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Accueil du site > Actualités > Religions > Le pape François en Corse : la vie en rose !

Le pape François en Corse : la vie en rose !

« En tout temps et dans toute tribulation, le Christ est présent, le Christ est la source de notre joie. Il est avec nous dans la tribulation pour nous faire avancer et nous donner la joie. Gardons toujours cette joie dans nos cœurs, cette assurance que le Christ est avec nous, qu’il marche avec nous. Ne l’oublions pas ! Ainsi, avec cette joie, avec cette sécurité que Jésus est avec nous, nous serons heureux et nous rendrons les autres heureux. Tel doit être notre témoignage. » (le pape François, le 15 décembre 2024 à Ajaccio).

Le pape François a fait une visite éclair en Corse ce dimanche 15 décembre 2024, à Ajaccio où il a reçu de nombreux évêques de France. Petite compensation pour la France qui l'avait invité à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris la semaine dernière. Le pape avait alors décliné l'invitation, ne se voyant pas aux côtés des autres chefs d'État et de gouvernement, dans un luxe qui aurait affligé sa modestie (et par ailleurs, il n'était pas libre, il n'avait pas piscine, mais un consistoire le 7 décembre 2024, à savoir, la création de 21 nouveaux cardinaux dont 20 électeurs, aucun Français).

Ce n'est plus beaucoup évident pour le pape de se déplacer. Il a effectué un voyage très épuisant en Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Timor oriental en septembre, avant un voyage plus court en Belgique et Luxembourg. Il est désormais la plupart du temps en fauteuil roulant (il se réserve la position debout dans certaines occasions) et surtout, il est âgé, très âgé, il va d'ailleurs fêter son 88e anniversaire ce mardi 17 décembre 2024. Il est le pape en exercice le plus âgé que le monde a connu depuis plus de cent vingt ans, depuis Léon XIII, qui est mort à 93 ans le 20 juillet 1903. Benoît XVI, qui est mort à 95 ans le 31 décembre 2022, il y a deux ans, avait renoncé à ses fonctions pontificales peu avant ses 86 ans, le 28 février 2013.

Le pape François, en un peu moins de douze ans de pontificat, est venu très peu souvent en France, et jamais à Paris. Ajaccio est sa troisième destination française, et encore, à condition que la première soit française alors qu'elle était plutôt européenne, au Parlement Européen de Strasbourg le 25 novembre 2014. La deuxième destination fut les 22 et 23 septembre 2023 à Marseille, l'an dernier. Il aime bien la Méditerranée et sans doute y a-t-il vu une allusion avec le drame des migrants. Mais la Corse est aussi assez proche de l'Italie, pas très loin de Rome. C'est donc évidemment une marque d'estime historique que le pape a eue envers les Corses.

Dans son court déplacement à Ajaccio, le pape François a eu l'occasion de s'exprimer en public à trois reprises. La première fois dans la matinée à 10 heures 15 au Palais des Congrès et d'Exposition d'Ajaccio, pour la clôture du congrès "La religiosité populaire en Méditerranée". Un contexte intellectuel pour le Saint-Père de confirmer son grand intérêt pour la Méditerranée : « Les terres baignées par la mer Méditerranée sont entrées dans l’histoire et ont été le berceau de nombreuses civilisations ayant connu un développement exceptionnel. Rappelons notamment les civilisations gréco-romaine et judéo-chrétienne qui témoignent de l’importance culturelle, religieuse et historique de ce grand “lac” situé entre trois continents, cette mer unique au monde qu’est la Méditerranée. N’oublions pas que dans la littérature classique, tant grecque que latine, la Méditerranée a été souvent le cadre idéal de la naissance de mythes, de contes et de légendes. De même, la pensée philosophique et les arts, avec les techniques de navigation, ont permis aux civilisations de la Mare nostrum de développer une haute culture, d’ouvrir des voies de communication, de construire des infrastructures et des aqueducs, et plus encore des systèmes juridiques et des institutions d’une grande complexité dont les principes de base sont encore valables et pertinents aujourd’hui. ».
 

