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Accueil du site > Actualités > Religions > 50 ans après Vatican II, la nécessité d’un nouvel aggiornamento

50 ans après Vatican II, la nécessité d’un nouvel aggiornamento

En un demi-siècle, les sciences et technologies ont énormément progressé et la vie sociale a, elle aussi, beaucoup évolué. Vatican II fut une mise à jour tardive des relations entre l’Église et la société contemporaine. Une nouvelle mise à jour semble inéluctable avec les développements rapides du monde actuel.

Le 11 octobre 1962, il y a cinquante ans, le pape Jean XXIII venait d’ouvrir le concile Vatican II, vingt et unième "réunion" de tous les évêques catholiques depuis le concile de Nicée I en 325, pour réfléchir sur la foi, la doctrine et la liturgie. Deux mille cinq cent quarante évêques étaient présents à la session d’ouverture. « L’événement du siècle », selon De Gaulle dont les sources chrétiennes l’inspiraient régulièrement.


Infaillible ?

Le précédent concile datait d’un siècle avant, Vatican I qui fut interrompu le 20 octobre 1870 lorsque les troupes italiennes arrivèrent à Rome et conquirent les États pontificaux. C’est au cours de ce concile que fut décidé le principe de l’infaillibilité papale (grâce à l’absence, pour guerre, des évêques allemands et français, dont Mgr Dupanloup, qui y étaient plutôt hostiles). Le vote a eu lieu le 18 octobre 1870 par 533 voix pour et 2 voix contre afin d’approuver la suprématie du pape. Il faut savoir qu’au cours des deux millénaires, la question revenait souvent de savoir qui avait le dernier mot, le pape ou l’assemblée des évêques réunie en concile.

Contrairement à ce qui est souvent cru, cette infaillibilité ne donne pas quitus "divin" à tout ce que dit ou fait le pape en tant que tel (il est faillible autant qu’un autre humain) mais seulement lorsqu’il parle ex cathedra et qu’il engage spécifiquement son autorité sur la morale et la foi. Elle a été une nouvelle fois explicitée le 21 novembre 1964 au cours de Vatican II : « Le pontife romain, chef du collège des évêques, jouit, du fait même de sa charge, de cette infaillibilité quand, en tant que pasteur et docteur suprême de tous les fidèles, et chargé de confirmer ses frères dans la foi, il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les mœurs. » ("Lumen Gentium").

En clair, cela signifie que le pape peut évidemment se tromper mais que lorsqu’il émet une déclaration "infaillible", elle est définitive à l’ensemble des fidèles et ne peut être contredite par une autre déclaration "infaillible". Cette infaillibilité n’est donc évoquée que de manière très exceptionnelle sur des points de doctrine que le pape considère comme essentiels et immuables.

Et c’est parce que c’est exceptionnelle que cette infaillibilité, en pratique, n’a été proclamée qu’une seule fois depuis 1870, par Pie XII sur le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie ("Munificentissimus Deus", le 1er novembre 1950), mais en aucun cas sur l’interdiction de la contraception artificielle ("Humanae Vitae", Paul VI le 25 juillet 1968), l’impossibilité d’ordonner des femmes prêtres ("Ordinatio Sacerdotalis", Jean-Paul II le 22 mai 1994), ni même sur l’avortement ou l’euthanasie ("Evangelium Vitae", Jean-Paul II le 25 mars 1995).

Mais revenons à Vatican II.


Jean XXIII

Le pape Jean XXIII prononça devant les deux milliers et demi d’évêques le 11 octobre 1962 un discours d’ouverture considéré comme marquant : « Notre devoir ne consiste pas seulement à conserver ce trésor précieux comme si nous nous préoccupions uniquement de l’antiquité, mais de nous consacrer avec une ferme volonté et sans peur à cette tâche que notre époque exige. (…) Il est nécessaire que cette doctrine certaine et immuable, qui doit être fidèlement respectée, soit approfondie et présentée d’une façon qui corresponde aux exigences de notre temps. En effet, il faut faire la distinction entre le dépôt de la foi, c’est-à-dire les vérités contenues dans notre vénérée doctrine, et la façon dont celles-ci sont énoncées, en leur conservant toutefois le même sens et la même portée. ».

Et il leur donnait une méthode : « Il vous faut la sérénité et la paix du cœur, la concorde fraternelle, la modération des propositions, la dignité dans les discussions, la sagesse dans toutes les délibérations. Fasse le Ciel que vos activités et travaux sur lesquels se concentrent non seulement les regards du monde mais aussi les espérances de l’univers, répondent amplement à l’attente. ».

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Atteint d’un cancer de l’estomac, Jean XXIII s’éteignit le 3 juin 1963 bien avant l’achèvement des travaux conciliaires. Son acte majeur a donc été l’organisation de ce concile, décidée publiquement le 25 janvier 1959 et cette initiative fut considérée par le futur Paul VI comme un « événement historique de première grandeur, (…) grand pour l’Église entière et pour l’humanité ». Probablement que l’idée originelle d’un concile fût venue du théologien français Yves Congar (devenu cardinal quelques mois avant sa mort) car ce dernier préconisait depuis des années des réformes internes, notamment dans son livre "Vraie et fausse réforme dans l’Église" (1950) que le futur Jean XXIII avait attentivement lu.

Cette démarche conciliaire lui a valu une grande sympathie populaire, et exemple parmi d’autres, à sa mort, de nombreuses communes françaises donnèrent son nom à une rue ou une école. Il a été béatifié par Jean-Paul II le 3 septembre 2000.


Paul VI

Paul VI, archevêque de Milan très impliqué dans les travaux préparatoires du concile, lui succéda le 21 juin 1963 et continua les travaux de Vatican II.

