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Accueil du site > Actualités > Religions > La Bible-Septante : Bras religieux du coup politique en Yehud-Canaan. (...)

La Bible-Septante : Bras religieux du coup politique en Yehud-Canaan. (Partie V)

Cette Partie V (d'un ''essai'' en VII Parties) est une présentation d'un groupe de QUATRE Articles déjà parus, qui forment un ''bloc'' logique.

Un lien internet vers chaque Article est proposé après la présentation du thème développé par chacun.

 

Le Théologien et Pasteur Alexandre WESTPHAL exprime sa perplexité :

« Je ne m'imagine pas (...) que si le culte de Jéhovah avait été rencontré par Israël dans quelque vallée étrangère, ou si même Jéhovah avait été le dieu de Jéthro, ces raisons eussent paru suffisantes aux Hébreux pour abandonner leur Elohim protecteur, et se vouer à une divinité inconnue et formidable qui ne paraît guère, au premier jour, que pour leur imposer des châtiments. » (…) « Car enfin, le propre de Jéhovah, dès son apparition, c'est de commander et de frapper impitoyablement quand il est désobéi. Étrange entrée en matière, pour une divinité sans états de service, qui cherche à se substituer aux vieux théraphim d'Israël.

Si Jéhovah est un dieu d'emprunt, je ne m'explique ni les débuts de son culte, ni le zèle du patriote qui le prêche, ni la crédulité du peuple qui lui consacre des autels. » (1)

Mes réflexions me semblent répondre clairement à ces perplexités. En effet, je propose un ensemble de constatations qui, mises ensemble, et considérées dans le bon ordre, font émerger une logique interne qui donne un sens à l'ensemble et à ses parties. Et qui répond aux questionnements du Pasteur Westphal.

 

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« Mon peuple, ceux qui te conduisent t'égarent,

Et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches. »

(Esaïe 3:12)

 

Il convient tout d'abord de se pencher sur les surprenants changements radicaux introduits par les versets plus tardifs, dont certains se rapprochent de traditions déjà bien établies chez des peuples d'alors d'expression non-sémitiques. Ce sont par exemple la fin des sacrifices d'enfants ''passés par le feu'', la fin des sacrifices au Temple, la fin de l'usage du Mensonge par Dieu, la fin des punitions collectives, la fin des statues de dieux.

Des changements ce cap voulus par des prêtres qui préparaient l'avenir.

 

« Les étonnantes mues bibliques de fin d'époque Perse Achéménide »

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/1-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-246029

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Il est aussi important de faire une ''photo'', à l'époque de l'Exil des élites judéennes à Babylone, de l'existence de la Croyance en l'Au-delà, depuis déjà un ou deux millénaires, chez tous les grands peuples d'expression non-sémitique de la région : les Sumériens, les Égyptiens, les Perses.

Pour la bonne forme, mentionnons aussi les Cananéens d'Ougarit, qui avaient, via le ''Cycle de Baal'' un proto-Au-delà (les Enfers) réservé aux divinités.

Et de constater que cette croyance en l'Au-delà reste étrangère à la Bible-Septante

 

« L'au-delà dans la Bible : l'apport des peuples non-sémitiques »

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/2-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-246036

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Toutes les grandes civilisations alentours vivaient alors déjà avec le concept d'Au-delà. Le ''ticket'' d'entrée dans l'éternité n'étant accordé post-mortem à l'âme qu'après jugement. Et ceci uniquement en cas de vie sociale ante-mortem qui ait été respectueuse des lois (rituels, morale, éthique, justice).

Les Judéens étaient-ils spirituellement attardés ? Ou bien ont-ils retenu en conscience une approche archaïque, sans Au-delà, pour des raisons bien particulières ?

 

« L'énigme de l'absence d' Au-delà dans la Septante »

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/3-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-246219

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L'objectif des Judéens était de disposer de textes religieux ad-hoc pour justifier théologiquement le Coup Politique prévu en Yehud, qui fut préparé durant l'Exil à Babylone.

