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Accueil du site > Actualités > Santé > Anorexie : l’isolement en psychiatrie vu par Sabrina

Anorexie : l’isolement en psychiatrie vu par Sabrina

C’est peut-être un signe, le jour de l’anniversaire de maman est paru un article intitulé « Anorexie : il faut arrêter d’isoler les jeunes de leur famille » sur le site www.pourquoidocteur.fr

Impossible pour moi de rester sans réaction sur ce sujet qui me tient à cœur. Les circonstances semblent réunies pour m’expliquer une fois pour toute sur ma fameuse colère. En espérant que mon message sera entendu…

L’article revient sur le fait que pendant longtemps les médecins ont estimé qu’il fallait isoler les adolescentes anorexiques de leur famille. On reconnaît à présent, études à l’appui, que c’est faux. En tout cas qu’il convient d’y recourir de manière adaptée. Le Dr Xavier Pommereau, responsable du Pôle Aquitain de l’Adolescent au Centre Abadie (CHU de Bordeaux) confirme :

« L’isolement familial pouvait atteindre plusieurs mois voire des années. On a beaucoup de mal à faire passer l’idée qu’on est délétère pour les familles et pour les jeunes ».

L’idée a déjà fait du chemin mais comme il le fait à juste titre remarquer elle est encore loin d’être admise par tous.

On pense parfois à tort que je suis « fâchée » et très en colère après la médecine. Après un type de médecine oui c’est vrai. C’est en cela que la présidente d’association que je suis essaie de collaborer au mieux avec les différents acteurs impliqués dans la lutte contre les troubles alimentaires et que je milite pour le recours à des techniques encore trop peu répandues à mon goût. Pas dans certains services où il faut croire que le recours à l’utilisation massive de psychotropes est toujours privilégié plutôt que des voies qui ont pourtant démontré une grande efficacité. Je pense à la Méditation de Pleine Conscience mais pas seulement.

Pour en revenir aux avancées faites en matière de prise en charge des TCA, elles sont réelles. Aujourd’hui on implique davantage les familles dans la démarche de soin. J’ai intégré une fédération dont le discours me convient. Je n’oublie pas les recommandations faites par la Haute Autorité de Santé ni le consensus international sur les soins ou le rapport au Sénat.

Cependant, est-ce « Parce que » des professionnels travaillent pour améliorer la prise en charge, que l’on doit se garder d’évoquer les expériences douloureuses de malades qui pêchent par le fait de ne pas avoir la chance d’être accueillis dans une structure adaptée et qui se retrouvent parfois parqué(e)s dans des services inaptes à les accompagner ? Les soignants les plus honnêtes le reconnaissent volontiers, se sentant démunis ou dépassés. D’autres, pour tout un tas de raisons, ne voudront pas le reconnaître. Et peuvent alors faire vivre un véritable drame à la malade mais aussi à la famille éjectée du processus de soin. En adoptant une posture d’autorité, en fermant le dialogue et en ne donnant pas d’explications sur les choix qui sont faits « dans l’intérêt du malade ». Parfois il en faudrait pourtant peu pour que la famille comprenne ou que la jeune finisse par entendre raison…

Malgré ce que l’on sait de la phase de déni et le manque de recul, je reste persuadée qu’avec amour et douceur on peut soigner le symptôme sans heurts. Même dans un univers peu engageant a priori. En se sentant écoutée et comprise il sera plus facile pour l’anorexique d’accepter la nourriture qu’on lui propose. J’ai encore du mal à comprendre que certains ne voient pas qu’ils se contentent de servir de la colère en boîte, sans imaginer les conséquences à moyen ou long terme sur le psychisme de la malade.

On ne peut tout de même pas fermer les yeux sur le nombre de rechutes (combien font « ce qu’il faut pour qu’on les laisse sortir ? »), de suicides ou de personnes traînant un mal être dont elles ne se débarrasseront peut-être jamais. Pour en avoir rencontré, des personnes « guéries » d’après leurs médecins, croyez-moi cela fait mal au cœur. A ces professionnels de santé je le dis clairement : je ne pense pas que les signes de la guérison sont d’avoir un poids normal et/ou des enfants ! Difficile de se mettre d’accord sur le terme guérison. Pour cela je suis tranquille, je ne l’utiliserai pas, quand bien même j’estimerai pouvoir le faire.