Parmi les réalisations du concile, il y a eu ce changement de nom très symbolique néanmoins essentiel de la "Sacrée congrégation du Saint-Office" (anciennement appelé "Sainte Inquisition romaine et universelle" jusqu’au 29 juin 1908) en Congrégation pour la doctrine de la foi (que le cardinal Josef Ratzinger allait présider de 1981 à 2005 sous le pontificat de Jean-Paul II). Créée le 21 juillet 1542, cette plus ancienne congrégation est désormais chargée (depuis le 28 juin 1988) de « promouvoir et de protéger la doctrine et les mœurs conformes à la foi dans tout le monde catholique » ("Pastor Bonus").

Cette réforme du Saint-Office fut une réalisation de Josef Ratzinger, qui, théologien et pas encore évêque de Munich, conseilla durant tout le concile, comme "consulteur théologique", l’archevêque de Cologne Josef Frings qui fit un discours très audacieux le 8 novembre 1963 (préparé par Josef Ratzinger) sur les actions du Saint-Office qui « ne sont pas en harmonie avec les temps modernes et sont une source de scandale pour le monde entier ».

L’une des innovations très visibles de Vatican II fut aussi la modernisation de la liturgie dans le but de renforcer la participation active des laïcs aux célébrations eucharistiques (usage des langues locales au détriment du latin, autel tourné dans l’autre sens, etc.).

Après quatre sessions, le concile se termina le 8 décembre 1965 par le discours de clôture de Paul VI qui concluait ainsi : « Mais alors, ce Concile (…), ne serait-il pas destiné à ouvrir une nouvelle fois au monde moderne les voies d’une ascension vers la liberté et le vrai bonheur ? Ne donnerait-il pas, en fin de compte, un enseignement simple, neuf, neuf et solennel pour apprendre à aimer l’homme afin d’aimer Dieu ? Aimer l’homme, disons-nous, non pas comme un simple moyen, mais comme un premier terme dans la montée vers le terme suprême et transcendant. Et alors, le Concile tout entier se résume finalement dans cette conclusion religieuse : il n’est pas autre chose qu’un appel amical et pressant qui convie l’humanité à retrouver, par la voie de l’amour fraternel, ce Dieu dont on a pu dire : "S’éloigner de lui, c’est périr ; se tourner vers lui, c’est ressusciter ; demeurer en lui, c’est être inébranlable ; (…) retourner à lui, c’est renaître ; habiter en lui, c’est vivre." (saint Augustin) ».

Car c’est peut-être ce qui distingue cette religion des autres, son premier "mot d’ordre", c’est d’aimer, d’aimer son prochain comme soi-même, mais aussi tout en se respectant et en respectant l’autre.


Herméneutique de la discontinuité

Dans les interprétations du concile Vatican II, il y a eu deux "écoles", celle qui privilégiait la rupture par rapport au passé, très communiquée dans les médias qui la voyaient d’un œil favorable, et au contraire, celle qui y voyait une réforme en continuité des deux millénaires de christianisme, une évolution progressive et cohérente.

Peut-être que la meilleure défense de l’évolution positive de l’Église catholique est à mettre sur le compte du détracteur de Vatican II le plus célèbre, à savoir l’évêque traditionaliste Mgr Marcel Lefebvre qui considérait, peu avant son excommunication, le 2 décembre 1986, que les papes depuis 1965 trahissaient leur propre religion : « Adoptant la religion libérale du protestantisme et de la Révolution, les principes naturalistes de Jean-Jacques Rousseau, les libertés athées de la Constitution des Droits de l’Homme, le principe de la dignité humaine n’ayant plus de rapport avec la vérité et la dignité morale, les Autorités romaines tournent le dos à leurs prédécesseurs (…) et elles se mettent au service des destructeurs de la chrétienté (…) ».

Ce qui donne, en traduisant, que justement, l’Église a commencé à prendre en compte le droit des personnes à vivre la vie qu’elles veulent indépendamment de toute contrainte morale extérieure. Et elle a enfin compris que le libre arbitre commence d’abord par ses propres fidèles. Cela a été un pas très positif dans la modernisation sociale de l’Église.

D’ailleurs, concernant les relations conflictuelles entre les traditionalistes (à savoir, la Fraternité Saint-Pie-X d’Écône) et le pape, le philosophe Marcel Gauchet juge que c’est d’un enjeu mineur qui n’a rien d’intéressant sur le plan religieux : « Globalement, c’est un problème très secondaire qui est un peu réglé par le fait qu’il y ait une espèce de tolérance qui s’est établie à l’égard de toute les formes cultuelles ou sacramentelles. On revient un peu à l’Église tridentine où l’on laissait les communautés locales gérer leurs affaires sur le plan liturgique. ».


Interprétation de Benoît XVI

Très impliqué dans le processus du concile Vatican II auprès du cardinal Josef Frings, nommé évêque de Cologne le 1er mai 1942 (jusqu’en 1969) et connu pour s’être opposé courageusement aux nazis (il clamait que la répression contre les Juifs était une « injustice qui criait vengeance au Ciel  »), Josef Ratzinger était considéré comme un théologien réformateur face à la vieille institution catholique. Il prônait surtout un retour aux sources du christianisme afin de se rapprocher de la société moderne et défendait le principe permanent de remise à jour ("aggiornamento") qui renouvellerait la foi régulièrement et lui alimenterait la vie.

Devenu le pape Benoît XVI, Josef Ratzinger rappelait le 22 décembre 2005 les raisons de Vatican II en indiquant les trois discussions nécessaires : d’une part, « définir de façon nouvelle les relations entre foi et sciences modernes », d’autre part, « définir de façon nouvelle le rapport entre l’Église et l’État moderne » et enfin, définir le « rapport entre foi chrétienne et religions du monde ».

Si la deuxième discussion a abouti avec efficacité, en prônant « la responsabilité d’une coexistence ordonnée et tolérante entre les citoyens et de leur liberté d’exercer leur religion », en clair, en soutenant le principe de laïcité et neutralité religieuse des États (et donc, en renonçant à l’hégémonie de l’Église), la première mériterait d’être bien plus approfondie et la troisième reste parfois laborieuse (en particulier dans ses rapports avec l’islam ; en revanche, les rapports avec la "foi d’Israël" ont considérablement évolué).