En effet, chose inattendue dans le monde des royaumes d'expression Sémite d'alors, le Roi Perse avait autorisé le retour des exilés dans la minuscule province Perse de Yehud. En outre, ce roi rejetait les conversions forcées et encourageait les indigènes des provinces Perses à suivre leurs propres divinités, à condition de rester compatible avec la Loi du roi Perse. La loi israélite devenant un sous-ensemble local du système juridique de l'empire Perse.

Cependant, dans une Perse Achéménide faiblissante, les futurs ex-exilés comptaient bien s'emparer de beaucoup plus de terres que les terres dans lesquelles ils étaient envoyés pour représenter le Roi Perse ! Voir ici la carte de Yehud  :

https://www.historyinthebible.com/supplementary_pages/map-of-yehuda-judea.html

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L' opération fut préparée à travers la ''gestion'' d'une quinzaine d'éléments-clefs pseudo-théologiques, destinés à servir de ''bras religieux'' au Coup Politique en préparation   : 

le redimensionnement de la Terre Promise, pour la rendre (initialement) compatible avec la mission de confiance que le roi Perse donna à ses fonctionnaires israélites.

la mise à l'écart d'une grande partie de la descendance d'Abraham, avec pour effet de ''deshériter'' le reste de la descendance.

l' invention-apparition du peuple Hébreu, (Partie IV) Transformer une grande diversité de croyances et d'origines en un peuple uni, attaché à un Passé et à des Racines mythiques qui ne correspondaient en rien à la réalité de terrain.

la validation théologique d'une sanglante invasion hégémonique de Canaan (mythique) mais qui justifierait la propriété de la terre, devenue sainte.

le choix du dieu Yahvé en substitution des divinités en place, seule solution viable pour que les Judéens ex-exilés puissent s'imposer en Yehud, grâce à leur position d'envoyés du roi Perse, maître des lieux.

l'invention des exploits en Égypte de ce dieu qui était sans ''états de service'' en Canaan,

la justification des massacres Assyriens et Babyloniens comme punition collective infligée par Yahvé à son propre peuple prétendument ''infidèle'' ( au récit du passé et des racines mythiques) etc etc etc

 

« La Septante : bras religieux du coup politique en Yehud-Canaan »

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/4-4-le-mythe-de-la-loi-de-dieu-la-246220

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La présente (Partie V) fait suite à la (Partie IV :

« La Bible : l'apparition-invention des HÉBREUX »

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-bible-l-apparition-invention-257869

 

… et précède la (Partie VI) à venir.

« La Bible-Septante nourrit des IDÉOLOGIES contraires à l'Esprit ''de DIEU.'' »

 

 

JPCiron

 