Ainsi j’ai parfois l’impression qu’il faudrait « taire » les loupés ou les choses qui peuvent encore être améliorées. C’est là que se situe ma colère : je suis capable de relever ce qu’il y a de « positif » comme de dénoncer ce qui mérite de l’être à mon sens. Le « pas de vague » et le discours prémâché me fatigue. Mettre de côté les problèmes ne permet pas de s’y attaquer je pense et je suis aussi contente de voir certains médecins capables d’avouer leurs limites, les lacunes et les aberrations de certaines prises en charge… Dans une optique d’amélioration globale et dans l’intérêt des patients.

J’ai été hospitalisée un an en hôpital psychiatrique dans des conditions plus strictes que l’isolement dont on parle lorsqu’on évoque l’isolement des anorexiques dans les services spécialisés.

isolement


Pas de livres, de télé, d’accès aux toilettes (bien sûr), attachée au lit, gavée 8h par jour, pas de suivi psychologique et souvent restant la seule patiente enfermée dans sa chambre d’isolement à l’étage tandis que tout le monde (patients, soignants) descendaient en salle commune ou au jardin l’après-midi. Plus de bruit, plus de « vie », seul le bruit du tic-tac de ma sonde naso gastrique et des craquelures à fixer au plafond.

Mon hospitalisation remonte à il y a 7 ans seulement et si je me suis lancée dans la lutte contre les troubles alimentaires en créant une association c’est aussi pour éviter à d’autres familles de vivre ce que nous avons vécu moi et mes proches.

Je suis bien sûr aux anges de collaborer avec des « anges », de connaître des Dr Lienard, Dr Pommereau et d’autres, mais je n’oublierai pas la haine et le mépris que j’ai pu voir dans les yeux de certains professionnels qui se sont occupés de la malade à mater que j’étais. D’autres médecins ne semblent pas au fait des avancées dont je parlais ou ne pas les prendre en compte et ne font pas le travail sur eux que suggère de faire le Dr Lienard dans son livre « Pour une sagesse moderne ». Cela aboutit la plupart du temps à un échec de la prise en charge et dans le pire des cas cela peut dessécher une âme…

J’essaie de porter un regard objectif sur ma propre histoire et je suis parvenue à expliquer bien des choses. Certaines choses ne s’excusent pas, même avec le recul et la maturité. Il faudra certainement des années de pratique de la Méditation de Pleine Conscience pour espérer guérir les blessures…

La médecine m’a sauvée physiquement, mes « anges » m’ont donné la force de réapprendre à vivre ;)

J’aimerais parler en tant que Sabrina « Auteure », en tant que personne. Je le précise car cela évitera qu’on me reproche de ne pas savoir me dissocier de l’association.

Je crois avoir déjà beaucoup écrit sur cette colère. J’apprécierai que l’on me laisse tranquille avec, après tout j’ai le droit d’être en colère. Du moment que j’essaie d’en faire quelque chose d’utile et qu’elle ne m’empêche pas d’être heureuse.

Je reconnais que ce n’est pas toujours facile pour moi de ne pas me laisser envahir par les émotions et que je me rappelle de temps en temps à l’ordre lorsque je vois que la colère « destructrice » reprend le dessus au risque de voir mon travail compromis pour améliorer les choses.

Je parlais de conditions réunies pour écrire ce billet. Effectivement, je témoigne mardi 30 septembre lors d’un Colloque organisé par la Maison des Usagers de l’hôpital Sainte-Anne à Paris et destiné à faire un état des pratiques. Autant lorsqu’on m’a proposé de témoigner j’ai immédiatement accepté et j’étais ravie : preuve que mon vécu peut aider des professionnels à s’améliorer. Des professionnels qui se disent prêts à se remettre en question et à écouter ce qui leur vient « de l’extérieur ». Rappelons le, c’est n’est qu’ensemble (patients, familles et médecins) que nous trouverons la Lumière.

