Scientologie, fin d’une escroquerie ?
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"Vous devez vouloir à tout moment contrôler chaque personne qui entre dans votre bureau, (...) dès cet instant jusqu'à l'étape finale de la signature du chèque." (Ron Hubbard, inventeur de cette charlatanerie la dianétique et son église la scientologie).
Les magistrats ont confirmé les peines prononcées en première instance contre les structures parisiennes de cette secte, amendes de 400.000 et 200.000 euros ont été infligées au Celebrity Centre et sa librairie SEL. Par ailleurs, cinq adeptes de ce mouvement, ont en outre été condamnés à des peines allant de 10.000 euros d'amende à deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende. La Cour tout en renforçant certaines peines a donc confirmé les premières sanctions.
Les juges ont refusé encore une fois d'interdire ces activités avec comme argument la crainte de voir cette secte tomber dans l'opacité, quant à la dissolution elle ne peut être que parlementaire. Ce qui laisse de la marge à la scientologie de continuer, à quand un dépôt de loi et par qui ?
Il a fallu attendre 13 ans pour en arriver là et ce à cause d'une stratégie dilatoire des défenseurs et ce n'est pas fini on s'attend à un pourvoi en cassation et même une action au niveau européen.
Historique
En 2009, Alain Rosenberg, l'un des principaux responsables français, Directeur général de la Scientologie est jugé avec cinq autres adeptes par le tribunal correctionnel de Paris pour "escroquerie en bande organisée" et "exercice illégal de la pharmacie », il était également poursuivi en tant que personne morale. Futé, il se déclarait juste un "coordonnateur ecclésiastique" du mouvement. "Je suis un homme d'église, pas un directeur général. Je ne m'occupe pas "de la partie financière" [...]. L'Eglise de Scientologie n'est pas un commerce", expliquait-il à la présidente du tribunal qui l'interroge sur les exercices spirituels et de la commercialisation de cours et séances de purification. Les plaignants accusent l' « Eglise » de Scientologie de leur avoir soutiré un maximum d'argent et/ou de les avoir plongés dans un "état de sujétion".
Cette fumisterie, comme toutes les autres du même acabit (la liste est connue), a quelques "particularités" comme l'utilisation de l'électromètre et la purification. Cet engin (ou "E-meter" ou "électropsychomètre") fabriqué aux USA est vendu une fortune, (5.900 euros EN 2009) pour un prix de revient dérisoire et utilisé par les scientologues pour soi-disant "déterminer la charge mentale" présente chez les patients et voir les modifications des charges en question. Il s'agit d'un boîtier muni d'un cadran et de quelques boutons de réglages de l'intensité électrique, comme un pseudo détecteur de mensonges, avant tout un produit qui ne fonctionne que grâce à l'autosuggestion. Il s'agit d'une pure foutaise scientologue reconnue par les experts et contre-experts y compris ceux cités par la défense, constatant l’inutilité d’un tel outil.
Auparavant, le tribunal avait examiné le volet « exercice illégal de la pharmacie », l'Afssaps admettant que certains traitements vitaminés étaient conformes à la réglementation, seule la posologie pouvant se révéler dangereuse pour la santé notamment en cas de surdosage, ce qui est souvent le cas dans la prescription ordonnée par n’importe qui ou par automédication.
Déjà, en juillet 1997, la cour d'appel de Lyon avait jugé que les associations regroupées au sein de l'Eglise de Scientologie étaient des "entreprises" ayant pour "objet" la "captation de fonds, puis lors d’une autre affaire pénale qui date de mai 2002, la scientologie avait été condamnée. La responsable française du mouvement soulignait que sur les quatre plaignants initiaux, deux se sont désistés. Et pour cause, ils l’ont fait parce qu'ils ont été achetés ou harcelés et même remboursés, en effet les deux autres parties civiles ont reçu "des sollicitations financières importantes afin qu'elles ne puissent être présentes devant le tribunal". Satisfait ou remboursé, curieuse attitude pour une église, mais pratique courante dans le commerce.
"Un procès en hérésie", dénonce aussitôt l'église de Scientologie, laquelle tente de ramener le débat au niveau du spirituel, ce que refuse le tribunal désirant rester sur le plan de l’escroquerie.
Le lundi 15 Juin 2009 le tribunal a enfin requis la dissolution de deux structures principales de cette friponnerie, il a en outre été demandé aux magistrats de condamner l'Association spirituelle de l'Eglise de Scientologie et sa librairie à payer chacune une amende de 2 millions d'euros. Par ailleurs, 150.000 euros d'amende, quatre ans de prison avec sursis et cinq ans de privation des droits civiques et civils ont été requis contre Alain Rosenberg. Le parquet a requis également de la prison avec sursis et des amendes contre les cinq autres prévenus. Les avocats tentent toujours de faire basculer le procès sur le fond, car pour eux la Scientologie est une religion et que nous assistons à un remake d’un procès digne de l’Inquisition.
Les « Anonymous » http://www.anti-scientologie.ch/anonymous-2012.htm dont l'action initiale est la lutte contre la Scientologie ont maintenant d'autres cibles, mais n'abandonnent pas.
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