D’ailleurs, il insistait beaucoup sur ce sujet de la liberté religieuse qui pourrait être « considérée comme une expression de l’incapacité de l’homme à trouver la vérité, et, par conséquent, devenir une exaltation du relativisme » alors qu’il faudrait « considérer la liberté de religion comme une nécessité découlant de la coexistence humaine, et même comme une conséquence intrinsèque de la vérité qui ne peut être imposée de l’extérieur, mais qui doit être adoptée par l’homme uniquement à travers le processus de la conviction ».

Il constatait entre autres : « Dans la période entre les deux guerres mondiales et plus encore après la Seconde guerre mondiale, des hommes d’État catholiques avaient démontré qu’il peut exister un État moderne laïc qui, toutefois, n’est pas neutre en ce qui concerne les valeurs, mais qui vit en puisant aux grandes sources éthiques ouvertes par le christianisme. La doctrine sociale catholique, qui se développait peu à peu, était devenue un modèle important entre le libéralisme radical et la théorie marxiste de l’État. ». En d’autres termes, Benoît XVI estime nécessaire que l’Église encourage l’émergence de cette "troisième voie".


Transition vers le nouveau siècle

Benoît XVI a décidé de "promulguer" une Année de la foi du 11 octobre 2012 au 24 novembre 2013 : « Nous voudrons célébrer cette Année de manière digne et féconde. La réflexion sur la foi devra s’intensifier pour aider tous ceux qui croient au Christ à rendre plus consciente et à revigorer leur adhésion à l’Évangile, surtout en un moment de profond changement comme celui que l’humanité est en train de vivre. » (Rome le 11 octobre 2011).

Il est probable que le pape Benoît XVI (bien moins conservateur donc qu’on ne le clame souvent ; il suffit de lire sa première encyclique "Deus Caritas Est" du 25 janvier 2006) reste un pape de transition après le très long et très riche pontificat de Jean-Paul II. De transition même si la durée du pontificat n’y fait rien.

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Élu le 19 avril 2005 trois jours après son 78e anniversaire, parce qu’il était le plus anciens des cardinaux, selon l’idée de Mgr Jean-Marie Lustiger, Benoît XVI est donc pape depuis plus de sept ans, soit bien plus long que le pontificat de Jean XXIII (moins de cinq ans) qui fut un élément moteur dans la modernisation de l’Église catholique et son entrée dans le XXe siècle.


Vers Vatican III ?

Justement, interrogé par "La Vie" le 25 septembre 2012, Marcel Gauchet pense qu’un nouveau concile, Vatican III, devient indispensable pour faire rentrer l’Église dans le XXIe siècle. Il considère en effet que Vatican II était un rattrapage sur le passé et qu’il est complètement dépassé avec les nouveaux enjeux de la société actuelle, tant sur les progrès scientifiques que sur l’évolution des mœurs.

Marcel Gauchet estime que si Vatican II a réglé la liberté religieuse et la liberté politique, il faudrait maintenant régler la liberté des personnes, notamment dans leur intimité fondamentale : sexualité, procréation, cellule familiale, éthique médicale : « Ce n’est pas simplement un problème d’institution, c’est un problème doctrinal qui nécessiterait une révision très profonde car le décalage avec la société est complet. ».

L’intellectuel voit d’ailleurs deux évolutions possibles pour l’Église qui perd de plus en plus de fidèles : un repli sur soi « pour former une église très soudée, minoritaire et identitaire », ou au contraire, une grande ouverture, déjà très pratiquée en particulier par les évêques français, où les "sympathisants", plus nombreux que les pratiquants, doivent être mieux entendus et impliqués.


Le pari de l’ouverture

Il n’y a pas en fait d’autre choix pour une Église qui a renoncé à l’hégémonie que de s’adapter à la société moderne. Il y a encore trop peu de réflexions sur des domaines entiers des sciences, comme la génétique, le nucléaire, et même la physique quantique dont les implications philosophiques devraient servir de terreau à une nouvelle pensée chrétienne.

Que le prochain pape soit européen, africain, sud-américain ou même asiatique, pour l’instant, tout est possible entre la frilosité du repli identitaire et l’enivrante audace de séparer le tangible de l’intangible et de s’ouvrir vers des pratiques plus en lien avec notre siècle (comme l’ordination des femmes et la contraception) sans pour autant renoncer aux dogmes essentiels. La première voie (repli) conduirait inéluctablement à la disparition progressive tandis que la seconde voie (adaptation), bien plus ambitieuse, rendrait également un fier service à la société laïque. Mais pour cela, il faut des hommes (et des femmes) pour porter cette espérance.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (11 octobre 2012)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Jean-Paul II et le pardon.
Benoît XVI aux Invalides.
Benoît XVI et les préservatifs.
Mgr Lustiger.
La passion du Christ.
Deus Caritas Est (texte intégral).
Interview de Marcel Gaucher ("La Vie" du 25 septembre 2012).

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29 réactions à cet article    


  • pergolese 11 octobre 2012 11:32

    C’est la grande faiblesse des religions : elles ne peuvent évoluer sans se déjuger.