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24 réactions à cet article    


  • Étirév 11 décembre 2024 10:32

    RÉVISION DES LIVRES SACRÉS
    C’est au VIème siècle avant notre ère, pendant la captivité que certains Juifs, au contact des lettrés babyloniens, se font littérateurs. Non parce que leurs œuvres soient originales, elles ne sont, d’abord, que la copie des œuvres féminines, mêlées aux traditions hindoues, chaldéennes, persanes, que l’on trouve mélangées aux textes hébreux. Tout cela devient une confusion d’idées et de mots.
    On y substitue des noms d’hommes à des noms de peuples, on dit Abraham pour « Peuple de Brahma », on adopte le mot Adam pour désigner un premier homme, alors que l’adamique avait désigné primitivement « la vie végétale primordiale » : terre adamique, terre végétale.
    C’est là qu’on conçoit l’idée de réviser le « Livre de la Loi » et de l’amplifier jusqu’à II Rois, 25, 29.
    On révise tous les écrits depuis la conquête de Chanaan jusqu’à Salomon, c’est-à-dire toute la période du régime gynécocratique ; on y ajoute l’histoire des deux royaumes en donnant le plus beau rôle à Juda et en humiliant Israël. Et c’est alors que nous voyons les Juifs, ces infidèles de la Loi, accuser les Samaritains d’infidélité.
    Ce travail finit avec le 21ème verset de II Rois, 25.
    C’est en faisant cette révision des Livres que l’on y introduisit le dénombrement des peuples suivant la filiation paternelle, innovation qui n’avait pas été connue antérieurement. Jusque-là, la filiation maternelle avait seule existé, l’enfant portait le nom de sa Mère.
    LES TARGUMS (ou TARGOUMS)
    La langue hébraïque primitive, celle qu’avait employée Myriam pour écrire le Sépher, s’était tout à fait corrompue.
    Le peuple devenu grossier y avait ajouté son langage vulgaire, et le sens intellectuel des mots lui échappait absolument, comme les idées abstraites, elles-mêmes, lui étaient devenues étrangères.
    Après la captivité de Babylone, cette langue intellectuelle, cette langue des idées abstraites se perdit tout à fait. Ainsi donc, à l’époque d’Esdras, les Hébreux, devenus des Juifs, ne parlaient ni n’entendaient plus leur langue originelle, ils avaient perdu le sens des mots en même temps que la notion des idées. Ils se servaient d’un dialecte syriaque, appelé araméen, formé par la réunion de plusieurs idiomes de l’Assyrie et de la Phénicie, et assez différent du nabathéen qui, selon d’Herbelot, était le pur chaldaïque.
    L’hébreu, perdu dès cette époque, cessa d’être la langue vulgaire des Juifs.
    Les livres (le Sépher et les Prophètes) appelés Micra ou lecture, étaient lus dans les synagogues et paraphrasés ; c’est-à-dire que, après la lecture de chaque verset, un interprète le rendait en langue vulgaire et l’expliquait au peuple. On appelait ces versions les Targums. Et, on voit tout de suite combien cela prêtait aux libres interprétations.
    Les Targums sont des versions ou des paraphrases faites dans l’idiome nouveau, le chaldéen ou l’araméen, qui devint la langue populaire après l’exil.
    Elles n’étaient alors que des interprétations orales. Ce n’est qu’au 4ème siècle de notre ère qu’on les écrivit définitivement.
    LA MASHORE
    Le premier soin des Prêtres, qui donnaient tant de valeur à « la lettre », fut de créer une convention grammaticale qui posait les règles de l’écriture que, désormais, on allait employer. C’est ce qu’on appelle la Mashore.
    Ces règles avaient plusieurs objets. Il ne s’agissait pas seulement de créer une grammaire, mais d’instituer une clef (une sorte de grille secrète) qui permettait de donner un sens nouveau aux phrases qu’on laissait dans le texte, parce qu’on ne pouvait pas tout changer.
    On voit clairement que le but des Prêtres fut de dénaturer les mots pour en altérer la signification.
    Les Massorètes remplacèrent les voyelles par des signes. En changeant la prononciation de ces signes, ils ont défiguré les mots.
    Exemple : Hevah devient Haveh, qui devient ave, qui devient Eve.
    La vieille langue n’avait qu’un temps pour le présent et le futur. Une nouvelle grammaire changea tout cela.
    Le Talmud de Babylone, doctrine des Rabbins, dit que la Loi de Moïse passa des Prophètes à la Grande Synagogue. On appelait ainsi un conseil d’hommes chargés, dit le Talmud (Mishna), de fixer une barrière autour de la « Loi », et cette barrière, c’est la Massore, travaux et association de théologiens juifs (1).
    NB : Tout le monde connaît la légende biblique du serpent et de la pomme, mais personne ne sait comment cette histoire a été inventée. Dans l’original du livre fameux, cette histoire n’existe pas. Elle a été introduite dans la version grecque faite deux siècles avant notre ère, on ne sait par qui, quoique l’on nous dise qu’elle fut faite par 70 docteurs, en réalité 72 (comme le nombre de grammairiens ayant révisé les poèmes homériques, œuvres originales de la déesse Hemœra), mais on préféra admettre un nombre rond, d’où son nom de Version des Septante. Il s’agissait de cacher sous un langage équivoque un épisode se rapportant à la vie sexuelle. L’original disait brutalement que l’ardeur sexuelle, qui régnait dans toute la nature, tourmentait les hommes. C’est de cela qu’on fera le serpent, l’esprit tentateur qui va séduire Eve et l’entraîner avec lui, vers ses œuvres basses. Mais tout cela va être retourné : c’est la femme qui sera la tentatrice, ce n’est plus l’homme, c’est elle qui va l’inviter à mordre à la pomme de luxure. Pourquoi cette pomme ? Parce que, dans le texte primitif, le péché de l’homme entraîne une déchéance morale, trouble son cerveau, l’incite au mal. Tout cela est exprimé en latin par le mot Malum. Ouvrez un lexique latin et vous verrez que ce mot signifie mal, péril, fléau, calamité, malheur, châtiment, peine ; malum habere (être puni du plaisir) ; tort, dommage, préjudice, faute, vice, pernicieux, funeste, etc. Mais, si malum veut dire tout cela, il signifie aussi pomme. « Malum punicum », grenade ; et en général graines, semence contenue dans la pomme (Malus, arbre, pommier).
    C’est sans doute parce que cette graine, sacrifiée par l’homme, a été l’origine de toutes sortes de malheurs, que Malus (pomme) est devenu le symbole de la discorde, Malum discordiæ, mais aussi la source de la Mélancolie.
    N’y aurait-il pas, éventuellement, un rapprochement à faire entre Habel ou Abel (de la légende de Caïn et Habel) et le mot pomme en anglais : Apple ?
    BLOG


