Le tout-psychologique : une nouvelle religion ?
Il est malheureusement aisé de constater dans nos sociétés occidentales une tendance à l’extrapolation du modèle freudien et à sa déformation par le grand public et les médias qui utilisent les concepts freudiens du ça, du moi, et du surmoi comme une grille d’analyse universelle du comportement humain...
La dérive sensationnaliste et obscurantiste qui s’exprime dans l’usage que font de la psychanalyse freudienne certains professionnels mais aussi les médias et le grand public est devenue chose courante et on peut le regretter. Cette dérive consiste en l’instrumentalisation de la grille d’interprétation freudienne qui se voit quitter le champ thérapeutique dans certaines circonstances pour devenir un grille d’interprétation des comportements humains qui vient s’ancrer dangereusement dans le sociologique.
Il y a là un danger car la portée thérapeutique et explicative de la psychanalyse freudienne vient se fonder sur une relation de confiance entre le thérapeute et le patient qui se construit sur le temps long grâce, entre autres, à un nombre considérable de séances passées sur le divan. Il est malheureusement aisé de constater dans nos sociétés occidentales une tendance à l’extrapolation du modèle freudien et à sa déformation par le grand public et les médias qui utilisent les concepts freudiens du ça, du moi, et du surmoi comme une grille d’analyse universelle du comportement humain. Ce type de raisonnement est malheureusement trop souvent ancré dans les esprits : "Etant donné que, comme l’a dit le docteur Freud, nous sommes tous plus ou moins névrosés il apparaît nécessaire à un moment ou à un autre de notre existence d’entamer une démarche psychanalytique même si le besoin ne s’en fait pas directement sentir". On comprend bien ce qui permet le développement du "coaching" qui est à la psychanalyse ce que la chirurgie esthétique est à la médecine. Comme le disent ces pseudo-thérapeutes, "ça ne marche que si on y croit ". La psychanalyse pourrait-elle devenir pour le grand public et par le miroir déformant des médias une véritable religion ? Faut-il avoir foi en un inconscient psychique pour que la psychanalyse ait un quelconque effet thérapeutique ? Face à la tendance naturelle du grand public à l’extrapolation et à la pensée globalisante, il est plus que jamais du devoir des psychologues et des psychanalystes qui ont une exposition médiatique forte de ramener toute interprétation freudienne à son caractère circonstanciel et relatif pour couper court à une tendance dangereuse de "psychologisation du monde".
67 réactions à cet article
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Article interessant mais la retranscription sur le site a du poser quelques problèmes. Il y a des redites...
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Autant pour moi ! La première fois que j’ai lu l’article, certaines phrases étaient répétées deux fois. Je confirme donc : article interessant. Concernant le fond, nous avons tendance en Europe à récupérer avec 10 ou 15 ans de retard tout ce que les états unis font. En voilà un exemple de plus
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d’ou vient cette idee qu’aux etats unis on ne psychologise pas . en fait on le fait beaucoup ,croyez moi mais a des fins pratiques,je veux dire en cherchant un effet et non pas uniquement pour le simple desir de philosopher . nos amis d’outre atlantique pensent qu’il faut manger pour vivre et qu’apres on pourra philosopher ce qui aidera a mieux manger. simple et efficace claude www.florideconseil.com
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Intéressant article.La banalisation-incompréhension de la psychanalyse se vérifie , hélas !Cela fait longtemps que des psychanalystes dénoncent le « psychanalysme »
« On comprend bien ce qui permet le développement du »coaching« qui est à la psychanalyse ce que la chirurgie esthétique est à la médecine »,dites-vous.
Oui, ces nouvelles prises en charge à la mode sont souvent du maternage directif ambivalent. Le but de la psychanalyse n’est pas de diriger,mais , par une certaine qualité d’attention informée, d’attention « flottante »,d’écoute bienveillante et cultivée,de créer les conditions d’expression d’une parole libre à interpréter, d’un désir dans lequel le sujet reconnaîtra une part de lui-meme et retrouvera cohérence et relative sérénité.