En réalité j’ai été secouée par cette histoire de Colloque. Je m’explique…


Cela fait des années que je travaille sur moi. J’ai avancé, j’ai grandi, j’ai évolué. Et surtout j’ai compris. J’ai admis beaucoup de choses et je suis maintenant capable d’entendre et de comprendre des choses au sujet de l’isolement ou de l’Hospitalisation sur Demande d’un Tiers que je n’aurai pu comprendre il y a quelques années, folle de rage comme je l’étais. J’ai su dire merci, pardonner ce qui pouvait l’être… J’ai eu droit à quelques éclaircissements au cours d’une conversation téléphonique avec le psychiatre de l’époque. Trop de blancs persistants, j’ai mis de l’amertume sur cette affaire et j’ai poursuivi ma route. Je ne sais pas si c’était totalement conscient mais je me refusais à me pencher sur le côté juridique et réglementaire de mon HDT. Peur de ce que j’aurais pu découvrir. Ou le sachant déjà en partie…

Cela n’a pas loupé lors de la réunion de préparation de ce colloque. Je me suis tue mais j’ai compris certaines choses. Et sans creuser le moins du monde le peu que j’ai entendu a suffi à raviver la colère. Colère que je ne tourne pas spécialement contre l’équipe soignante de l’époque, j’ai compris qu’ils ont fait ce qu’ils pouvaient sur le plan médical. Colère provoquée par l’injustice. Des progrès sont faits du côté des instances que j’ai mentionnées, des lois existent également. Et notamment la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades…


Je ferai un retour sur l’après Colloque, en attendant j’ai surmonté la tempête et je reste persuadée que mon témoignage peut faire avancer des choses. Concernant les répercussions personnelles je fais ce qu’il faut et je suis entre de bonnes mains.

Je fais des efforts pour comprendre les positions de chacun, jouer un rôle de médiateur, orienter les malades et espérer la meilleure entente possible entre tous, j’aimerais qu’en retour on fasse l’effort de reconnaître que ma colère n’est pas un caprice et qu’elle soit respectée pour ce qu’elle est : une réaction normale provoquée par l’injustice. Je n’ai besoin d’aucune loi pour ressentir cette injustice dans toute sa force et bien sûr je ne m’embêterai pas à chercher réparation car cela n’effacera pas le traumatisme et ne me rendra rien de ce que j’ai perdu cette année-là.

Je témoigne d’un cas particulier. Je me suis efforcée de montrer qu’il ne faut pas en faire une généralité. Lire ces propos du Dr Pommereau me fait du bien car cela me rappelle qu’il existe des « anges médecins ». Ceux qui partagent ma conviction que l’anorexie n’est pas qu’un problème de poids. Que soigner le symptôme est indispensable et que pour cela l’isolement parfois nécessaire sur une courte période mais qu’aider une anorexique à (ré)apprendre à vivre va bien au-delà.

J’ai été soulagée de voir que l’article que j’ai écrit sur le livre du Docteur Yasmine Lienard, « Pour une sagesse moderne : je suis pour docteur » lui a plu. Mieux que cela, il m’a valu le fait de me voir appelée « ange » moi-même ! Elle l’a immédiatement partagé accompagné de ces mots :

« Jamais personne n’avais parlé de mon livre et compris son intention ainsi. Il fallait que ce soit une de ces âmes combatives dans la douleur. Sabrina vous m’avez touchée et je vous souhaite la libération de toutes vos peurs. Merci »

Je ne suis pas la seule à avoir compris son livre, j’ai pris la peine de l’écrire tout simplement. Je sais au fond de moi que ce médecin a aidé bon nombre d’anorexique en prenant le temps de les comprendre. Les « anges » comme elle ne sortent pas ce genre de perles :

 » Vous n’êtes pas à un poids critique mes patientes se retrouvent hospitalisées à 36kg.. Reprenez rendez-vous quand vous irez si mal… »

Ceci est une perle de médecin dont une Combattante m’a fait part mais il y en a tant d’autres ! Comme le dit un ami thérapeute : « On préfère les perles du bac, elles sont moins dangereuses ».

Ainsi on m’a dit de ne pas faire de mon cas une généralité et je suis d’accord. Toutefois, il se passe rarement deux jours d’affilés sans que je ne sois informée d’une situation bloquée, sans que des parents m’appellent pour me faire part de leur désarroi et leur colère, sans que des malades me disent se reconnaître dans mes écrits ou être dégoûtées de la médecine… Je n’ose croire que ces cas soient uniquement des cas isolés qui s’adresseraient tous à ma jeune association. Il apparaît donc clairement qu’il y a encore un fossé entre certains discours/la théorie et ce qu’on constate sur le terrain ou dans la misère de certains hôpitaux psychiatriques.

J’écoute les conseils et je me garde de faire des généralités, je témoigne de réflexions émanant d’un vécu personnel et ces réflexions méritent que l’on y prête attention je pense…

Je disais en introduction que j’espère être entendue dans ce message. En réalité c’est déjà le cas et je suis entendue par de nombreux professionnels.


