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Accueil du site > Actualités > Religions > La demande de pardon papale pour les abus sexuels dans l’Église

La demande de pardon papale pour les abus sexuels dans l’Église

« Demandons pardon (…) pour tous les abus commis dans différents types d’institutions dirigées par des religieux et par des religieuses, et par d’autres membres de l’Église. Et demandons pardon pour les cas d’exploitation par le travail auquel de nombreux mineurs ont été soumis. » (Pape François, le 26 août 2018 à Dublin).



À l’issue de quatre journées de rencontres au Vatican avec les épiscopats de tous les pays et les victimes d’abus sexuels dans l’Église, le pape François a fait le 24 février 2019 des propositions concrètes pour lutter efficacement contre la pédophilie, tant dans le signalement et la sanction des clercs susceptibles d’être coupables d’abus sexuels que dans la gestion de ces affaires par l’Église elle-même : plus question de garder le silence.

C’était une nouvelle étape dans le combat qui doit placer l’Église aux côtés des victimes et pas aux côtés des bourreaux. Le pape François avait franchi une précédente étape très importante en août 2018 à l’occasion de son voyage apostolique en Irlande. L’Église est très contestée dans ce pays à cause de faits particulièrement sordides, notamment des filles-mères abusées sexuellement dont on aurait séparé les bébés devenus orphelins.

Avant cette visite, le pape François a publié le 20 août 2018 du Vatican une "Lettre du pape François au Peuple de Dieu", après avoir "fait démissionner", le 27 juillet 2018, le vieux cardinal américain Theodore MacCarrick (88 ans), ancien archevêque de Washington du 21 novembre 2000 au 16 mai 2006, qui a été accusé d’abus sexuels sur des mineurs alors qu’il était prêtre à New York en 1973, ainsi que sur des jeunes hommes séminaristes (une enquête canonique ordonnée le 6 octobre 2018 a abouti à sa culpabilité, ce qui l’a fait exclure définitivement de l’Église le 15 février 2019).

Dans cette lettre aux humains, le pape s’est exprimé sur les nombreux abus sexuels commis par des membres de l’Église catholique et par le fait que leur hiérarchie, sans forcément les couvrir, a eu peu d’empressement pour signaler ces affaires à la justice et pour s’occuper des victimes : « Considérant le passé, ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparation du dommage causé ne sera jamais suffisant. Considérant l’avenir, rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas, mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées. La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur ; pour cette raison, il est urgent de réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables. ».

Je souligne cette phrase très forte : « La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur. ». Un peu plus tard, elle fait écho avec cette phrase : « Nous avons négligé et abandonné les petits. ». La première phrase reprend cette fameuse phrase de la Bible : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Évangile selon saint Matthieu, 25,40).

Le regret de n’avoir pas été à la hauteur lors de ces tragédies : « La douleur de ces victimes est une plainte qui monte vers le ciel, qui pénètre jusqu’à l’âme et qui, durant trop longtemps, a été ignorée, silencieuse ou passé sous silence. Mais leur cri a été plus fort que toutes les mesures qui ont entendu le réprimer ou bien qui, en même temps, prétendaient le faire cesser en prenant des décisions qui en augmentaient la gravité jusqu’à tomber dans la complicité. (...) Avec honte et repentir, en tant que communauté ecclésiale, nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies. Nous avons négligé et abandonné les petits. ».

Les mots du pape sont forts, durs, cruellement lucides.

Pour lui, il faut que l’Église réagisse fermement et promptement : « L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire. (...) Cette solidarité à son tour exige de nous que nous dénoncions tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne. Solidarité qui demande de lutter contre tout type de corruption, spécialement la corruption spirituelle, "car il s’agit d’un aveuglement confortable et autosuffisant où tout finit par sembler licite : la tromperie, la calomnie, l’égoïsme et d’autres formes subtiles d’autoréférentialité, puisque ‘Satan lui-même se déguise en ange de lumière’ (2Co 11,14)". (...) Il est essentiel que, comme Église, nous puissions reconnaître et condamner avec douleur et honte les atrocités commises par des personnes consacrées, par des membres du clergé, mais aussi par tous ceux qui ont la mission de veiller sur les plus vulnérables et de les protéger. Demandons pardon pour nos propres péchés et pour ceux des autres. La conscience du péché nous aide à reconnaître les erreurs, les méfaits et les blessures générés dans le passé et nous donne de nous ouvrir et de nous engager davantage pour le présent sur le chemin d’une conversion renouvelée. ».