    • JPCiron JPCiron 11 décembre 2024 11:27

      @Étirév


      Bonjour,

      et Merci pour cette intéressante exégèse.


      Je ne me trouve pas toujours sur le même sentier, mais je sens bien que je randonne dans la même vallée.


      < au contact des lettrés babyloniens,>

      Le prêtres se sont imbibés des idées que ces Lettrés ont reçues de nombre de peuples anciens, généralement d’expression non-sémitique.

      Et ces récits ’importés’, via la < confusion d’idées et de mots> donnera tous ces récits de la Septante qui essaient de l’ancrer dans un passé lointain qui va bien avant l’émergence des langues proto-sémitiques.


      < Abraham pour « Peuple de Brahma » >

      Abram était bien dravidien :

      https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-nazareen-ses-lointaines-racines-238062


      < On révise tous les écrits  >

      Les yncrétisme est une richesse :

      https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/un-regard-d-extraterrestre-sur-nos-243333


      < Les Massorètes remplacèrent les voyelles par des signes. En changeant la prononciation de ces signes, ils ont défiguré les mots.>

      Ainsi, beaucoup de noms de lieux (en consonnantique dans la Septante) deviennent introuvables en Palestine. Mais on les trouve quasi tous en Hijaz/ Arabie !

      https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/la-bible-est-nee-en-arabie-par-238843


      < par 70 docteurs, en réalité 72  >

      Ce qui correspond aussi aux 70 enfants divins de El et Ashéra, divinités Cananéennes / Ougarit.




    • Eric F Eric F 11 décembre 2024 12:17

      @JPCiron
      ’’Abram était bien dravidien’’
      Pourtant sous Wiki (on cherche où on peut smiley ) il est indiqué ’’Probablement d’origine ouest-sémitique’’

      Quant au lien entre Abram et Brahma, on peut toujours formuler des hypothèse sur des ressemblances phonétiques, mais cela parait aléatoire


    • JPCiron JPCiron 11 décembre 2024 13:28

      @Eric F

      Oui, Wiki, a déjà tendance à présenter les histoires de la Bible comme récits historiques. Tout en indiquant en général, en deux lignes en fin de texte qu’il n’y a pas de traces historiques.