J’ai donc bon espoir. Mon souhait est de voir de plus en plus d’informations de ce type (je parle de l’article de pourquoidocteur.fr) qui explique bien le rôle des soignants… Et replace le rôle des parents/de la famille, tout en les déculpabilisant d’ailleurs. Donner la parole à ces professionnels est une très bonne chose Et moi, je continue de donner la parole aux personnes restées en marge d’une prise en charge adaptée car si nos associations ne la leur donne pas qui d’autre le fera ? Ces témoignages et retours d’expérience permettent notamment aux professionnels de mieux comprendre qui ils soignent ou de prendre conscience de leurs erreurs pour ne pas les reproduire. Je suis contente de voir que certains vont de le même sens que ce que je viens de dire.

Je vois les évolutions. J’aime aussi entendre mes « Combattantes » parler en bien de leurs hospitalisations. Comme « Missbidi Bidibulle » qui déclare : «  sur Bordeaux je suis tombée sur un médecin exceptionnel qui a pris le problème à l’envers m’a laissée ma famille. Il m’a sauvé la vie et je ne pourrai jamais assez le remercier ».

Je remercie pour ma part tous mes anges, ils se reconnaîtront.

Ce billet ne va peut-être pas plaire à tout le monde mais j’ai cessé de le vouloir à tout prix. Même pas à mes parents que j’adore mais à qui je me permets d’adresser un reproche au final. Ils ont beau avoir des tas de (bonnes) raisons pour s’être comporté ainsi et pour continuer de dire qu’ils « ont fait ce qu’ils pouvaient ». Ils bénéficient du fait qu’ils ont effectivement été tenu à l’écart ou culpabilisés et qu’ils n’ont pas eu accès à toute l’information. Du fait que leur propre éducation les empêche de se révolter comme d’autres le font pour leurs enfants victimes de violences ou d’injustice. Du fait qu’ils étaient sans doute à bout et usés par la maladie comme d’autres parents que je côtoie à présent et qui me permettent de mieux comprendre ce par quoi sont passés les miens. Au final il n’en reste pas moins qu’ils ont démissionné. En tant que fille et en tant que malade c’est le reproche que je leur fait.

Au risque de déplaire donc, j’opte en tout cas pour la sincérité et je ne crois pas que mes propos soient violents malgré le fond de colère. Grâce au travail sur moi, grâce au développement de mon sentiment de Compassion et l’aide que je reçois, je suis ok avec cette forme de colère. Je l’appellerai ma « bonne colère ».

Lors d’un groupe de parole à Clamart nous avons parlé de la Méditation (ainsi que de l’hypnose et d’autres approches) et on m’a posé des questions pour comprendre ce qu’est la Pleine Conscience. J’ai su en expliquer les grandes lignes mais n’étant pas « experte » je manque encore de précision.


J’ai en tout cas su vendre le concept il faut croire puisque deux participantes vont s’inscrire à des rendez-vous où je me suis moi-même inscrite (il faudra que je pense au statut VRP…).

Le Dr Yasmine Lienard en parle avec facilités, étant elle-même très avancée dans la pratique et ordonnée dans le Bouddhisme. Je vais donc la citer à nouveau mais je commencerai par rappeler que j’affirme dans L’âme en éveil faire de l’authenticité mon maître mot à présent.

Lorsque je lis ceci je suis bien sûr aux anges :

« Si l’on parle de bonheur, peut-on parler d’autre chose que de sagesse ? Il ne s’agit pas bien sûr du bonheur transitoire, mais d’un bonheur durable comparable à la joie de vivre.

Le bonheur serait la sensation d’être.

Le bonheur serait donc l’authenticité. [...] Disons que le bonheur ce serait d’être dans la vérité.

Et chercher à être dans la vérité nécessite bien sûr un effort de réflexion et d’analyse. Et cela s’apparente à la démarche philosophique. Mais ce n’est pas seulement la pensée logique cartésienne qui nous permet d’accéder à la vérité. La vérité est sous nos yeux et par une réelle présence, nous la percevons. La méditation est donc une voie cruciale pour cela ».

