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Accueil du site > Actualités > Religions > La BIBLE : Le poids de L’IMAGINAIRE - ( Partie III )
#21 des Tendances

La BIBLE : Le poids de L’IMAGINAIRE - ( Partie III )

Cet Article propose d'explorer les douloureuses difficultés rencontrées en Pays de Canaan, et d'aborder les orientations et démarches qui ont été imaginées pour sortir de l'ornière.

Il s'agit d'une démarche théologique initialement respectable qui a fini par être détournée-exploitée vers des finalités qui ne l'étaient pas. (84) Ainsi, sur le petit territoire Perse de Yehud, l'ère de post-vérité commencera quand le Politique mettra en œuvre une propagande (qui s'appuie sur une infox pseudo-Théologique) préparée en vue de frayer un passage pour ses plans de domination en Yehud et au-delà. (ces derniers aspects sont analysés en (84 D) )

 

Le Temps en vint à bout - (Photo JPCiron)

 

Tout le Croissant Fertile (du Nil à l'Euphrate au Golfe Persique) a été, durant des millénaires, un lieu de passages et d'échanges commerciaux, culturels, spirituels, militaires. Et, durant le dernier millénaire avant JC, il n'est pas une ville qui n'ait pas été sous le contrôle de divers Empires ou puissances. Jérusalem est une de celles qui a été 'comblée', de ce point de vue  : Égyptiens, Assyriens, Babyloniens, Perses ; Grecs , Séleucides, Romains, Arabes, Croisés, Mamelouks, Ottomans, ...

 

Cet Article fait suite à :

« La BIBLE : USURPATIONS et Emprunts  » - ( Partie II )

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-bible-usurpations-et-emprunts-257093

 

 

Voici le plan de l'Article :

>> La douloureuse histoire

des Cananéens des temps Bibliques <<

> L'apparition des Proto-Israélites

> Les Israélites et leurs dieux

> Le déferlement des empires en Canaan  :

Assyriens > Babyloniens > Perses

> La ''Guerre Sainte'', un concept éternel

 

>> Le fabuleux récit Biblique

''fabriqué'' durant l'Exil à Babylone <<

> Crise d'identité des Judéens ?

> L' Analyse des savants, et leurs conclusions.

> La pseudo-découverte du Livre de la Loi

par le Roi Josias (vers 630 av. JC)

 

 

 

 

>>> LA DOULOUREUSE HISTOIRE

DES CANANÉENS DES TEMPS BIBLIQUES <<<

 

 

L'agriculture commence huit à dix mille ans avant JC. Après ''l’événement climatique'' intervenu vers 6200 av. JC (avec une fort longue période de refroidissement), l'agriculture se réinstalle. Cependant, au Levant, la limite entre zones arides et zones à précipitations satisfaisantes fluctue d'une année à l'autre. Ces fluctuations étaient inexplicables aux populations d'alors, qui se sont créé des divinités atmosphériques qui devaient être adorées ou apaisées. Baal est un dieu considérable au Levant sans doute depuis le III millénaire av. JC. Baal étant un des 70 enfants d'une grande famille divine cananéenne...

 

Hyksos signifie ''chefs étrangers'' (et non ''rois-pasteurs''). C'était un groupe pluriethnique, principalement originaires de la région syro-palestine, arrivés par vagues dans le delta du Nil vers 1900 - 1700 av. JC.. Ils formèrent la XV dynastie égyptienne, installés à l'Est du Delta et en moyenne Égypte. Leurs dieux étaient initialement typiquement cananéens, mais se ''mixèrent'' sur place avec ceux égyptiens. Les Hyksos furent expulsés d’Égypte, vers 1500, en direction de Canaan. (note : les sacrifices humains qu'ils avaient importés furent alors illico interdits côté égyptien). Flavius Josèphe cite Manéthon (III s av. JC) qui relate qu'après leur expulsion, les Hyksos ont fondé Jérusalem. Cette information ne fait pas partie des récits sur les origines retenus dans la Bible pour identifier les ''proto-Israélites''.

 

 

Ramsès II offrant du vin à Seth-Baal.

Seth a ses attributs de dieu égyptien : signe de vie + sceptre de puissance

Mais il n'a pas la tête traditionnelle de ''l'animal de Seth'' (longues oreilles)

A la place, une tête de cananéen, avec la tiare à cornes et ruban typique de Baal.

(la stèle indique bien que les noms de ces deux personnages)

(Stèle des 400 ans) - https://fr.wikipedia.org/wiki/Seth

 

 

Les divinités Cananéennes étaient donc bien implantées en Judée, comme l'atteste aussi l'archéologie, et comme le confirme la Bible. Du temps de Ramsès II, Baal est même parvenu à être intégré-assimilé à Seth, l'antédiluvien dieu égyptien.

 

 

 

> L' APPARITION DES ''PROTO-ISRAÉLITES''

 

La Bible nous propose deux mythes pour expliquer ''l'apparition'' des israélites en pays de Canaan. Tout d'abord, le plus ancien, typique des sociétés tribales, basé sur la généalogie de Jacob (Genèse 25-35). Ensuite celui de l'épopée de Moïse, mis en avant par des prophètes fondamentalistes qui prônent un idéal religieux. Au final le second mythe s'est accolé sur le premier, grâce à la ''dissolution'' de la descendance de Moïse dans la tribu de Lévi (1Chro 23:14-24).

 

En fait, les ''Hautes Terres'', près du Jourdain, ont fait l'objet de plusieurs vagues de peuplement  :

Une ''première'' à partir de 3500 av JC, suivie d'abandon progressif (2200 - 2000). Puis nouvelle vague à partir de 2000 suivi d'un nouvel abandon (1500 – 1200). La vague suivante a commencé vers 1200. Dans cette nouvelle strate archéologique, on observe que le plan de construction de nombre d'habitations était ovale, ce qui suggère une tradition nomade. Une partie de cette population aurait donc une origine nomade.

On parle là d'une population des hautes terres qui serait passée de 10-12000 âmes (30 sites) vers 1200 av JC, à 45-75000 habitants en hautes terres (250 sites) vers 1000 av JC. (ref. Israël Finkelstein)

 

Notons que l'absence d'os de porc dans nombre de fouilles n'est pas uniquement explicable par des raisons religieuses, loin de là. Il y a aussi les contraintes de l'élevage dans le milieu, etc. Cependant, certains ont voulu voir là la ''marque'' d'un ''peuple'' de proto-Israélites qui se serait installé là à cette époque, venant d'on ne sait où.

 

1200 av. JC, c'est l'époque de l'arrivée-invasion des ''peuples de la mer'' sur la côte méditerranéenne au Levant, qui ont eu un fort impact en Canaan  : abandon de certains sites côtiers au profit des plus hautes terres et, simultanément, accroissement de la population côtière. Globalement, la population en Canaan s'accroît significativement. Le nombre de divinités présentes augmente aussi.

 

La partie de population Cananéenne qui se retrouve dans les hautes terres provient donc de groupes disparates qui s'installent dans des petites unités autonomes, dont une partie formera progressivement des villages puis des villes.

