qu’il y a plus de demande que de biens disponibles, donc aucune solution à l’horizon avant la fin des ressources minières. Le pauvre qui reste sans lutter et celui qui n’en à plus la force, sinon donner moi une raison pour qu’un pauvre accepte sa condition. Peut-être faut’ il dire comme les Grecs de leurs esclaves, que telle était leurs conditions naturelles. Alors qui ne chercherait pas à améliorer sa condition. Avons-nous accepté notre condition d’ouvrier corvéable à merci du XIX siècle. Pourtant les bien pensant de l’époque trouvé honteux que les crèves la fin se révoltent, et réclamer l’action de l’armée. Que les riches se protègent je comprends cela aussi c’est pour cela que je ne souhaite pas les déposséder d’autres chose que leurs contributions citoyenne. Mais la ou ils me dérangent c’est quand ils ’interdisent l’émission de monnaie (keynésianisme) pour apporter une solution à la misère par une activité de service non marchant. Car le travail n’est pas une donnée anthropologique et aujourd’hui nous n’avons pas besoin du travail productif de tout le monde. Nous refusons cette évidence car le travail nous classe socialement. Mais elle s’imposera de fait avec l’épuisement des matières premières qui concourent à la fabrication de nos produits. Ainsi arque bouté sur notre immédiateté nous choisissons nos élus à notre ressemblance, nous recherchons des faiseurs de miracles. Alors l’immigration à moins d’atomiser tous les pauvres va continuer sans solution autre que d’attendre que nous devenions pauvres à notre tour, lorsque nous serons aux 15 ième rangs des pays riches. Et cela n’aura pas lieu sans conflit. et c’est en cela que le ministère de l’immigration m’inquiète, car cela me rappelle celui des affaires Juives de triste mémoire. Si l’on souhaite que chacun reste chez soi (ce qui historiquement est une ineptie) faut’ il permettre à ces populations de développer une richesse différente de la notre chez eux. Il nous a fallu quatre cent ans de progrès continu pour en arriver ou nous en sommes, on ne peut pas demander aux pays pauvres de le faire sur 50 ans parce que leur immigré dont nous avons moins besoin nous dérangent (quand les baby booms seront en retraite il y aura un léger sursaut de l’emploi), donc il faudrait commencer par arrêter tout le processus mercantile de publicité qui vente des mirages inaccessibles pour tous mais cela est devenu impossible. cordialement.


                    • 5 juin 2007 05:37

                      @ L’auteur.

                      « On sait que, dans bien des pays du tiers-monde, le volume d’argent épargné envoyé par les immigrés dépasse celui des fonds de la coopération internationale. »

                      Sans vouloir donner dans le péremptoire à votre égard, qui ça « on » ? Il aurait été de bon ton ici de nous communiquer les chiffres (et leur source) sur lesquels se fondent la conclusion de votre analyse.


                      • 5 juin 2007 08:37

                        Salut et fraternite,

                        je me pose quelques questions : Juppe dans ce gouvernement avec les casseroles qu’ils trainent et ce qu’il risque encore !!! Et cette Rachida qui interdit la parution d’un article la concernant par Paris Match, le directeur ayant peur acquiesce et l’article reste dans les tiroirs. De plus elle met a l’etude un decret pour baisser la majorite penale afin de condamner les jeunes de moins de 18 ans !!! Sa place est dans une dictature marocaine et pas ici.

                        Comment poser la question suivante avant les legislatives : le taux de TVA sera-t -il- revu a la hausse ???


                        • Gilles 5 juin 2007 08:45

                          Pas la TVA, mais Sarko planche sur la « TVA sociale » pour financer les baisses d’impôts et de charges. Voir http://www.lesechos.fr/info/analyses/4548900.htm

                          Ce que l’on donne d’une main, on le reprend de l’autre, c’est un phénomène bien connu. Avec cette TVA, la baisse des charges sur l’emploi serait reportée sur le consommateur. Plus d’argent pour l’entreprise, moins pour le consommateur. Vu que les baisses de charges déjà octroyées (de l’ordre de plusieurs dizaines de milliards par an) n’a pas eu d’effet significatif sur l’emploi, on peut douter des effets de cette tva sociale. Bref, celui qui travaillera plus, gagnera plus, mais en achetant des biens de consommation, il reversera ce qu’il a gagné !


