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Commission pontificale biblique et détournement des chrétiens

On pourrait raisonnablement penser que la commission pontificale biblique est une instance qui a cœur de défendre l’orthodoxie en matière de christianisme. La lecture, dans le journal La Croix de l’article intitulé trompeusement « la bible, une référence morale à retrouver » nous montre que, bien au contraire, le travail de cette commission est une œuvre de détournement des fondements de la pensée chrétienne. Expliquons-nous.

Tout d’abord, pour ceux qui veulent lire l’article, le voilà. Il date du 13 octobre 2009. Nous allons en reprendre de larges extraits avant de les commenter. Commençons par cette phrase. Trop longtemps, en effet, on a pratiqué une lecture apologétique de ces textes, voulant voir dans chaque phrase de la Bible une vérité donnée à appliquer. En écrivant cela, la commission sous-entend que la bible pourrait contenir des passages qui relèvent donc du mensonge. Voilà un terrain bien glissant sur lequel s’avance la commission pontificale et sur lequel elle devra s’expliquer bien plus clairement que ce qu’il est dit dans l’article par ailleurs. Et ce n’est pas la phrase suivante qui nous rassure davantage sur ce que pense l’auteur de l’article en question : Les études exégétiques ont montré depuis combien la distance et la remise en contexte étaient indispensables pour comprendre le texte biblique. Jusqu’à quelle distance la commission pontificale va-t-elle aller pour comprendre réellement la nature du texte biblique ?

Continuons l’examen du texte avec la citation suivante. Attention, cependant : pas question de revenir à une conception qui ferait de l’Ancien comme du Nouveau Testament des catalogues de lois à appliquer. « On tomberait dans le moralisme, estime le P. Olivier Artus, exégète au Theologicum de l’Institut catholique de Paris et membre de la Commission biblique pontificale. Car le christianisme n’est pas d’abord une morale, mais une révélation. » Remarquez cette volonté étrange de ne surtout pas vouloir tomber dans le moralisme. Je dis étrange, car, toutes religions confondues, elles ont toutes eu comme effet principal d’instaurer une morale dans les sociétés. Renoncer à cela c’est renier l’Histoire et celle du catholicisme en particulier. On peut donc légitimement se demander si l’Eglise ne fait pas fausse route, dans notre société déboussolée où la référence morale fait de plus en plus défaut, en abandonnant un combat qu’elle déclare, d’une certaine manière, avoir déjà perdu. Quant au christianisme qui serait d’abord une révélation, chacun appréciera selon son opinion, mais l’arrivée de Jésus Christ, pour les chrétiens, était annoncée dans l’ancien testament bien avant son arrivée et le message des évangiles est largement autant morale que révélation.

Le lecteur m’excusera de citer ce long extrait, mais il vaut la peine de ne pas être coupé. Inutile, en effet, de chercher dans la Bible des « recettes » morales pour notre temps : on se situe à plus de 2000 ans de distance et le texte, la composition, le vocabulaire sont d’une grande complexité. De plus, explique le document, « on trouve dans la Bible beaucoup de normes, de lois, de recueils, de codes. Mais ils ne sont jamais isolés, ni pris pour eux-mêmes. Au contraire, ils s’inscrivent toujours dans un contexte déterminé . » Cet extrait est d’une prodigieuse langue de bois et en plus, il est faux. Tout d’abord, la morale d’aujourd’hui ne pourrait être compatible de celle d’il y a 2000 ans par l’unique fait que beaucoup de temps s’est écoulé et que le monde a trop changé pour que l’ancienne morale soit applicable. Voilà un morceau de choix ! En effet, remarquons d’abord que dans le monde, avec la montée en puissance de l’occident, la morale chrétienne s’est répandue sur tous les continents et que cette morale chrétienne est restée quasiment celle de l’époque de Jésus jusqu’à, à peu près, 1914. La société s’est ensuite sécularisée, avec une accélération notable après 1945. Entre temps, l’Homme est-il devenu meilleur ? Le comportement humain s’est-il « civilisé » ? La réponse est, hélas, clairement non. Pis, même, on peut déceler, dans la société mondiale actuelle, des relents de renaissance de la barbarie, y compris dans les sociétés occidentales. Clairement, on peut légitimement penser que si une morale plus stricte était appliquée dans notre société, à tous les niveaux, nous nous en porterions bien mieux. Passons alors à la soi-disant complexité du vocabulaire, voire la complexité de la forme. Peut-être pour ceux qui lisent les textes en hébreux ou en grec ancien cela est-il difficile, soit. Mais pour le quidam qui lit le texte en français, la lecture est facile, le vocabulaire simple. De qui se moque-t-on en affirmant le contraire ? Terminons enfin l’analyse de cet extrait en restant interrogatifs sur la précision que les règles morales édictées dans la bible soient toujours exprimées dans un contexte. En effet, aucune règle, quelle qu’elle soit, même en mathématique, ne peut être séparée de son contexte. Fort heureusement donc, la bible et les textes religieux en général quelle que soit la religion, émaillent leurs lois morales de contextes d’application, faisant appel au discernement de ceux qui auront à les appliquer. Cela n’en atténue pas, loin s’en faut et fort heureusement, le message moral impératif.