      J’avais lu des travaux d’un chercheur (je n’ai pas retrouvé ma note) qui disait que Abram signifiait en Sumérien ’’père bien-aimé’’, et que ce sens s’est retrouvé en Akkadien avec des variantes, mais qui associaient toujours des concepts voisins de ceux de père et de aimé-apprécié. Et que Abraham était une des variantes de Abram en Akkadien. L’ Akkadien est une des premières langues sémitiques, qui dérive de populations sahariennes qui ont émigré vers Égypte, et ont poursuivi leur route. J’ai écrit cela dans un de mes articles.

      Cependant, à l ’époque sumérienne, ce sont les Sumériens qui étaient LA civilisation avancée de la région. Et l’Akkadien s’écrivait en caractères sumériens, et s’est imprégné de la civilisation sumérienne. Aussi des récits.

      https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-nazareen-ses-lointaines-racines-238062


      Les Sumériens avaient des liens culturels forts avec la Civilisation de l’Indus. J’ai écrit là-dessus aussi .


      Si on va sur l’article que j’ai indiqué, on voit qu’il y a similarités phonétique entre Abram et Brahma. Mais pas que.

       Abram / Abraham et sa femme Sarah/ Saraï font miroir à Brahma et sa femme Saraswati.

      Dans la Bible, Hagar/ Agar est la servante de Sarah/ Saraï, tandis qu’en vallée de l’Indus, Ghaggar est un affluent de la rivière Saraswati.

      Les Hindous ont ainsi -entre autres- un mythe similaire à notre "Adam et Eve’’, celui de "Adhama et Havyavati". Après la visite d’un démon qui apparut sous la forme d’un serpent, Adhama mangea du fruit de l’Arbre du Péché. Les descendants du couple devinrent tous ’’impurs’’.


      En réalité, Abram/Abraham n’a jamais existé. C’est un récit rédigé vers le VI s av JC qui l’a invente. En rajoutant des éléments qui étaient dans les récits sumériens.


      Dès lors, si l’on considère (pour de faux comme dirait mon petit-fils) que Abram est une personne réelle, on peut dire ’’honnêtement’’ qu’il avait toutes les chances d’être (avec ses ancêtres) un dravidien. Noir donc.


    • Eric F Eric F 11 décembre 2024 13:58

      @JPCiron
      La question n’est pas celle de l’existence historique d’Abraham (évidemment mythique), mais de la racine du nom qui le désigne. Je suis très sceptique sur les questions d’assonances par exemple entre une servante et un affluent, j’ai déjà évoqué celle entre Krishna et Christos.
      Maintenant, que certaines légendes aient traversé des bras de mer est toujours possible.


    • JPCiron JPCiron 11 décembre 2024 14:28

      @Eric F

      questions d’assonances >
      Il y a là plusieurs groupes d’assonances différentes qui vont par paires, qui concernent des ’’acteurs’’ et des récits différents, nés éloignés dans le temps, et dans la géographie.
      Cet ensemble constitue autre chose : une convergence


    • Eric F Eric F 11 décembre 2024 17:04

      @JPCiron
      oui, on peut considérer ça sous ce angle


    • Enki Enki 12 décembre 2024 13:23

      JPCiron, Eric F,

      Et Mariamman, une des trois déesses emblématiques des Dravidiens, avec Kali et Durga, associée à la pluie, la fertilité, et la guérison. Elle a correspondance avec la déesse Amorrite Mari, qui a son temple et son ancienne cité éponyme à l’Est de l’actuelle Syrie, près de l’Euphrate, commune de Deir ez-Zor. Un statuette de Mari a été trouvée, au style qui ressemble bien à celles de Ninhursag et Ishtar (mêmes silhouettes, chapeaux et robes longues à franges). celle de Mari tient un vase avec ses deux mains, 
      Peut-être aussi que Harappa, ville de l’Indus, contient la structure syllabique de Ur, première ville sumérienne.
      A noter qu’il est attesté maintenant que la vallée de L’Indus était commercialement prospère et fournissait la Mésopotamie ancienne.