Le voyage du pape François à Dublin a duré deux jours et avait pour but sa présence à la IXe Rencontre mondiale des Familles les 25 et 26 août 2018. Ce voyage était l’occasion habituelle pour le pape de prendre la parole à de nombreuses reprises. Il a abordé le scandale des abus sexuels dans l’Église à trois reprises.

La première fois lors de son grand discours au château de Dublin le 25 août 2018 : « L’échec des autorités ecclésiastiques, évêques, supérieurs religieux, prêtres et autres, pour affronter de manière adéquate ces crimes ignobles a justement suscité l’indignation et reste une cause de souffrance et de honte pour la communauté catholique. Moi-même je partage ces sentiments. ».

Faisant référence à sa "Lettre au Peuple de Dieu" (du 20 août 2018), il a ainsi poursuivi, insistant sur la protection des enfants : « J’ai rappelé l’engagement, mieux, un plus grand engagement pour éliminer ce fléau dans l’Église, quel qu’en soit le prix, moral et de souffrances. Chaque enfant est en effet un don précieux de Dieu à préserver, à encourager pour qu’il développe ses dons et à conduire à la maturité spirituelle et à la plénitude humaine. (…) Je souhaite que la gravité des scandales des abus, qui ont fait émerger les défaillances de beaucoup, serve à souligner l’importance de la protection des mineurs et des adultes vulnérables de la part de toute la société. En ce sens, nous sommes tous conscients de l’urgente nécessité d’offrir aux jeunes un sage accompagnement et des valeurs saines pour leur parcours de croissance. ».

La deuxième occasion où le pape s’est exprimé sur ce même sujet, ce fut lors de la célébration de la grande messe à Phoenix Park, à Dublin, le dimanche 26 août 2018. Au cours de l’acte pénitentiel, le pape François a demandé pardon pour toutes les atrocités que l’Église a laissé commettre.

Ses paroles étaient très fortes, même si pas suffisantes : « Demandons pardon pour les abus en Irlande, abus de pouvoir et de conscience, abus sexuels de la part de membres qualifiés de l’Église. (…) Demandons pardon pour les fois où, comme Église, nous n’avons pas offert aux victimes de toutes sortes d’abus, compassion, recherche de justice et de vérité, avec des actions concrètes. Demandons pardon. Demandons pardon pour certains membres de la hiérarchie qui n’ont pas pris en charge ces situations douloureuses et qui sont restés en silence. Demandons pardon. (...) Que le Seigneur maintienne et fasse grandir cet état de honte et de repentir, et qu’il nous donne la force de nous engager afin que plus jamais ne se produisent ces choses, et pour que justice soit faite. ».

Cela a eu le mérite d’être très clair. L’Église veut toute la lumière sur les abus qui ont été commis par ses membres et veut s’occuper avant tout de leurs victimes.

Enfin, la troisième occasion a eu lieu lors du retour du pape vers Rome, le 26 août 2018 au soir, dans l’avion, au cours d’une conférence de presse avec les journalistes qui l’accompagnaient et qui l’ont beaucoup interrogé sur le sujet.

Le pape François a notamment répondu à Cécile Chambraud, du journal "Le Monde", qui lui a posé la question du (à l’époque futur) procès de Mgr Barbarin.

Après avoir rappelé la prudence et la présomption d’innocence ("Nemo malus nisi probetur", nul n’est coupable jusqu’à preuve du contraire), citant un exemple de fausse accusation à Grenade en 2015 où plusieurs prêtres injustement dénoncés de pédophilie furent innocentés par la justice civile, le pape lui a répondu que l’essentiel, pour les victimes ou les témoins, c’était d’en parler le plus possible autour d’eux : « Quand on voit quelque chose, parler immédiatement. (...) Et parler avec les personnes adaptées, parler avec celles qui peuvent initier un jugement, au moins l’enquête préalable. Parler avec le juge ou avec l’évêque, ou si le curé est un bon curé, parler avec le curé. C’est la première chose que peut faire le peuple de Dieu. Il ne faut pas couvrir ces choses, il ne faut pas les couvrir. ».