Venons-en maintenant à l’apothéose du texte. La loi vient après la révélation de Dieu : il faut attendre le soixantième chapitre de l’Ancien Testament avant d’arriver au Décalogue ! Ainsi, la morale est seconde, et c’est le don de Dieu qui est premier : la loi vient ensuite, pour indiquer à l’homme la manière adéquate de vivre ce don. S’il est vrai qu’il faut attendre le 60ème chapitre pour arriver au décalogue, Adam et Eve se font expulser du paradis dès le 3ème chapitre ! Et pourquoi ? Parce qu’ils n’avaient pas respecté la loi, parce qu’ils ont commis une immoralité ! Tout cela tombe sous le sens. La morale fait partie du monde de Dieu. En conséquence, aller contre la morale revient à mettre en cause la création et son ordre. La création est indissociable de la morale. Voilà la réalité ! Le don de Dieu, c’est la vie, mais cette vie n’est pas concevable sans respect de la morale puisque, nous le savons tous, le non-respect de la morale signifie la mort. Que nous raconte donc la commission pontificale ? Qui veut-elle manipuler et qui veut elle absoudre en énonçant, vous en conviendrez, des contre-vérités, car nous n’insulterons pas se membres au point de sous-entendre qu’ils seraient incompétents ?

Terminons notre analyse par une autre apothéose du texte : Ce document du Vatican fait-il un sort aux approches historico-critiques de l’exégèse classique ? Non, selon le P. Artus, mais « il demande d’aller au-delà » : « L’exégèse critique est indispensable, mais il ne faut pas en rester là, et faire ainsi des sciences humaines l’instance ultime de la Vérité ». Voilà qui est plus que nouveau. L’Eglise recherche la vérité non plus auprès de Dieu mais dans les sciences humaines qui seraient censées amener à l’ultime vérité. Là, on rêve carrément ! D’abord le terme « sciences » ne va guère avec « humaines ». En effet, nous n’avons pas, loin s’en faut, une vision scientifique de l’Homme et la question de savoir si cela pourrait être possible, n’est même pas tranchée aujourd’hui. Le sera-t-elle un jour ? Ensuite, rappelons un des fondements des mathématiques qui, elles, constituent la reine des sciences. C’est le théorème d’incomplétude de Gödel. Ce théorème dit en substance que dans un système fini d’axiomes, il existera toujours une proposition non démontrable et l’on devra donc compléter le système d’axiome initial qui ne sera toujours pas complet. L’avantage de la religion, Dieu en l’occurrence, c’est d’être en dehors du monde et donc de permettre la complétude totale. C’est cela la transcendance ! Il est bien dommage que l’on n’ait pas compris de quoi il s’agit à l’académie pontificale biblique.

Chaque chrétien, dans son cœur, veillera donc à ne pas se laisser détourner de la Vérité par des personnages pour le moins critiquables et cela d’autant plus qu’ils ont du pouvoir.


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22 réactions à cet article    


  • Antoine Diederick 26 octobre 2009 11:30

    Bonjour , intéressant votre article....

    A Gödel, il faut ajouter Heisenberg

    Pour moi la foi précède la morale issue de celle-ci....vous le dites par ailleurs.

    Par contre , je ne sais pas s’il est possible d’utiliser Gödel et Heisenberg pour faire cette opposition au principe de transcendance , principe qu’il faudrait plutôt voir comme un holisme. Avec ce dernier point de vue, il est alors possible de relier la matière et le divin comme un tout plus vaste, malgré les contradictions qu’engendre la connaissance et notre perception pragmatique du monde crée ou du monde naturel.

