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Accueil du site > Actualités > Religions > Une éducation sexuelle catholique

Une éducation sexuelle catholique

Un gouvernement culpabilisé par "la guerre scolaire" relancée par l'enseignement catholique !!!

Qui peut encore croire, dans un tel contexte, que la question du dualisme scolaire soit apaisée, obsolète, dépassée ? 

Parallèlement à une structuration nouvelle tous azimuts, l’enseignement catholique a élaboré son corps de doctrine en matière d’éducation sexuelle, cherchant par ce biais, à se déconnecter des programmes publics qu’il se doit pourtant de respecter dans le cadre du contrat passé avec l’État.

 Les établissements catholiques sous contrats (c’est à dire presque tous) se retrouvent donc désormais confrontés à deux textes de références en matière d’éducation sexuelle.

L’enseignement catholique a élaboré et diffusé un programme d’éducation sexuelle, il y a deux ans : http://eca.enseignement-catholique.fr/test/telechargements-hors-series/hs-education-affective-relationnelle-et-sexuelle.pdf

Quel programme appliquent les établissements sous contrat ceux de l'Education Nationale ou ceux de l'enseignement catholique ?

 L’enseignement catholique, le 16 avril 2010, à la surprise du monde éducatif, a pris l’initiative inédite de publier un « Guide », catéchèse de la bonne « éducation affective, relationnelle et sexuelle dans les établissements catholiques d’enseignement ». Ce « document d’orientation », fruit d'un travail mené durant 18 mois[1], en première lecture, entend répondre à une autre « innovation », la présentation de la « théorie du genre sexuel » dans certains manuels de sciences et vie de la terre de classes de première, anticipant sur la circulaire de l’Éducation nationale parue le 30 septembre 2010, qui réforme le programme de sciences de la vie : « Devenir homme ou femme ». Un principe éminemment novateur et laïque, y est affirmé : « Si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée. » Les pédagogues et scientifiques estiment que cet enseignement doit évoluer, pour deux raisons : « Premièrement, parce que nos connaissances sur le sexe, l'homme et l'évolution ont considérablement avancé et, deuxièmement, parce que nos sociétés connaissent des changements importants sur les formes de sexualité et de parenté. »[2]

De son diocèse, Marc Aillet, évêque de Bayonne, définit dans sa « lettre pastorale La Charité du Christ » ce qu’est une école « vraiment catholique ». Il y exprime ses convictions :

Les évêques de France ont désiré que les chefs d’établissement soient les premiers responsables de la Pastorale, c’est précisément parce que la proposition de la foi fait partie intégrante du projet éducatif d’ensemble de nos établissements scolaires et ne peut donc pas être rejeté aux marges (…) je souhaite que tout chef d’établissement exerce sa responsabilité en lien étroit avec un prêtre référent (…) Le caractère propre de l’établissement aura une visibilité, non seulement à travers les rassemblements et les célébrations, mais aussi au moyen de signes et d’attitudes concrètes – crucifix, moments de prière intégrés à la vie ordinaire de l’établissement, etc. (…) L’ouverture à tous (…) suggère une vraie démarche missionnaire, explicite et décomplexée, en direction des élèves et des enseignants (….) je souhaite que l’on soit particulièrement attentif au recrutement et à la formation des enseignants (…) aux convictions chrétiennes affirmées. (….) On sera tout particulièrement attentif à l’éducation affective et sexuelle (…) en recourant à des programmes et des intervenants dont la cohérence avec l’enseignement de l’Église en ces matières est garantie.

