De la farce aux marrons
Critique anti-religieuse.
De la farce,
Aux marrons...
Faire le point.
L’humanité est une. Ce qui différencie les ethnies, exception faite de leur aspect insignifiant n’empêchant aucunement un métissage valorisant, résulte essentiellement des idées farfelues matricées dans leurs esprits par les dogmes religieux. Dogmes contre-nature qui constituent une aberration psychologique réversible par une éducation exhaustive. Education, inexistante jusqu’à maintenant, qui serait instituée au sein de systèmes sociaux, démocratiques et laïcs, assurant la liberté de penser et d’expression. Cela organisée pour le bien-être collectif, au détriment de celui de quelques poignées de parasites dont l’humanité n’a pas encore compris - de ce fait mais cela viendra... - qu’elle peut parfaitement se passer de cette tutelle usurpée... Libérée de la carotte et du bâton dogmatique, l’existence en paix peut être envisagée et construite autrement sur des bases objectives...
Contrairement à ce que d’aucuns s’emploient à marteler dans les esprits, selon différentes méthodes affinées au fil du temps, conditionnant le comportement, l’esprit religieux n’est pas inné, ne participe aucunement d’une structure génétique particulière. Il résulte incontestablement d’une éducation pernicieuse, aliénante, reçue et de l’environnement social. L’Encyclopédiste d’Holbach écrivait : "Le plus sûr moyen de tromper l’homme consiste à le conditionner dès l’enfance".
Si le conditionnement individuel n’est qu’un moindre mal puisque remédiable, tout autre se présente le conditionnement psychologique au dogme religieux étendu au niveau d’une ethnie quelle que soit son importance numérique. Or, s’il n’est pas niable que l’instinct grégaire de survie conduit l’animal - l’humain y compris - à se donner des chefs et à se soumettre à leur autorité, on ne peut conclure de ce constat à l’existence d’un esprit religieux infus. D’autant qu’un libre examen exhaustif des vestiges archéologiques inexploités de parti pris, par esprit de systèmes, laisserait entr’apercevoir que le concept monothéiste ne fut pas élaboré à une très haute époque, des éléments singuliers dissimulés sous le voile commode du mystère, induisant une hypothèse globale insolite selon nos schémas de pensée actuels - conditionnés -, quant aux causes "objectives" à la source du phénomène... Schémas dont sont absentes deux données fondamentales interdisant d’aborder l’accès à une réflexion exhaustive et objective, bien qu’hypothétique, concernant les paramètres ayant œuvré dans l’essor de la civilisation... Les deux éléments en question concernant les notions d’infini et d’éternité... En les intégrant dans une recherche rétrospective nous serions susceptibles d’assimiler de nébuleuses curiosités induisant l’hypothèse "révolutionnaire" d’une histoire occultée du haut polythéisme... au-delà de 2000 ans avant notre ère.
C’est un lieu commun pour ceux dont l’esprit n’est pas obscurci par les œillères d’une foi générant la cécité mentale, l’exotérique Bible n’est qu’un tissu de mythes et légendes multipliant des scénarios inspirés de quelques thèmes récurrents complexifiés, travestis avec le temps par tous ceux ayant tiré profit du système... Excluant toute génération spontanée, rien ne sortant du néant, ces textes "fantaisistes, insignifiants" donnent à penser qu’ils refléteraient des faits historiques. Bref ! Nous serions confrontés à une histoire travestie, falsifiée par des imposteurs dont "lera", aujourd’hui, n’est qu’un pâle représentant de cette confrérie de mystificateurs...
Ainsi, la création associée à la légende adamique nous renverrait à un phénomène incroyable par sa complexité... De même concernant Abraham qui représenterait un repère déterminant concernant l’invention du monothéisme à l’origine des divagations de l’humanité... Plus on est de fous, plus on rit, normal puisqu’il s’agit d’une farce... Sans nous étendre outre mesure dans l’énumération de ces fictions évocatrices développées ailleurs par le menu, un examen exhaustif des informations antiques subsistantes développe un argumentaire révélant, par exemple, que d’Adam à Moïse et jusqu’à Jésus nous avons affaire à des personnages historiques fictifs, sans histoire... Une affirmation de cette ampleur ne découle aucunement d’un point de vue personnel, mais d’une analyse exhaustive et inductive de l’importante masse de documents de toutes sortes, sauvegardés des destructions exercées par les pouvoirs omnipotents des instances religieuses. C’est en cela que consiste cette gigantesque farce dans laquelle patauge l’humanité : être parvenu à composer un faisceau de fictions au moyen de fantômes et soumettre astucieusement l’humanité par l’intermédiaire de contes plus ou moins merveilleux, mais toujours inquiétants, ayant trouvé audience auprès d’un terreau psychique particulier entretenu, paradoxalement, par l’ignorance, l’inculture.