 

Les archéologues ont retrouvé des objets de culte sur cette période dite ''proto-israélite'' : ce sont des déesses de la fertilité, des représentations animales de divinités, et l'incontournable Ashéra, épouse du Grand Dieu Cananéen El, mère de 70 enfants divins, dont Baal et son symbole = le taureau. Yahvé n'apparaîtra que bien plus tard, d'abord fort modestement, ponctuellement, à Teman (Edom), Éléphantine (Égypte), Shomron (Samarie), Idumée (dont la position en fin de route caravanière vers Gaza a pu favoriser l'arrivée de quelques adeptes de Yahvé en provenance d'Arabie).

Il est donc très clair que ces ''proto-israélites'' n'avaient pas de religions autres que celles du Pays de Canaan de l'époque.

La recherche archéologique semble avoir établi que l'émergence éventuelle des proto-Israélites résulterait d'une évolution interne de la société cananéenne.

 

Et la génétique confirme : l'étude, publiée dans ''Cell'' montre que les migrants des lointaines montagnes du Caucase se sont mêlés aux populations natives pour forger la singulière culture cananéenne qui a dominé la région entre l'Égypte et la Mésopotamie pendant l'âge du bronze (environ 3000 avant J.-C. à 1200 avant J.-C.). » (76)

« Sur la base des études disponibles, il semble que les Palestiniens modernes et les Juifs orientaux (mizrahim) soient les plus proches génétiquement des anciens Hébreux » (77)
 

 

 

> LES ISRAÉLITES ET LEURS DIEUX

 

On sait par la Bible que les pères d' Abram servaient d'autres dieux (Josué 24:2).

 

Après que l’Éternel eut tué l'enfant né de l'adultère de David, ce dernier se rendit au Temple pour se prosterner (2Samuel 12:20). Plus tard, la femme de David enfanta Salomon, et l’Éternel décida que ce sera Salomon qui fera construire son Temple (1Rois 8 :17-19). La Bible nous dit donc -en creux- que David s'est bien prosterné dans le Temple de Baal, le seul Temple d'alors, qui est, encore de nos jours, présenté comme le ''Premier Temple'' de la tradition israélite.

 

La période des règnes de David & Salomon (1010 – 930 ?) est très particulière car, historiquement, on n'en sait-pas grand chose. Sauf par les récits de la Bible qui nous dit que la coutume pour le peuple de servir d'autres dieux s'est tranquillement perpétuée à travers les siècles. Ainsi, Salomon suivait d'autres divinités : Astarté, Milcom, Kemosh, Moloc,... (1Rois 11 : 5-7).

 

Plus tard, Jérémie avait constaté que le peuple suivait toujours Baal et d'autres divinités , tant en Israël qu'en Juda, et il avançait l'idée de la prochaine venue d'un temps des malheurs (Jérémie 11). Ces malheurs viendront effectivement.

 

Ce n'est que trois siècles après Salomon, en Judée, que le roi Josias ordonnait (2Rois 23 : 4-14) de sortir du Temple tous les ustensiles faits pour Baal, pour Astarté, pour les dieux Soleil et Lune, et pour l'armée des cieux ; il chassa aussi les prêtres de Baal ; il abattit les maisons des prostitués qui étaient dans le Temple ; il fit que personne ne fasse plus passer son fils ou sa fille par le feu en l'honneur de Moloc, et il brûla l'idole de Astarté.

 

Jérémie s'était lamenté qu'Israël avait abandonné l’Éternel (Jérémie 2 : 1-37). Esaïe dénonçait la ''race du mensonge'' qui suivait toujours d'autres divinités (Esaïe 57 : 3-11).

 

La Bible témoigne donc que, comme l'archéologie, et ce depuis toujours, le peuple a suivi une variété de divinités et que l’Éternel était quasi ''abandonné''. Ou bien n'a-t-il simplement jamais été suivi en masse par les peuples de Judée-Samarie, jusqu'à ce qu'il soit (rétroactivement) ''introduit'' plus largement par les textes travaillés durant l'Exil à Babylone, qui seront plus tard regroupés dans la Septante grecque par un roi égyptien. 

 

 

 

> LE DÉFERLEMENT DES EMPIRES en Canaan.

 

Historiquement, rappeler que « Jérusalem demeura indépendante, non soumise aux rois séleucides (…) jusqu 'à l'apparition des chefs romains en Palestine (...), c'est signaler, d'une façon très claire et tout à fait conforme à l'histoire, cette période d'une centaine d'années (de 164 à 63) où Jérusalem fut la capitale d'un pays libre. » (64)

 

Après la période initiale David-Salomon, trois Empires prennent successivement position dans le Croissant Fertile. Ce sont les Assyriens (930>), les Babyloniens (625 >), puis les Perses (525 >). A ce propos, regarder les intéressantes cartes de e-talmud.com (lien en (79) )

 

Notons en passant leur affirmation : « En l’an 70, les Romains détruisent Jérusalem et le second Temple. Tous les Juifs sont exilés et dispersés à travers l’empire romain. » Ceci est un mythe tenace. En réalité, les Romains ont expulsés les Juifs de Jérusalem. Ces derniers se sont donc retrouvés dispersés en Palestine. Aucun document romain ou autre n'atteste une dispersion romaine dans l'empire.

« Dès l’époque perse existent deux diasporas importantes : celle de Babylone (...) et une diaspora égyptienne dont les origines remontent peut-être à la fin du VIII siècle, après la destruction du royaume d’Israël par les Assyriens. Ces deux lieux furent des centres économiques et intellectuels importants du judaïsme ancien. » (80) L'essentiel du reste de la diaspora ne provient pas d'exils imposés.

 

Il n'en demeure pas moins que, comme pour bien d'autres cités du Croissant Fertile, Jérusalem et Samarie ont durement souffert du déferlement des empires.

 

 

> Samarie / Assyriens (734 >>)

 

« Les rois assyriens savaient où se trouvaient les territoires intéressants à contrôler et qu'on exploitait mais sans les pousser jamais à la ruine (…) Par contre, les territoires qui ne présentaient pas d'intérêt économique (Est Anatolien,...), ou qui manifestaient une trop forte tendance à la rébellion (...) furent l'objet d'une politique de neutralisation et de terreur, par le biais de destructions et de déportations massives de leurs populations. » (78) Ce qui constituait aussi , ''diplomatiquement'', un avertissement, pour les autres contrées.

En 734, les parties Nord, Est et Ouest de la Samarie sont conquises par les Assyriens. La capitale Samarie résiste. Elle tombera en 722 (Sargon II), avec le reste du royaume. La Samarie est alors découpée en quatre provinces assyriennes.

 

Sargon II enrôle les corps complets de l'armée des vaincus samaritains : charrerie, cavalerie, etc. (Ref. : S. Dalley, ''Foreign Chariotry and Cavalry in the Armies of Tiglath-pileser III and Sargon II''). Ces troupes suivent alors un destin ''assyrien''.