  • La mouche du coche La mouche du coche 11 octobre 2012 14:33

    Mais qu’est-ce que c’est que cet article débile ? smiley On ne veut surtout pas que l’Église change, et puis quoi encore ? L’auteur confond l’Eglise avec un parti politique qu’on influence par son vote. Il n’a rien compris. Pardonnez-lui Seigneur ; smiley


  • La mouche du coche La mouche du coche 11 octobre 2012 21:55

    C’est sûr que votre Banque vous a donné conscience et science. smiley


  • tikhomir 11 octobre 2012 10:48

    "il faudrait maintenant régler la liberté des personnes, notamment dans leur intimité fondamentale : sexualité, procréation, cellule familiale, éthique médicale : « Ce n’est pas simplement un problème d’institution, c’est un problème doctrinal qui nécessiterait une révision très profonde car le décalage avec la société est complet. ».« 

    Voilà pourquoi un concile Vatican III ne changerait rien, on ne change pas la doctrine. Comme le dit Jean XXIII que vous citez :  »Il est nécessaire que cette doctrine certaine et immuable, qui doit être fidèlement respectée« 

    Vatican II donc n’a pas changé grand chose, les promoteurs de l’aggiornamento n’ont pas lu le concile bien souvent ou en font des interprétations plus que douteuses, voire confondent les documents. Ainsi, une constitution n’a pas la même autorité qu’une déclaration. Faut-il rappeler qu’une déclaration est donc déclarative et une constitution, constitutive et donc elle n’ont pas les mêmes portées et autorités. Nostra Aetate (déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes) n’est donc pas constitutive et n’a certainement pas l’autorité d’une constitution.

    Concernant la liberté des personnes et pour en revenir à ce que je cite ci-dessus, ils peuvent toujours faire ce qu’ils veulent, rien ne les force à être catholiques. Si des gens veulent faire n’importe quoi, ils trouveront aisément refuge chez les protestants les plus libéraux.

     »L’une des innovations très visibles de Vatican II fut aussi la modernisation de la liturgie dans le but de renforcer la participation active des laïcs aux célébrations eucharistiques (usage des langues locales au détriment du latin, autel tourné dans l’autre sens, etc.).« 

    C’est faux. Où trouvez-vous dans le concile qu’il faut tourner les autels ? Nulle part. La réforme liturgique est autre chose et fait suite effectivement au concile mais n’en fait pas partie. Où avez-vous vu qu’il fallait »moderniser la liturgie dans le concile«  ? Nulle part ! Adapter oui, notamment pour l’inculturation, mais moderniser, certainement pas.

    Inculturation citée à l’alinéa 36, D :  »Normes pour adapter la liturgie au caractère et aux traditions des différents peuples"

    Constitution Sacrosanctum Concilium, 50 :

    Le rituel de la messe sera révisé de telle sorte que se manifestent plus clairement le rôle propre ainsi que la connexion mutuelle de chacune de ses parties, et que soit facilitée la participation pieuse et active des fidèles.

    Aussi, en gardant fidèlement la substance des rites, on les simplifiera, on omettra ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité ; on rétablira, selon l’ancienne norme des saints Pères, certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire.

    Bref, il n’y aura pas de concile Vatican III, et encore moins pour ce dont vous parlez.


    • tikhomir 11 octobre 2012 12:15

      Enfin, « pas de concile Vatican III », pas tout de suite du moins. D’autant plus que la réception du concile Vatican II est laborieuse, et ce, autant du côté des progressistes que des intégristes, qui ont du mal les uns comme les autres avec le concile, même si pas pour les mêmes raisons (ce qui n’est pas exceptionnel non plus, d’autres conciles ont mis plus de 100 ans à être reçus à peu près correctement).


    • jullien 11 octobre 2012 12:56

      Probablement que l’idée originelle d’un concile fût venue du théologien français Yves Congar (devenu cardinal quelques mois avant sa mort) car ce dernier préconisait depuis des années des réformes internes, notamment dans son livre « Vraie et fausse réforme dans l’Église » (1950) que le futur Jean XXIII avait attentivement lu.
      Faux : on parlait de l’organisation d’un vingt-et-unième concile œcuménique depuis que la création de la Cité-État du Vatican avait rendu sa liberté au Pape. Pie XI et Pie XII avaient failli le convoquer avant de reculer pour des raisons politiques. La question avait été abondamment débattue durant le conclave de 1958.


      • jullien 11 octobre 2012 13:31

        Au fait, Sylvain, pourquoi un concile Vatican III ? Pourquoi pas un concile Trente II ?


        • Aldous Aldous 12 octobre 2012 09:26

          Malheureusement, c’est le pape qui s’est condamné à cette imbroglio inextricable à partir de 1054 en s’impliquant progressivement dans la secularité.


          On ne peut etre à la fois une reference spirituelle et un acteur politique dont les Borgia furent les plus flagrantes caricatures.

          C’est ce peché d’orgueil originel qui a conduit l’eglise latine a une déchéance spirituelle progressive.

          Elle paye aujourd’hui sa politique prosélite violente et interventionniste des années sombres qui l’ontégaré sur les chemins des croisades anti islam, anti orthodoxe (4 e croisade), anti albigeoise.

          Sa prétention universelle et impériale ont poussé les églises nationales vers les schismes protestants.

          Son intrusion dogmatique dans le domaine des sciences l’ont ridiculisée (Condamnation de Galilée)

          Aujourd’hui elle est condamnée à se renier elle meme sans cesse, à demander pardon pour ses erreurs, à faire le grand ecart entre un monde seculaire dans lequel elle s’est maladroitement egarée et qui est de plus en plus éloigné de la spiritualité et un message spirituel qu’elle ne sait plus porter.

          A contrario, les églises ’’orthodoxes’’ qui ont subi les déboires de l’histoire (invasion ottomane, regimes communistes, occupation israelienne) mais n’ont pas devié de leur mission apstolique n’ont aucune contradiction dans leur positionnement, ne souffrent d’aucune honte, ne regrettent aucun schisme entre elles.

          Leur rôle spirituel dans les nations dont elles sont les églises autocéphales respectives est maintenu en depit des évolutions sociétales et politiques.

          Les hommes sont libres de croire ou non en son message. L’orthodoxie rejette le prosélitisme, le fanatisme et la contrainte. L’eglise temoigne. c’est tout. C’est en ne deviant pas de cette posture modeste que les églises orthodoxes ont maintenu leur autorité morale.

          Cette absence d’un repère moral solide est un handicap majeur pour les pays occidentaux dans ces jours de crise morale aigüe.