Si, dans son discours, le pape François n'avait aucune intention politique en venant à Ajaccio (au contraire de Marseille), il n'a pas reparlé du drame des migrants à ma connaissance (je peux me tromper), il a quand même évoqué un sujet qui lui tenait très cœur, le risque de dérive identitaire de la foi : « Nous devons veiller à ce que la piété populaire ne soit pas utilisée, instrumentalisée par des groupes qui entendent renforcer leur identité de manière polémique, en alimentant des particularismes, des oppositions, des attitudes d’exclusion. Tout cela ne répond pas à l’esprit chrétien de la piété populaire et appelle chacun, en particulier les pasteurs, à la vigilance, au discernement et à la promotion d’une attention constante aux formes populaires de la vie religieuse. ». L'allusion était relativement transparente d'une certaine extrême droite qui utilise la foi chrétienne pour se replier dans un trip identitaire alors que la foi est avant tout une ouverture au monde et aux autres.

Il a aussi évoqué la laïcité : « Sur le terrain commun de cette audace de faire le bien, de demander la bénédiction, les croyants peuvent se retrouver sur un chemin commun avec les institutions laïques, civiles et politiques, pour travailler ensemble à la croissance humaine intégrale et à la sauvegarde de cette “île de beauté”. D’où la nécessité de développer un concept de laïcité qui ne soit pas statique et figé, mais évolutif et dynamique, capable de s’adapter à des situations différentes ou imprévues, et de promouvoir une coopération constante entre les autorités civiles et ecclésiastiques pour le bien de l’ensemble de la communauté, chacune restant dans les limites de ses compétences et de son espace. ».

C'était l'occasion de citer le pape Benoît XVI sur une "saine laïcité" qui signifie, selon son prédécesseur : « libérer la croyance du poids de la politique et enrichir la politique par les apports de la croyance, en maintenant la nécessaire distance, la claire distinction et l’indispensable collaboration entre les deux. (…) Une telle saine laïcité garantit à la politique d’opérer sans instrumentaliser la religion, et à la religion de vivre librement sans s’alourdir du politique dicté par l’intérêt, et quelquefois peu conforme, voire même contraire, à la croyance. C’est pourquoi la saine laïcité (unité-distinction) est nécessaire, et même indispensable aux deux. ». Et d'ajouter : « De cette manière, plus d’énergie et plus de synergies peuvent être libérées, sans préjugés et sans opposition de principe, dans le cadre d’un dialogue ouvert, franc et fructueux. ».





Inutile de dire que ce concept de "saine laïcité" sera certainement fustigé par les uns et les autres, et pourtant, rappelons-nous que la "laïcité" signifie avant tout neutralité de l'État dans une société vivante qui rassemble des croyants de toutes religions, des athées, des agnostiques, etc. et l'idée du pape que chacun, là où il est, peut enrichir la société est une grand pas (ce n'est pas nouveau, cela fait très longtemps que les papes soutiennent la laïcité à la française, même si ce n'était pas le cas au moment du vote de la loi du 9 décembre 1905).

Le deuxième rendez-vous corse du pape était avec les évêques et les prêtres français (ainsi que les diacres, les séminaristes, etc.) rassemblés dans la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption à Ajaccio à 11 heures 20. En plus de son 88e anniversaire, le pape a rappelé, à cette occasion, qu'il a fêté son 55e anniversaire de sacerdoce deux jours auparavant, le 13 décembre : « Et je vous fais une confidence : j'ai déjà cinquante-cinq ans de sacerdoce, oui, avant-hier j'ai fait cinquante-cinq ans, et je n'ai jamais refusé l'absolution. Et j’aime confesser, tellement. J’ai toujours cherché le moyen de pardonner. ».






Car son message portait surtout sur le pardon, au moment de la confession : « S’il vous plaît, ne torturez pas les gens dans le confessionnal : où, comment, quand, avec qui... Toujours pardonner, toujours pardonner ! Il y a un bon frère capucin à Buenos Aires que j’ai fait cardinal à 96 ans. Il a toujours une longue file de gens, parce qu’il est un bon confesseur, j’allais aussi chez lui. Ce confesseur m’a dit un jour : "Écoute, j'ai parfois le scrupule de trop pardonner" "Et que fais-tu ?" "Je vais prier et je dis : Seigneur, excuse-moi, j’ai trop pardonné. Mais tout de suite, il me vient à l’esprit de lui dire : Mais c’est Toi qui m’as donné le mauvais exemple !". Pardonner toujours. Pardonner tout. Et je le dis aussi aux religieuses et religieux : pardonner, oublier, quand on nous fait quelque chose de mal, les luttes ambitieuses de la communauté... Pardonner. Le Seigneur nous a donné l’exemple : pardonner tout et toujours ! Tous, tous, tous. ». En gros, son message était : pardonnez-leur tous, Dieu reconnaîtra les siens !!
 