Comme on le voit, le pape François a toujours eu à cœur de traiter ce très grave problème, grave par la nature abominable des actes commis, mais aussi grave car c’est l’institution elle-même qui est mise sur le banc des accusés pour avoir sinon couvert, du moins fermé les yeux sur des pratiques particulièrement horribles et scandaleuses.

De toute façon, depuis plusieurs années, les scandales éclatent dans de nombreux pays, ce sont des milliers de victimes de membres de l’Église qui commencent à témoigner, à dénoncer, à accuser. Le pape avait peu d’autre choix. Il n’était plus possible d’éviter les scandales puisqu’ils plombent aujourd’hui tout discours provenant de l’Église catholique. Il a donc eu raison de prendre le taureau par les cornes, de revenir aux fondamentaux : soutien aux plus faibles, et de laver son linge sale …désormais en public.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (09 mars 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Discours du pape François le 24 février 2019 au Vatican (texte intégral).
La protection des mineurs dans l’Église.
Mgr Barbarin : une condamnation qui remet les pendules à l’heure.
Pédophilie dans l’Église : le pape François pour la tolérance zéro.
Document : rapport "Lutter contre la pédophilie" de l'épiscopat français publié en octobre 2018 (à télécharger).
Violences conjugales : le massacre des femmes continue.
Les étiquettes.
Le pape François demande pardon pour les abus sexuels dans l’Église.
Maurice Bellet.
Sœur Emmanuelle : respecter et aimer.
La "peur" de saint Jean-Paul II.
La canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII.
La canonisation de Paul VI et de Mgr Romero.
Paul VI.
Mgr Oscar Romero.
Jean-Paul II.
Concile Vatican II.
Saint Nicolas II.
Barbe Acarie.
Divine douceur.
Le plus dur est passé.
Le début de la révolution luthérienne.
Saint François de Sales.
Le pape Formose.
Viens m’aider à aider !
Le pape François, une vie d’espérance.
Benoît XVI.
Les saints enfants de Fatima.
La révocation de l’Édit de Nantes.
La laïcité française depuis 1905.

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26 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 20 août 2019 13:28

    errare humanum est

    perseverare diabolicum

    vade retro


    • shadrack shadrack 22 août 2019 12:13

      @Séraphin Lampion

      Bonjour,

      Allez donc voir en bas de page pour une vision éventuellement plus large de ce « vade retro ».

      Fraternellement.


    • Clocel Clocel 20 août 2019 13:43

      Comment peut-on encore traîner ce genre de scorie hors d’age ?

      L’église aura été assassinée par ses Princes.


      • njama njama 20 août 2019 14:51

        « Demandons pardon... »

        le coup de goupillon ... de trop (?), ou trop facile qui évite à l’Église de se remettre en question, sur le célibat par exemple, ou vœux de chasteté que rien dans les Écritures ne saurait justifier.

        Par quel commandement divin le pape François aurait-il pouvoir d’absoudre les péchés de prêtres (et de fidèles) ? Il n’y a que les victimes qui pourraient éventuellement pardonner, c’est très loin d’être évident qu’elles le feraient.

        Un documentaire choc sur la pédophilie dans l’Église 12.05.2019

        Pologne Un journaliste polonais a dévoilé samedi son travail sur la pédophilie dans son pays. La vidéo a été visionnée 5 millions de fois en 32 heures.
        Le documentaire est intitulé « Seulement ne le dis à personne » et a été tourné en caméra cachée.

        Film documentaire complet de Tomasz Sekielski | 2019 actuelement vu plus de
        plus de 22 millions de fois

        (2:01:32) https://www.youtube.com/watch?v=BrUvQ3W3nV4

        (en VO polonais mais on peut activer le sous-titrage en anglais)

        https://www.24heures.ch/monde/documentaire-choc-pedophilie-eglise/story/21784753


        • Et hop ! Et hop ! 20 août 2019 18:00

          @njama

          Les prêtrs et les religieux catholiques ont toujours fait voeu de célibat, et ce sont eux seuls qui ont inventé et développé les écoles primaires (publiques et gratuites), les collèges, les orphelinats, les asiles de fous, et toutes les institutions sociales et d’aide à l’enfance et aux femmes, pendant quinze siècles avant que ces institutions soient reprises et rendues laïques.