 

« En -722, le royaume du Nord est détruit et sa population entièrement exilée. C’est ainsi que dix tribus d’Israël ont définitivement été perdues : il n’est plus resté que les tribus de Juda et de Benjamin qui vivaient dans le royaume du Sud. » (79) (e-Talmud)

Les archives assyriennes indiquent que, sous Sargon II, nombre de tribus Arabes de remplacement furent déportées en Samarie, vers 715  : « Les Tamoudes, Ibadides, Marsimans, Khayapa, Arabes lointains du désert » (51)

 

Il n'est pas étonnant que les Judéens considèrent dès lors les ''nouveaux Samaritains'' comme des gens d'autres nations, venus avec leurs propres dieux (2Rois 17:24-33). Des étrangers donc.

 

 

> Judée / Babyloniens (626 >> )

 

Les invasions Babyloniennes (de 597 et 587/586 av. JC) « produisirent sans aucun doute une crise majeure de l’identité collective judéenne. Étant donnés l’importance des destructions et des mouvements de population, cette crise est bien réelle. » En effet, « les piliers traditionnels, supportant la cohérence idéologique et politique d’un État monarchique dans le Proche-Orient ancien, s’étaient écroulés. Le roi avait été déporté, le temple détruit et l’intégrité géographique de Juda pulvérisée du fait des déportations et émigrations volontaires. L’écriture fut alors l’un des moyens de reforger l’identité judéenne. » (73) (Thomas Römer)

 

Notons que l'exil à Babylone ne concerne que les élites judéennes. Et elles y ont été traitées correctement. D'ailleurs, la plupart s'y établirent.

 

 

> Perses / Judéens ( 539 >> 332)

 

« Les Achéménides ne pratiquaient pas de déportations, mais permettaient aux populations exilées le retour dans leurs pays respectifs et favorisaient même la reconstruction des sanctuaires détruits par les Babyloniens. (…) Un texte comme Esdras 7 semble même suggérer qu’ils considéraient les divinités des autres peuples comme des manifestations locales [imparfaites] du grand dieu Ahura-Mazda. » (80)

La plupart des exilés à Babylone ont préféré y rester plutôt que de ''retourner'' en Yehud.

 

Après le retour d'exil, Jérusalem a bénéficié d'une autonomie relative sous l'Empire perse, qui nomme ses fonctionnaires israélites de confiance (comme Zorobabel et Néhémie) aux postes de gouverneurs de la province Perse de Yehud.

 

 

 

> LA ''GUERRE SAINTE'', un concept devenu éternel

 

Dans son ouvrage ''Guerre et Paix en Assyrie'', (74) Mario Fales souligne que, dans la palette d'outils permettant le règlement des rapports à l'inter-national, figuraient les alliances et les paix négociées, mais aussi la guerre... et le sous-titre de l'ouvrage (''Religion et Impérialisme'') précise explicitement les ambitions politico-religieuses assyriennes. Bien d'autres nations antiques et modernes se sont depuis inspirées des idées novatrices de l'Assyrie, en les adaptant.

 

«  La « guerre sainte » des Assyriens (...) est celle du peuple, comme le culte d’Assur est un culte de la collectivité nationale ; la « guerre sainte » en Assyrie est finalement une manifestation religieuse de l’adhésion à la politique impérialiste du peuple assyrien, personnifié par son monarque terrestre. » (…) « Mais, [individuellement] dans son espace domestique, tout Assyrien semble avoir été, en général, libre d’adopter les croyances traditionnelles de sa famille ou de sa lignée, de s’adonner à des cultes particuliers et domestiques, y compris à ses ancêtres divinisés. » (74)

 

Les peuples soumis pouvaient aussi continuer à pratiquer leur culte traditionnel. En effet, il était considéré que la défaite était toujours préalablement convenue entre Assur et le dieu local (pour quelque motif imputable au peuple à soumettre), et la défaite était censée être administrée par le dieu local lui-même (la Bible témoigne de la pratique en 2Rois 18). Lequel dieu local était donc reconnu par les Assyriens, restait en place, avec (souvent, pas toujours) ses temples et représentations, en vue du temps de la ''paix assyrienne'' (et de la nécessaire stabilité locale) à venir.

 

Avant toute chose, il est clair à chacun que, dans une guerre ''Sainte'', tout est ''Saint'' : l'engagement de l'Entité Supérieure (le dieu Assur), le représentant sur terre de cette Entité (le roi assyrien), sa stratégie, son armée, ses armes, ses soldats, les actions des soldats, y compris leurs éventuelles violences inhumaines.

 

Durant le temps de guerre, l'Entité Supérieure, via son représentant terrestre, assure à tous les participants un soutien total et permanent, qui prime sur toutes les divinités/ sensibilités des parties en présence. Et ceci, « Jusqu'à l'épisode final  : la victoire. C'est la sanction divine qui fait de la guerre une action juste et inévitable. Elle est légitime et ''juste'' parce qu'elle est ''Sainte''. » (74) 

On notera que le concept moderne de ''fait accompli'' reflète la même logique de guerre assyrienne : le fait accompli est censé être là par la volonté divine, ce qui justifierait à postériori tout le processus qui a généré ledit fait accompli (lequel comprend toutes les actions de toutes natures qui font partie du long processus).

 

Cette partie ''opérationnelle'' semble plutôt exclusiviste car le sort de l'ennemi désigné est finalement sans importance. Après la guerre sainte, qui ne peut qu'être victorieuse pour Assur, vient le temps de la paix (aux termes des pactes et serments de fidélité qui étaient alors conclus) et la justice était garantie pour tous, y compris donc pour les peuples soumis. En cela, on peut voir un trait de finalité clairement universaliste pour « un pouvoir unique et universel ayant pour vocation de gérer le monde. » (75)

 

L'adaptation moderne de l'approche Assyrienne est facile, par exemple en remplaçant Assur par un autre dieu (ou même par un concept comme ''le Bien'' ou ''la Providence''). Et n'importe quel leader politique puissant peut se constituer Grand Défenseur du Bien. Le risque dans les Républiques démocratiques, c'est d'élire un Président pour des motifs ayant principalement trait, par exemple, à l'économie, et de se retrouver avec un Président ayant comme Domaine Réservé les armées et les relations internationales  : un saut dans l'inconnu ! Avec, en pratique, les actions des soldats (les leurs, ceux de leurs alliés, ceux de la partie adverse) qui pourraient se faire avec l'idée de totale impunité, comme en ''guerre sainte''. Globalement, un recul de 3000 ans ! Alléluia !

 

Evocation florale de l'idée de ''ver dans le fruit''  (Photo JPCiron)

« Je ne les ai point envoyés, dit l'Éternel, et

ils prophétisent le mensonge en mon nom »

(Jérémie 27:15)

 

 

 

LES FABULEUX RÉCITS BIBLIQUES

''FABRIQUÉS'' DURANT L' EXIL A BABYLONE

 

 

L’Exil sera un choc et une remise en question des piliers de la société judéenne. Cette « crise d’identité va devenir le point de départ pour une nouvelle trajectoire ». (51) Avec une préparation qui nécessitera une paire de siècles, essentiellement réalisée à Babylone par la confrontation-combinaison de différentes visions/ courants/ sensibilités.