Enfin, le grand moment populaire était à 15 heures 30 pour une grand-messe Place d'Austerlitz, à Ajaccio, au pied de la statue de Napoléon Ier, devant environ 9 000 pèlerins privilégiés (qui ont pu avoir une place). Beaucoup de ferveur, beaucoup de joie dans cette célébration aux prélats vêtus de chasubles blanches et roses.

Le moment le plus important était évidemment son homélie, courte, avec deux tonnerres d'applaudissements de la foule.

 

La première ovation a été pour approuver le pape lorsqu'il leur a demandé de s'occuper des personnes âgées, et pas seulement à Noël : « Puissent nos communautés grandir dans leur capacité d’accompagner tout le monde, en particulier les jeunes (…) ; et, d’une manière particulière, les personnes âgées, les anciens. Les personnes âgées sont la sagesse d’un peuple. Ne l’oublions pas ! Et chacun d’entre nous peut se demander : comment je me comporte face aux personnes âgées ? Est-ce que je vais les chercher ? Est-ce que je perds du temps avec elles ? Est-ce que je les écoute ? Oh non, ils sont ennuyeux, avec leurs histoires ! Est-ce que je les abandonne ? Combien d’enfants abandonnent leurs parents dans les maisons de retraite. Je me souviens qu’une fois, dans un autre diocèse, je me suis rendu dans une maison de retraite pour visiter les gens. Il y avait là une dame qui avait trois ou quatre enfants. Je lui ai demandé : "Comment vont vos enfants ?" – "Ils vont très bien ! J’ai beaucoup de petits-enfants" – "Et ils viennent vous rendre visite ?" – "Oui, ils viennent toujours". Quand je suis sorti, l’infirmière a dit : "Ils viennent une fois par an". Mais la mère couvrait les défauts de ses enfants. Beaucoup laissent les personnes âgées seules. Ils leur souhaitent Noël ou Pâques au téléphone ! Prenez soin des personnes âgées, qui sont la sagesse d’un peuple ! ». Est-ce le sens de la famille en Corse qui a fait tant applaudir ?

En tout cas, c'est certainement le sens de la famille qui a rendu fiers ces Corses remerciés, félicités d'avoir fait participer tant d'enfants à la messe. Certains ont même chanter ou lu un texte : « En Corse, Dieu merci, ils sont nombreux ! Et félicitations ! Je n’ai jamais vu autant d’enfants qu’ici ! C’est une grâce de Dieu ! Et je n’ai vu que deux petits chiens. Chers frères, ayez des enfants, ayez des enfants, qui seront votre joie, votre consolation dans l’avenir. C’est la vérité : je n’ai jamais vu autant d’enfants. Il n’y a qu’au Timor oriental qu’il y en avait autant, mais dans les autres villes, il n’y en avait pas autant. C’est votre joie et votre gloire. ». On pourrait croire à une sortie un peu populiste, mais le pape n'est pas de ce genre-là, il a simplement été étonné de cette jeunesse et de ces enfants si fervents et si vivants.
 

S'il n'a fait aucun commentaire politique, le pape a néanmoins évoqué la souffrance d'enfants ukrainiens : « Nous savons malheureusement bien que de grands motifs de souffrance ne manquent pas parmi les nations : la misère, les guerres, la corruption, la violence. Je vais vous dire une chose : il arrive que des enfants ukrainiens, qui ont été amenés ici à cause de la guerre, viennent aux audiences. Vous savez quoi ? Ces enfants ne sourient pas ! Ils ont oublié le sourire. S’il vous plaît, pensons à ces enfants dans le pays en guerres, à la douleur de tant d’enfants. ».