    Curieusement, je me faisais cette réflexion ce we, en pensant au réchauffement climatique, qui pourrait être appréhendé sprituellement de cette manière...ce qui en somme serait un bon départ pour affronter le changement climatique scientifiquement .

    Ok, je m’éloigne du sujet.

    Bien à vous....

    ps : fô voir en effet ce que l’Eglise entend par une relecture.... ?


    • Antoine Diederick 26 octobre 2009 11:31

      correction « qu’engendrent »


      • janequin 26 octobre 2009 12:07

        En fait, le crime d’Adam et Eve n’était d’ordre moral, mais d’ordre métaphysique : ils ont voulu prendre la place de El (ou YWH). Ce n’est pas le sexe qui y est en cause, mais la toute-puissance.

        Et le monde actuel en est une réplique parfaite : l’homme recherche à nouveau la Toute-Puissance. Attention à la destruction de Babel...


        • Antoine Diederick 26 octobre 2009 20:25

          c’est vrai que le mythe d’une Jérusalem céleste est fatiguant !


        • Gollum Gollum 26 octobre 2009 12:57

          Il y a belle lurette que l’Eglise a une fâcheuse tendance à se tourner vers les sciences soit disant humaines...


          L’Église elle-même comprend de moins en moins le message sur lequel Elle est assise. Faute d’avoir mis au ban, tout ce qui est d’ordre symbolique et ésotérique. 

          Le résultat, une perte de plus en plus prononcée de la Foi et cela jusqu’au plus haut niveau. Jusqu’au Souverain Pontife lui-même si l’on en croit certaines prophéties mariales ?

          • Gabriel Gabriel 26 octobre 2009 13:22

            A quoi cela sert il de distiller de belles idées si ceux qui les admonestent ne les pratique pas ? Quelles peuvent être leurs crédibilités ? Peuvent-ils donc se plaindre de désertion lorsque recroquevillés sur leurs illusoires pouvoirs, jamais ils ne se remettent en cause ? C’est par de telles attitudes que l’on tue la foi !...   


            • Céphale Céphale 26 octobre 2009 14:49

              L’auteur écrit : « toutes religions confondues, elles ont toutes eu comme effet principal d’instaurer une morale dans les sociétés  ». C’est sans doute vrai, mais ce n’était pas le but du fondateur de la religion chrétienne, un certain Jésus de Nazareth. Il suffit de lire l’Evangile.


              • Antoine Diederick 26 octobre 2009 17:18

                d’accord avec vous Céphale.


              • Zorro-04 26 octobre 2009 18:52

                L’Eglise n’est pas chargée ni de transmettre la foi ni de remplir les églises. Elle est chargée de révéler à chaque humain que, par le sacrifice de Jésus sur la croix et sa Résurrection rédemptrice, chacun a désormais acccès au salut éternel quelles que soient races et conditions. Il suffit d’adhérer à la proposition. (Ce qui ne veut pas dire qu’un non adhérent ne soit pas sauvé, et ça l’Eglise n’en sait rien). Une des missions de l’Eglise est de dire à chacun que la foi est un don de Dieu et qu’il faut la Lui demander. Ensuite à lui de la cultiver. Le reste c’est de l’enrobage.
                Je m’explique ; quand le chirurgien opère qqn, il ne lui fait pas un cours préalable d’anatomie, de même qu’un sauveteur ne vous apprend pas à nager quand il vient vous récupérer en détresse dans l’eau. L’histoire de l’Eglise est une vieille chasse gardée cléricale que Vatican II tente vainement de faire cesser.



                • herbe herbe 26 octobre 2009 21:24

                  Zorro-04

                  Je vais appuyer sur la notion de don, car c’est essentiel.

                  De tout temps et encore plus à notre époque ça ne manque pas de sel ni de saveur.

                  A une époque des pourris de marchands ont essayé de (re)vendre bien cher ce don (indulgences : la comptabilité (sic) de l’au delà) et ça continue encore aujourd’hui : on essaye par tous les moyens de « poser le compteur » (y compris et surtout quand c’est déjà offert généreusement par la nature, si on peut la souiller au passage pour vous facturer une petite dé pollution, si on peut rendre les semences stériles pour vous faire raquer en en achetant etc on va pas se gêner...)

                  La tentation du diable au christ est un « template » saisissant où il a voulu refourguer sa camelote au prix de l’abdication de de ce qu’il possédait déjà naturellement le pouvoir.

                  Attention aujourd’hui on veut vous prendre votre plus grande richesse en échange de diverses « camelotes », celle que vous avez déjà, le pouvoir...