 

 

> CRISE D'IDENTITÉ DES JUDÉENS 

 

Nos habitants de Judée (quelles que soient les origines de leurs pères), on vu, siècle après siècle, tous les mastodontes de la région venir et prendre possession du pays. Ils se sont donc factuellement trouvés, siècle après siècle, successivement soumis aux Égyptiens, Assyriens, Babyloniens, Perses. Ils assuraient directement la gestion de leurs différents locaux avec leurs voisins immédiats, à travers leurs Rois du moment. Lesquels faisaient leur affaire de la relation avec les Dieux (via les prêtres).

D'un coup : plus de Roi ! Les élites éduquées (forgeron, serrurier, scribe, prêtre, roi, … etc) sont coupées du peuple qui, déjà, tâtait d'un peu toutes les divinités du coin.

Dans ce fatras, comment (re ?) constituer une identité Judéenne ?

 

La première idée (novatrice & géniale) des prêtres fut, en l'absence d'un roi, d'imaginer un lien direct du divin avec ''le peuple''. Ce sera le personnage de Moïse.

Mais comment faire pour obtenir l'adhésion d'une population qui pratique une variété de cultes (encadrés par les prêtres d'une variété de sectes) et qui sont attachés à leur déesse de la fertilité ? Sans doute une tâche titanesque ! Il vint aux prêtre une autre idée novatrice : c'est le divin qui aura choisi le peuple qui le vénérera !

Et il y a potentiellement là un problème pratique de mise en oeuvre... La solution choisie est claire : il faudra user d'autorité (on va voir comment plus loin) et expliquer que ce sont les ancêtres du peuple qui avaient été choisis mais que, peu à peu, avec les générations, le peuple choisi s'était détaché de son Culte. Il suffirait donc de les faire ''revenir'' au culte d'autrefois (qui restait alors à inventer...)

 

Quel culte ? En Samarie, tout le peuple avait été déplacé-perdu, et les populations Arabes de remplacement étaient arrivées avec leurs dieux. En Judée, le peuple suivait les divinités traditionnelles Cananéennes (Baal & Co) plus la ''religion des femmes'' avec Ashéra. Bien sûr, Yahvé était déjà arrivé ponctuellement en Canaan, venant du Sud Arabique (Hijaz). Il était suivi par quelques élites et était parfois suivi par des populations nouvelles arrivées en Idumée & Gaza (point d'arrivée des routes caravanières venant du Sud arabique).

D'un point de vue de stratégie religieuse, le choix n'était pas si difficile : En Canaan, il y avait pléthore de prêtres déjà en place et formés aux divinités traditionnelles de Canaan. Une option était que les futurs ex-exilés à Babylone travaillent à ''convaincre'' les structures religieuses en place de leur passer les manettes.... Alternativement, Yahvé était la solution qui permettait de plus facilement prendre le contrôle des aspects religieux en Yehud (et au-delà). D'autant plus que la force sera avec les ex-exilés qui devaient arriver en Yehud investis par le Roi Perse, alors Maître des lieux.

 

Restait le problème que, si le nom de Yahvé était ponctuellement connu au Sud, par contre, il y avait plusieurs Yahvé  !! J'explique un peu plus loin comment le problème a été résolu. En outre, Yahvé n'avait pas d' "Etats de Service" en Canaan. Il devait donc arriver auréolé d'exploits fabuleux : ce sera le récit la Sortie d' Egypte, etc.

 

Avec la diversité théologique et ethnique qui ''habitait'' la Judée, comment faire coller tout cela ensemble pour former ''un'' peuple à partir d'un agrégat de diversités ? Cela aussi c'est une approche brillante des prêtres qui ont inventé les Hébreux. (82) En effet, les Hébreux, que (de nos jours) l'on cherchait partout, sont d’abord apparus dans la Bible. Mais là n'est pas le plus fort : les prêtres ont inventé ce que l'on appellerait aujourd'hui une ''stratégie marketing'' pour créer-fabriquer les ''briques'' qui, une fois assemblées, feront naître un sentiment d'appartenance nationale. Ces ''briques'' sont ces six ingrédients essentiels : un nom, une origine mythique commune, une mémoire mythique d'un passé commun, un sentiment de Culture spécifique commune, une patrie territoriale, un sens de solidarité nationale (le prochain). (83) (82)

L'exigence d'endogamie et les particularités alimentaires et autres, complètent l'oeuvre. Je dis l'oeuvre, car, avec le temps, au final, ces prêtres d'autrefois ont créé ce sentiment de "peuple". (82)

 

 

> L' ANALYSE DES SAVANTS, ET LEURS CONCLUSIONS.

 

« L’écriture, joue un rôle essentiel pour donner de nouveaux modèles interprétatifs de l’histoire du peuple judéen. C’est à cet effet également que s’applique l’histoire deutéronomiste, qui veut montrer que la chute de Jérusalem ne signifiait pas que les dieux babyloniens avaient vaincu le dieu national de Juda. Les événements de 597 et 587 ne pouvaient être expliqués que si la colère de Yhwh était l’agent de l’effondrement de Juda. Si Yhwh avait utilisé le roi de Babylone et ses dieux, cela signifiait aussi qu’il les contrôlait, qu’ils étaient ses outils. Or cette idée prépare le chemin vers des affirmations assez clairement « monothéistes » qui se trouvent dans les dernières retouches de l’histoire deutéronomiste. » (73) (Thomas Römer)

On note aussi que cette idée de contrôle du ''Roi des Dieux'' sur les autres dieux est une reprise des concepts liés à la ''Guerre Sainte'' Assyrienne, vue plus haut.

 

« L’unicité du dieu Yhwh est développée en Dt 6,4-5, qui s’inspire en grande partie des traités de vassalité assyriens, qui obligeaient les vassaux du grand roi assyrien à aimer leur suzerain. D’autres passages du Deutéronome (Dt 13 et Dt 28) s’inspirent de ces traités, en particulier le serment de loyauté d’Assarhaddon (672). » (73)

 

« La politique plus libérale des Perses favorise un retour des déportés en plusieurs étapes et au fil des édits (fictifs ou réels) sur près d’un siècle (539 à 445 av. J.-C.). » (…) « Une toute première vague, qui pourrait avoir eu lieu dès le début du règne de Cyrus (dont l’édit est une fiction), est mue par un esprit conciliant envers les autochtones. » (81)

 

Cet esprit conciliant correspond à la Promesse Biblique Originelle faite à Abram, qui ne fait aucunement mention d'une possession exclusive de la Terre Promise. (72) Mais, comme le relève Philippe Hugo (Univ. Fribourg/ Suisse) (81) dans son compte-rendu, « les partisans d’une ligne plus dure formulent le mythe de la sortie d’Égypte et de la rentrée en Canaan : c’est ''l’invention de la conquête'' militaire de Josué et de la ''guerre sainte.'' »

En parallèle, les descendances ''indésirables'' d'Abraham sont écartées. (72) P. Hugo souligne qu'en même temps, les partisans de la restauration s'activent et produisent les récits de la royauté de David et de Salomon et ''l’invention du royaume uni.'' »

Et l’autorité croissante de la mouvance sacerdotale conduira aux récits de «  l’invention du temple de Salomon », de «  l’invention de la Loi  », du mythe de Moïse et du Sinaï, de la ligne dure d’exclusion du « peuple de la terre » (81) (ce peuple-là est celui que l'exil des élites a abandonné sur place à son sort, en Judée, dans ''les ruines'').