Sur ce programme, les maisons d’édition ont développé cette théorie du genre qui renvoie l’identité et l’orientation sexuelles, non à Adam et Ève, et autres catégories, en réalité, socialement et culturellement construites, mais à des réalités individuelles, par-delà les conditionnements et appartenances biologiques. Hattier l’expose en ces termes : « L'identité sexuelle est la perception subjective que l'on a de son propre sexe et de son orientation sexuelle. Seul le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou féminin. » Chez Bordas :« L'identité sexuelle est le fait de se sentir totalement homme ou femme. Cette identité dépend, d'une part, du genre conféré à la naissance, d'autre part, du conditionnement social (...) L'identité sexuelle se réfère au genre sous lequel une personne est socialement reconnue. » Si certains intervenants en milieux scolaires, se sont félicités qu’une telle question soit abordée en cours, tels le Groupe national information et éducation sexuelle[3], rappelant que les personnels scolaires sont « confrontés au désarroi de jeunes en difficulté avec leur orientation sexuelle », a contrario, le tollé prévisible, a bien eu lieu dans les milieux ultraconservateurs et parmi les associations catholiques qui ne décolèrent pas. Pour le Salon Beige[4], site intégriste, déçu du sarkozyme : « L’enseignement du genre montre que la laïcité positive n’est pas bienveillante. » Il se fait l’écho de ces crispations, à l’instar de cette lettre ouverte rédigée par un parent d’élève qui en appelle au chef de l’État,[5] : « L’idéologie du gender, qui nie la différence sexuelle et la complémentarité naturelle entre l’homme et la femme (…) s’affranchit des données naturelles et scientifiques immuables à l’origine des civilisations humaines, et bafoue ainsi les valeurs de notre société fondées sur l’altérité et la complémentarité homme/femme (…) La laïcité positive n’a pas vocation à s’opposer aux valeurs chrétiennes qui ont fait leur preuve dans le creuset de l’Histoire en respectant les lois naturelles (…) » La prétention scientifique du credo traditionaliste des partisans d’un retour à l’ordre moral s’affirme sans complexes.

Le site « Liberté politique », édité par l'Association pour la fondation de service politique, proche de l’Opus dei, argue pour sa part[6], d’une « levée de boucliers » de la part des familles : une pétition initiée par la Confédération des associations familiales catholiques a, affirme-t-il, recueilli quelques milliers de signatures. L’« immense et sourde colère » a bourdonné jusqu’aux oreilles des députés, au point de provoquer une fronde à la rentrée 2011. Les associations catholiques, avaient déjà été entendues et relayées par Christine Boutin et son parti Chrétien démocrate, qui avaient demandé à Luc Chatel, d'apporter des « correctifs » ou, de manière plus définitive encore, d' « interdire l'usage des manuels incriminés ». Une pétition pour « l’école de la République » (sic) ayant réuni 35000 signataires, initiative rejointe fin août 2011, par celle de quatre vingt députés de la droite populaire et de l’UMP qui ont pareillement fait pression sur Luc Chatel, qualifiant de « fumeuse », la théorie du genre. Que les élus s'intéressent aux programmes, voilà pourtant une initiative illégitime, ainsi que le remarque Pascal Picq[7] :

Comme il s'agit de sciences, c'est le rôle des personnes compétentes d'en établir et d'en valider les contenus. Mais l'intervention des élus à l'encontre des connaissances scientifiques fondées sur des opinions politiques, philosophiques et/ou religieuses n'est pas légitime, même si cela devait leur déplaire en raison de leurs diverses convictions. Je comprends leurs valeurs, mais qui doivent respecter la plus grande de toutes dans nos sociétés modernes : la laïcité. En disant cela, je ne défends pas la science, mais bien la laïcité, et je suis heureux de telles controverses, qui placent l'école au cœur de nos débats citoyens.[8]

Le « Collectif éducation contre les LGTB[9] phobies en milieu scolaire » trouve pour sa part, incompréhensible et inadmissible que le ministre Chatel puisse succomber « aux voix archaïques et rétrogrades des sirènes de sa majorité. »[10]. Une fronde, et des débats citoyens, que l’historien de l’éducation Claude Lelièvre replace dans une certaine perspective : « Pour apprécier l’événement, il faut savoir que lorsque la question de l’éducation sexuelle à l’école a été posée dans les années qui ont suivi Mai 68, certaines fédérations de parents d’élèves sont alors montées au créneau avec des attendus significatifs. » Ainsi la Fédération de Paris des associations de parents d’élèves de l’enseignement libre avait, à l’époque, incriminé « le processus inéluctable qui transforme le projet de l’Éducation nationale en une vaste entreprise de libération sexuelle »[11]. Finalement, le ministre de l’Éducation nationale d’alors, Joseph Fontanet, un « démocrate chrétien », a décidé en juillet 1973 d’opérer un clivage fondamental entre « l’information sexuelle » , obligatoire, intégrée aux programmes, pour tous les élèves, et « l’éducation sexuelle », facultative, soumise à l’autorisation des parents pour le premier cycle. Puis, une circulaire, datant de 2003, a finalement rétabli l’« éducation sexuelle » comme obligatoire[12].