          C’est aussi l’Église catholique qui a toujours empêché les relations incestueuses et les mariages consanguins, et condamné incessament les pratiques sexuelles perverses. 

          Le fait que le célibat ne soit pas prescrit dans le Nouveau Testament ne présente aucun intérêt, l’Église catholique a conservé et maintenu les institutions et traditions païennes des nations européennes (entre autre religieuses), et elle les a christianisées. Par exemple, le mariage monogame hétérosexuel viager avec égalité juridique des époux est gaulois, celte, il n’est ni le mariage sémitique (polygame avec achat de l’épose au père et répudiation), ni le mariage romain. Les communautés de vierges consacrés existaient en Grèce antique, à Roma, et en Gaule avant la christianisation.


        • njama njama 20 août 2019 21:18

          @Et hop !

          Le célibat des prêtres était une option « politique » de l’évêque de Rome au temps du moyen-âge sous les latitudes (gauloises) de la fille aînée de l’Église (expression du XIX° s.), pas vraiment désintéressée en monnaie trébuchante.
          Revoyez vos sources historiques, et théologiques... l’Église orthodoxe n’ayant pas ce problème cela devrait normalement vous interpeler, au moins un minimum (j’espère) sur cette question..., et faire regretter peut-être le malheureux schisme de 1094.

          la Querelle du Filioque, une question franchement dérisoire, comme le dogme Trinité... que du verbiage de théologiens qui prétendent tout connaître du Ciel, autant dire que ça ne vole pas plus haut que la question du sexe des Anges. Ça va faire bientôt mille ans que cette question n’est pas résolue ! c’est incroyable n’est-ce pas ?

          L’Évêque de Rome François l’argentin ne s’exprime pas trop là-dessus ... écrivez lui...

          Tant que cette question ne sera pas réglée, je crains d’être un adversaire assez caustique d’une pseudo unité chrétienne fantasmée dans l’UE...
          mes connexions orientales peut-être...mais ça n’explique pas les incohérences théologiques catholiques septentrionales


        • macchia 21 août 2019 11:33

          @Et hop !
          Voir Mathieu 19/12 et l’exemple d’ Origene qui a choisi de devenir eunuque


        • Henri Paumelle Henri Paumelle 20 août 2019 15:03

          Les obligation du célibat et de la chasteté des membres du clergé de l’église catholique romaine ne sont-elles pas déjà une forme d’abus sexuel ?


          • njama njama 20 août 2019 16:00

            @Henri Paumelle

            Le célibat des prêtres n’existe que depuis le moyen-âge dans l’Église catholique, A la base de cette tradition il n’y a rien de théologique, c’est surtout une sombre histoire d’argent (Querelle des investitures) ...

            mais certains diront « idéal sacerdotal »...


          • Et hop ! Et hop ! 20 août 2019 18:13

            @njama : 

            Le célibat a permis a des millions d’adultes, dégagés des charges d’une famille, de se dévouer pour des oeuvres d’intérêt général. Les congégations de religieuses féminines ont créé et tenu des dizaines de milliers d’oeuvres et d’institutions sociales, médicales, éducatives, des orphelinats, des refuges pour des mères célibataires, des léproseries, des asiles de fous, des orphelinats, des dispensaires, des hospices de vieux, les filles de Sainte-Agnès étaient aides familiales à domicile dans les campagnes, les soeurs de Saint-Vincent-de-Paule étaient infirmières gratuites à domicile, etc..

            Et vous qui n’êtes pas célibataire, qu’avez-vous fait pour les enfants en détresse, les enfants handicapés, les femmes violées ou abandonnées, pour les orphelins ?