      Finalement, peut être que « Le monde commence dans la vallée de l’Indus », pour démentir Kramer et Bottero qui l’ont commencé à Sumer.


    • JPCiron JPCiron 12 décembre 2024 13:38

      @Enki
      Bonjour, et Merci pour ces intéressantes précisions.

      <Amorrite >
      Les Amorrites, peuple semi-nomade, sont très tôt venus s’installer en Sumer.
      Et je suis content d’apprendre que la déesse sumérienne Mariamman se retrouve aussi côté Syrie à Mari (ville-Etat ou royaume, je ne sais plus) avec la déesse Mari. 

      « Le monde commence dans la vallée de l’Indus » >
      A mesure que l’on progresse dans les connaissance, on se rend compte que les dravidiens noirs étaient bien la première Civilisation dans le coin.
      Tout le monde en a profité et s’est approprié leurs récits.


    • JPCiron JPCiron 12 décembre 2024 14:45

      @Enki

      la vallée de L’Indus était commercialement prospère et fournissait la Mésopotamie ancienne >
      Et il y avait aussi des liens culturels qui devaient être forts, puisque le grand dieu Enki, après avoir béni Ur, se rendait à Meluhha, adossée à sa ’’montagne noire’’ pour la bénir aussi...
      https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/les-sumeriens-d-ou-donc-ces-genies-222539


    • L'apostilleur L’apostilleur 12 décembre 2024 18:03

      @Enki
      « ..Finalement, peut être que « Le monde commence dans la vallée de l’Indus ».. »
      Attendons de savoir lire leurs quelques écritures bien énigmatiques. Un doc récent montrait de nombreuses tombes harappéennes au bord de la mer Rouge Qatar je crois. Ils étaient donc développés.
      Mais pour ce qui est du début « du monde » si on se réfère aux premiers témoignages de la vie en société, alors il faut peut-être remonter en Anatolie vers l’extraordinaire Göbekli Tepe. 


    • Enki Enki 13 décembre 2024 00:53

      @L’apostilleur

      J’ignorais la présence des tombes harappéennes de la Mer Rouge. Encore beaucoup a découvrir sur cette civilisation. Oui, l’écriture de l’Indus n’est pas encore déchiffrée. Il semble qu’elle soit logographique, de même principe que celle chinoise.

      Göbekli Tepe est un vrai pavé dans la mare archéologique, oui, et ça fait du bien. L’archéologie est une discipline rigide sur sa période paléolithique, contrairement à la paléontologie, capable de reconsidérer constamment l’évolution de l’hominidé. 
      Il y a eu un gros coup de froid planétaire durant le Dryas récent (12900 -11700 AP), qui a probablement détruit des communautés humaines préexistantes. Peut-être que ceux de Göbekli Tepe disposaient encore des techniques anciennes pour édifier ces monuments. On sait qu’il y a d’autres sites archéologiques qui ont nécessité des techniques qu’on ignore toujours aujourd’hui.
      Mais ça reste encore bien loin de répondre à la question si ce site avait déjà ce « kit » culturel, technique et commercial pour faire les civilisations étendues que l’on a connues ensuite, à partir des cités.

      Parmi les particularités des cités de l’Indus, il n’y a pas de quartier royal, ni de palais, ce sont simplement des maisons d’habitations. Les civilisations qui ont succédées ont toujours eu un urbanisme aménagé en fonction de la présence d’une caste dirigeante. Mais c’est peut-être ce qui a été la perte de la civilisation de l’Indus : pas d’armes trouvées, sans doute guère d’armée pour résister l’arrivée des Aryens vers 1500 av JC.