                • Axel de Saint Mauxe Nico 5 novembre 2009 13:21

                  L’un des errements les plus graves de Vatican II, c’est précisément l’abandon du prosélytisme, ouvrant un boulevard aux évangélistes et à l’Islam.

                  Sans prosélytisme de la part de l’Eglise, la France n’aurait sans doute jamais été catholique.


                • Ichtus02 Ichtus02 26 octobre 2009 22:52

                  Qui n’a pas encore compris que le catholicisme, depuis des siècles, a trahi Jésus et Sa Parole. Ce n’est pas pour rien que jusqu’au début du 20ème siècle, il en a interdit la lecture.


                  • Gollum Gollum 27 octobre 2009 09:21

                    Je suis d’accord avec vous, le catholicisme s’est très tôt écarté de son fondement. Mais à l’inverse, je ne crois pas que le protestantisme y soit revenu. 


                    Le principe protestant qui veut que seule la Foi compte me semble clairement une régression.

                    De même que la quasi divinisation de l’Écriture. Avec un tel principe, il me semble difficile que l’Esprit puisse souffler là où il veut... 

                  • Céphale Céphale 27 octobre 2009 00:52

                    @Ichtus02

                    « interdit la lecture » pas tout à fait. A la messe on lisait des morceaux choisis de l’Evangile.


                    • Hieronymus Hieronymus 27 octobre 2009 02:45

                      Vous ecrivez :
                      la commission pontificale biblique .. est une œuvre de détournement des fondements de la pensée chrétienne
                      je veux bien mais alors qu’elle est son but (non avoue) ?
                      vous ne vous expliquez pas la dessus et il ressort une impression d’indecision de votre article, vous livrez votre propre exegese des textes sacres opposee a celle de la commission pontificale ce qui vous conduit a affirmer que cette commission cherche a induire les croyants en erreur mais vous n’exprimez pas :
                      - quel est selon vous le but (pernicieux) recherche par ces (faux) docteurs de la foi ?
                      - de quelle facon l’eglise actuelle pourrait elle encore jouer un role positif a notre epoque au vu du chaos de notre epoque si ce n’est a annoner a peu pres les memes inepties dont nous avons l’habitude ?

                      Je crois que le malaise de l’eglise catholique est en fait bcp plus profond, Vatican II en est qq part l’aboutissement et non la cause, l’epouvantable galimatias theologique qui est ressorti de ce concile montre que l’eglise a completement perdu le fil de la transcendance, qu’elle n’est plus en gros qu’une coque vide avec une pensee d’une platitude effarante si bien qu’en comparaison les syntheses molles d’un F. Hollande au congres du PS semblent etre un modele de concision (!)
                      Quand on a fini par perdre completement au fil des siecles la signification du sens sacre de certains textes, n’etant plus relie au divin ni a l’esprit immanent, on n’est plus en definitive gouverne que par les contingences terrestres car il n’y a alors plus d’autre realite que celles directement perceptibles par les sens ; on tente bien pour faire bonne figure et sauver « le fonds de commerce de la maison » d’invoquer la divinite par de belles phrases empreintes de mots religieux mais qui font penser a des cercles ds le vide tellement leurs locuteurs n’ont pas l’air d’avoir la moindre notion de leur signification profonde, bref pathetique l’etat d’indigence spirituelle de l’eglise catholique actuelle ..
                      Alors apres cela Vatican II et ses fadaises, c’est presque un moindre mal, un degat collateral disons, comme « ils » ne savent plus rien, ayant perdu toute gnose, toute connaissance essentielle, « ils » en sont reduits a se demander comment amadouer le chaland sans perdre leur rente de situation d’ou toute leur compromission actuelle, en allant jusqu’a proferer cette absurdite que l’eglise doit s’adapter a notre epoque, en gros le divin intemporel doit se soumettre a la societe temporelle (!) ce qui montre le niveau dramatique de bradage spirituel ou l’eglise s’est abimee ..
                      Toute connaissance n’est pas totalement evanouie en ces temps d’apostasie, il reste encore des personnes inspirees, ainsi je vous invite a lire cette interview de Volkoff, qq passages :
                      J’aime cette image : guider le mal vers le bien.
                      le monde n’a pas l’air d’être ce qu’il est, c’est une métaphore du sacré.
                      le sacré est très important car les choses ne sont pas ce qu’elles sont.
                      le monde a un sens et je ne crois pas à l’absurde, donc au hasard.