 

Ces conclusions sont largement établies pour toujours plus de théologiens et de chercheurs. « Des érudits de la Bible (...) ont affirmé que l'histoire des Hébreux, comme série consécutive d’événements commençant avec Abraham, Isaac et Jacob, et se poursuivant par le passage en Égypte, l'esclavage et l'exode, et se concluant par la conquête de la terre et l'établissement des tribus d’Israël, n'était rien de plus que des reconstructions a posteriori d’événements, pour des raisons théologiques. » (7) (Haaretz)

 

Thomas Römer souligne en outre que « de nombreux chercheurs ont postulé qu’il y aurait eu une coalition de scribes et de prêtres qui voulaient intégrer dans la Torah le livre de Josué ». (Ce livre raconte la conquête du pays de Canaan, la destruction des populations indigènes et la répartition de la terre entre les tribus israélites. Il reflète l'esprit militaire Assyrien des VII-VI siècles.) L'intégration recréait le lien politico-religieux avec la terre.

«  Le choix qui s'est imposé en faveur de l'édition du Pentateuque et non pas de l'Hexateuque reflète un enjeu religieux et politique profond [car] il dissocie la révélation de la Torah de la possession du pays. » (73)

Néanmoins, l' autre option n'était pas morte...

 

 

> LA PSEUDO-DÉCOUVERTE DU LIVRE DE LA LOI par le ROI JOSIAS (v. 630 av. JC)

 

Dans une note relative cette découverte, l'égyptologue Edouard Naville rapporte un usage original des Égyptiens antiques, dont il cite plusieurs exemples attestés en différentes périodes et régions d’Égypte  : Quand un roi (ou personnage important) entrait en fonction, la coutume voulait qu'il procède à la réfection de constructions en mauvais état. Et les textes égyptiens racontent que, durant tel ou tel travaux de réparation entrepris par tel ou tel roi, avait été découvert un texte sacré. Ici, un texte sacré du Livre des Morts se trouvait inscrit en creux, peint en bleu, sur une brique d’albâtre, calée sous la statue de Thot : une merveille. Là, dans le mur Sud d'un édifice sacré, fut trouvé une peau de chèvre fort ancienne, sur laquelle était inscrite la ''Loi de Dendérah'' (ville de l'Égypte Antique). Etc

 

Naville mentionne plusieurs auteurs qui, voici donc plus d'un siècle, exprimaient l'idée que le texte ''trouvé'' par Josias était un faux. Certains soupçonnent Manassé, Grand prêtre du début du VII siècle. D'autres penchent pour Hilkija, le Grand Prêtre de Josias  : « Pour arriver à la réforme désirée, il faut jouer le roi ; c'est à cela que sert le livre que l'on compose dans cette intention. » (71)

 

A mon sens, l'explication véritable est plus fourbe encore, comme je l'expliquais dans un autre Article. En effet, la découverte du Livre dans le sanctuaire de Jérusalem était un des points essentiels du plan des prêtres Judéens. Car à l'époque il y avait plusieurs YHWH (celui de Jérusalem, celui de Teman, celui de Shomron, celui d'Eléphantine,... ; certains avec épouse ; un avait aussi un fils), et il y avait donc plusieurs potentielles ''Maison de l’Éternel''. Et chacun avec ses propres prêtres spécifiques.

Pour imposer le contrôle Judéen des ex-exilés, sur tous les sites, il fallait établir-valider trois choses :

(Deut. 6:4) Écoute, Israël ! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.

(Deut. 12:5) Vous chercherez l’Éternel à sa demeure, et vous irez au lieu que l’Éternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom.

(2Rois 22:8) J'ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l'Éternel.

La chose est confirmée en (1Rois 11:13) … à cause de Jérusalem, que j'ai choisie.

 

Comme je disais au point 'K' de l'Article (72), ''l'affaire était dans le sac'' pour Jérusalem seule ''Maison de l’Éternel'', Centre Judéen du culte universel de Yahvé.

 

Durant l'Exil à Babylone (après donc l'époque de Josias), les prophètes ont donc utilisé l'artifice d' un ancien usage Égyptien grâce auquel ils firent d'une pierre trois coups : empêcher la multiplication des ''maisons de l’Éternel'' et maintenir le contrôle de l'ensemble, et cela depuis Jérusalem.

Jérusalem, au Centre du Monde Antique.

Artiste : Heinrich Bünting (1545 – 1606) – 1581 / Public Domain -

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:1581_Bunting_clover_leaf_map.jpg?uselang=fr

https://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:Copyright_tags/Country-specific_tags?uselang=fr

 

La (Partie IV) est à venir :

« La Bible : l'apparition-invention des HÉBREUX »

 

 

JPCiron

 

°°°°°°°°°°°°°°°° NOTES °°°°°°°°°°°°°°°°

 

….. (7) Article "Is the Bible a True Story ?"par Nir Hasson – Haaretz Magazine du 29 Octobre 1999 - 01 nov. 2017

https://www.haaretz.com/israel-news/2017-11-01/ty-article-magazine/is-the-bible-a-true-story-latest-archaeological-finds-yield-surprises/0000017f-eb2f-ddba-a37f-eb6fc2260000

(Ref. Biblical Archaeology Society )

 

..... (51) – Ouvrage « La Bible et l'invention de l'histoire » par Mario LIVERANI – Bayard – 2008

 

….. (64) - Dupont-Sommer André. Observations sur le Commentaire de Nahum découvert près de la mer Morte. In : Journal des savants, 1963, n° pp. 201-227 ; doi : https://doi.org/10.3406/jds.1963.1060 https://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1963_num_4_1_1060

 

….. (71) – NAVILLE Édouard. La découverte de la loi sous le roi Josias. Une interprétation égyptienne d'un texte biblique. In : Mémoires de l'Institut national de France, tome 38, 2ᵉ partie, 1911. pp. 137-170 ; doi : https://doi.org/10.3406/minf.1911.1591 https://www.persee.fr/doc/minf_0398-3609_1911_num_38_2_1591

 

….. (72) – La Septante, bras religieux du Coup Politique en Yehud.

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/4-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-la-246220

 

….. (73) Thomas Römer, « Naissance de la Bible - Anciennes et nouvelles hypothèses » - Milieux Bibliques - p. 521-544 Thomas Römer / Annuaire du Collège de France

https://doi.org/10.4000/annuaire-cdf.17279

https://journals.openedition.org/annuaire-cdf/17279

 

….. (74) - Mario FALES, Frederick. Guerre et paix en Assyrie. Publications de l’École Pratique des Hautes Études, 2010, https://doi.org/10.4000/books.ephe.1777.