L’enseignement catholique pour sa part, qui n’avait comme le suggère Claude Lelièvre, jamais vraiment digéré cette circulaire de 2003, a donc affirmé au travers de son « Guide », tout en prenant la précaution toute oratoire, d’affirmer qu'il ne s'agit pas de « conduire à porter de jugement sur les personnes homosexuelles », un positionnement idéologique néanmoins clair. « Le but de la “gender theory” est de “libérer” l'individu de tout cadre normatif donné par la nature, la société, la religion et de permettre à chacun de choisir librement son identité, son orientation sexuelle et sa forme de famille. » Émancipation individuelle contre laquelle l'enseignement catholique, entend botter en touche, s’appuyant sur des « contre-modèles » transgenres repoussoirs, influences nocives dont il conviendrait de protéger la jeunesse :

La diffusion de publicités androgynes de plus en plus nombreuses, la popularité du personnage de Michaël Jackson sont les signes patents de la séduction de ce nouveau modèle proposé auprès des jeunes générations. Traversés malgré eux par ces influences, de plus en plus de jeunes se posent la question de leur identité sexuelle et pensent qu'il est nécessaire d'expérimenter des pratiques sexuelles pour vérifier l'orientation de leur désir. Dans ce contexte, la parole des éducateurs est fortement requise, surtout vis-à-vis d'adolescents qui ont à découvrir leur condition d'être masculin ou d'être féminin.

Cependant, la messe est à ce stade loin d’être dite. En marge de la croisade des associations et députés, « plus réservé, le secrétaire général de l’enseignement catholique, Éric de Labarre, interrogé par La Croix ne réclame pas le retrait des manuels ». Il est à noter également que l’enseignement catholique s’abstient de s’attaquer aux éditeurs des manuels scolaires. Position qui le distingue pour la circonstance, et pour la forme, d’agitateurs plus offensifs, tels SOS Éducation ou « Veille éducation »[13]. Par l’initiative du « Guide », l’enseignement catholique préfère interpeller en amont et de façon bien plus sournoise, le ministre afin d’intervenir sur les programmes en tentant d’imposer, ici comme ailleurs en réaction, concurrence et recours, sa doctrine clairement exposée. Manière d’imposer un peu plus le réseau catholique comme interlocuteur de l’autorité publique, en infraction à la loi.

Claude Lelièvre nous éclaire encore :

Les établissements catholiques sous contrats (c’est à dire presque tous) se retrouvent donc désormais confrontés à deux textes de références en matière d’éducation sexuelle. On le sait, le principe de base de la loi Debré régissant les établissements privés sous contrat est que l’établissement a un caractère "propre", mais que l’enseignement (donné dans les classes) doit être le même que dans les établissements publics. En principe donc, le texte d’orientation du 17 avril 2010 de l’enseignement catholique devrait être la référence pour le caractère "propre" de l’établissement. Et la circulaire ministérielle du 17 février 2003, le texte de référence pour l’enseignement donné dans les classes des établissements catholiques sous contrats.

Or, « il est dûment énoncé dans le ‘’Guide’’ que « Le projet spécifique de l’enseignement catholique attaché à la formation intégrale de la personne humaine, réfère l’éducation affective, relationnelle et sexuelle à une vision chrétienne de l’anthropologie et l’inscrit dans une éducation plus large à la relation qui concerne tout le parcours scolaire. » Hors les classes, et dans les classes. « Quid alors du respect du cadre de la loi Debré pour les établissements sous contrats ? », interroge-t-il, à raison.