La citation que j'ai placée en tête de l'article sur la joie était la conclusion de l'homélie du François. Il ne faut pas croire que prêcher la joie est une béatitude un peu candide. C'est plutôt prêcher une puissante force. Le pape a ainsi affirmé très lucidement : « Il n’est pas facile d’avoir de la joie. La joie chrétienne n’est en aucun cas une joie insouciante, superficielle, une joie de carnaval. Non. Elle n’est pas ainsi. Il s’agit au contraire d’une joie du cœur reposant sur un fondement très solide que le prophète Sophonie, en s’adressant au peuple, exprime ainsi : réjouis-toi, car "le Seigneur ton Dieu est un puissant Sauveur au milieu de toi" (So 3, 17). Cette confiance dans le Seigneur qui est au milieu de nous. Bien souvent, nous ne nous en souvenons pas : il est au milieu de nous lorsque nous faisons une œuvre bonne, lorsque nous éduquons nos enfants, lorsque nous prenons soin des personnes âgées. Au contraire il n’est pas au milieu de nous quand nous faisons des bavardages, en parlant toujours mal des autres. Là, il n’y a pas de Seigneur, il n’y a que nous. La venue du Seigneur nous apporte le salut : elle est donc un motif de réjouissance. Dieu est "puissant", dit l’Écriture : Il peut racheter nos vies car Il est capable de réaliser ce qu’Il dit ! Notre joie n’est donc pas une consolation illusoire pour nous faire oublier les tristesses de la vie. Non, elle n’est pas une consolation illusoire. Notre joie est le fruit de l’Esprit Saint par la foi en Christ Sauveur qui frappe à notre cœur, le libérant de la tristesse et de l’ennui. ».





La célébration eucharistique a duré plus de deux heures. Le soleil a laissé place à la nuit, sur une foule enchantée par un pape qui a montré, tout au long de son voyage apostolique, une grande simplicité et un contact facile.
 

Le pape François a terminé sa journée corse en rencontrant le Président de la République Emmanuel Macron qui l'attendait à l'aéroport d'Ajaccio. Ce dernier a accompagné le souverain pontife jusqu'à son avion.

 

Ceux qui ont pensé que le pape était en froid avec le Président français en seront pour leurs frais. Seuls les caricaturistes ont pu s'amuser à bon escient, car dans tous les cas, l'humour a toujours été libre pour les chrétiens, et aucun pape n'a jamais condamné à mort un seul dessinateur pour manque de respect ou impertinence. Le sens de l'humour, lui aussi, est ...d'origine divine !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (15 décembre 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le pape François en Corse : la vie en rose !
Le voyage du pape François en Corse (Ajaccio) en direct live ce dimanche 15 décembre 2024 (vidéo).
Autonomie de la Corse : y a-t-il un risque de séparatisme ?
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Pourquoi a-t-on assassiné le père Popieluszko ?
Les 98 ans de Sœur Marguerite.
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Le voyage du pape François à Marseille (22 et 23 septembre 2023).
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Lucile Randon (Sœur André).
François : les 10 ans de pontificat du pape du bout du monde.
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Le testament de Benoît XVI.
Célébration des obsèques du pape émérite Benoît XVI le 5 janvier 2023 (vidéo).
L’encyclique "Caritas in veritate" du 29 juin 2009.
Sainte Jeanne d'Arc.
Sainte Thérèse de Lisieux.
Hommage au pape émérite Benoît XVI (1927-2022).
Les 95 ans du pape émérite Benoît XVI.
L’Église de Benoît XVI.
Saint François de Sales.
Le pape François et les étiquettes.
Saint Jean-Paul II.
Pierre Teilhard de Chardin.
La vérité nous rendra libres.
Il est venu parmi les siens...
Pourquoi m’as-tu abandonné ?
Dis seulement une parole et je serai guéri.
Le ralliement des catholiques français à la République.
L’abbé Bernard Remy.

 

 


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32 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 16 décembre 19:22

    « Le sens de l’humour, lui aussi, est ...d’origine divine ! »

    Vous devriez dire cela aux musulmans intégristes qui continuent de penser que les journalistes de Charlie Hebdo ont eu ce qu’ils méritaient !


    • charlyposte charlyposte 17 décembre 13:14

      @Fergus
      Fabius vient de Twitter....pas touche à ceux qui font du bon boulot !!!


    • Seth 17 décembre 18:34

      @Fergus

      Le problème c’est que Charlie c’est lourdingue et primaire et qu’en l’occurrence ils avaient publié les dessins d’un journal danois d’extrême droite.

      Ceci dit sans excuser l’attentat bien sûr.

      Mais Charlie, ça pue bizarre et c’est à la dérive.


    • ETTORE ETTORE 16 décembre 21:22

      Pauvre Rakoto, qui préfère les divertissements de son MAC Royal , sur fond de rognons posés sur un plateau cé-nique bleuté, devant la mine ébahie, de son sponsor national, aux idées de potes aux roses !