                        • Gilles 5 juin 2007 08:38

                          En effet, pas mal de pays, dont ceux de l’Afrique de l’ouest, reçoive des quantités considérables d’argent en provenance de leurs concitoyens installées en Europe. Dans certains pays, c’est ce qui rapporte le plus d’argent (plus que les mines ou le tourisme)

                          Lorsque vous irez à la Poste dans une grande ville, regarder par exemple les noirs & maghrébins au guichet « Western Union » ; ils envoient une partie de leur maigre salaire à leur famille, ce qui permet de la faire vivre, et leur évite peut être, de prendre le chemin risqué de l’exil. Faudra faire comprendre à Hortefeux, que sans cette manne, il aura encore plus de boulot d’expulsions à faire.

                          Notons aussi que ces entreprises de transferts de fond se font les c.... en or sur le dos de ces immigrés en ponctionnant des frais ahurissants (10% parfois). Ben oui, taxer les pauvres est un bon business !

                          Et puis de toute façon il est clair que ce ministère ne traitera sérieusement qu’un seul sujet : la politique migratoire dont l’accueil des étrangers, leur expulsion et les conditions d’acquêt de la nationalité.

                          La coopération, le co-développement, franchement il s’en cogne grave et cela n’a été rajouté qu’en dernière heure pour adoucir les termes "ministère de l’immigration et de l’identité nationale, sauf si d’aventure il arrive à détourner ces moyens pour fermer encore plus les frontières... bref que se soit le Quai D’Orsay qui garde la main dessus, ne doit pas exaspérer le Brice.


                          • Le Chacal 5 juin 2007 11:05

                            Sans oublier que la TVA est un impôt injustement réparti, qui touche tout le monde sans faire égard à ses revenus : tout le monde a besoin d’acheter des vêtements, de la nourriture. Une fois de plus, ce sera plus facile aux nantis d’assumer une hausse de la vie via la TVA que celui qui est déjà aux minima sociaux : le fossé se creusera davantage...


                            • Gilles 5 juin 2007 11:25

                              « la TVA est un impôt injustement réparti ». Je suis d’accord avec vous, mais pour ceux que vous appelez les nantis, la TVA est au contraire un impôt très égalitaire puisque chacun paie un pourcentage identique sur ce qu’il dépense .

                              Un riche paiera bien plus de tva qu’un pauvre puisqu’il consomme plus.... en sommes chacun reverse 19.6% d’impôts à l’Etat.

                              Pourquoi ceux qui contribuent le plus à la richesse du pays (en reversant plus du fait de leur consommation) devraient payer un pourcentage plus élevé ?

                              Voilà les deux idées dominantes de la société que les français veulent et qui font que la tva sociale sera bien acceptée


                            • friedmad 6 juin 2007 14:59

                              Pendant que Sarkozy rassure tous azimuts avant les législatives, une note dissonante vient de se faire entendre. Le « Figaro » (« Bloc-notes » du 25/5/2007), vient en effet de rappeler l’ordre son grand homme à propos de la démission collective de huit chercheurs de la Cité Nationale de l’Immigration pour cause d’opposition au ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Au lieu de charmer la gauche, dit ce journal, Sarkozy ferait mieux de penser à ceux qui l’ont élu. Ceux-là n’ont que faire de ces « belles âmes », qui refusent de « soumettre l’immigration à la critique », et qui devraient plutôt « regarder en face les tensions qu’ils sèment ». Valérie Pécresse est vertement tancée elle aussi pour son « réflexe de droite honteuse », consistant à dire que quand on parle d’identité nationale, on parle de citoyenneté et de valeurs républicaines et de rien d’autre.

                              Remercions ce journal de nous avoir rappelés à la réalité. Sarkozy doit son élection pour une part non négligeable à une opération réussie de blanchiment des idées sales du Front National. Il serait bien naïf de penser que ses électeurs lui permettront de l’oublier. Avis aux républicains de droite dont le vote ne doit rien à ces motivations. Ils ont encore le temps de corriger le tir. Les législatives sont devant nous.

                              Examinons maintenant le contenu de l’article. On pourra s’étonner de l’accusation formulée contre des chercheurs dont les nombreuses publications attestent au contraire de leur approche critique de l’immigration. C’est oublier que nous avons affaire à une langue de bois qui sert d’instrument à l’opération de blanchiment rappelée ci-dessus, et qu’il faut nous efforcer de décrypter. Dans cet idiome, “soumettre l’immigration à la critique” veut dire récuser toute explication socio-économique des tensions évoquées, et à plus forte raison toute analyse qui prendrait en compte le racisme auquel se heurtent les Francais d’origine “coloniale”. Une telle analyse repose en effet sur une approche critique d’un certain passé, récusée par le sarkozysme au nom du refus de la repentance.