                      • Céphale Céphale 27 octobre 2009 08:41

                        @Hieronymus

                        Votre critique de l’église catholique, qui, selon vous, « a complètement perdu le fil de la transcendance » est excessive. On ne peut pas juger une aussi vaste organisation sur des déclarations inopportunes de certains de ses membres, amplifiées par des journalistes qui n’y comprennent pas grand chose.

                        Pour ce qui est de la France, l’organisation est démocratique, elle est représentée par la conférence des évêques, et chacun peut s’exprimer librement. En « état d’indigence spirituelle » dites-vous. Cet état, n’est-ce pas plutôt le vôtre ?

                        Cordialement


                      • Gollum Gollum 27 octobre 2009 09:38

                        D’accord avec Hiéronymus sur le long déclin de l’Église... Ce n’est pas un hasard si les gens ont tourné les talons. Dégoûtés depuis Vatican II par le massacre du rituel de la Sainte Messe, et par une lecture non gnostique, basée simplement sur l’abandon à la foi (comme chez les protestants, ichtus02) d’autre part... Car une foi non soutenue par une doctrine évidente claire, bref, gnostique, ne peut que s’user avec le temps...


                        Sans parler en plus, du flirt avec le siècle, avec une quasi fascination pour les « conquêtes » scientifiques..

                        L’interview de Volkoff est remarquable. 

                        Je pense aussi que le gros problème de l’Église est de ne pas avoir su apporter une réponse claire et cohérente sur le problème du Mal.
                        En soutenant la doctrine du libre-arbitre, l’Église a, ipso facto, accordé une victoire « relative » à Satan. Dans une doctrine gnostique non-dualiste, Satan est une force au service de la Lumière. Même si en apparence, l’Adversaire semble opposé à Celle-ci..

                      • Hieronymus Hieronymus 28 octobre 2009 02:46

                        @ Cephale
                        je n’ai pas l’impression que vous ayez saisi meme grossierement le sens de ma reponse, ma position n’est pas du tout celle de l’auteur Geneste tres peu loquace d’ailleurs (Geneste, vous intervenez des fois sur les fils de vos articles ?) peu me chaut en verite ce que pourraient encore enoncer les eveques de France, et que l’organisation de leur conference soit « democratique », les eveques ils sont ds leur role, que voulez vous qu’ils fassent ou qu’ils disent d’autre que ce qu’on leur a toujours appris ?

                        Si transcendance il y a, ce n’est pas ds les homelies d’untel ou untel autre eveque qu’elle risque de m’apparaitre, cette logorrhee me fait l’impression de bouillie pour chats tout simplement, les pretres actuels n’ayant plus aucune, je dis bien aucune, connaissance esoterique du sens des symboles, de certains caracteres sacres, ils n’ont plus d’autre fonction que celle de repetiteurs d’un rituel dont ils seraient bien incapables d’interpreter le sens profond, lequel rituel s’evanouit de + en + tant il est incompris ..
                        Cette superficialite des eglises modernes est assez bien exprimee ensuite par Gollum, l’homme pieux, le chretien fervent doit non seulement pratiquer la piete mais rechercher la connaissance .. or s’il reste des bribes de piete chez bcp de « croyants » cela tend a s’apparenter a une sorte de « foi » un peu simplette car soutenue par aucune comprehension, le desir de connaissance etant au point mort, si bien qu’au global la « pratique » religieuse finit par ressembler a une sorte de gesticulation resultant de la force des habitudes ..

                        merci tout de meme de vous soucier de mon etat d’indigence spirituelle (lol)
                        je doute fort que nous ayons la meme perception de ce qu’est cette indigence .. enfin pas grave
                        cordialement


                      • antoine 28 octobre 2009 11:14

                        bonjour à tous
                        excellent article

                        Avant de commencer les lois et les commandements de Dieu sont applicables éternellement, que ça déplaise ou non à la commission pontificale.

                        Vous vous demandez qui, la commission pontificale veut-elle manipuler et qui veut elle absoudre en énonçant des contre vérités.

                        L’Eglise catholique a actuellement à des difficultés juridique avec sa doctrine sociale qu’elle a fait appliquer à de nombreux pays, notamment à l’union européenne.

                        Les sciences humaines pour l’église catholique conciliaire, c’est sa doctrine sociale et sa constitution Gaudium et spee. Qui consiste à faire supporter pour l’individu membre de la famille les devoirs de l’Etat providence ; par des devoirs imaginaires de ; - subsides - de solidarité - de charité chrétienne obligée... 