        • Soi même Soi même 11 octobre 2012 14:51

          Depuis qu’il a l’infaillibilité du Pape, le Catholicisme c’est coupé l’herbe sous les pieds, il est dans l’impossibilité d’évolution, c’est différente réforme confirme bien qui est dans un processus d’involution. Il ne répond plus à sa mission.
          Le cardinal Neunam là bien formulé le jour de son introduction, L’Église Catholique doit se réformé, il est intéresant de voir qu’elle ne c’est pas reformé, elle a juste entrepris des réformes pour perdures, en rien elle évolue dans une ouverture spirituelle au Monde.
          La grandeur est son rayonnement est devenue plus une ombre d’elle même, sa mission est finie. Son autoritarisme n’a plus sa place dans notre conception du Monde, La Spiritualité d’aujourd’hui exige la Liberté Spirituelle, ce en aucun cas ce que veut le Vatican.
          Il est intéresant de voir comment le Vatican se désagrège avec tous les scandales et les alliances les plus douteuses qui l’entache et montre bien que ce n’est plus le Siège de la Spiritualité de l’Occident, mais bien un État des plus ordinaire. Elle a tous les ingrédient d’une Théoditacture.

           

           


          • Aldous Aldous 11 octobre 2012 19:31

            Tout à fait d’accord, la prétention à la catholicité du pape lui a fait emprunter un chemin qui l’a mené à assumer des engagements politiques et séculaires qui ont littéralement vidé les églises.


            Les églises orthodoxes elles n’ont pas prétendu à l’universalité et l’infaillibilité et ont continué leur mission pastorale auprès de chaque nation qui en retour sont fidèles à leurs églises.

            Le pape n’a rien compris au naufrage spirituel de l’église romaine.

            Il ferait bien de prendre exemple sur les églises russe, grecque, serbe, roumaine, ukrainienne... qui ont su rester dans leur rôle et où il n’y a pas de désert spirituel en dépit des Pussy Riot et autres provocation teleguidées.

            Malheureusement Ratzinguer a fait le contraire. Dès qu’il a été nommé, il s’et débarrassé du titre de Patriarche de Rome, dernier lien qui subsistait entre l’église romaine et les autres patriarcats.

            Vatican II était donc un baiser de Judas envers les Orthodoxes qui ne tiennent plus de concile depuis le schisme de Rome car aucun concile ne saurait être valide à leurs yeux sans la participation du patriarche de Rome.

            Ratzinguer a donc claqué la porte au nez des églises soeurs au moment où sa propre église périclite. Quel naufrage.




          • Aldous Aldous 11 octobre 2012 19:15
            vingt et unième « réunion » de tous les évêques catholiques depuis le concile de Nicée I en 325

            Et hop, une petite amnésie...

            Non les conciles d’avant 1020 n’était pas des réunions des seuls évêques catholiques mais des représentants des 5 patriarcats.



            • Soi même Soi même 12 octobre 2012 02:51

               Ce fameux Vatican III voulue par certain ne serait pas cela en réalité ?

              CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition…

              Archive for the ‘Pierre Hillard’ Category NOM (NWO en anglais) : La religion noachide

              with 3 comments

              La religion noachide

              Pierre Hillard1 dans un entretien récent, rappelle le combat pour le Noachisme dans de la mise en place de la religion Mondiale à laquelle participe Benoît XVI (alias Benoît Ier de Vatican d’eux).

              Pour beaucoup de monde, cette “religion Noachide” est une découverte ! mais elle n’est pas inconnue de tous. En effet, Louis-Hubert Remy a été l’un des premiers en France avec son ami Jean Vaquié (fondateur avec Étienne Couvert des Cahiers Barruel) à nous exposer, il y a plus de trente ans, les projets de cette “religion Noachide” émanation juive du Mondialisme, et de la Gouvernance Mondiale. Nous en reparlerons plus bas.

              Mise en place des Lois Noachides

              Lorsque P. Hillard parle de « l’église catholique », il s’agit bien sûr de l’église Conciliaire.

              Pierre Hillard :

              « (…)

              Il est intéressant de noter que les hautes autorités du judaïsme promeuvent la diffusion des lois dites noachides qui auraient été imposées selon la Tradition à Noé. Selon ces lois, sont sauvés tout ceux qui n’étant pas juifs croient en un Dieu suprême et aux sept lois noachides. En ce qui concerne les Juifs, en plus de ces lois, il y a les prescriptions de la Thora, la loi de Moïse. La finalité étant la conversion du genre humain au monothéisme, les Juifs restent le peuple élu – le peuple sacerdotal, l’Ancienne Alliance n’étant pas révoquée – dont la mission est d’éclairer les autres peuples. Les autorités halakhiques (la halakha guide la vie rituelle mais aussi le quotidien ; Il existe une variété de courants) considèrent chrétiens et musulmans comme non idolâtres en mesure d’accepter ces lois noachides. Ces sept lois sont : la justice civile, l’interdiction du blasphème, le rejet de l’idolâtrie (d’où un rejet complet du mystère de la Trinité catholique considérée comme du polythéisme, de la divinité du Christ ainsi que de la Rédemption et donc en opposition complète avec le Dépôt de la foi défendu par l’Eglise), l’interdiction de l’inceste, du meurtre, du vol, de manger de la chair découpée d’un animal vivant. Ces mesures consistent à réformer les religions sur le modèle hébraïque. Ces volontés de refonte des religions sur un modèle judaïsant, et conduisant par ricochet à la modification des tournures d’esprit, ont connu des étapes dont une particulièrement importante : la conférence de Seelisberg en Suisse en 1947. Réunissant des experts catholiques, protestants et juifs (dont Jules Isaac, l’auteur du fameux manuel d’histoire en France « le Mallet-Isaac »), les « Dix points de Seelisberg » poursuivent l’objectif d’effacer les antagonismes entre les différents courants religieux, de ne plus rabaisser le judaïsme et d’aboutir à une uniformisation de la doctrine qui ne heurte plus les lois juives. L’efficacité de ces mesures encouragées d’une manière universelle peut être illustrée par l’exemple suivant. La loi 102-14 promulguée en mars 1991 lors de la 102è session du Congrès américain appelée « Education Day » et signée par le président Bush senior reconnaît, tout en rendant hommage au mouvement loubavitch et au rabbin Menachem Mendel Schneerson, la nécessité de promouvoir les lois noachides comme socle de la société américaine2. Une seule phrase résume la puissance d’évocation de cette loi : « (…) nous nous tournons vers l’éducation et la charité pour réorienter le monde vers les valeurs morales et éthiques contenues dans les sept lois noachides (…) ». Bien entendu, depuis cette époque, le phénomène ne fait que s’accélérer. Nous pouvons relever le lancement pour 2014 d’un Parlement mondial des religions qui doit voir le jour à Bruxelles3. Cette « Tour de Babel » des religions est la conséquence logique de tous ces travaux fait en amont. »