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hum ... des redites ? Dans un article si court ? sur un sujet si vaste ?
A part la remarque de Zen je ne vois pas grand chose de nouveau dans ce texte.
Je déplore l’association des concepts obscurantisme et sensationnalisme d’entrée de jeu, qui m’apparaît un peu comme le mariage de la carpe et du lapin. J’ai peut-être tort…
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aurelien 29 juin 2007 11:39En effet ! Il est assez fâcheux de voir des personnes incompétentes en ce domaine parler de psychanalyse...
Pour illustrer cela, voir par exemple cet article Agora Vox :
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Si vous saviez avec quelles âneries sont « formées » les « personnes compétentes », vous retourneriez encore chez votre curé !
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aurelien 29 juin 2007 11:53D’autre part et cependant, je dénote un amalgame, une sorte de globi-boulga :
L’article parle de psychanalyse et le titre, quant à lui parle de psychologie, le tout assimilé à de la religion. difficile de comprendre donc quel est le sujet (le message, la volonté communicative ?) en fin de compte.
Faire de la psychologie et comprendre des ressorts psychologiques n’a rien à voir avec faire de la psychanalyse, qui est une forme de relation institutionnalisée entre actants d’une psychanalyse.
En d’autres termes, pas besoin de faire une psychanalyse pour comprendre comment fonctionne son esprit, et la pensée humaine.
Maintenant vous parlez de religion, je ne pense que la psychanalyse freudienne aborde cette thématique dans cette optique de « nouvelle religion », vu que Freud définissait la religion comme l’« opium du peuple ». La psychologie analytique jungienne serait-elle plus proche de votre questionnement ?
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@ Aurélien
« Freud définissait la religion comme l’ »opium du peuple".
Désolé, c’est Marx. L’auteur prend le mot religion comme métaphore, dans le contexte...
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aurelien 29 juin 2007 12:48Quelle prestance, quel savoir !
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aurelien 29 juin 2007 12:58Désolé, mais ni Marx ni Freud ne sont vraiment des auteurs que je lis régulièrement...
Mais bon, « opium du peuple », « compensation illusoire », ou « névrose obsessionnelle collective », tout cela ne se rejoint-il pas un peu dans le fond ?
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La visée de l’article n’était pas de définir avec le plus d’exactitude possible les concepts de psychanalyse ou de psychologie mais bien de se questionner sur leurs perceptions par des non-spécialistes et par le grand public (avec des confusions possibles sur les concepts dans l’esprit de non-spécialistes) et sur les conséquences de ces perceptions sur les comportements et la vision du monde d’un nombre non-négligeable de personnes.
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aurelien 29 juin 2007 14:13Donc sije comprends bien, vous êtes vous-même un non-spécialiste, qui critique le fait que les médias parlent de psychanalyse à tort et à travers, mais tout en ne sachant pas vous-même de quoi il en retourne ?
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aurelien 29 juin 2007 14:32la « vision du monde » ?
Mais en quoi la psychanalyse appporterait-elle une vision du monde aux gens ?
silence radio ?
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Si vous le dites. Je suis débusqué, je m’incline devant tant de perspicacité et de remarques constructives de votre part.
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aurelien 29 juin 2007 14:46Déconstruire c’est créer
De nos jours, ce qu’on appelle construction, est en fait le refuge de la répétition et de la propagande.
PS : Allez-y mollo quand même sur le transfert
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aurelien 29 juin 2007 15:41@ Parkway,
Le « fantasme » (daans le sens pulsionnel, oral) ou mythe du cannibalisme, et la peur d’être mangé qui y est associée, est une composante très ancienne de la psyché humaine, et le fait que cela soit conscientisé et exprimé publiquement (d’autres que vous le font régulièrement aussi) dans un ordre de réflexion collectif (politique) est parlant, en ce qui concerne la situation actuelle de nos sociétés, s’apparentant de plus en plus à une jungle économique dans laquelle rôde les prédateurs financiers.
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Charabia incompréhensible ... Ce qui est clair, ne devrait il pas s’énoncer clairement ?