                              Ces différentes récusations opérées, il ne reste place que pour une explication possible des difficultés d’insertion dans la société française de certains immigrés : du fait de leur race, de leur religion ou de leur culture, ils sont par essence inassimilables. Or, c’est ce qu’ont toujours affirmé les nationalismes extrêmes, qu’il s’agisse de Barrès (cité par Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne), de l’Action Française, de Vichy ou du Front National. Seule l’identité des inassimilables change au gré du temps. Avant d’être les Maghrébins et les Africains, ce furent tour à tour ceux dont on vante aujourd’hui la bonne intégration, à savoir les Italiens, les Polonais, les Espagnols et les Portugais, sans parler des Juifs.

                              Le “réflexe de droite honteuse” de Mme. Pécresse mérite lui aussi qu’on s’y arrête. Ici encore le raisonnement procède par élimination. Pour le Figaro, l’identité nationale est manifestement autre chose que la citoyenneté et les valeurs républicaines. On croit entendre Jean-Marie Le Pen, pour qui « un passeport ou une carte d’identité n’ont jamais fait une nationalité ». L’auteur du Bloc-notes, lui, se garde de trop de précisions, car l’incitation à la haine raciale est encore (pour combien de temps ?) passible des tribunaux. Mais il faut souligner que le décret précisant les attributions du nouveau ministère de l’identité nationale lui donne compétence partagée (avec la Culture) sur la mémoire, le patrimoine et les archives, qui se trouvent ainsi placés sous tutelle idéologique. Les précédents historiques, en France et à l’étranger, ne sont guère rassurants.

                              Et c’est bien là que se révèle la véritable nature du sarkozysme. En s’en prenant, par une perversion du langage, au « politiquement correct » et à la « pensée unique », il s’attaque en fait au consensus autour des droits fondamentaux de la personne humaine et de la proscription du racisme qui s’était mis en place après la Deuxième Guerre Mondiale pour exclure le retour des idéologies ayant abouti à celle-ci, en un mot le fascisme et le nazisme. Si ce consensus a subi d’innombrables entorses dans les faits, il n’a guère jusqu’ici fait l’objet en Europe de mises en question idéologiques, sinon de la part de l’extrême-droite déclarée.

                              D’où l’exceptionnelle gravité du phénomène sarkozyste, d’autant plus qu’il rencontre la béate inconscience d’un grand nombre d’électeurs.

                              Cette inconscience est obtenue et entretenue par la perversion du langage, qu’incarne notamment l’utilisation sarkozyste de l’expression « pensée unique ». Celle-ci a désigné jusqu’ici une vulgate économique selon laquelle le retour de la croissance et de l’emploi passerait par la destruction des acquis sociaux. Or, alors que c’est précisément cette vulgate que Sarkozy entend mettre en oeuvre, il reprend le terme de « pensée unique » pour désigner la pensée de gauche, soit exactement le contraire. C’est ainsi également qu’il cite Léon Blum, l’homme des congés payés et des quarante heures, pour s’attaquer au Parti socialiste des trente-cinq heures, faisant ainsi oeuvre évidente de falsification historique.

                              Répétons-le : il est encore temps d’arrêter le rouleau compresseur. A condition de comprendre que les législatives ont bien pour enjeu celui du second tour de l’élection présidentielle de 2002 : barrer la route à l’idéologie incarnée par le Front National, qui s’avance masquée sous les paillettes people du nouveau régime.


                              • friedmad 6 juin 2007 15:00

                                Pendant que Sarkozy rassure tous azimuts avant les législatives, une note dissonante vient de se faire entendre. Le « Figaro » (« Bloc-notes » du 25/5/2007), vient en effet de rappeler l’ordre son grand homme à propos de la démission collective de huit chercheurs de la Cité Nationale de l’Immigration pour cause d’opposition au ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Au lieu de charmer la gauche, dit ce journal, Sarkozy ferait mieux de penser à ceux qui l’ont élu. Ceux-là n’ont que faire de ces « belles âmes », qui refusent de « soumettre l’immigration à la critique », et qui devraient plutôt « regarder en face les tensions qu’ils sèment ». Valérie Pécresse est vertement tancée elle aussi pour son « réflexe de droite honteuse », consistant à dire que quand on parle d’identité nationale, on parle de citoyenneté et de valeurs républicaines et de rien d’autre.