      Voyez vous Rakoto, j’ai toujours estimé et adoré cette Corse, qui, culturellement, ET même, même, géographiquement parlant, se fend d’un magistral doigt d’honneur, de la taille d’une péninsule, au (in)continent, et dont les Capicursini, regardent la débâcle ineluctable, par la fonte des valeurs, et cela, depuis la tour de Sénèque .

      Puis, pour être honnête avec vos quelques lecteurs assidus...

      Pourquoi ne faites vous pas l’éloge d’un « président » écrémé, qui,

      LUI, A DU SE DEPLACER, sur « ses » terres, pour ne pas faire mauvaise figure à ex communier, afin de serrer la pince du Prince ? Cela vous arracherait les amygdales de dire à quel point votre pré-tendu représentant du peuple, est hors zone, et largué de tous ?


      • rogal 17 décembre 18:39

        @ETTORE
        « au (in)continent, et dont les Capicursini, regardent la débâcle ineluctable, par la fonte des valeurs, et cela, depuis la tour de Sénèque . »
        Alors mieux vaut regarder depuis là où longue est l’herbe.


      • Si l’on est abonné aux médias Corse, on en apprend sur Napoléon Buonaparte.

        Notamment les Buonaparte, après des tergiversations Paolistiques de toutes sortes , ont détourné de l’argent venant de France destiné à l’entretien des routes Corse.

        Les frères Buonapartes sont partis pour la France.


        • pasglop 17 décembre 08:53

          Cette manie de tripoter tout le monde, comme un vendeur de bagnoles d’occasion qui cherche à fourguer sa camelote...


          • Enki Enki 17 décembre 08:56

            Ils sont mignons en rose... C’est tendance entre LGBT et pédophilie, pour cette religion en cours de bouffonisation. Sans doute que le rouge carmin vieillit mal, ce n’était pas compliqué de passer à des couleurs plus naturelles qui ont du caractère : terre cuite, écru, ocre, terre de sienne... Mais non, ce sera rose, comme le bonbon...

            Au lieu de féminiser ses mecs, il aurait été plus courageux de sa part d’autoriser le mariage des prêtres. Cela lui aurait enlevé une épine du pied pour cette religion qui manifesterait enfin être au courant que le monde est fait d’hommes et de femmes. L’abbé Pierre aurait été d’accord. Et pourquoi pas les femmes prêtres ? Mais c’est en demander beaucoup trop.

            Je n’oublie pas qu’il a été le premier au monde à imposer dans son petit pays la vaxxination obligatoire pour tous. « La vaccination est un acte d’amour », qu’il a dit. Pfizer, Schwab, Gates sont pleinement d’accord avec lui. Tandis qu’en France, les personnalités qui se sont fait connaître contre cette imposture, lucides sur la tromperie sanitaire, l’humain réduit en simple pompe à fric , étaient beaucoup des chrétiens...


            • Gollum Gollum 17 décembre 10:16

              @Enki

              Ils sont mignons en rose...

              Pétard je viens de voir... Quelle bonne dose de mauvais goût ! 

              Y a vraiment rien à attendre de personnes dont le goût est aussi altéré.

              Apparemment cela plait à Rakoto c’est pas bon signe.. 

              cette religion en cours de bouffonisation.

              Et qui n’attire plus que les bouffons. (Sur ce site, Pascal L & Co, tiens au fait on ne le voit plus, il a dû se rendre compte que son apostolat faisait chou blanc.. pas de miracles donc.. moi je suis encore là mais moi je n’ai rien à vendre, ceci explique cela) smiley


            • Fergus Fergus 17 décembre 10:44

              Bonjour, Enki

              Le fait est que ces tenues roses sont pas très attrayantes, bien que nettement moins moches que celles de Castelbajac à Notre-Dame. On dirait des poupées stéréotypées Barbie. 

              Cela dit, il faut cesser d’associer le rose à la féminité. Les joueurs du Stade français, maillot rose, ici contre le Stade toulousain, maillot noir (lien), n’ont pas grand chose à voir avec des midinettes ! 


            • Fergus Fergus 17 décembre 10:48

              Bonjour, Gollum

              Une religion « qui n’attire plus que les bouffons »
              Pas d’accord sur ce point. Bien qu’athée, il ne me viendrait pas à l’esprit de considérer les croyants sincères comme des « bouffons » ! 


            • Aristide Aristide 17 décembre 12:23

              @Fergus

              Cela dit, il faut cesser d’associer le rose à la féminité

              Sur France Culture, le samedi matin, Jean-Noël Jeanneney anime une émission assez particulière : Concordances des Temps.