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Il est pourtant notable que la religion ou ce qui en tient lieu dans notre société à dominante laic doit beaucoup au langage de la psychologie freudienne et plus qu’un opium il s’agit là d’une « langue de bois » plus ou moins bien admise et reconnue par tous sur laquelle il est convenu de ne pas etre trop regardant. La psychanalyse est une tout autre démarche, c’est une pratique qui ouvre un espace de liberté.
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aurelien 29 juin 2007 13:15C’est une pratique, oui ; qui ouvre un espace de liberté, non.
L’analysé et l’analyste se conditionne mutuellement autour de l’approche définie par ce dernier.
Il n’y a pas liberté mais accréditation d’une autorité extérieure (pour l’analysé) au travers de laquelle il s’analyse lui-même. Là où il y a autorité, au niveau psychologique, là où il y a méthode, il n’y a pas liberté.
Ou alors parlez-vous d’une liberté par rapport à (quelque chose), par exemple, par rapport à certains masques sociaux, où la vie sociale de manière générale ? Dans ce cas, le « divan » est plus une fuite qu’une véritable liberté, ou alors une forme d’escalavage psychologique consenti.
La liberté est d’un tout autre ordre.
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aurelien 29 juin 2007 13:18lapsus révélateur : « se conditionnent », au pluriel...
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@Aurélien
« Là où il y a autorité, au niveau psychologique, là où il y a méthode, il n’y a pas liberté. »
Justement, dans une psychanalyse bien conduite, il n’y a pas d’autorité, seulement une présence bienveillante et ouverte à tout, qui ne préjuge de rien, même pas de la guérison. Une méthode, heureusement que si...la seule règle:les libres associations. Le reste est caricature . Amct
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aurelien 29 juin 2007 13:49Bien sûr que si il y autorité, et de plus marchandage : l’analysé paye l’analyste, pourquoi ? Parce qu’il en retire (ou croit en retirer) quelque chose de cette séance, parce qu’il y a autorité « bienveillante » comme vous dites durant la séance.
Il me semble me souvenir d’une blague au sujet des psychanalystes :
Deux psychanalystes se rencontrent et s’interrogent sur leur activité. L’un demande à son « pair », pourquoi d’après toi, malgré tant d’années passées sur le divan, nos clients ne semblent pas sortir de leur problèmes ? L’autre répond : peut-être parce que nous ne leur faisons pas payer assez cher la consultation...
Ah ah
cela me fait penser à Lacan d’ailleurs...
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Aurélien, essayez de remplacer ’analysé’ par ’analysant’ dans vos propos, peut-être que votre position quant à la confiscation de sa liberté par l’analyste sera plus nuancée.
De fait, certains sont prisonniers de leurs images ici ou là. C’est aussi le rôle de l’analyste que de renvoyer une image qui elle n’emprisonne pas.
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aurelien 29 juin 2007 14:07L’image renvoyée par le « filtre » d’un psychanalyste n’a rien de libérateur, c’est se voir au travers des yeux d’un autre.
De même analyser, décortiquer, on peut le faire à l’infini. Est-ce que cela apporte le changement ? On peut passer toute sa vie à éclairer de petites zones d’ombre de l’esprit, sans pour autant aborder la vie dans sa globalité.
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aurelien 29 juin 2007 14:09« yeux d’un autre », sous-entendu d’une autorité extérieure (celle du psychanalyste), dans le contexte limité que représente le cadre d’une psychanalyse.
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Permettez moi d’apporter une vision discordante.
L’auteur mélange les genres et n’a, visiblement qu’une idée très lointaine des pratiques et méthodes utilisées actuellement en coaching. Je ne crois pas qu’il y ait un seul coach qui se serve des théories freudiennes dans sa pratique. Ceux ci ont des formations à l’analyse transactionnelle, l’approche systémique, la PNL, l’hypnose, la gestion des émotions, la sophrologie ... Toutes méthodes cherchant à amener des résultats VISIBLES et RAPIDES, tout le contraire de la psychanalyse, qui, si on en croit Lacan, n’est pas une pratique thérapeutique.