          • Et hop ! Et hop ! 20 août 2019 18:32

            @njama

            Les moines bénédictins ont défriché des millions d’hectares, creusé des puits, capté des sources, bâti des ponts en pierre, des moulins, des digues, et des ateliers de fabrication par milliers, des hôpitaux, des écoles, des collèges (Sorèze), des villes (par exemple les bastides), mis en valeur les terres et amélioré l’agronomie, développé la vigne et les vins (entre autres en Bourgogne (Nuit-Saint-Georges, etc..), en Champagne (Dom Pérignon), l’élevage et les fromages, la sidérurgie et les forges entraînées par l’eau, les bibliothèques (Saint-Germain-des-Prés) et les travaux d’erudition littéraire (Dom Mabillon), historiques, et scientifique (Gerbert d’Aurillac qui a introduit les chiffres arabes, la numération de position et les tables de multiplication), et cela dans tous les pays d’Europe.

            Grâce au célibat, le Clergé avait pour particularité par rapport à la Noblesse qu’il ne se reproduisait pas, il n’avait pas d’héritiers, ses oeuvres et ses richesses n’étaient pas patrimoniales, elles n’étaient pas transmises aux enfants, elles restaient de main-morte, c’est-à-dire publiques. Il ne travaillaient pas pour leurs enfants, ils n’instruisaient et n’éduquaient pas leurs propres enfants, mais ceux des autres., en fait tous les enfants. ils étaient le service public.


          • njama njama 20 août 2019 19:15

            @Et hop !

            @njama : 

            Le célibat a permis a des millions d’adultes, dégagés des charges d’une famille, de se dévouer pour des œuvres d’intérêt général.

            Vos considérations « d’œuvres générales » seraient valables pour l’armée qui faisait voyager nos concitoyens (les voyages forment la jeunesse n’est-ce pas, ... allez dans les Dardanelles, ou au Mexique, ou en Afrique... )
            D’ailleurs l’Église s’inspire de son organisation, (ou l’inverse ?) ... mais le célibat on pourrait appeler ça le casernement sexuel.
            La différence est que les soldats vont aux putes sans complexe que pour les curés se serait plus délicat...


          • njama njama 20 août 2019 19:27

            @Et hop !
            Grâce au célibat,...

            mais non vous vous plantez ou vous leurrez, dites c’est grâce à l’éducation que ces jeunes recrutés la plupart du temps par des penchants pédophiles (terme ici sans connotation sexuelle), écartés de la moitié de l’humanité, et au temps qu’ils pouvaient consacrer gracieusement à l’étude qu’ils s’instruisaient...
            Les moines étaient pour la plupart des parasites de la société entretenus sur l’aumône du peuple, la dîme ou la quête ...

            Ceci dit le Clergé était ravi que la noblesse se reproduise... comme soutien à tous les monarques on a jamais fait mieux que l’Église qui s’était désespérée de la révolution française, et de son empire romain germanique doucement détricoté par le protestantisme qui fit florès dans l’Europe du Nord


          • Et hop ! Et hop ! 22 août 2019 18:26

            @njama

            Vous n’avez rien compris : le fait d’être célibataire faisait qu’ils n’avaient pas d’enfants, pas de femme ou de mari à nourir et à s’occuper, pas de charge de famille, ce qui était une énorme charge autrefois, donc ils ont été diponibles pour autre chose.

            Vous savez très bien que les voeux religieux étaient volontaires, comme un engagement dans une entreprise ou l’armée, quoiqu’on ait écrit pour calomnier l’Église. Il y a toujours eu des hommes ou des femmes qui n’étaient pas trentés par le mariages et qui avaient la vocation de faire autre chose, il y a des légionnaires qui ne s’engage pas par nécessité, mais par idéal.

            Vous êtes une utilitariste.


          • Et hop ! Et hop ! 22 août 2019 18:47

            @njama : «  D’ailleurs l’Église s’inspire de l’organisation de l’armée, (ou l’inverse ?) ... mais le célibat on pourrait appeler ça le casernement sexuel. »

            Vous avez un jugement anachronique : dans les sociétés traditionnelles, notamment en France, il y avait des fratries de 6, 8, 15 enfants, il y avait un seul garçon et une seule fille qui étaitent établis, héritiers ou dotés, et les autres étaient soit célibataires et conservés à la maison, ou engagé dans un ordre religieux, soit ils quittaient la famille pour tenter leur chance et se marier ailleurs sans héritage ni dot, ce qui n’était pas facile.