              L’invité de l’émission du 19 octobre 2024 était Michel Pastoureau. Comme le précise sa fiche wiki, il est spécialiste de la symbolique et de l’histoire culturelle des couleurs, des emblèmes, de l’héraldique et de l’histoire culturelle des animaux.

              L’émission est en podcast sur le site : Allons voir si le rose...

              Peu de couleurs ont connu un tel contraste entre adhésion et rejet. Michel Pastoureau revient sur l’histoire du rose et nous explique pourquoi cette couleur a mis tant de temps à s’affirmer.

              Parmi le chromatisme où Michel Pastoureau déploie ses fécondes curiosités tout en stimulant les nôtres, il n’avait pas encore parlé du rose et il était temps qu’il le fît. Avec lui et le beau livre qu’il publie, nous allons expliquer pourquoi la couleur rose a pu mettre tant de temps à s’affirmer dans sa spécificité.

              On se rappelle le spectre de Newton au XVIIIe siècle : « Violet indigo bleu vert jaune orangé rouge ». Le rose n’y figurait pas. Il va nous falloir le comprendre. Les incertitudes lexicales n’y suffisent pas puisqu’elles reflètent simplement cette longue situation de quasi-paria. La complexité des techniques artisanales a eu sa part dans cette infériorité mais on se doit évidemment d’aller chercher plus loin. Non sans relever les brillantes revanches que le rose a connues depuis le XVIe siècle. Mais sans que s’efface jamais une ambivalence intrinsèque à lui : parfois célébré, arboré, chanté, parfois, ostracisé, humilié, discrédité.

              Peu de couleurs ont connu un tel contraste entre adhésion et rejet. Quoiqu’il en soit, il est fort heureux pour le rose qu’il ait été favorisé depuis longtemps par son intimité avec le nom d’une fleur exquise - exquise mais fragile.


            • Fergus Fergus 17 décembre 12:41

              Bonjour, Aristide

              Merci pour ces précisions. 


            • charlyposte charlyposte 17 décembre 13:27

              @Fergus
              Des victimes !


            • charlyposte charlyposte 17 décembre 13:34

              @Enki
              Vivement la vente des âmes perdues sur LE BON COIN !


            • Seth 17 décembre 14:45

              @Gollum

              Ça a un petit côté Mme Claude tout ce rose bonbon, mais je trouve que c’est un peu trop sobre : ça manque de traînes à paillettes. Et de quelques plumes aussi.


            • Seth 17 décembre 14:52

              @Aristide

              Ben il faut dire que peu de couleurs ont une telle palette de nuance : plus ou moins de blanc, de bleu, de rouge...

              Ici c’est du rose cucul de pucelle dont il s’agit. Il est d’un choix curieux et on en cherche en vain la justification...

              Et histoire de rigoler des croyances délirantes du christianisme, la « Nativity » du Goes Wrong Show. smiley


            • Seth 17 décembre 15:11

              @Seth

              L’utilisation du rose pourrait s’explique par le fait que Bergoglio soit « socialiste ».

              Et puis sais pas si vous avez remarqué mais on mange bien à St Marthe. Il n’a pas leçons à recevoir de Larcher. smiley

              Ste Marte qui rappelons-le était la bonniche de sa frangine Madeleine qui tenait boutique-mon cul et dont elle lavait le bidet. smiley


            • Gollum Gollum 17 décembre 16:25

              @Seth

              Et de quelques plumes aussi.

              Bien placées ? smiley


            • Seth 17 décembre 16:40

              @Gollum

              Euh... je veux pas être méchant mais le temps passant, ça a tendance à se détendre un peu. smiley


            • Seth 17 décembre 18:41

              @Gollum

              En plus depuis qu’il n’y a plus Mélusine Zob de Ben Gvir tu te fais rare.

              Encore un amour qui a mal tourné sans doute... smiley

              Quoique je la regrette : elle serait particulièrement distrayante aujourd’hui en justifiant ce qu’il se passe par le Talmud, la Kabbale et les Nombres ; smiley

              Et plus de Rosemar non plus : les femmes sont parties, le temps se couvre et on s’emmerde ici. smiley


            • Gollum Gollum 17 décembre 20:25

              @Seth

              Moi elle ne me manque vraiment pas. Mais c’est vrai qu’on rigolait bien. smiley

              Si tu veux la lire elle squatte ici : http://vanrinsg.hautetfort.com/

              J’y vais de temps en temps (tous les trimestres en moyenne) lire sa prose particulièrement subversive.. smiley

              Sinon Avox rouge est presque plus désert qu’Avox bleu.. Un comble quand même.