Quand à supposer que tout le monde aurait intérêt à faire une analyse, voilà bien une idée, propagée pas les psychanalistes (tiens ?) et que je vais qualifier de totalement « inappropriée » ...
Il existe, hélas, dans certains milieux Parisiens en particulier, toute une « mode » qui consiste à penser psychanalyse à tout propos et en particulier à utiliser Freud comme référence. Or le « grand homme » a commis pas mal d’erreurs dans sa pratique, (sinon de fraudes intellectuelles), notamment en généralisant à partir du travail d’auto-analyse qu’il a tenté de faire sur lui-même. Or, aujourd’hui, l’utilisation du travail de Freud pour les psychologues et psychiatres, limite leur recherche et leur compréhension du problème, mais SURTOUT leurs possibilités d’y apporter des solutions.
Et je peux affirmer d’expérience, que le changement ne demande pas de s’allonger pendant des années sur un divan. Evidement, chacun fait ce qu’il veut de son temps et de son argent, je souhaiterais simplement que ce soit en étant informé.
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aurelien 29 juin 2007 13:34Votre article m’amène une réflexion sur Agora Vox :
Le problème avec ce genre de thématique est que nous sommes sur un journal d’opinions, et que le système de vote des commentaires reflète des opinions et non des avis réfléchis, le plus souvent.
L’arrivée du système de vote sur Agora Vox a amplifié le phénomène et la dégradation qualitative du journal. Le propre d’un journal d’opinion est que chacun essaie de faire passer un message sans pousser plus avant la réflexion, le plus souvent.
Résultat : il ne s’agit que de petites satisfactions temporaires (pour le rédacteur, mais aussi pour les lecteurs, mais sans plus d’impact sur la société). Plutôt que d’argumenter, on préférera voter négativement un commentaire, de manière parfois pulsionnelle et avec l’effet de groupe qui va avec (écrasement de certains commentaires). Tout cela allant dans une logique de « toujours aller plus vite »...
Sur Agora Vox, plus besoin d’argumenter, on écrit des petites brèves d’une vingtaine de lignes pour faire un article, on ne répond pas aux commentateurs, on ne s’investit pas dans le dialogue... et le tour est joué.
Petite « parenthèse »...
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Aurélien, Nous ne sommes pas d’accord sur la notion de liberté. « Accréditation d’une autorité extérieur pour l’analysé » peut aussi rimer avec « esclavage psychologique » Je pense ici a liberté comme à un lieu vacant ou une parole singuliere peut emmergée, certainement pas comme une fuite et pourquoi fuir alors que ce divan est si confortable et me conforte dans ma singularité
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aurelien 29 juin 2007 14:01Faire une psychanalyse pour se conforter dans ce que l’on est, dans ses opinions, c’est du narcissisme allongé.
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aurelien 29 juin 2007 14:02à côté du narcissisme assis institutionnalisé du psychanalyste...
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Alpo, il est vrai que la psychanalyse est une mode (malheureusement ?) ou du moins elle la été, sa grande période fut celle des années 70 avec la figure de Lacan et « etre en analyse chez Lacan » vous donnez quelque chose comme du statut social, je ne pense pas que se soit encore le cas, de meme que le discours la pratique s’est aujourd’hui banalisée et mes fautes d’orthographe ne sont pas des lapsus
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aurélien, d’accord ça n’aurait aucun sens
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Furtif, vous oubliez la téle toujours en face du divan Snoopy, le prix de la redevance télé, c’est tout et quelque gateaux apéritif mais nous sommes loin de ce Sigmund
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snoopy86 29 juin 2007 13:58Furtif, vous venez de faire, et de trés loin, le commentaire le plus intelligible de ce fil..
Votre tarif est-il négociable ?
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aurelien 29 juin 2007 14:54On ne peut pas dire qu’en ce qui vous concerne vous vous fatiguiez en terme de présence dans les commentaires de votre article !
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@ Aurélien
A qui vous adressez-vous ?
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aurelien 29 juin 2007 15:50Je réponds à l’article, ne soyez pas si susceptible !