 

….. (75) - Grazia MASETTI-ROUAULT, Maria. « Avant-propos ». Guerre et paix en Assyrie, Publications de l’École Pratique des Hautes Études, 2010, https://doi.org/10.4000/books.ephe.1822

 

….. (76) - Article Alliance « Le patrimoine génétique des Cananéens survit chez les Arabes et Juifs » par Claudine DOUILLET – mai 2020

https://www1.alliancefr.com/actualites/le-patrimoine-genetique-des-cananeens-survit-chez-les-arabes-et-juifs-6086844

Basé sur étude génétique de ''Cell'' :

https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(20)30487-6

 

….. (77) – Libnanews – Qui sont les plus proches des israélites de l'Antiquité ?

https://libnanews.com/qui-sont-les-plus-proches-des-israelites-de-lantiquite-les-palestiniens-ou-les-juifs-modernes/

 

…. (78) – JOANNÈS Francis. Assyriens, Babyloniens, Perses achéménides : la matrice impériale. In : Dialogues d'histoire ancienne. Supplément n°5, 2011. La notion d’empire dans les mondes antiques. Bilan historiographique. Journée de printemps de la SOPHAU - 29 mai 2010. pp. 27-47 ; doi : https://doi.org/10.3406/dha.2011.3492 ; https://www.persee.fr/doc/dha_2108-1433_2011_sup_5_1_3492 ;

 

….. (79) - E-Talmud / Israël sous la domination d'empires successifs

https://www.e-talmud.com/reperes-geographiques/content/epoque-antique-israel-sous-domination-empires-successifs-764476/0

 

….. (80) - Préface de Thomas Römer au commentaire du livre d'Esther "Dix éclats d'étoile" de Jean-Paul Morley - Olivétan - 2024

https://www.editions-olivetan.com/actualite/preface-de-thomas-roemer-au-commentaire-du-livre-d-esther-n53

 

….. (81) - Philippe HUGO, « Mario Liverani, La Bible et l’invention de l’histoire. Histoire ancienne d’Israël », Revue de l’histoire des religions -  2011

https://journals.openedition.org/rhr/7720

 

….. (82) – L'énigme des HÉBREUX : d'où viennent-ils ? Comment sont-ils apparus ?

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/l-enigme-des-hebreux-d-ou-viennent-225205

 

….. (83) – Le PROCHAIN : un concept-clef qu éclipse le non-enviable sort du non-prochain

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/developpements-sur-des-extraits-de-255551

 

….. (84) « La Septante : bras religieux d'un coup politique en Yehud-Canaan »

 

(84 A) - Les étonnantes mues bibliques de fin d'époque Perse Achéménide

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/1-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-246029

 

(84 B) - L'au-delà dans la Bible : l'apport des peuples non-sémitiques

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/2-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-246036

 

(84 C) - L'énigme de l'absence d' Au-delà dans la Septante

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/3-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-246219

 

((84 D) - La Septante : bras religieux du coup politique en Yehud-Canaan

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/4-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-la-246220

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

 


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23 réactions à cet article    


  • Étirév 29 novembre 11:23

    Si on a pu dire qu’Israël est le peuple choisi, cela voulut dire primitivement le sexe choisi.
    La maison d’Israël, c’est la puissance féminine, ce sont les fidèles de la gynécocratie.
    On sait aujourd’hui que ce régime a duré jusqu’au VIIIème siècle avant notre ère et que c’est pendant sa longue durée que régna la vérité dans la religion et la justice dans la vie sociale.
    Mais l’homme s’est révolté contre la Femme et contre sa loi, il l’a attaquée, et la lutte, une fois commencée, a grandi, elle est devenue formidable, et nous allons voir, dans l’histoire qui va suivre, les grandes femmes d’Israël soutenir de longues guerres dans l’agonie de leur puissance. C’est ce grand événement qui fait le fond de la Bible, et ainsi elle apparaît comme un livre du plus grand intérêt, digne du grand respect qu’on lui accorde ; l’histoire qu’elle renferme est bien réellement l’Histoire sainte.
    ORIGINE SECRÈTE DE LA BIBLE


    • JPCiron JPCiron 29 novembre 21:08

      @Étirév
      Bonjour,
      Merci pour votre contribution.
      J’ai écrit quelque part que, si la Bible était une roche, ce serait un poudingue. C’est-à-dire une roche constituée de mille pièces et bouts d’origines et ancienneté variées, que le temps a agrégé.
      Aussi, elle comporte certainement plus d’ Histoires que celles célébrées habituellement.

      Le fait que l’on célèbre la première divinité féminine n’est pas surprenant dans le Croissant Fertile. En effet, la déesse Sumérienne Inanna (Amour, sensualité, fertilité, procréation / déesse de la guerre/...) était aussi la « Dame du Ciel ». Elle s’est propagée dans le monde sémitique sous divers noms : Ishtar, Astarté, Ashéra, Vénus, ... Marie ?

      Par contre, en Egypte XXIX sicles avant JC, Le Dieu Ptah est ’’l’unique qui a créé tout ce qui est’’ ... ’’Il n’y eut pas de Dieu avnt lui’’ .... et, pour être bien clair sur son origine ’’Il a façonné son oeuf lui-même’’. 

      Intéressant aussi le fait que le sexe de Dieu est sans objet pour le Dieu de Zoroastre qui est uiquement spirituel.


    • Panoramix Panoramix 30 novembre 10:51

      @JPCiron
      ’’le sexe de Dieu est sans objet pour le Dieu de Zoroastre’’
      Faute de celui de Dieu, on discute de celui des anges.


    • Gollum Gollum 30 novembre 11:53

      @JPCiron

      Ou alors on peut envisager une divinité primordiale androgyne comme en Inde par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ardhanarishvara

      Ce qui met les deux sexes à égalité et va à rebours du pseudo-féminisme à base ésotérique de la dame qui veut absolument prendre sa revanche sur le masculin vu comme l’origine même du Mal. Le Féminin étant lui vu comme angélique. Difficile de faire plus manichéen en fait.

      Et très moderne. Alors qu’elle se prétend Traditionnelle. Cherchez l’erreur.. smiley


    • Eric F Eric F 30 novembre 12:07

      @Gollum
      Ou plutôt post-moderne, non ?


    • JPCiron JPCiron 30 novembre 14:53

      @Panoramix

      on discute de celui des anges.>
      Qiand on ne peut / ose pas parler du fond des problèmes, on déploie nos efforts dans les détails. (sans vouloir offencer les anges qui, éventuellement, pourraient se sentir concernés).


    • JPCiron JPCiron 30 novembre 15:43

      @Gollum

      Bonjour,
      une divinité primordiale >
      Que les toutes premières divinités liées à la subsistance aient pu être féminines, cela ne me choquerait pas. 
      Et Inanna, la première déesse Sumérienne avait effectivement tous les attributs féminins que l’on imagina aujourd’hui, mais était aussi la déesse de la Guerre.
      Inanna est passés chez d’autres sociétés (par exemple la société sémite d’Akkad), puis d’autres siciétés en remontant le Croissan Fertile. Où elle a conservé ses attributs féminins, alors que la guerre a été récupérée par un mec.
      Quoique, après que la société grossit et se frotte à ses voisines

      A mon sens, les divinités les plus archaïques ont des traits humains. Ce sont des projection humaines sur le divin.