            • Enki Enki 18 décembre 04:32

              @Gollum

              Pétard je viens de voir... Quelle bonne dose de mauvais goût ! 

              Les femmes vivent quand même mieux dans les mondes chrétiens que musulmans. La religion pourrait en profiter pour dire le féminin nécessaire avec le masculin en société équilibrée, y compris spirituellement.
              Mais non, il faut la raconter à l’envers avec des mecs en rose. Bah...

            • Enki Enki 18 décembre 04:37

              Bonjour Fergus

              Cela dit, il faut cesser d’associer le rose à la féminité

              Vous n’allez pas faire votre wokisme à votre tour. Il n’y a rien de plus féminin que le rose et c’est bien comme ça. La douceur est féminine, la force est masculine, les deux sont nécessaires. Même si un homme peut s’habiller ponctuellement avec un vêtement rose, ce n’est pas une ligne de séparation. Mais il y a des symboles, codes, associations qui ont leurs raisons d’être.

              Oui, à Notre Dame de Paris, c’étaient des habits de clowns, pour changer... Avec l’évocation bien exposée du tablier maçonnique, pour monter qui décide... Ma foi... 


            • Enki Enki 18 décembre 04:43

              @charlyposte

              Vivement la vente des âmes perdues sur LE BON COIN !

              https://www.youtube.com/watch?v=l482T0yNkeo

            • Fergus Fergus 18 décembre 09:28

              Bonjour, Enki

              Je ne vois pas où est le « wokisme » dans le fait qu’à mes yeux le rose est une couleur comme une autre qui ne doit pas être considérée comme « genrée » !

              Les promoteurs de la marque Eden Park (créé il y a plus de 30 ans par des joueurs de rugby du Racing) l’ont bien compris, eux qui ont toujours proposé des vêtements masculins roses dans leurs collections.


            • Aristide Aristide 18 décembre 11:45

              @Fergus

              Les promoteurs de la marque Eden Park (créé il y a plus de 30 ans par des joueurs de rugby du Racing) l’ont bien compris, eux qui ont toujours proposé des vêtements masculins roses dans leurs collections.

              A l’origine, c’est Franck Mesnel qui était bien connu pour son attitude provocante qui a fait jouer les joueurs du Racing avec ce nœud rose en 1987. Philippe Guillard raconte cette époque de la fin du rugby amateur : 
              Ils jouent à Bayonne avec des bérets, se griment le visage en noir à Toulouse en hommage à leur pilier Vincent Lelano, qui a essuyé des insultes racistes le match précédent, entrent sur la pelouse en veste de blazer à Clermont-Ferrand lors d’un quart de finale contre Brive... « A l’époque, on voulait juste s’amuser, souligne Philippe Guillard. A Colombes, c’était triste, il n’y avait personne alors c’est à l’extérieur que l’on allait raconter notre belle histoire. Quand on est arrivés en finale en 1987 au Parc des Princes (NDLR : contre Toulon), je crois que c’est Eric Blanc qui a lancé l’idée du smoking et ça s’est transformé en noeud papillon rose. On a recommencé naturellement en 1990, mais on n’a jamais imaginé que ça prendrait cette ampleur par la suite. On ne l’a pas fait pour la postérité. »



            • Enki Enki 18 décembre 12:05

              Bonjour Fergus
              .

              Si vous avez écrit  : genrée entre guillemets c’est bien que vous en êtes incertain.