                        Violant la Charte de l’ONU et détruisant le tissu familiale du monde, provoquant la haine, le divorce et le malheur des enfants...

                        Ceci bafoue, la morale chrétienne, la parole du Christ et les commandements de Dieu « donne à César ce qui est à César, donne à Dieu ce qui est à Dieu ». Il avait institué avant tout le monde la séparation des pouvoirs.

                        Merci de m’avoir permis de m’exprimer.



                        • Geneste 28 octobre 2009 21:04

                          Je suis le fil des discussions mais n’interviens pas forcément. Le but d’un article est de lancer une réflexion. Ce qui a été dit sur cet article est d’une bonne tenue. Je ne partage, bien entendu, pas tous les points de vue, mais la liberté consiste à, au moins, pouvoir les exprimer.
                          Je ne donnerai donc qu’une indication supplémentaire sur le fond de ma pensée. Comme le disent les chinois, le poisson pourri par la tête. Cela se vérifie dans toutes les structures. Je serai donc moins critique que certains sur les prêtres du bas et beaucoup plus critique sur la hiérarchie catholique, dont je me demande, pour certains de ses membres, s’ils sont seulement croyants.


                          • antoine 31 octobre 2009 01:33

                             

                            Bonjour à tous

                            Après avoir attendu en vain quelques réactions qui ne sont pas venues, je me décide de continuer afin de déclencher des remous, et tant pis si elles ne sont pas toujours bonnes.

                            Le poisson pourri d’abord par la tête ceci est malheureusement vrai :

                            Suite au Concile Vatican II et surtout après la promulgation de La constitution pastorale Gaudium et Spes, le Vatican a entrepris auprès des États sous influence de la religion catholique un trafic d’influence a grande échelle, ceci dans le but de faire appliquer juridiquement sa doctrine sociale auprès des tribunaux civil et pénal.

                            Depuis le début 1970 énormément de lois et de procédures ont été promulguées sur : - la famille – le mariage - le divorce -le recouvrement des pensions alimentaire – procédure avec la représentation obligatoire « incapable de défendre les droits fondamentaux des parties ».

                            Toutes ces Lois et procédures sont totalement illégales et illégitimes elles violent la charte de l’ONU elles ont été tout de même votées ou décrétées par le pouvoir législatif et exécutif.

                            Toujours pour appliquer la doctrine sociale de l’église qui est tout simplement le contre de l’État Providence ; et de faire financer les obligations des États par des pensions alimentaires a l’individu membre de la famille ou même par l’ex-membre (ex : prestation compensatoire).

                            Ce trafic d’influence existe toujours, il est à tous les niveaux de l’intervention des papes à l’assemblée de l’ONU dont l’église n’a jamais signée la Charte et dont elle n’est pas membre - auprès d’association d’États comme l’Union Européenne qui applique sa doctrine traité UE (1992) - auprès des chef d’États – des parlements - des ONG - des associations – même localement ou l’influence de l’église conciliaire s’exerce devant les juridictions concernées.

                            L’église conciliaire met toute sa force et sa puissance dans ce crime chaque fois que le Pape ou l’église conciliaire parle avec hypocrisie de la dignité de l’homme ou de sciences humaines c’est de la doctrine sociale qu’elle s’efforce de faire appliquer aux États les plus récalcitrants.

                            Si l’instigatrice est l’église conciliaire, les États sont complices de l’instigation, depuis Vatican II des sommes considérables de plusieurs centaines de milliards d’euros de détournement et de soustractions de fonds privés vont directement dans les caisses des États qui appliquent la doctrine sociale, une très grande partie des minima-sociaux sont financés de cette façon.

                            Les victimes se compte par dizaines de millions et probablement par centaines. C’est la plus grande escroquerie que l’histoire de l’humanité a connue.

                            On s ’est servi du nom de Dieu qu’on a déshonoré bafoué, pour servir les touts puissants et oppresser les petits et de les rendre en servitude, ceci en détruisant la famille qui est pour Dieu sacrée « tu ne sépareras pas ce que Dieu a uni » c’est ce que dit le prêtre a chaque cérémonie de mariage et de se présenter comme le représentant de Saint Pierre et l’ultime affront pour l’éternel, que Dieu dans sa grande miséricorde puisse pardonner.

                            Merci encore de pouvoir m’exprimer.


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