              http://wordpress.catholicapedia.net/?cat=624


               


              • Aldous Aldous 12 octobre 2012 07:57

                merci pour ces références.


              • Soi même Soi même 13 octobre 2012 10:24

                @ Musima, c’est en toi qui doit vivre la reforme et ne pas attendre la reforme d’une pomme pourrie.
                Les vicissitudes Vaticane devrait t’encourager à passer du statut de Chrétiens Catholique, à Chrétien Libre.

                Ce n’est pas le Christ qui nous manque, c’est la Connaissance du Christ.


              • Phoebé Phoebé 12 octobre 2012 08:31

                On veut un Dieu et une religion à la carte. Parmi les multiples choses qui m’ont plus en Islam, il y a l’Unicité absolue de Dieu et l’existence de certaines fondamentaux immuables, non sujets aux désirs constamment changeant des humains. Tandis que la religion chrétienne ne cesse de s’éloigner de la source : la parole du christ, qui n’était pas chrétien mais bien un pur monothéiste envoyé pour accomplir la loi de Dieu et non l’abolir, faut-il le rappeler. Du reste, si nous dépouillons la religion de sa morale, que restera-t-il ? 


                @Soi même

                En lisant votre commentaire, je me suis rappelé un verset coranique ( Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions que Dieu, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors de Dieu ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis ». Coran chap 3.64







                • Soi même Soi même 12 octobre 2012 21:05

                  @ Phoebé, sans rentré dans la polémique entre la Chrétienté et l’Islam, Il y a une différence si elle est bien comprise ne devrait pas faire de polémique.
                  C’est la Trinité, les Trois Logos de la manifestation Divine qui s’exprime sous Trois formes, La Puissance , L’Amour , La Sagesse.
                  La Puissance est nommer Le Père, c’est de sa manifestation que nous avons la Création.
                  L’Amour est la manifestation direct de Dieu Créateur.
                  La Sagesse est la manifestation de l’ordonnance du monde que nous nommons le Saint Esprit.

                  Prologue de l’Évangile selon saint Jean

                   

                   

                   

                   < Au commencement était le Verbe,

                   et le Verbe était avec Dieu,

                   et le Verbe était Dieu ;

                   Celui ci était au commencement avec Dieu.

                   

                   Tout par lui a existé,

                   et sans lui rien n’a existé de ce qui existe.

                   En lui était la vie,

                   et la vie était la lumière des hommes ;

                   et la lumière dans la ténèbre luit,

                   et la ténèbre ne l’a pas saisie.

                   

                    Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean.

                   Lui vint pour un témoignage, afin de témoigner au sujet de la lumière,

                   afin que tous crussent par lui.

                   Celui-là n’était pas la lumière, mais [c’était] afin de témoigner au sujet de la lumière.

                   

                   Il était la lumière véritable qui éclaire tout homme en venant dans le monde.

                   Il était dans le monde,

                   et le monde par lui a existé,

                   et le monde ne l’a pas reconnu.

                   

                   Il est venu chez lui,

                   et les siens ne l’ont pas accueilli ;

                   mais à tous ceux qui l’ont reçu

                   il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu,

                   à tous ceux qui croient en son nom,

                   qui sont nés non de sangs, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu.

                   

                   Et le Verbe s’est fait chair,

                   et il a fait sa demeure parmi nous,

                   et nous avons contemplé sa gloire,

                   gloire en tant que Fils unique venant du Père,

                   plein de grâce et de vérité.>


                  Toute la question réside dans le fait entre être et devenir !



                  « Il est dangereux d’être trop zélé.  »
                  « Misérable est l’amour qui se laisserait mesurer.  »  William Shakespeare

                • Phoebé Phoebé 12 octobre 2012 08:33

                  On veut un Dieu et une religion à la carte. Parmi les multiples choses qui m’ont plues en Islam, il y a l’Unicité absolue de Dieu et l’existence de certaines fondamentaux immuables, non sujets aux désirs constamment changeant des humains. Tandis que la religion chrétienne ne cesse de s’éloigner de la source : la parole du christ, qui n’était pas chrétien mais bien un pur monothéiste envoyé pour accomplir la loi de Dieu et non l’abolir, faut-il le rappeler. Du reste, si nous dépouillons la religion de sa morale, que restera-t-il ? 


                  @Soi même

                  En lisant votre commentaire, je me suis rappelé un verset coranique ( Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions que Dieu, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors de Dieu ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis ». Coran chap 3.64

                  • Soi même Soi même 13 octobre 2012 10:40

                    Nous naissons pas Chrétien , nous devenons Chrétien, partant de ce fait la Morale Religieuse n’a pas à souffrir de notre Liberté d’avoir Librement choisie de passé d’ Être à Devenir.


                  • Phoebé Phoebé 12 octobre 2012 08:33

                    On veut un Dieu et une religion à la carte. Parmi les multiples choses qui m’ont plues en Islam, il y a l’Unicité absolue de Dieu et l’existence de certaines fondamentaux immuables, non sujets aux désirs constamment changeant des humains. Tandis que la religion chrétienne ne cesse de s’éloigner de la source : la parole du christ, qui n’était pas chrétien mais bien un pur monothéiste envoyé pour accomplir la loi de Dieu et non l’abolir, faut-il le rappeler. Du reste, si nous dépouillons la religion de sa morale, que restera-t-il ? 