    • JPCiron JPCiron 13 décembre 2024 08:35

      @Enki
      tombes harappéennes de la Mer Rouge >
      Il me semble me souvenir que, dans l’Egypte des tout premiers temps, des lapis lazulis ont été retrouvés dans des tombes ’’simples’’. Pierres qui provenaient de la "Montagne noire’’ de l’Indus.


    • Enki Enki 14 décembre 2024 09:47

      @JPCiron

      Oui, les gisements historiques se trouvent bien dans les contreforts de l’Himalaya (Pakistan + Afghanistan +Tadjikistan) et les rivières qui en découlent, dont l’Indus. 


    • Samy Levrai Samy Levrai 11 décembre 2024 17:11

      Toujours diablement intéressant.


      • JPCiron JPCiron 11 décembre 2024 17:59

        @Samy Levrai
        Merci, cela fait plaisir.


      • L'apostilleur L’apostilleur 12 décembre 2024 09:13

        @ JPCiron

        Toujours intéressant. 

        « ..Ce sont par exemple la fin des sacrifices d’enfants ’’passés par le feu’’

        C’est sacrifices antiques étaient pratiqués par les hébreux d’après des archéologues qui ont découvert des urnes qui auraient recueilli les restes des sacrifices d’enfants. Il s’agissait d’offrir en sacrifice à la divinité l’aîné d’une famille. Comme Abraham dans la Thora (Gn22)

         »Prends ton fils unique que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là, tu l’offriras en sacrifice sur la montagne que je t’indiquerai. Abraham se lève de bon matin, selle son âne, et prend avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fend les bûches pour l’holocauste et se met en route."

        Cette offrande sacrificielle par le feu porte donc le nom d’holocauste, elle était pratiquée lorsque la communauté était en grave danger, comme lorsque la ville était assiégée. 

        Accusé au Moyen-Age de brûleurs d’enfants, les juifs niaient cet héritage comme aujourd’hui Jonathan Yahoun et Judith Cohen-Sol, avec leur Histoire de l’antisémitisme (*). 

        Usant du drame de la shoah, les juifs ont changé le sens de l’holocauste qui tâche leur histoire, en motif de victimisation. Ce sacrifice honteux des hébreux, devenant le nom du drame subi. De coupable le sens du mot devient victime. Effacer les traces honteuses de leur histoire n’est pas une nouveauté, la repentance n’est pas un trait du judaïsme.

        Wikipedia n’est pas fiable sur ce point pour ce motif.

        (*) https://onenpensequoi.over-blog.com/2022/06/une-histoire-de-l-antisemitisme-engagee.html


        • JPCiron JPCiron 12 décembre 2024 09:49

          @L’apostilleur
          Bonjour,
          Merci pour ces intéressantes précisions & considérations.

          Wikipedia n’est pas fiable >
          Effectivement, et ce depuis longtemps sur certains sujets.
          Mon sentiment est qu’il y a des équipes qui ne ’’travaillent’’ qu’à ça. Qui continuent à propager des informations incorrectes tant que la chose n’est pas assez connue du grand public. Ensuite, la rédaction permet d’instiller le doute...

          Mes jeunes me disaient que, selon la ’’qualité’’ de la question (références, travaux, etc..) la réponse IA est ’’adaptée’’ à l’interlocuteur.
          Je leur ai fait poser des questions simples sur les premiers monothéismes. Certains n’étaient même pas mentionnés. Avec des références et des noms, l’IA confirme  !