Cette loi Debré si « facile à contourner », si peu républicaine, figure encore et toujours cet outil de choix aux mains d’un enseignement catholique désireux d’afficher ses intentions cléricales et d’étendre ses parts de marché libéral sur « tout le parcours scolaire », sur tous les territoires de la République. De la maternelle et en deçà, à l’enseignement supérieur…

Pourquoi les pouvoirs publics négocient-t-ils avec l'enseignement catholique alors que l'entité « enseignement catholique » ne figure dans aucun texte législatif ?

Le fameux « caractère propre », est un concept inventé pour ne pas contrevenir ouvertement à la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905.

La loi Debré de 1959 régit en effet « les relations entre l'État et les établissements d'enseignement privés ». Le terme « enseignement » est donc au singulier, mais « privés » en revanche est conjugué au pluriel. L'intitulé explicite affirme la volonté du législateur de ne pas reconnaître les réseaux. C'est qu'en effet, la loi ne reconnaît aucun réseau. Sa stricte application commande de traiter exclusivement avec la seule entité juridique légitime : l'établissement privé.

Debré disait : "Je vous le dis, il n'est pas concevable, pour l'avenir de la Nation, qu'à côté de l'édifice public de l'Éducation nationale, l'État participe à l'élaboration d'un autre édifice qui lui serait en quelque sorte concurrent et qui marquerait, pour faire face à une responsabilité fondamentale, la division absolue de l'enseignement en France."

Avec sa loi du 31 décembre 1959, Michel Debré ouvrait un boulevard aux libéraux et allait jusqu'à indiquer à leurs alliés cléricaux, la méthode à ne pas épouser : « l'élaboration d'un autre édifice », que bâtit bel et bien aujourd'hui le réseau « de l'enseignement catholique », pour mieux concurrencer le service public et retrouver le chemin le plus court vers le statut de religion d'État, avec la bénédiction gouvernementale et la complicité des ultralibéraux.

Les établissements publics n'ont pour leur part, aucune tutelle autre que les collectivités publiques et les services administratifs de l'Éducation nationale, services qui ont aussi en charge les établissements privés. Ainsi, le réseau de l'enseignement catholique, sous tutelle illégale, et lui seul, double et verrouille de la sorte la gestion de ses établissements privés avec une myriade de structures centralisées qui sollicitent des financements publics multiples et croisés.

Le rôle illégal qu'entend jouer le réseau de l'enseignement catholique utilise ainsi l'avantage providentiel institué par la loi Debré, pour une Église en perte de vitesse du fait de l'effondrement de la pratique religieuse : « Si elle (la loi Debré) n'existait pas, l'enseignement catholique en France poserait moins de questions, tant sa surface serait réduite et sa réalité devenue confidentielle. » Parlant ainsi, le 5 novembre2006, devant l'Assemblée plénière des évêques de France, son président reconnaissait implicitement que le seul « caractère propre » confessionnel fait moins recette que les crédits, concessions et privilèges publics sans cesse multipliés depuis plus de cinquante ans. La concession politique généreusement accordée à l'enseignement catholique, en 1985, d'une attribution à hauteur de 20% du système éducatif, autorise le secrétaire général de l'enseignement catholique et les directeurs diocésains de se comporter, sans scrupule ni légitimité, en ministre ou recteurs bis d'un réseau confessionnel qui fait commerce d'une éducation aux motivations religieuses, à 90% étrangères à la demande se sa clientèle. La stratégie actuelle des tenants de l'enseignement privé vise ainsi à faire admettre l'enseignement catholique comme partenaire à part entière des pouvoirs publics, et surtout des collectivités locales, en lieu et place des établissements.

Un rapport d'étude du SGEC de mars 2007 décrivant « les effets de la décentralisation et de la déconcentration de l'État français sur l'organisation et le fonctionnement de l'enseignement catholique »,déplore le fait que « l'État, dans ses textes législatifs et réglementaires, ne reconnaît formellement que les établissements privés d'enseignement et ignore en tant que telles, leurs organisations institutionnelles, qui les représentent et que sont les directions diocésaines, les instances académiques ou régionales ou le secrétariat général. » « L'association de l'enseignement catholique à l'État constitue une étape capitale dans l'évolution du système éducatif français. »

Aujourd'hui, si l'Église catholique a majoritairement renoncé à remettre en cause la République, le Vatican dissimule mal la volonté de réinvestir l'État par le biais de l'école catholique. Cet objectif n'a jamais été aussi clairement affirmé depuis la loi de séparation des Églises et de l'État.