      Le progrès viene avec un dieu véritablement androgyne, comme en Inde, effectivement.
      Mentionnons quand même que la Bible, durant l’épisode de l’élimination de la Grande Déesse Ashéra/Astarté, les rédacteurs ont fait l’effort de transférercertains attributs féminins d’Ashéra à Hahvé !

      Cependant, la divinité ’’détachée des caractéristiques humaines’’ vient d’ Egypte, avec la dernière évolution d’Amon qui devient un élément de la Trinité monothéiste d’Amon : « Trois sont tous les dieux. Amon, Rê et Ptah qui n’ont pas leur pareil. Amon est son nom en tant que caché ; Il esr Rê pour la face et son corps, c’est Ptah. » Une Trinité détachée des caractéristiques humaines !!! Quel Progrès !!

      Plus tard, vers 1700 av. JC, vint le Zoroastrisme des Gathas, dans lequel Dieu est uniquement Spirituel...

      Il faudra bien qu’un jour on sorte de l’ornière pour atteindre ce niveau ultime là....


    • ricoxy ricoxy 29 novembre 16:25

       

      Il suffit de lire Léo Taxil (La Bible amusante) pour être convaincu de tous les mythes et âneries de la Bible.

       

      Curieusement, Léo Taxil s’est rétracté.

       


      • JPCiron JPCiron 29 novembre 21:19

        @ricoxy

        Bonjour,
        Taxil était un anticlérical dur.
        Ce qui est loin d’être mon cas.
        Je me suis marié à l’église (comme Athée déclaré).
        Et je trouve que les prophètes de la Bible étaient des gens brillants.
        Une partie de leurs écrits ont été réalisés pour une finalité qui n’était pas théologique (tout en prétendant l’être) mais idéologique et parfois volontairement mensongère et manipulatrice.
        Le problème que je vois aujourd’hui, c’est que beaucoup de gens croient dans les idéologies qui émanent des écrits, même quand cela contredit l’ ESprit des textes. 
        Et certains papes disent des choses similaires (pas aussi brutalement que je le fais)


      • Gollum Gollum 30 novembre 11:59

        @ricoxy

        Cet ouvrage a été écrit après sa célèbre rétractation de son non moins célèbre canular. Et il n’y a rien de curieux à s’être rétracté vu que c’était un canular.

        Rappelons à cet égard la connerie abyssale de nombre de cathos, Léon XIII en tête, qui ont plongé dans cette bêtise consternante. C’est dire le niveau intellectuel de ces gens. Et leur niveau de superstition.

        On peut rajouter Thérèse de Lisieux qui elle aussi a cru à ces bêtises, cela ne l’a pas empêché d’être déclarée docteur de l’Eglise. On a les docteurs qu’on peut.

        Au passage nombre d’entre eux n’ont toujours pas digéré s’être fait rouler dans la farine et du coup la fable continue à l’heure actuelle, on cherche encore Diana Vaughan.. 


      • LeMerou 29 novembre 17:35

        @JPCiron

        Bonjour, 

        Tout d’abord il convient de saluer l’article certes pas facile à lire, les régions évoquées ayant tellement été sous le joug de multiples visiteurs plus ou moins bien intentionnés que je m’y suis perdu quelques fois.

        L’humain, par je ne sais quel trouble psychologique à toujours eu besoin d’explicatifs à son malheur, mauvais, temps, maigre récolte, etc, etc, et les plus astucieux d’entre eux ont créés un ou des Dieux, dont ils étaient bien sûr les seul interprètes abusant de la crédulité de leur semblables, ce qui à dû valoir à quelques uns d’avoir des vies abrégées diront nous. Mé bon, prêtre ou assimilé à l’époque était un job à risque. 

        En plus ce ou ces Dieux ayant « bon dos » étaient employés comme une sorte de justificatif politique d’envahissement, d’asservissements, etc.... 

        h la bible, la Torah, le Coran aussi, car il vient peu après de mémoires, ne sont que livres fantasques, constitués de récits plus ou moins alambiqués, dont il ne subsiste fort peu d’informations archéologiques. Peu de preuves concrètes, par contre beaucoup d’affirmations « bibliques », des découvertes cruciales d’addendum aussi destinés à venir lever certains doutes qui commençait à prospérer parmi les crédules....

        Là ou la vérité manque, le vraisemblable suffit .....

        Israélites le peuple élu, sur la base de bouquins écrits bien après la soit-disante chose non prouvée, ben, il n’y a qu’eux qui y croient encore dur comme fer.


        • JPCiron JPCiron 29 novembre 21:36

          @LeMerou

          Bonjour,
          Merci pour votre contribution.

          livres fantasques, constitués de récits plus ou moins alambiqués, dont il ne subsiste fort peu d’informations archéologiques.>
          Une chose importante est le message qui est transmis. Ensuite, l’histoire qui sert de support pour cette transmission peut être sans réele substance de réalité, mais ce n’est pas important pour le Croyant.

          Vous aurez remarqué que, bien que je ne crois pas du tout que les récits aient été dictés par Dieu, je cite volontiers les textes ’’saints’’ dans la discussion. Et cela pour la même raison que ci-dessus.

          il n’y a qu’eux qui y croient >

          En fait, ce ’’eux’’ dont vous parlez, ce sont nous tous.
          Car les Chrétiens d’Amérique croient dur comme fer être le ’’peuple choisi’’, à côté du ’’peuple élu’’.
          Et les papes rappellent régulièrement l’importance de faire partie d’un ’’peuple’’.

          Et je mettrais aussi les Musulmans dans le même ’’sac’’ théologique, puisque tant les Chrétiens que les Musulmans que les Juifs pensent avoir reçu de Dieu la Mission de témoignage de la Foi qui doit être portée jusqu’à ’autre bout de la Terre...


        • Enki Enki 30 novembre 11:08

          @JPCiron


          Merci pour ce partage de toutes vos informations.
           J’ai eu un peu de peine avec paragraphes trop espacés, les sous-titres centrés, avec ces chevrons, au lieu d’être classiquement alignés à gauche. Même si j’ai bien vu que vous avez annoncé le plan et que ce n’est pas facile.

          Finalement, si l’exode biblique de l’Egypte a été construit de toutes pièces, elle aurait quand même été écrite par des descendants de ces Hyksos, que je ne connaissais pas, qui ont été chassés de l’Egypte ? En tout cas cette invention serait mieux compréhensible.