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« ...dans nos sociétés occidentales... »
Et bien non, c’est seulement en France que sévit encore la maladie du freudisme. Ailleurs, d’autres modèles se sont développés depuis bien longtemps !
La France est le dernier bastion du freudisme.
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Oui, et c’est bien triste.
Si Marivaux avait lu Freud, ses pièces de théâtre auraient été à périr d’ennui !
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Avant Freud, il existait dans la littérature une psychologie subtile, grinçante, lucide, passionnante.
Il y avait Shakespeare, il y avait Molière, il y avait Stendhal, il y avait Goethe...
Dommage quand même, comme disait Bouliat Okoudjava, que personne ne les prenne plus au sérieux.
L’être humain est devenu une sorte de machine à vapeur dont s’échappe par vents des pulsions de vie ou de mort, une mécanique simpliste et pauvre, soliloquant sur son divan stérile.
Dommage quand même que Marivaux ne nous dise plus les stratégies sournoises ou les réactions de pudeur que l’on peut lire dans un froncement de sourcil, dans une rougeur ou une réponse acerbe...
Les années 30 ont fait apparaître avec Freud l’Homme Nouveau, médicalisé, fade et complexé.
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La psychanalyse comme grille culturelle du monde n’est pas nouvelle ; Freud est aussi un grand anthropologue (cf malaise dans la civilisation). La récupération tout azimuts de la vulgate « psy » a débuté dès les années post68. Quant à la terminologie freudienne il y a belle lurette qu’elle imprègne le langage courant. D’autre part, le danger d’une hyperinterprétation du monde par la psychanalyse semble passé de mode. Le danger d’une pensée impérialiste et totalisante viendrait plutôt des courants neuroscientifiques quant ils tombent dans le réductionnisme biologique, le simplisme génétique ou la réification de l’humain.
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aurelien 29 juin 2007 16:13merci d’apporter un regard raisonné sur la question : la science est devenue l’un des pluys grands bastions de désinformation à l’heure actuelle : du fait de l’hermétisme de son langage et de ses codes, ce qu’ont bien compris les industriels.
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Patrick, bonjour
Je suis tout à fait d’accord avec vous. La psychiatrie française est en train de tomber dans ce travers. Plusieurs articles ont été consacré à ce problème sur AV
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aurelien 29 juin 2007 20:38Zen, est-ce vous qui notez négativement, et de manière systématique mes posts sur ce fil ?
Juste par curiosité...
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aurelien 29 juin 2007 16:38Toujours le problème de l’autorité...
Mais celui des images aussi : accoler une image à une personne n’est-il pas une forme de violence ?
En allant plus loin, on s’aperçoit que le problème de l’autorité est un problème d’image : il n’y a qu’à voir comment les politiciens, notamment ceux qui nous gouvernent ont grand souci de soigner la leur...
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haddock 29 juin 2007 16:50Chez le psy , doctor ambiguman
patient : combien , la consultation ?
PSY : pour 500 euros vous avez droit à deux questions
patient : hum... c ’est cher ?
Psy : en effet . Il vous reste une question .
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Bonjour,
spécialiste ou pas, l’article a le mérite d’exister, nottament parce qu’en un tel domaine que la science, je trouve que les idées manipulées pour exprimer les sujets étudiés mènent facilement au délire (au sens propre et léger du terme) lorsque l’on est pas des érudits...
par exemple, si je vous parle de psychoacoustique, allez-vous me parler de méthode suggestive, ou bien de ce que le commun des mortels est à même d’entendre ?
en tous cas, c’est chouette d’avoir noté la tendance littéraire, car, même si l’on ne sait pas réellement ce qu’est une libido inexprimée de façon générale et son lien avec les faits quotidiens, pourra amener les rédacteurs à faire plus attention avec ce nouveau verbiage (va-tout ?).