On comprendra certainement mieux encore en quoi le livre du Dr Lienard m’a profondément touchée. Il me semble que je m’efforce dans mon ouvrage de mener une véritable réflexion philosophique autour de mon anorexie qui dépasse de loin une simple perte d’appétit. Je parle d’anorexie mystique, de spiritualité… Ma vérité est là : une soif d’amour et des idéaux très forts.

Je parle de la Méditation que j’envisage comme étant l’unique voie qui me permettra de m’apaiser, d’accepter et me débarrasser de certains encombrements intérieurs. Mon intuition semble confirmée par ce que dit le Dr Lienard en tout cas.

Alors j’y travaille…

Comme un article signé Sabrina sans provoc n’aurait pas de sens, je conclurais par ceci : je suppose qu’en psychiatrie c’est un peu comme partout. Il doit y avoir le « fast food de la psychiatrie » comme le 3 étoiles… Pour en avoir parlé je sais que l’hôpital où j’ai été internée n’a pas bonne réputation. C’est peut-être un pot-pourri composé de barges encore plus barges que dans les autres lieux de barges…( ?)

Sabrina

 


Ps : après publication je n’aurai peut-être plus qu’à changer de métier…ou aller méditer ! J’opte toujours pour l’option B (pour le métier je m’en remets à mes anges).

Pps : à lire également, article sur « l’usage abusif de l’isolement dans les hôpitaux psychiatriques français » (journal Le Monde)

L’hospitalisation vue par une anorexique : le témoignage d’Alice


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37 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 29 septembre 2014 11:02

    "Pas de livres, de télé, d’accès aux toilettes (bien sûr), attachée au lit, gavée 8h par jour, pas de suivi psychologique et souvent restant la seule patiente enfermée dans sa chambre d’isolement à l’étage tandis que tout le monde (patients, soignants) descendaient en salle commune ou au jardin l’après-midi. Plus de bruit, plus de « vie », seul le bruit du tic-tac de ma sonde naso gastrique et des craquelures à fixer au plafond."
    ils ont du faire leurs études en 1800, il faudrait leur faire la même chose.


    • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 11:05

      Effectivement Par foufouille, c’est un peu ça (tout à fait ça)...

      J’édulcore parfois car difficile de rendre compte avec exactitude et c’est une parole contre... Avec le risque de passer pour « barge » à nouveau 
      -/
      Ceux qui connaissent m’ont histoire répètent que c’est difficile de croire cela à notre époque. Malheureusement...

    • foufouille foufouille 29 septembre 2014 11:21

      pas du tout. le « médecin » n’est pas malade et ne soufre pas. dans certains endroits, il te pompera ton fric jusqu’à ce que tu crèves.
      même en soins intensifs, il y a toujours des sadiques.
      de nombreux abrutis qui veulent pas trop se fatiguer ou qui font semblant de lire.
      c’est pas vieux, tu as donc le droit de demander des dommages et intérêts


    • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 15:29

      Merci à vous Par Katherine.Je m’apprêtais à répondre en ce sens à Gros Macho. Je n’ai pas pris la peine de signaler, pour moi les internautes se prêtant à ce type d’intervention sont eux-mêmes davantage en souffrance qu’autre chose. Peut-être lire cet article : http://blogs.psychologies.com/la-psy-dans-tous-ses-etats/respectueux-internautes-agressifs-137321.html (Merci au parrain de mon association ;) )


      Gros Macho, vous avez une vie passionnante mais effectivement ce type de site est fait pour échanger et partager des connaissance ou des avis dans un but constructif (à mon avis). J’aime beaucoup l’humour mais je regrette de voir que vous faites preuve d’humour et de vulgarité sur un sujet dont à priori vous ne comprenez ni le sens ni la gravité. Il y a des fois où il faut savoir se montrer humble et respecter la souffrance des autres.

      J’espère sincèrement que vous prendrez en compte ce souhait. Sinon peut-être qu’il convient d’aller honorer votre femme qui a besoin de vous ou bien de faire du sport avec vos amis (même s’ils sont un peu cons) plutôt que de poster des commentaires hors de propos.

      Merci à vous.

    • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 30 septembre 2014 11:46

      Loin de moi cette idée. Je relate des faits réels, certaines personnes sont témoins d’une bonne partie malheureusement.


    • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 30 septembre 2014 11:47

      Oups le message n’était peut-être pas pour moi


    • mmbbb 30 septembre 2014 20:24

      J ai ete censure deux fois a propos de la prostitution La censure est la pire des choses d’autant plus que cette femme montrait sa veritable nature l’intolerance puisque je fis allusion a DSK et la nomemklature hypocrite de gauche A propos de l’anorexie je vous ferai remarque que les photos de femmes maigres sont souvent mis en avant par des magazines de mode feminin dont la direction est tenue par des femmes En autre les manequins defilant sur les podiums sont habilles par des hommes homos la plupart qui refusent la femme avec des formes Laetitia casta vint casser ces images absurdes dont les hommes ne sont pas attires par ces coprs etiques C’est une invention marketing Cette souffrance les femmes se l’imposent alors que les hommes normaux s ’en contrefichent de tout ce cirque 


    • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 30 septembre 2014 20:47

      Je ne comprends pas bien la première partie du commentaire.

      Pour la seconde il existe il est vrai un diktat de la minceur et on peut valoriser certains comportements à risque. Il ne faut pas réduire l’anorexie à ce problème toutefois : les causes sont multifactorielles. Au moins sur ce point tout le monde s’accorde à présent...

    • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 11:56

      Je comprends. Cela ne va pas dans le sens de ma démarche, du travail que j’ai fait sur moi et de mes convictions (croyances) personnelles. Je suis ok avec cela, mon combat est autre, même si sur le fond c’est peut-être vrai...


      • Gasty Gasty 29 septembre 2014 12:59

        La famille a vécu votre descente j’imagine, et je ne la voit pas différente vu de l’hôpital ou de la maison. Que l’aide espérer ne soit pas celle que vous attendiez, je ne saurais dire quel est la meilleur thérapie et vous êtes plus apte à en parler sans etre aveuglé par la colère. Je dis ça parce que :

        « mais je n’oublierai pas la haine et le mépris que j’ai pu voir dans les yeux de certains professionnels qui se sont occupés de la malade à mater que j’étais »

        Là j’ai du mal à vous croire !...


        • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 13:05
          • J’ai du mal à comprendre votre commentaire au sujet de la famille. Pour tenter de répondre je dirai ceci : c’est tout le système relationnel des anorexiques qui est malade. Elles ont besoin de redonner du sens à la vie pour y prendre part à nouveau.
          Je vous invite à lire ceci sur la place des parents qui souhaitent accompagner leur enfant malade : http://www.enfine.com/dernieres-nouvelles-anorexie-boulimie/associatif/560-entretien-avec-un-parent.html

          Aujourd’hui impliqué les familles dans le parcours de soin relève de l’évidence...
          Hormis pour quelques médecins qui appliquent une médecine quelque peu dépassée (?)

          Vous avez du mal à me croire... Achetez mon livre  smiley

          Comme il convient de ne pas faire de généralités ou parce que je suis peut-être pas objective, je peux vous suggérer beaucoup de lectures qui pourront vous confirmer que je ne fantasme pas...

          • Gasty Gasty 29 septembre 2014 13:36

            C’est bien cela : « c’est tout le système relationnel des anorexiques qui est malade. »

            Que ce soit à la maison ou à l’hôpital.


          • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 14:29

            D’où l’intérêt de faire entrer la famille dans le processus et de travailler à un juste repositionnement des choses, de travailler sur le lien et les relations au sein même de la cellule familiale...

            Ce n’est pas en isolant la jeune fille, la « soignant » et la replongeant dans un système malade qu’elle ira mieux...

          • Le Gaïagénaire 29 septembre 2014 16:04

            Sabrina Palumbo


            Bonjour,

            Avez-vous déjà jeûné ?

            Vous a-t-on empêché de jeûner ?

            En dehors de « l’hôpital », bien sur.

          • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 15:38

            Très grand merci pour votre intervention Katherine, que j’approuve totalement. C’est mieux formulé que je n’aurai pu l’écrire mais vos écrits reflètent ce que je pense et j’apprécie la démarche d’un discours honnête mais constructif.Oui les « anges médecins » existent aussi : j’ai pu rencontrer des professionnels soucieux du devenir de leur patient (vous pouvez lire cette interview : http://www.sabrinatca92.com/2014/09/18/dietetique-tca-interview-francoise-quint-dieteticienne-nutritionniste/ ) et des soignants qui prennent en compte toutes les dimensions de leurs patients (biologique, psychologique, spirituelle...). Des choses avancent en ce sens et je ne peux que m’en réjouir.