                    @Soi même

                    En lisant votre commentaire, je me suis rappelé un verset coranique ( Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions que Dieu, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors de Dieu ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis ». Coran chap 3.64

                    • Aldous Aldous 12 octobre 2012 08:53

                      Vous mettez dans le même sac tous les schismes chrétien.

                      Vous mettez dans le même sac tous les schismes musulmans.

                      Il y a des églises qui ne se sont pas soumises aux modes du temps. Les églises orientales dites orthodoxes.

                      Jesus n’était pas chrétien ? 
                      Evidemment que non, un chrétien c’est quelqu’un qui suis l’enseignement de Jesus !

                      Ne voyez vous pas la contradiction profonde de l’islam qui annonce le retour de Jesus et le reconnait comme messie mais ignore le message apostolique de sa précédente venue ?

                      A quoi ça rime de reconnaitre le Christ en Issa fils de Marie mais de fermer ses oreilles au message qu’il est venu donner ?



                    • Antoine Diederick 14 octobre 2012 22:58

                      à Phoebé,

                      Il y a un paradoxe que vous ne soulevez pas....la religion n’est pas une morale....

                      Sinon, il ne suffirait que d’avoir seulement des lois et des règles de morales.


                    • Phoebé Phoebé 12 octobre 2012 08:35

                      Oups ! Je suis navré pour ma fausse manoeuvre !


                      • Aldous Aldous 12 octobre 2012 08:45

                        Votre message est triple et pourtant unique, comme la trinité...


                        Etonnant non ?

                      • Phoebé Phoebé 12 octobre 2012 17:42

                        L’Islam ne reconnait pas uniquement Jésus mais aussi tous les prophètes bibliques et bien d’autres encore, et recommande de ne point faire de séparation entre eux. Ils ont transmis en substance le même message sur l’unicité de Dieu, l’amour du prochain, les valeurs morales et le bon comportement. 


                        Mes messages ne sont pas identiques : j’ai laissé passé une erreur dans le premier que j’ai corrigée.

                        • ecolittoral ecolittoral 14 octobre 2012 11:28

                          Ah ! Les croyants !

                          Comment les manipuler ? En leur faisant croire qu’ils sont sur le bon chemin,
                          dans le bon troupeau. 
                          Un discours pseudo philosophique et les voilà en marchent.
                          Des termes pompeux et les voilà en train de disserter sur leur dieu ou celui du voisin.
                          Pas étonnant que les décideurs de ce monde aient choisi la croyance plutôt que la 
                          raison pour créer eux aussi leurs troupeaux. 
                          Ce sont les mêmes moutons. 

                          • Antoine Diederick 14 octobre 2012 22:54

                            Bonsoir à l’auteur,

                            A mon avis, il faudra attendre encore quelques années pour un Vatican III.

                            Vatican II ne sort pas encore ses pleins effets et commence seulement à devenir ’doctrinaire’.

                            C’est comme les subsisdes européens, il faut considérer le temps d’absorption et du plein effet. smiley

                            Je pense que face à la crise morale actuelle , il s’agit de voir où l’Esprit souffle et il souffle là où il envie et quand cela lui plait..... smiley

                            Souhaitons qu’Il souffle sur l’Europe qui est empêtrée dans son économie humaniste de la petite semaine , qui souffre du bon coeur et d’une perfection de l’humilité.

                            Oui, bien sûr ce qui est abaissé est saint....mais laissons aller les abaissements sanctifiant naturels plutôt que ceux qui sont organisés par culpabilité.

                            Le bien faire n’est pas nécessairement le faire bien , bon et juste smiley

                             smiley


                            • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 octobre 2012 08:51


                              Marcel Gauchet a raison, il faut un Vatican III.

                               

                              Mais il faut très clairement résumer ainsi l’objectif principal :


                              L’Eglise catholique doit cesser d’alimenter, même indirectement, la violence religieuse


                              Elle doit, une fois pour toutes, se débarrasser de sa théologie criminogène



                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 octobre 2012 15:35


                                J’espère qu’on voudra bien me pardonner la longueur de ce qui suit.

                                 

                                Mon petit essai de mars 2000, Désacraliser la violence religieuse avait été envoyé d’abord à la revue philosophique Singulier Pluriel qui avait annoncé un numéro « La religion à quoi bon  ? » où il avait évidemment sa place, puis à Marcel Gauchet qui dirigeait la revue Le Débat. Il commençait ainsi :

                                 

                                «  »«  »L’histoire n’est pas un dieu extérieur, une raison cachée dont nous n’aurions qu’à enregistrer les conclusions : c’est ce fait métaphysique que la même vie, la nôtre, se joue en nous et hors de nous, dans notre présent et dans notre passé, que le monde est un système à plusieurs entrées ou, comme on voudra dire, que nous avons des semblables."

                                Maurice Merleau-Ponty, à propos de Max Weber dans La crise de l’entendement (1955)

                                 

                                Les deux violences religieuses.


                                Après la « sortie de la religion » (1) qu’est-ce qui doit changer pour que la religion puisse aider à "réenchanter le monde" ? (2) Dans ce monde où l’on continue de tuer au nom de Dieu, la réponse me paraît évidente : l’attitude envers les textes sacrés qui appellent au meurtre, qui prônent ou justifient la violence.

                                 

                                Il faut distinguer la violence exercée par Dieu lui-même dans le monde abstrait ou à venir, par exemple lors du Jugement dernier, pour punir l’homme qui se conduit mal, et la violence nous concernant très directement, celle que Dieu ordonne à l’homme d’exercer.