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Djanel 29 juin 2007 20:15J’ai lu à la va vite votre article sur la récupération des théories de Freud pour expliquer notre comportement sociale. Il n’y a pas lieu de s’inquiété. Freud, c’est complètement dépassé, démodé. Bien sur par mimétisme, les aberrations américaines nous viennent avec 15 ans de retard. Ce sont donc les gens les moins doués qui se servent encore de idées de Freud pour expliquer au corniaud du coin son comportement. Aujourd’hui, c’est Kant que l’on découvre, c’est Kant qu’il va falloir digérer et ses théories ne se laissent pas détourner de leur but puisse que ce n’est qu’une connaissance de soi où du pouvoir de sa raison. Bon, c’est amusant de dire çà mais çà ne fait avancer le schmilblic.
Bon jour chez vous
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Djanel 29 juin 2007 20:30au secours Freud, j’ai fait d’une manière inconsciente des fautes d’orthographe. J’ai pas fait exprès. C’est mon inconscient en complicité avec mon sur moi qui ne fond rien comme je dis de faire Et si le suce moi s’emmêle, je suis bon pour l’asile.
Adieu c’était pour la bonne cause
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Quel est le discours qui légitime les personnes qui sont chargés de l’orientation des éléves dans un college, celle qui reçoit des parents pour leur accorder la possibilité d’adopter un enfant, celle qui est responsable des ressources humaines dans une entreprise ect... je prends ici des exemples... Cette légitimité et cette autorité se soutient elle de préceptes religieux ? Ont peut trouver beaucoup de « commodités » au « psychologisme »
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Noublions pas : notre société est à dominante laic, la psychologie est’elle une sciences ? et la science n’est pas une idéologie ???????
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Mais c’est quand meme trés « commode » non ?
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Y’a t’il un éveque dans la salle ?
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Max Pintcy 30 juin 2007 09:56Après 1/2 siècle d’expérience, ma conclusion sur la question est définitive : la meilleure psy est celle de la Légion : marche ou crève !
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Max Pintcy 1er juillet 2007 22:01Ben oui, -2 pour ce post, c’est bien ce que je dis, Agoravox est en train de crever.
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Il est extraordinaire de constater, (d’aprés les commentaires) que la psychanalyse souléve encore les passions. Alors que les môts de la psychanalyse sont devenus d’un usage courant, (dans les médias, entre autres), la pratique de la psychanalyse semble décliner. Cette constatation a déjà été faite. Les môts de la psychanalyse n’appartiennent pas aux psychanalystes, pas plus que les môts de la sociologie n’appartiennent aux sociologues. Ceci étant dit, l’influence de la psychanalyse a beaucoup déclinée,surtout par rapport aux années 70. La psychanalyse n’a évidemment rien à voir avec une certaine psychologisation des événements ( envoyer des équipes de psychologues sur le terrain , aprés une catastrophe ou un événement quelconque).
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Ce discours « déclinant » des sciences humaines a été remplacé par quelle discours ?
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A Mako :
Les échanges d’ions dans le cerveau et tous autres procédés chimiques ne produisent pas la pensée ou les émotions. Ils n’en sont que le produit. De même le rythme des pulsations cardiaques change selon que la personne marche ou court...Mais pourquoi court-elle ? Vers quoi marche-t-elle ? Est-elle téléguidée telle une marionnette par ses ions ou ses neurones, ou bien a-t-elle une motivation propre pour aller là où elle va ?
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Autant dans l’article que dans beaucoup de commentaires, il y a un amalgame entre des termes qui n’ont que très peu de rapports entre eux. Notamment la psychologie et la psychanalyse.
Doit-on rappeler que Freud a eu le génie de découvrir les phénomènes mentaux qui gérent notre vie de tous les jours, à savoir le conscient, le subconscient et l’inconscient ? De même sur la notion de sublimation, si évidente et importante, ainsi que l’explication des complexes et des névroses.
Son génie a été universel, car la théorie s’applique à toutes époques, et à toute l’espèce humaine.
Seul peut-être l’accentuation sur le côté sexuel a-t-il été chez Freud un peu poussé.
Mais il ne faut pas confondre sexualité et libido, pris dans le sens large.
Le meilleur parallèle que j’y trouverais serais avec le bouddhisme, pris en tant qu’explication des motifs de la souffrance existentielle humaine.