Aujourd'hui, confortée par la reconnaissance de l'enseignement privé, la hiérarchie catholique affirme ainsi plus nettement que jamais ses intentions de remariage non pas pour tous, mais de l'Église et de l'État.

 Eddy KHALDI

http://www.la-republique-contre-son-ecole.fr/

http://www.main-basse-sur-ecole-publique.com/

http://www.eglise-et-ecole.com/



[1] Par une commission présidée par Claude Berruer, secrétaire général adjoint de l’enseignement catholique.

[2] Maurice Godelier, « Métamorphoses de la parenté », Fayard, 2004

[3] Gnies : Groupe national d’information et d’éducation sexuelle réunissant notamment des professeurs de biologie, des médecins…)

[4] 13 juillet 2011

[5] Rapportée par Ouest-France du 7 juillet 2011

[6] 8 Juillet 2011, éditorial de Jean Flouriot

[7] Maître de conférences au Collège de France. Pascal Picq "Il était une fois la paléoanthropologie" Odile Jacob, 2010

[8] Dans Le Monde du 4 septembre 2011

[9] Lesbiennes, gays, bi, trans

[10] Communiqué du 1er septembre 2011

[11] Communiqué du 20 février 1973

[12] La circulaire du 17 février 2003 indique en effet que la loi du 4 juillet 2001 relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception a " confié à l’école une mission éducative dans le champ bien spécifique de l’éducation à la sexualité ".

 


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10 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 8 janvier 2013 11:54

    Le pouvoir politique et religieux ..... un long asservissement des peuples .....


    D’un coté canalisés par le bien et le mal spirituel , de l’autre coté par le poids de la loi.

    Le spirituel dans la jeunesse pour préparer un bon formatage de cerveau avec un esprit fidèle aux valeurs dites sociales du pays.

    La religion reprend force tant la religion catholique avec ses extrémistes et la religion musulmane empreinte de revanche sur le monde occidental et certaines exactions datant de périodes des croisades et même de période plus récente est en croisade.

    Depuis 1905 , l’église est séparé de l’état avec la loi sur la laïcité, l’école n’a rien à voir avec la religion, apprenons à nos enfants des choses utiles pour le reste chacun doit être libre et rien de ne doit être imposé dans aucune école.

    La religion est le pire catalyseur de haine inventé par l’homme sous prétexte d’amour.

    Philippe 
     



     

    • CHALOT CHALOT 8 janvier 2013 12:47

      Merci pour cette analyse pertinente et fouillée...
      L’auteur distingue bien l’Eglise comme institution et la foi de x ou de y et « dévoile » le projet réel du Vatican de remettre DE FAIT en cause la loi de séparation en remettant en place un remariage entre l’Eglise catholique et l’Etat.


      • lulupipistrelle 8 janvier 2013 13:51

        La confusion est totale.


        On ne doit pas amalgamer l’instruction publique qui est obligatoire, et l’éducation qui est l’affaire de la famille. 

        L’Etat, et ses fonctionnaires doivent enseigner des faits. Pas des doctrines.
        En matière de sexualité, on attend que le programme s’en tienne aux Sciences naturelles, et éventuellement enseigne l’Histoire des moeurs. 

        Les catholiques comme n’importe qui, ont parfaitement le droit de préférer des moeurs à d’autres, et même de condamner certaines. Cela relève de la Liberté de pensée et de transmettre cette pensée.
        Chacun est libre de son choix de valeurs, de sa morale, et pourquoi pas les religieux ? 



        • Aldous Aldous 8 janvier 2013 17:42

          Le débat, c’est comme les référendums, c’est dangereux pour la démocratie...


          Regardez TF1 et obeissez.



          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 8 janvier 2013 17:50

            Pas seulement l’Église catholique qu’il faut rééduquer mais toute la France !

            Le monde va vite et la France évolue tellement vite que la société française n’arrive plus à s’accrocher ! Figurez-vous qu’avec les NTICDS (D : pour désinformation et S : pour satanique et non pas pour le pluriel) la France fait la pluie et le beau temps en plein réchauffement politique planétaire !