                                 

                                La violence qu’exerce ou exercera Dieu est présentée comme une réalité justifiée par les trois premières grandes religions abrahamiques, mais aussi par le bahaïsme, qui a pourtant apporté un progrès considérable contre la violence religieuse exercée par les hommes. C’est son prophète, en effet, qui a annoncé comme « première bonne nouvelle » de son « évangile » (3) le fait que "la guerre sainte est effacée du Livre". Jusqu’à présent cependant il faut bien constater que cette heureuse innovation a plus engendré de victimes dans la communauté bahaïe, notamment dans les pays islamiques, que de sagesse dans les trois autres religions.

                                 

                                Il me paraît indispensable de réfléchir surtout à la pérennisation, parmi les violences religieuses, de celle qui est considérée comme étant commise par les hommes sur ordre de Dieu. Celle-ci est hélas, ici et maintenant, toujours bien concrète.

                                 

                                Dans son livre La religion dans la démocratie (4) Marcel Gauchet me paraît trop optimiste quand il écrit : "Nul parmi nous ne peut plus se concevoir, en tant que citoyen, commandé par l’au-delà. La Cité de l’homme est l’œuvre de l’homme, à tel point que c’est impiété, désormais, aux yeux du croyant le plus zélé de nos contrées, que de mêler l’idée de Dieu à l’ordre qui nous lie et aux désordres qui nous divisent."

                                 

                                L’agnostique citoyen du monde que je suis fera remarquer que la terre entière est désormais « notre contrée », que c’est là qu’il faut étudier le « parcours de la laïcité » (sous-titre du livre) et que certains de ceux qui, comme en Algérie, en Afghanistan ou en Iran, « mêlent l’idée de Dieu aux désordres qui nous divisent » tuent « parmi nous » très fréquemment. Ceux-là se disent le plus souvent croyants de l’islam, mais ce sont bien toutes les religions abrahamiques qui continuent de cultiver la violence religieuse théorique, théologique ; les autres, sur lesquelles ne porte pas cette réflexion n’étant pas pour autant tenues pour dépourvues de toute violence.

                                 

                                Le fanatique qui passe à l’acte criminel a bon dos. On souligne qu’il n’a rien compris, ne veut pas comprendre même lorsque, précisément, il a trop bien compris en prenant à la lettre ce qu’on lui a demandé de prendre à la lettre. Qui peut soutenir qu’il est seul responsable et qu’on ne triche pas quand on met un fossé entre ses actes, horribles, et ceux que les religions -traditionnelles, officiellement reconnues- lui ont enseignés comme parfaitement justifiés en d’autres temps ? …/…

                                 

                                Notes :

                                 

                                (1) Dans son livre Le désenchantement du monde (éd. Gallimard, 1985) Marcel Gauchet, qui reproduit dans son titre une expression de Max Weber, précise qu’il ne faut pas interpréter ce qu’il appelle « la sortie de la religion » comme une « disparition » de la religion : "On peut concevoir, à la limite, une société qui ne comprendrait que des croyants et qui n’en serait pas moins une société d’au-delà du religieux…"

                                (2) L’expression est employée, à propos du judaïsme libertaire en Europe centrale, par Michael Löwy dans le livre qu’il consacre à ce courant : Rédemption et Utopie (PUF, 1988)

                                (3) Le Kitab-I-Aqdas (Le Plus saint livre), éd Bahaïes, Bruxelles 1996. Sur la foi bahaïe voir Le Monde Diplomatique de juillet 99 ou Manière de voir n°48 : La foi bahaïe contre les fanatismes par William Hatcher, ou Les Bahà’is par Christian Cannuyer (éd. Brépols, 1987), ou La foi bahà’ie en quelques mots par Pierre Spierckel (éd. L’Harmattan, 2000)

                                (4) éd. Gallimard, 1998 

                                Ni Singulier Pluriel ni Le Débat de Marcel Gauchet n’ont publié mon petit essai. S’ils l’avaient fait - ou encore si Elisabeth Lévy avait publié dans la collection qu’elle dirigeait la compilation qui le contenait et que je lui proposai 5 jours après le 11 septembre 2001 - je pense qu’on aurait gagné du temps, car il faudra bien un jour s’attaquer sérieusement à la théologie criminogène.

                                 

                                ou encore »elle n’est pour rien dans la violence religieuse effective« n’est pas seulement un encouragement indirect au crime religieux, c’est un aveuglement, un nouveau négationnisme qui devient chaque jour plus grotesque. 




                                • Méfrange 27 décembre 2012 15:56

                                  Bossuet n’avait pas eu de mots assez durs contre l’esprit de cupidité de l’Homme. Il semble que nous ayions construit une civilisation de la cupidité. On voit où ça nous mène. Le mur.
                                  Au lieu de rappeler constamment que nous nous égarons, l’église doit coller d’agionamento en agionamento avec une civilisation qui s’éloigne de génération en génération un peu plus de ce qu’elle a à dire. Son rôle serait d’être véhémente concernant la pauvreté, d’ouvrir les églises, d’avoir le courage d’un bras de fer avec l’état. De même le capitalisme financier n’est pas catho-compatible. L’église s« embourgeoise et s’aseptise pour »coller" à la société. Elle creuse sa tombe. Les prêtres ont maintenant peur des pauvres. Ils sont devenus des pharisiens. Jesus serait SDF aujourd’hui et ils ne le reconnaitraient pas. Ils appelleraient la police. 
                                  Les gens qui se convertissent à l’islam le font parce qu’ils(elles) veulent un cadre, une stucture spirituelle. Les évangélistes ont aussi le vent en poupe. Les églises orthodoxes aussi. Si personne ne va plus à la messe c’est que c’est gnan gnan. Relisez les sermons de Bossuet ou de Fénelon : les riches et puissants s’en prennaient plein la figure. Encore quelques aggionamento et le catholicisme sera devenu une spiritualité qui ne mange pas de pain et ne demande aucun effort personnel. Des conversions massives à l’Islam sont prévisibles. Une religion (dans le respect de la laïcité) est une structure choisie et voulue et pas un ectoplasme. 

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