Inculture, ignorance qui constituaient pour Platon inséparable de l’esclavage, l’une des deux maladies de l’âme : l’autre étant la folie...
Nous devons cet aveu à Tertullien : "La Vérité a existé dès le commencement, l’erreur n’est venue qu’après..." (Tert. Des presc. 31)
Pour assurer leur omnipotence, les cultes s’employèrent efficacement à masquer la vérité par des récits fantaisistes afin de ne pas "livrer les perles aux pourceaux..." Jésus ne "s’exprime" qu’au moyen de paraboles auxquelles les esclaves ne comprennent rien... En d’autres termes, les mythes furent rédigés de telle manière qu’ils fixaient l’Histoire en filigranes décelables par les initiés tout en asservissant les peuples.
Or, ce puisant alambic qu’est le cerveau humain, où se sont élaborés tant de concepts théologiques et philosophiques, qu’a-t-il produit - en dehors des sciences - durant des millénaires, si ce n’est l’incessante transmutation des mêmes éléments ? Enfermé dans le cercle immuable du thème cosmogonique dont le sens réel lui échappait, réduit à jouer avec les mots, à créer des équivoques pour parvenir à l’incompréhensible, l’homme n’a pas avancé d’un pas dans l’élucidation de ce lointain passé verrouillé... Et pourtant !...
Selon Maïmonide, dans le texte souterrain, tissé comme un rébus dans la trame biblique, "Dieu" révèle son message à ceux qui savent le décrypter, notamment, grâce à la technique des homonymes. Le sens véritable est caché : les contradictions servant à attirer l’attention du lecteur averti, à donner l’éveil ?... Les récits du texte sacré sont des trompe-l’œil narratifs destinés à capter les foules... Il l’écrit explicitement : "Les innombrables artifices mis en œuvre par les "savants" pour obscurcir lesdites vérités métaphysiques résultent du fait que les hommes sont dans l’incapacité de les comprendre dans leurs manifestations originelles..." Ah ! ah !...
En raison de tout cela, ces éminents sujets doivent être interdits à l’information du vulgaire incapable de les comprendre, de même qu’on empêche l’enfant d’absorber n’importe quel aliment ou d’exercer des efforts physiques... Toujours selon ses dires, une quantité d’hommes stupides observent des croyances dont ils n’ont aucune idée. Lorsque s’ajoutent chez ceux-ci la pensée qu’il est impossible de récuser une croyance pour eux irréfutable, la certitude domine. C’est le naufrage...
Ils ne savent même pas ce que sont le Ciel, le Trône, la Terre et l’escabeau, parce qu’ils ne savent pas ce qu’est Dieu... (Ir. C/l’hérés. version arménienne).
"Fous qui ont changé la Gloire du Dieu incorruptible contre une représentation humaine". (Rom. 1, 22-23) "Croyez-le un homme si vous voulez ?... (Tert. Apolog. 21)
Farce de tréteaux, mise en scène d’illusionnistes, lorsqu’il "vint", Jésus se transforma en homme... (Apoc ? d’Elie 1, 7) Qu’était-il donc auparavant ?...
Ainsi, "nous n’avons pas besoin de curiosité après J.-C., ni de recherches après l’Evangile. Quand nous croyons, nous ne voulons plus rien croire au-delà. Nous croyons même qu’il n’y a plus rien à croire..." (Tert. Des Presc.8)
Se trouve ainsi aliénée la faculté de raisonner.