            Comme pour la chanson de Roland en 2002 « Nous avons honte d’être Français », chantée par des jeunes Français manipulés la veille de la naissance illégitime de l’UMP, cette fois c’est un autre refrain merdique qui interdit le fonctionnement normal des cervelles françaises qui est jeté sur la voie publique par TOTO : « Le mariage pour tous » !

            En 2002 après la victoire du FN au premier tour le sorcier Chirac n’avait pas trouvé mieux que de couvrir la France de honte pour avoir voté pour le FN au lieu simplement de suivre les règles et les principes du scrutin universel ...Et depuis la France n’a pas fini d’avoir honte pour avoir ruiné ce qui restait du leurre démocratique !

            En 2012 TOTO a inventé la formule satanique qui bloque psychologiquement les cervelles des Français et les empêche de réfléchir : Parce que personne ne peut s’opposer et même penser une seconde à s’opposer au « mariage pour tous »  ! Évidemment il ne s’agit pas du mariage mais de l’accouplement contre nature que refuse la conscience humaine et si TOTO l’appelle « mariage » c’est pour amener les Français à accepter au fond d’eux-mêmes cette « chose » au nom de la « liberté » et au nom des « valeurs de la France » ce qu’aucun Français n’ose remettre en cause ! NTICDS !!!

            Avant de refonder tout cela, il est nécessaire d’expliquer certaines choses aux Français, eux qui tiennent beaucoup à leurs prestigieuses institutions, à leurs acquis et à leur culture ...

            Comment en effet concilier cette nouvelle liberté de l’accouplement pour tous qui fausse la nature humaine avec la loi de « l’égalité des choses » et de la « parité homme-femme » parce qu’au moment du recrutement par exemple on ne sait plus qui est qui et qui est quoi : on recrute un homme ou une femme ?

            Ainsi pour la prestigieuse récréation de Jean Pierre Foucault qui conduit chaque année le concours de « Miss France » regardé par la planète entière, qui a droit de postuler et à quoi parce qu’avec « l’égalité des choses » et avec « l’égalité homme-femme » tout le monde peut prétendre à tout sans aucune discrimination, le cerveau de la femme étant le même que celui de l’homme et le physique ne compte pas !

            Mais surtout comment peut-on réinventer la culture Élyséenne à partir de 2017 parce qu’avec autant de sénateurs, de députés, d’hommes politiques politiquement très correctes qui sont tous non pas pour le « mariage pour tous » mais qui le pratiquent fièrement et le conseillent « humainement » à leurs concitoyens...Avec tout ce monde qui peut se présenter à la présidentielle de 2017 disais-je, on peut avoir la chance d’avoir un couple homomachin candidat et il sera sans doute élu à voir la prédisposition des Français d’aujourd’hui...Dans cette éventualité, heureuse éventualité dois-je dire, qui sera pour le peuple français et pour les humains qui croient aux « valeurs françaises » « La première Dame de France » ? Il faudrait peut-être le renommer « Premier Missieu de France » et l’autre ...pour l’autre il faudrait inventer un autre statut et le valider au journal officiel en l’appelant « Second Missieu de France » ...

            Enfin pensons à Marianne ! La France est une femme, elle est au féminin depuis qu’elle a eu le privilège d’être reconnue « Fille ainée du Calvaire » ; elle s’identifie même à « Europe » cette femme fatale qui avait tourné en Bourrique Zeus lui-même en réussissant par l’exhibition de ces charmes à le transformer en taureau ! Comment peut-on dans ce « Nouveau Monde » imposer un « buste » unique et de surcroit un buste de femme alors tout le monde est l’égal de tout le monde ... Et pourquoi pas un buste barbu ? Non, les Français n’aiment pas, il y’ a assurément mieux et surtout conforme à l’orientation du moment qui s’accommode bien de la « discrimination positive » ! Je propose une « Tête de veau » et je vois déjà certains ...saliver !

            La société française a du mal à suivre l’infernal programme de l’Élysée et ne comprend plus pourquoi elle a divorcé avec l’Église ...