              Sur les documents administratifs de langue anglaise, il est écrit « gender » pour vous demander si vous êtes mâle ou femelle. En langue française, c’est écrit « sexe », pour savoir si vous êtes homme ou femme. En Anglais, « sex » désigne spécifiquement les organes génitaux et les activités avec. Ecrire « genré » au lieu de « sexué » est un anglicisme, avec confusion de sens, car le genre en Français est grammatical : une chaise est un mot féminin, mais n’a pas d’organes génitaux, alors que les mots anglais n’ont pas de genre.
              .
              A la fin du siècle dernier, les universités outre Atlantique ont appelé « french theory », la pratique de déconstruire un sujet, à partir du travail fait par Ferdinand Saussure sur la langue française avec son ouvrage « Cours de linguistique générale ». Des universitaire et philosophes ont ainsi pratiqué ce qui a été appelé « déconstructionnisme » avec la grille d’analyse marxiste des rapports de domination économiques, sociologiques, culturels, etc... Ce sont des Derrida, Deleuze, Baudrillard, Foucault, Bourdieu, etc...
              .
              Et les Universités des Etats-Unis ont créé une nouvelle discipline : les « genders studies », qui déconstruisent le sexe biologique, de celui avec lequel on se sent vivre et de celui que l’on désire. Au point que que nombre d’Etatsuniens, y compris des enseignants en « genders studies », ne savent plus répondre à la simple question « qu’est-ce qu’une femme ? ». C’est le wokisme, y compris avec l’approche raciale (ou « racialiste » en Français, pour se défendre de racisme). 
              .
              Peut-être que vous êtes devenu wokiste sans le savoir. En tout cas, vous refusez sans doute d’associer la couleur rose à toute évocation féminine, car vous ne voulez pas être homophobe d’extrême droite, mais dans le vent du progrès.
              Je n’ai pas ce genre de warning dans le cerveau. J’ai deux amis et deux neveux, - que je fréquente -, qui sont homosexuels. Dans ma penderie, j’ai deux chemises qui ont des motifs roses.
              Mais l’indifférenciation sexuelle, le déni du réel en cours est une hérésie. Apprendre aux enfants à ne pas savoir de quel sexe ils sont et très dangeureux pour leur structuration psychique. Et le féminin et masculin ne se limitent pas aux organes génitaux, c’est tout un ensemble de traits, comportements, codes, évocations qui vont avec.
              A moins que le féminisme consiste à détruire la femme... En commençant par les sportives qui se plaignent des hommes qui se disent femmes et raflent les trophées et médailles. Ce n’est pas pour rien que les compétitions sportives ont toujours séparé les hommes et les femmes ...
              .
              Si vous cherchez dans un moteur de recherche image avec les mots « slip », « maillot de bain » ou « pull » en renseignant « femme », vous trouverez facilement des articles de couleur rose : ça se vend bien. Si vous renseignez « homme » il vous faudra bien chercher pour en trouver de couleur rose : les hommes n’achètent pas beaucoup. 

              Et puis il y a les bouffons, comme le clergé catholique...

            • Fergus Fergus 18 décembre 17:56

              @ Enki

              « genré »  mot effectivement d’origine anglosaxonne est clairement passé dans le langage courant. Je n’y peux rien et vous non plus.

              Il y a d’ailleurs bien d’autres abus de langage en passe d’être validés dans les dictionnaires.

              Par exemple : « effectif » ne désigne plus seulement un groupe de personnes, mais chacune de celles qui composent ce groupe (on l’entend notamment pour les policiers et les militaires). 

              Autre exemple du même type : « quota » ne désigne plus seulement un nombre de sportifs habilités à concourir dans une compétition. Lorsque un règlement permet d’ajouter un athlète, les commentateurs parlent d’un « quota supplémentaire » ! 

              Là aussi, cela passera dans le langage courant, et vous n’y pourrez rien, ni moi non plus !


            • Enki Enki 19 décembre 02:23

              Bonjour Fergus

              De même que rares sont les hommes qui achètent des vêtements roses, alors qu’on en trouve facilement dans les garde-robes des femmes. La couleur rose est associé à la féminité : c’est comme ça, vous n’y pouvez rien, moi non plus.

              De même encore que vous utilisez un mot récent introduit volontairement pour effacer les différences sexuelles entre les hommes et les femmes, qui aboutissent à des changements de sexe chez les enfants qui n’ont pas la maturité pour un choix aussi lourd à leur l’existence. C’est comme ça, je n’y peux rien.


            • ETTORE ETTORE 18 décembre 18:16

              Je sais, c’est pas très « pro(c)to-colaire » mais cette histoire de « rose » affidée à une partie dite « minorité visible », elle est aussi exprimée, dans une chanson, qui ne laisse aucune ambiguïté, quant à la couleur des choses ...

              ...Quatre, cinq francs ma rose

              Crie le petit chose dans le matin rose


              Chanson de Chagrin d’amour

              Chacun fait (c’qui lui plait)


              • Mervis Nocteau-Seysan Mervis Nocteau-Seysan 22 décembre 14:29

                Spes  était l’Antique Déesse romaine de l’Espoir.

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