        • JPCiron JPCiron 12 décembre 2024 10:08

          @L’apostilleur
          < Ces sacrifices antiques étaient pratiqués par les hébreux d’après des archéologues >
          Certes. La bible confirme l’existence de cette pratique par les Hébreux.
          Mais ce serait faire beaucoup d’ honneur aux Israélite que de leur attribuer ’’l’invention’’ de telle ou telle pratique antique.
          En effet, à mesure que le passé est questionné et que des chercheurs prennent le risque de chercher des réponses, il apparaît que les Israélites des temps anciens étaient des Cananéens ’’comme les autres’’. C’est ce qui ressort je crois de la (Partie II) :
          https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-bible-usurpations-et-emprunts-257093
          Et, à mon sentiment, les sacrifices humains font pleinement partie des pratiques rituelles des Cananéens anciens. L’immigration de population de Syro-Palestine vers le delta du Nil vers1800 av JC a contribué à la formation des Hyksos. Quand ces derniers (dits ’’impurs’’) ont été chassés d’Egypte, vers 1500, les pratiques de sacrifices humains ont été interdits en Egypte.
          Et puis, ces Hyksos serairnt allés fonder Jérusalem !
          https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-bible-le-poids-de-l-imaginaire-257307


        • L'apostilleur L’apostilleur 12 décembre 2024 17:53

          @JPCiron
          « ..Mon sentiment est qu’il y a des équipes qui ne ’’travaillent’’ qu’à ça. Qui continuent à propager des informations incorrectes.. »
          Certainement.
          Comme au XVIIe s. en Pologne où des juifs auraient effacé autant que possible les traces de leurs nombreuses conversions au catholicisme. 
          Les cosaques chrétiens avaient eu à subir leurs comportements odieux causes de pogroms.
          Finalement toutes ces histoires n’auraient que peu d’intérêt s’il n’y avait pas parmi eux des manipulateurs propageurs de contre-vérités pour entretenir une victimisation et un anticatholicisme paravents aux conversions qui continuent.
          D’où la nécessité de croisades pour une vérité sans prosélytisme. 


        • L'apostilleur L’apostilleur 12 décembre 2024 09:32

          "..Mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent, Et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches. » (Esaïe 3:12)

          Esaïe n’est pas apprécié des rabbins qui ne rappelent pas ses prophéties, elles conduisent à considérer Jésus comme le Messie. Les chrétiens se rattachent à 

          Esaïe qui est rabaissé par les juifs au profit de Jacob dont ils se revendiquent malgré ses malversations causent de leur domination par les descendants d’Esaïe, d’après la Torah. 

          https://onenpensequoi.over-blog.com/2020/06/l-auteur-d-un-delit-antique-sans-proces-a-transmis-sa-peine-a-sa-descendance.html


          • JPCiron JPCiron 12 décembre 2024 10:14

            @L’apostilleur

            Effectivement, la Septante est un tel aggrégat de récits d’origines et tendances diverses que l’on peut aisément trouver des contradictions.
            Pour faire un récit ’’racontable’’ à la population ordinaire, les Chrétiens ont créé toute une architecture (un genre de squelette externe) qui fait tenir ensemble tous les bouts bringuebalants. Il me semble que le Judaïsme a préféré maintenir des ’’branches’’ distinctes qui restent comérentes en laissant de côté les bouts incohérents avec chaque récit principal.


          • L'apostilleur L’apostilleur 12 décembre 2024 10:38

            @JPCiron
            Le judaïsme a eu son réformateur avec Maïmonide et son Mishné torah qui voulait nettoyer de leurs incoherences les textes juifs.
            Il n’a pas été suivi.
            Le Talmud incomprehensible par le commun des juifs renforce l’emprise des rabbins sur les communautés juives qui les consultent pour s’en sortir. Leurs explications sont des manipulations qui ne peuvent être comprises que par des adeptes. Les comportements sectaires des juifs de Mea Shéarim « gardiens du temple talmudique » entretiennent ces histoires d’un autre temps dont s’éloignent les juifs qui vivent dans le siècle.
            Les chrétiens puis les catholiques ont conservé une organisation qui au fil des siècles a organisé le dogme avec le Pape, évitant les co tradictions des rabbins qui pullulent dans les Talmud 


          • JPCiron JPCiron 12 décembre 2024 12:26

            @L’apostilleur

            Quel Souk !
             smiley

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