                                Remercions ce journal de nous avoir rappelés à la réalité. Sarkozy doit son élection pour une part non négligeable à une opération réussie de blanchiment des idées sales du Front National. Il serait bien naïf de penser que ses électeurs lui permettront de l’oublier. Avis aux républicains de droite dont le vote ne doit rien à ces motivations. Ils ont encore le temps de corriger le tir. Les législatives sont devant nous.

                                Examinons maintenant le contenu de l’article. On pourra s’étonner de l’accusation formulée contre des chercheurs dont les nombreuses publications attestent au contraire de leur approche critique de l’immigration. C’est oublier que nous avons affaire à une langue de bois qui sert d’instrument à l’opération de blanchiment rappelée ci-dessus, et qu’il faut nous efforcer de décrypter. Dans cet idiome, “soumettre l’immigration à la critique” veut dire récuser toute explication socio-économique des tensions évoquées, et à plus forte raison toute analyse qui prendrait en compte le racisme auquel se heurtent les Francais d’origine “coloniale”. Une telle analyse repose en effet sur une approche critique d’un certain passé, récusée par le sarkozysme au nom du refus de la repentance.

                                Ces différentes récusations opérées, il ne reste place que pour une explication possible des difficultés d’insertion dans la société française de certains immigrés : du fait de leur race, de leur religion ou de leur culture, ils sont par essence inassimilables. Or, c’est ce qu’ont toujours affirmé les nationalismes extrêmes, qu’il s’agisse de Barrès (cité par Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne), de l’Action Française, de Vichy ou du Front National. Seule l’identité des inassimilables change au gré du temps. Avant d’être les Maghrébins et les Africains, ce furent tour à tour ceux dont on vante aujourd’hui la bonne intégration, à savoir les Italiens, les Polonais, les Espagnols et les Portugais, sans parler des Juifs.

                                Le “réflexe de droite honteuse” de Mme. Pécresse mérite lui aussi qu’on s’y arrête. Ici encore le raisonnement procède par élimination. Pour le Figaro, l’identité nationale est manifestement autre chose que la citoyenneté et les valeurs républicaines. On croit entendre Jean-Marie Le Pen, pour qui « un passeport ou une carte d’identité n’ont jamais fait une nationalité ». L’auteur du Bloc-notes, lui, se garde de trop de précisions, car l’incitation à la haine raciale est encore (pour combien de temps ?) passible des tribunaux. Mais il faut souligner que le décret précisant les attributions du nouveau ministère de l’identité nationale lui donne compétence partagée (avec la Culture) sur la mémoire, le patrimoine et les archives, qui se trouvent ainsi placés sous tutelle idéologique. Les précédents historiques, en France et à l’étranger, ne sont guère rassurants.

                                Et c’est bien là que se révèle la véritable nature du sarkozysme. En s’en prenant, par une perversion du langage, au « politiquement correct » et à la « pensée unique », il s’attaque en fait au consensus autour des droits fondamentaux de la personne humaine et de la proscription du racisme qui s’était mis en place après la Deuxième Guerre Mondiale pour exclure le retour des idéologies ayant abouti à celle-ci, en un mot le fascisme et le nazisme. Si ce consensus a subi d’innombrables entorses dans les faits, il n’a guère jusqu’ici fait l’objet en Europe de mises en question idéologiques, sinon de la part de l’extrême-droite déclarée.

                                D’où l’exceptionnelle gravité du phénomène sarkozyste, d’autant plus qu’il rencontre la béate inconscience d’un grand nombre d’électeurs.

                                Cette inconscience est obtenue et entretenue par la perversion du langage, qu’incarne notamment l’utilisation sarkozyste de l’expression « pensée unique ». Celle-ci a désigné jusqu’ici une vulgate économique selon laquelle le retour de la croissance et de l’emploi passerait par la destruction des acquis sociaux. Or, alors que c’est précisément cette vulgate que Sarkozy entend mettre en oeuvre, il reprend le terme de « pensée unique » pour désigner la pensée de gauche, soit exactement le contraire. C’est ainsi également qu’il cite Léon Blum, l’homme des congés payés et des quarante heures, pour s’attaquer au Parti socialiste des trente-cinq heures, faisant ainsi oeuvre évidente de falsification historique.

                                Répétons-le : il est encore temps d’arrêter le rouleau compresseur. A condition de comprendre que les législatives ont bien pour enjeu celui du second tour de l’élection présidentielle de 2002 : barrer la route à l’idéologie incarnée par le Front National, qui s’avance masquée sous les paillettes people du nouveau régime.

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