            Si les mariés mourraient ou n’avaient pas d’enfant, un autre enfant prenait sa place et devenait le successeur présomptif. Les veuf d’une femme jeune (morte en général en couches) épousaient d’ailleurs souvent une soeur, et vice-versa. Il était préférable pour les enfants du premier lit d’être élevés par leur tante que par une vraie marâtre.

            La condition de femme mariée, mère de famille, n’était pas recherchée par toutes les filles, loin s’en faut, il fallait beaucoup de qualités et de courage pour élever et nourrir des enfants à ces époques où on lavait le linge dans les rivères, où il n’y avait presque pas de médecine, des disettes, des guerres, etc.. Elles pouvvaient être assistées par leurs frères et soeurs restés célibataires à la maison. Beaucoup de femmes préféraient rester célibataires, ne pas avoir d’enfants, autant qu’aujourd’hui.

            L’église offrait à touts ces femmes qui avaient choisi le célibat, des emplois dans la fonction publique de l’époque dont la branche principale s’appelait le Clergé (en gros les secteurs des ministères actuels de l’Éducation nationale, de l’Assistance publique, de la Santé, des affaires sociales et de la Culture). 


          • jazzyjay jazzyjay 20 août 2019 17:58

            Faudrait peut être commencé par être catholique pour parler au nom de l’église ?


            • njama njama 20 août 2019 19:16

              @jazzyjay

              le pape parle au nom de l’Église il me semble... ou j’ai tout faux (?)


            • troletbuse troletbuse 20 août 2019 20:28

              Ratoto persiste. Je me demande si comme Micronomo, il n’aurait pas été à l"école des Jésuites qui, en travaux pratiques, lui auraient appris ce qu’il ne fallait pas faire.


              • njama njama 20 août 2019 22:32

                @troletbuse

                Ratoto aurait-il quelques accointances catholiques qui ne figurent pas dans son profil...


              • Kapimo Kapimo 21 août 2019 13:28

                On attend que le chef de l’état fasse de même acte de contrition par rapport à tous les enseignants, éducateurs, animateurs etc de l’église républicaine qui ont eux aussi perverti la confiance qui leur était donnée.


                • pipiou 21 août 2019 13:52

                  "placer l’Église aux côtés des victimes et pas aux côtés des bourreaux

                  "

                  Non, t’es sérieux là Rakoto ?

                  Objectif : atteindre le niveau -35 de l’indécence ?

                  Ou bien tu as quelque chose sur la conscience et tu demandes une amnistie ?


                  • shadrack shadrack 22 août 2019 10:22

                    Cher Sylvain,

                    En complément de votre article.

                    Fraternellement.

                    Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.


                    • shadrack shadrack 22 août 2019 10:25

                      LETTRE D’UN PRÊTRE CATHOLIQUE AU NEW YORK TIMES. 

                      Cher Frère Journaliste :

                      Je suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et orgueilleux de ma vocation. Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire. 

                      Je lis dans de nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l’amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d’une manière morbide, recherchant en détail dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé.

                      Il y en a un, dans une ville des Etats-Unis, dans les années 70, un autre, en Australie dans les années 80, et ainsi de suite, d’autres plus récents..... Certainement tous des cas condamnables !

                      Il y a des présentations journalistiques pondérées et équilibrées, d’autres amplifiées, remplies de préjudices et même de haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l’Amour de Dieu, soient un poignard dans la vie d’êtres innocents. Il n’y a pas de paroles pour justifier de tels actes. Il n’y a pas de doutes que l’Église ne peut être, sinon du coté des faibles, des plus démunis. Pour cette raison, toutes les mesures que l’on peut prendre pour la prévention et la protection de la dignité des enfants seront toujours une priorité absolue.

                      Mais c’est curieux le peu de nouvelles et le manque d’intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la consacrent pour des millions d’enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.