          Un mythe ça peut finir par accaparer une population complète et durer dans l’histoire, pour le meilleurs comme pour le pire.
          Votre article me confirme le sentiment que j’avais : les Judéens exilés à Babylone qui ont construit un mythe pour retrouver cette terre de Canaan décidément constamment envahie. Ledit mythe ayant échappé à ses créateurs et même qui a fait deux petits, tout aussi encombrants aux sociétés humaines d’aujourd’hui. 
          Sans doute que les judéens ont voulu assainir la religion pour des populations mélangées et corrompues par les occupations et influences constantes des puissances voisines (Moise contre le veau d’or, Sodome et Gomorrhe) ou certaines féroces et cruelles (interdiction à Abraham au sacrifice humain par Yahvé). Même s’il fallait un dieu protecteur capable d’être impitoyable contre les ennemis de son peuple.

          Ce que je ne comprends pas bien, c’est pourquoi c’est devenu génériquement « terre d’Israël », au lieu de devenir « terre de Juda ».

          • Eric F Eric F 30 novembre 12:16

            @Enki
            Après la chute du royaume du Nord (Israël), celui du sud (Juda) s’est approprié ses mythes religieux et une part de mémoire historique, si bien que dans la Bible, le terme ’’Israël’’ désigne aussi le peuple juif. Donc Israël est symboliquement la retrouvaille par le peuple juif de ’’sa’’ terre : instanciation du mythe.


          • Eric F Eric F 30 novembre 12:17

            ...mais les ultra sionistes veulent aussi récupérer les terres du royaumes du nord, rebaptisées judée-Samarie (termes de l’époque antique)


          • Enki Enki 30 novembre 13:34

            @Eric F

            Oui les apôtres parlent de Judée-Samarie dans les évangiles (et le romains aussi, à l’époque).

            Mais j’ai trouvé la réponse à ma question. Avant les royaumes séparés de Juda et Israël (et Jérusalem à Juda mais à la frontière des deux royaumes), il y a eu David, roi de Juda, fait de deux tribus. Et c’est lui qui a unifié au delà de Juda, avec 10 autres tribus : les fameuses 12 tribus d’Israël. Après la mort de son fils, Salomon, le territoire s’est scindé en 2 royaumes, le Nord resté Israël, le Sud redevenu Juda.
            Et même si ce sont les Judéens qui ont créé la religion des juifs, c’est pour le mythique Israël des 12 tribus.


          • Eric F Eric F 30 novembre 14:34

            @Enki
            En effet, mais le royaume initial unifié est-il historique ou mythique ? De toute façon, le ’’roman national’’ a été écrit après la chute du royaume du Nord. Il est question sur une stèle de ’’descendants de David’’, mais nulle inscription n’évoque Salomon (serait-il une transposition d’Omri (nord), de Manassé plus tardivement (sud), voire de l’empire tardif assyrien ?)


          • JPCiron JPCiron 30 novembre 15:25

            @Enki
            Bonjour,
            Merci pour votre contribution.

            Il est vrai que je me perds souvent à lire les Articles sans plan, où je ne sais si l’on passe à un autre thème ou bien si l’on apporte une précision ou une diversion intéressante. Aussi, je propose autant que possible un plan.
            Pour les paragraphes, cela vient je pense de la police qui me collede grandsespaces là où j’en vois des petits... je vais regarder...
            Pour les sous-titres, je pense revenir au mode précédent, effectivement.

            < Exode et Hyksos >
            Les chercheurs penchent généralement pour l’hypothèse d’une mémoire lointaine d’un groupe de Cananéens (ou d’un récit de non-Cananéens, qui aurait été rapporté à des Cananéens) poursuivi par l’armée Egyptienne. Récit qui aurait été un support pour la rédaction du récit inventé de l’Exode.

            Un mythe ça peut finir par accaparer une population complète et durer dans l’histoire, pour le meilleurs comme pour le pire. >
            Les mythes sont importants, je pense. Cela constitue une architecture sur laquelle les explications du « pourquoi » et du « comment » peuvent venir s’accrocher. Lévi-Strauss a montré qu’en Amérique, les mythes voyagent sur des milliers de kilomètres, parcourent des dizaines de sociétés, se modifiens sans cesse. Mais restent (pour un temps), pour chaque société, une vérité existentielle.
            Comme vous dites, pour le meilleur et pour le pire.

            < Terre d’ Israël / Juda >
            Oui, c’est une question qui taraude. Car, avec le passage des Assyriens, les Samaritains et leurs dix tribus (sur douze israélites) ont disparu.
            De ce que j’ai pu lire sur le sujet, c’est que la Samarie était, avant, bien plus riche que Juda. Aussi, une hypothèse est que, pour parler au nom de tous, la généalogie devient Jacob-Israël, et le nom du pays conceptuellement ’’réunifié’’ pourrait avoir ainsi été nommé Israël. 
            Cela pourrait aussi, à mon sens, être lié au fait que l’autorisation du roi Perse ne touchait que le Province Perse de Yehud. Laquelle est toute petite (j’avais je crois donné un lien vers une carte) et à couvrait deux petits bouts de l’ancien Royaume du Nord (Samarie) et de Juda. Et le futurs ex-exilés, dans une Perse Achéménide faiblissante, avaient sans doute en tête de mettre la main sur bien plus de territoire que Yehud.


          • JPCiron JPCiron 30 novembre 15:48

            @Eric F

            ...mais les ultra sionistes veulent aussi récupérer ... >
            ... et pas seulement !


          • JPCiron JPCiron 30 novembre 15:50

            @Eric F

            historique ou mythique >

            Mythique !


          • Enki Enki 1er décembre 06:22

            @Eric F

            Oui, vous avez raison, David et Salomon sont bibliques, pas historiques. Ma question reste donc entière.

            JP Ciron a donné des explications après. J’ajoute que Israël contient l’affixe El, la puissance ou le principe qui surplombait tout le panthéon cananéen. Israël signifie étymologiquement : « celui qui lutte avec El » (dieu). Sans doute qu’il convenait aussi d’affirmer que la religion judaïque appartenait bien au territoire de El.


          • Enki Enki 1er décembre 06:39

            @JPCiron

            Word contient des espacement cachés, qui font ces mise en formes aléatoires avec HTML sur le site Avox. Vous pourriez passer votre texte final sur WordPad, puis réduire complètement les espaces du texte sélectionné et les interlignes avec le bouton de commande dans la panneau en haut. Vous aurez ainsi un texte de mise en forme propre pour rechoisir vos espaces entre paragraphes.
            Bon, ce sont des indications de quelqu’un qui écrit comme un cochon, mais quand même lecteur comme tout le monde.

            De façon plus radicale, ou profonde, le mythe est le principe même de nos pensées, celles-ci consistent à extraire du réel insaisissable des organisations sous jacentes afin de les utiliser pour nos existences et sociétés. C’est d’ailleurs la thèse de Yuval Harari, qui explique comment tout est mythe, même si je ne partage en rien ses vues transhumanistes et totalitaires.


          • JPCiron JPCiron 1er décembre 08:28

            @Enki

            WordPad >
            Tiens ! Un mot nouveau, inconnu chez les dinosaures...
            (sur le thème numérique, j’en suis un, m’assurent mes fils...)

            Je vais essayer d’améliorer, avec ce que je sais faire...

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