            • Mmarvinbear Mmarvinbear 8 janvier 2013 20:48

              « Enfin pensons à Marianne ! La France est une femme, elle est au féminin depuis qu’elle a eu le privilège d’être reconnue « Fille ainée du Calvaire » ; elle s’identifie même à « Europe » cette femme fatale qui avait tourné en Bourrique Zeus lui-même en réussissant par l’exhibition de ces charmes à le transformer en taureau !  »


              Et la France et l’ Europe sont désormais unies pour le meilleur et le pire ! 

              Cela montre une chose : la France est donc lesbienne, et fière de l’être !

            • soi même 8 janvier 2013 18:29

              il est comme même curieux à lors que le catholicisme perd du terrain de plus en plus en France, crise des vocation religieux.
               Que l’on s’occupe encore décharger sur le mourant avec tellement de hargne.

              Que des fidèles par convictions religieuse suivent les précepte de l’Église où de leurs religions, en cela regarde les autres en quoii il faut condamné leurs prises de positions.
               T’es libre de pas en tenir compte à que je sache et cela est valable pour tous les autre religions.
              Elle ont le droit publiquement d’exprimés leurs point de vues en France.

              Ce qui critique la position morale des Religions devraient honnêtement s’intéroger à quel voie fascisante laisse t’il parle en eux ?


              • lulupipistrelle 8 janvier 2013 18:54

                Ils tapent sur les religions, parce qu’ils ne peuvent pas taper sur les croyants en général, ou supposés croyants de par leur origine sociale, ethnique etc... 

                En s’attaquant aux Cathos, c’est le Français gaulois, bourgeois ou rural (sans doute de droite) qu’ils visent... 
                C’est très con, parce que même moi qui renie ma religion de naissance, je m’insurge...
                Totalement improductif.

                Au fond, je commence à me poser des questions sur la sincérité des principaux auteurs d’AV :
                 - j’étais depuis toujours « gay friendly », mais après 7 mois de campagne, je me range contre les assoces homos, et cie... 
                - j’ai jamais non plus adoré la culture US, j’ai carrément combattu la politique américaine dans les grands moments... et après une année de lecture sur AV, me voilà à détester tous les ennemis auto-proclamés de l’Oncle Sam...
                -etc... 

                Bref au fur et à mesure des contributions, je suis complètement retournée, mais pas selon les intentions des auteurs... finalement seraient-ce des opérations réussies d’intox ? ... 

              • ZEN ZEN 9 janvier 2013 11:15

                La croyance doit rester dans le domaine de la sphère privée
                L’Eglise ne peut plus être normative en matière de moeurs
                Y aurait-il une sexualité de droite, de gauche, du centre ?...
                Aime et fais ce que tu veux, disait...St Augustin, un vieux de la vieille...


                • ZEN ZEN 9 janvier 2013 13:39

                  Un connard ?...
                  Il fut le premier
                  ...à dénoncer violemment la sexualité. Son enseignement inspira de nombreux écrits de théologiens et la rédaction des Livres Pénitentiels où le sexe y est lourdement réprimé.
                  La masturbation féminine, par exemple, est punie de 7 ans de jeûne. Et la pratique de positions jugées « contre nature » : 15 ans de pénitence au pain et à l’eau.
                  Pour Jean Scot Erigène, le sexe est l’obstacle au salut de l’humanité, pire sa perdition. Point de salut hors de la chasteté. La virginité est même louée.
                  L’état de mariage, qui suppose une souillure sexuelle, est également suspect. Léandre de Séville ne lui trouve d’ailleurs pas d’autre signification que permettre la naissance de vierges...
                  La société est hiérarchisée selon des degrés de perfection : en bas, les conjoints, au niveau intermédiaire les chastes et les continents, au sommet les vierges.
                  Bien sur, cette horreur du sexe va de pair avec une certaine misogynie. L’Église du Moyen Age hait les femmes. La femme, c’est la « porte de l’Enfer ». A cause du péché d’Eve, la première femme qui, en désobéissant à Dieu, a contraint le Christ à se sacrifier pour le salut de l’humanité. La femme, c’est la chair, la débauche, le péché...

                  Pas beau,ça ? smiley

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