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D’accord avec Spartacus.La psychanalyse est une thérapeutique,et la psychologie est une science,c’est la science de l’âme ou de l’esprit qui ne se réduit pas à sa projection matérielle.
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Le tout-psychologique est de toutes façons plus rassurant et moins enfermant que le "tout-génétique", auquel je m’oppose fermement.
En attaquant le" tout-psychologique", vous nous privez d’un argument important contre le "tout-génétique" et le "tout psychiatrique", dont on connait la dimension enfermante et aliénante, encore plus utilisés politiquement. Parfois entre plusieurs maux il vaut mieux choisir le moindre.
Mais vous parlez en fait de "tout-psychanalytique" en citant Freud, non de "tout-psychologique". La psychanalyse n’est pas la psychologie, qui n’est pas la psychothérapie, etc. Ce sont des domaines différents.
Si vous voulez on peut tout englober dans le terme "tout-psy", mais quel est le contraire de "tout psy" ? "Tout-soma" ?
Merci en tous cas d’avoir cité Freud et la psychanalyse. On peut l’opposer actuellement, de même que la psychologie transgénérationnelle, à la psychologie scientifique qui tend à tout biologiser, avec la derrive du tout-génétique...Avec le tout-génétique, même pas besoin de penser ni de réfléchir, ni de faire des efforts de comportements, nous sommes des organismes animaux conditionnés à 100% !
Nous sommes des êtres pensants en relation avec d’autres êtres pensants. Nous réagissons les uns aux autres et aussi d’une génération sur l’autre. Dans le "tout-psy" réside la possibilité de connaissance de soi et d’autotransformation, voire de libération et d’autoguérison par le seul pouvoir de la réflexion. C’est tout de même positif. Dit autrement, l’être humain peut se transformer et se régénérer par le seul pouvoir de sa pensée libre s’appuyant sur la connaissance de soi (et de son contexte).
Chacun peut choisir librement son "école" , son psy, ou bien évolue de manière autodidacte. Nous avons plus ou moins besoin de mots et de concepts pour concevoir et énoncer notre pensée (d’où l’intérêt d’un interlocuteur pour certains) que nous puisons là où nous les trouvons dans le langage commun. Ca ne reste que des mots qui passent, exactement comme les ingrédients qui servent à cuisiner un plat...L’erreur serait de figer l’esprit et la chair dans le langage conceptuel. C’est pourquoi les diagnostics et les définitions de personnes au lieu de définitions de comportements sont si délétères. C’est pourquoi il vaut mieux une psychologisation des comportements qu’une psychatrisation des personnes (même si par ailleurs il faut traiter les crises comportementales).
On ne peut se servir valablement du tout-psy que pour soi...car on ne connait pas les autres à 100% et donc on ne peut pas les "analyser", ni les diagnostiquer à l’emporte-pièce.
La psychanalyse pour ne citer qu’elle n’est pas une grille de lecture du monde, ni des autres. Ce n’est même pas une grille de lecture. C’est une démarche vis à vis de soi-même. Ceux qui l’utilisent comme grille de lecture des autres ne sont que dans le tâtonnement, les allégations, et forcément beaucoup d’erreurs.
Les termes psychanalytiques sont passés dans le langage courant, plus ou moins bien compris dans leur paradigme...Du moment qu’on se comprend les uns les autres...Et quand ce n’est pas pour se jeter à la figure des noms d’oiseaux (c’est ainsi que ce qui a été crée pour construire sert un jour à détruire...)
Les concepts et des termes psy sont utilisés dans le langage commun pour évoquer des comportements et des situations. Pourtant c’est impossible avec des inconnus ! Par exemple je peux prétendre que quelqu’un est régit par son surmoi plutôt que son ça parce-qu’il refuse de manger du gateau, alors qu’en vérité il n’aime pas les gateaux, ou il n’a pas faim, ou il est diabétique et il n’y a pas droit... Et c’est là un cas de figure très simple !
Alors le tout-psy, tout dépend de l’usage que l’on en fait. "Connais-toi"...
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