                      Je pense qu’à votre journal, cela ne l’intéresse pas :

                      1) Que j’aie dû transporter beaucoup d’enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en l’année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement ne pouvait le faire ni les ONG n’y étaient autorisées ;

                      2) Que j’aie dû enterrer des douzaines d’enfants morts à cause des déplacements de la guerre ;

                      3) Que nous ayons sauvé la vie à des milliers de personnes au Mexique au moyen du seul centre de santé existant dans une zone de 90,000 km2 avec la distribution d’aliments et de semences ;

                      4) Que nous ayons pu y procurer l’éducation et des écoles dans ces dix dernières années à plus de 110,000 enfants ;

                      5) Cela demeure sans intérêt qu’avec d’autres prêtres, nous ayons eu à secourir près de 15,000 personnes dans les campements de la guérilla, après qu’ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de la ONU n’arrivaient pas ;

                      6) Ce n’est pas une nouvelle intéressante qu’un prêtre de 75 ans, le Père Roberto, parcourt la ville de Luanda, soignant les enfants de la rue, les conduisant à une maison de refuge, pour qu’ils soient désintoxiqués de la gazoline qu’ils aspirent en gagnant leur vie comme lanceur de flammes ;

                      7) L’alphabétisation de centaines de prisonniers n’est pas non plus une nouvelle ;

                      8) Que d’autres prêtres, comme le Père Stéphane, organisent des maisons de passage pour que des jeunes maltraités, battus, et même violés y trouvent refuge ;


                    • shadrack shadrack 22 août 2019 10:28

                      9) Non plus, que le Père Maiato avec ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant les malades et les désespérés ;

                      10) Ce n’est pas une nouvelle que plus de 6,000 parmi les 40,000 prêtres et religieux actuels aient quitté leur pays et leur famille pour servir leurs frères dans une léproserie, dans les hôpitaux, les camps de réfugiés, des orphelinats pour enfants accusés de sorcellerie ou orphelins de parents morts du sida, dans des écoles pour les plus pauvres, des centres de formation professionnelle, des centres d’accueil pour les séropositifs...... etc......

                      11) Ou, surtout, dépensant leur vie dans des paroisses et des missions, motivant les gens pour mieux vivre et surtout pour aimer ;

                      12) Ce n’est pas une nouvelle que mon ami, le Père Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ait transportés de Kalulo à Dondo et qu’en revenant de sa mission, il ait été mitraillé en chemin ; que le Frère François avec cinq Dames Catéchètes, soient morts dans un accident, en allant aider des régions rurales les plus reculées du pays ;

                      13) Que des douzaines de missionnaires en Angola soient morts par manque de moyens sanitaires, à cause d’une simple malaria ;

                      14) Que d’autres aient sauté dans les airs à cause d’une mine, en visitant leurs fidèles ; en effet, dans le cimetière de Kalulo sont les tombes des premiers prêtres qui sont arrivés dans la région...... aucun ne dépassait les 40 ans.......... ;

                      15) Ce n’est pas une nouvelle, celle de suivre un Prêtre « normal » dans son travail journalier, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu’il sert.




                      La vérité, c’est que nous ne cherchons pas à faire les nouvelles, sinon simplement apporter la « Bonne Nouvelle », cette Nouvelle, qui sans bruit, a commencé le matin de Pâques. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.

                      On fait beaucoup plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute, que pour des milliers qui donnent leur vie pour des milliers de pauvres et d’indigents.

                      Je ne prétends pas faire l’apologie de l’Église et des prêtres.

                      Un prêtre n’est ni un héros ni un neurotique. C’est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine, cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses frères.

                      Il y a des misères, des pauvretés et des fragilités comme chez tous les êtres humains ; mais également il y a de la beauté et de la grandeur comme en chaque créature......... Insister d’une manière obsession-née et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue l’ensemble de l’œuvre, crée véritablement des caricatures offensives du sacerdoce catholique, par lesquelles je me sens offensé.

                      Je te demande seulement, ami journaliste, de rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté. Cela fera grandir ta profession.

                      Dans le Christ,

                      P. Martin Lasarte, sdb


                    • Ruut Ruut 22 août 2019 16:40

                      Le pardon c’est bien, mettre en place des procédures pour que JAMAIS cela ne se reproduise, c’est Mieux.

                      Aller le Pape au travail.


                      • hans-de-lunéville 23 août 2019 12:08

                        @Ruut
                        @Ruut<br />impossible, le vice est intrinsèque à l’homme, toutes activités autour de l’enfant sont infestées de gens qui choisissent ce « job » pour assouvir.... juges, profs et instits, services sociaux, etc etc<br /><br />

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