Les Ecritures s’opposant à livrer à tout venant les mystères divins obtenus par tant de luttes... (Cl. d’Alexandrie. Strom. 9, 5)
"Ce n’est pas sans raison que furent écrites ces histoires mystérieuses..." (Aug. Conf. 11, 2)
Selon Platon, à l’issue d’un long et fastidieux travail d’investigation accessible à peu, il était possible de parvenir à connaître "Dieu", mais il était impossible d’en divulguer la nature ?... (Tim. 28)
Or, jadis, les "dieux" se partagèrent la Terre. Ayant peuplé le territoire obtenu, ils éduquèrent l’homme, maîtrisant son esprit selon ce qu’ils attendaient de lui. Ils firent ensuite construire des temples en leur honneur et instaurèrent les sacrifices au culte de leur personne. C’est ainsi qu’ils gouvernaient la Terre... (Platon. Critias 109. Lois IV-714 d)
Mais ils gouvernaient mal : "Il faut dire la vérité. Les génies du mal apparaissant autrefois sur la Terre, violèrent les femmes, corrompirent les enfants, inspirèrent l’épouvante aux hommes. Effrayés, ceux-ci ne surent pas apprécier ces faits selon la raison, mais saisis de crainte et ne reconnaissant pas la malice des démons, ils les appelèrent "dieux" et donnèrent à chacun d’eux le nom qu’il s’était choisi. Socrate, jugeant ces choses à la lumière de la raison et de la vérité, essaya d’éclairer les hommes et de les détourner du culte des démons : mais les démons, par l’organe des méchants, le firent condamner comme athée et impie, sous prétexte qu’il introduisait des divinités nouvelles..." (Justin. 1re Apol. 5-6)
"Les anges transgressant leur mission, cherchèrent le commerce des femmes et engendrèrent les démons. Dans la suite, ils se sont asservi le genre humain, soit par magie, soit par la crainte et les tourments qu’ils faisaient subir, soit en se faisant offrir des sacrifices, de l’encens et des libations, toutes choses dont ils sont avides depuis qu’ils sont devenus esclaves des passions ; et ils ont semé parmi les hommes le meurtre, la guerre, l’adultère, l’intempérance et tous les maux..." (Justin. 2e Apol. 5)
Ces fragments tendent à éclairer de manière scabreuse pour le dogme, la situation sociale d’une époque indéfinie, mais qualifiable d’antédiluvienne. Epoque conflictuelle entre les deux centres de pouvoir "divin", "Dieu" ayant décidé d’anéantir "Toute Chair", en fait, la fiction de l’homme premier-Né : son pseudo-fils, mais fille dans le principe, la Malkout selon la démonstration cabalistique...
Ces éléments donnent à penser qu’à l’origine de la civilisation une cohorte "angélique" et démoniaque - de Daïmon = savant - dirigeait les groupes humains en les civilisant. C’est une donnée constante dans les traditions des sociétés antiques : des hommes extraordinaires, au-dessus du commun dans la plus large acception, étaient à l’origine de la civilisation ?...
La quiétude originelle, l’énigmatique Âge d’Or, dura longtemps - ce n’étaient pas des colonisateurs - jusqu’à ce que survienne la fameuse et incontournable épopée des anges amoureux dont naquirent les trublions Héros...
Illustrée par la légendaire Guerre de Troie, un conflit dont l’enjeu probable, selon les textes, consistait dans la conquête du pouvoir absolu représenté par la Cité originelle, "notre Mère et Jérusalem céleste..." (Aug. Conf. 12, 15)
A la suite de cette lutte destructrice, conservée en mémoire dans différentes légendes : le Déluge, l’Atlantide, Babel, mais, surtout, la Monstrueuse Gomorrhe de laquelle serait sorti le pseudo-homme "métamorphosé" en Sodome... selon l’information gnostique. Enfin, conflit ayant fait le sujet de l’apocalyptique récit du pseudo-Jean. Légende rapportant la destruction de la Mère trinitaire évoquée sous le chiffre symbolique 6-6-6 renvoyant aux six jours de la "création" auxquels participèrent les trois kéroubim sur les quatre (YHVH) Roues incorporées dans la Mère Cabas à l’origine, jusqu’à ce que le quatrième (le second H) en fut séparé pour réaliser l’œuvre impartie de la création perdurant sous le légendaire Adam.
Les Maîtres et les moyens d’exercer le pouvoir ayant disparu dans cette catastrophe, une assez longue période anarchique (quelque mille ans d’après Maïmonide) lui succéda avant que l’humanité reprenne un cours normal sous la tutelle des pouvoirs religieux. Forts de l’expérience passée, ils transposèrent le rituel antique fait d’adoration et de soumission dictatoriales au culte monothéiste réactualisé selon le schéma initial de la Monstrueuse Déesse Mère des dieux et son non moins monstrueux rejeton féminin, Mère des hommes...
Par cette gigantesque farce, nous sommes bien marron... tout en entrevoyant la perspective de concilier évolution et création... A ce propos, afin de prolonger éventuellement un débat potentiel détaillant les singularités enchaînées ci-dessus, je pose la question et attends les réponses : cet homme "créé" sur Terre est-il susceptible d’évoluer physiquement ? Dans cette perspective, quel pourrait être son aspect ? (30.3.08)
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