            Restera l’amertume d’avoir rencontré les bonnes personnes si tardivement et je me bats pour que d’autres ne perdent pas de longues années comme je l’ai fait et apprennent à vite s’entourer. Bien s’entourer...

          • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 17:10

            Merci encore


            • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 22:03

              @Le Gaïa


              Cela dépend. L’anorexie mentale est une forme de jeune.
              Mais je pense que vous parlez d’un jeune voulu et choisi ? Qui peut avoir différents buts d’ailleurs (nettoyer l’organisme un laps de temps, religieux, etc).
              Dans ce cas non, cela ne m’est pas arrivé. 


              • Claire29 Claire29 29 septembre 2014 22:04
                Je comprends votre colère après cette année passée en psychiatrie dans des conditions épouvantables dénoncées par des associations comme la CCDH.
                Les « anges médecins » vous ont été d’un grand secours mais c’est en vous que vous avez trouvé tout le courage et toute la force qu’il a fallu pour vous en sortir,pour retrouver la joie de vivre et l’envie d’aider des personnes qui souffrent de troubles alimentaires.


                • Didier 23 octobre 2014 23:37

                  @ Claire29 Merci de votre commentaire. Vous dites :  « Les - anges médecins - vous ont été d’un grand secours mais c’est en vous que vous avez trouvé tout le courage et toute la force qu’il a fallu pour vous en sortir, pour retrouver la joie de vivre et l’envie d’aider des personnes qui souffrent de troubles alimentaires. »

                   Je vous réponds, que c’est vrai. TOTALEMENT VRAI, mais incomplet, il y MANQUE l’étincelle, ce petit rien sans laquelle aucune vie humaine ne peut venir sur terre, cette chose indispensable à toute guérison psychique. C’est mon arme pour accompagner les personnes en troubles psy avec le désir suicidaire, c’est le sens de la vie. « Toute naissance humaine est née de l’amour, et il en est de même, aucune renaissance ne peut se faire sans l’amour. » Ceci est ma conception, et cela fonctionne bien. Bien sûr il y a une technique d’écoute et d’accompagnement et des formations que j’ai suivi, bien sûr j’ai appris à me protéger, bien sûr j’invite la personne à une individuation, et à puiser dans ses ressources intérieures, mais le point de départ c’est une écoute attentionnée, c’est de l’empathie, c’est de l’amitié, c’est donner l’étincelle qui va faire démarrer le désir de guérir. C’est la chose invisible et subtile, c’est la chose la plus importante, sans quoi la vie humaine ne peut exister. Je m’adapte à chacun pour lui transmettre un petit peu de chaleur humaine sous une forme compatible à son attente. En un mot c’est l’amour. Et il m’est arrivé une fois, pour un accompagnement anonyme au téléphone, que l’on m’ait rappelé pour me dire plus tard : «  Un Mars et ça repart ». Le « Mars » en question c’était tout simplement une étincelle d’amour pour ranimer la flamme de la vie.

                  Pour une renaissance il faut quelqu’un d’autre, capable d’écouter et aimer. Je ne fais pas grand-chose, je ne fais que donner ce que j’ai reçu en des circonstances similaires. Je ne suis que le facteur celui qui transmet. Et c’est ainsi que la vie continue et que peut se construire le bonheur. Construire le bonheur, parce que le bonheur c’est protéger ma santé.

                  MERCI à SABRINA, je suppose que lorsque vous parlez des « anges médecins », c’est ce dont vous parlez. En tout cas, ceci est ma conception d’accompagner les personnes dans mes responsabilités associatives. Sabrina je veux bien vous en dire plus si je peux communiquer en privé. Merci SABRINA de votre réponse sur mon site www.contruire-mon-bonheur.fr

                  Amitié de Didier à vous tous.


                • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 24 octobre 2014 09:58

                  Merci Didier, je vous écris en privé. Je pense que nous parlons bien de la même chose ;)

                  Je vous invite à découvrir quelques uns de mes écrits sur mon blog, je n’ai aucun doute qu’ils vous parleront...

                  Namasté.

                • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 24 octobre 2014 09:59

                  Mince votre site est en carafe ? 

                  Vous pouvez m’ajouter sur Facebook éventuellement, le profil avec comme avatar la photo de couverture de mon livre...

                • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 24 octobre 2014 10:14

                  Et une spéciale dédicace sur la page FB de L’âme en éveil https://www.facebook.com/lameeneveil


                • Didier 24 octobre 2014 14:28

                  Bonjour Sandra et merci de votre réponse.
                  Votre blog n’est pas un blog, C’EST UN LIVRE TRES APPROFONDI.
                  C’est un travail de titan à la hauteur de votre motivation associative, celle de « construire un monde meilleur ». Je me sens vraiment petit à coté de vous, moi je ne fait qu’un travail de fourmi.
                  Personnellement je n’ai pas été hospitalisé comme vous, mais d’autres, tout autant malade que moi, même avec des TS en moins, ont subi l’hospitalisation. Leurs souvenirs de l’hospitalisation demeure souvent très pénible à supporter..
                  De toute façon entre une tentative suicidaire avec une violence sur soi, et une anorexie avec le désir de mourir, je ne vois pas à priori, une grand différence dans l’absence du goût de vivre, et surtout la grande souffrance insurmontable qui nous envahit. A cette époque là, mes yeux ne voyait pas un chemin de vie possible dans mon existence. J’avais été détruit. Plus rien ne me semblait possible parce qu’il me manquait une étincelle d’amour autour de moi. J’ai eu la chance de faire des rencontres constructives parce que humaines et avec le mot juste pour me permettre d’avoir ensuite le désir de vivre, et donc la décision de guérir. Sans cela, rien ne me semble possible. J’ai toujours en mémoire un médecin généraliste et une responsable associative qui l’un tout autant que l’autre ont su m’accueillir avec bienveillance alors que je les ai rencontré pour la première fois. Mes amis n’étaient plus là. j’étais seul dans la vie. Psychologiquement seul. Ce sont des inconnus qui ont su me sourire et m’accueillir. un petit signe de la main, un sourire en font bien plus qu’un grand discours quant il n’y a rien à dire.


                  Sandra, au vu de votre blog, j’ai senti le besoin de partager ce qui me semble avoir pu être des points communs.

                  Je suis désolé, mais si vous ’avez pas pu atteindre mon site, c’est parce que j’ai fait une faute d’orthographe. J’ai oublié la lettre « S » dans le mot CONSTRUIRE Le voici donc à nouveau 

                            http://construire-mon-bonheur.fr
                   et l’explication du titre c’est tout simplement parce que
                   « construire mon bonheur, c’est protéger ma santé ».

                  Si j’avais pris soin de construire mon bonheur,
                  dire non aux manipulateurs et aux emmerdeurs.
                  Si j’avais choisi mes amis et pensé un peu plus à moi,
                  Si je m’étais connu dans mon être intérieur,
                  développé mon estime de soi et ma confiance en moi
                  et surtout cherché à construire mon bonheur,
                  Je n’aurai pas vécu tout cela,
                  avec le risque de ne plus être.
                  là aujourd’hui pour vous le dire.
                  amitié associative à toi Sandra.
                  et à vous tous je vous souhaite le bonheur.

                                                         Didier

                • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 24 octobre 2014 14:40

                  Il va falloir tout réécrire car mon prénom c’est Sabrina ^^


                  Cela dit votre message m’a beaucoup émue Didier... Merci !
                  We keep in touch...

                • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 23:09

                  Merci pour vos réactions à cet article, c’est un sujet qui me tient à coeur et j’ai mis du temps avant de pouvoir en parler de manière détachée. Je pense que c’est important néanmoins.

                  @Claire29 mais aussi aux autres qui aimeraient partager leur expérience : n’hésitez pas à me contacter en priver pour me faire part de vos témoignages. Je m’en servirai toujours à bon escient.

                  A bientôt


                  • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 29 septembre 2014 23:15

                    Je ne pensais pas le recaser ici celui-là mais je lis les échanges entre vous et j’en suis désolée car les commentaires sont vraiment intéressants et élèvent le débat.

                    Je vous invite à lire cet autre article : http://www.sabrinatca92.com/2014/09/16/lodyssee-du-love-spirit/

                    Que les esprits se calment et les messages agressifs disparaissent de nos écrans, il y a bien assez de choses pour nous mettre en colère autour de nous...  smiley

                    • Le Gaïagénaire 3 octobre 2014 20:49

                      Sabrina Palumbo



                       

                      « Notre corps ne ment jamais. Quand nous tombons malades, quand nous faisons l’expérience de la dépression, de la toxicomanie, de l’anorexie..., c’est que nous sommes traversés par un conflit intérieur entre ce que nous ressentons et ce que nous voudrions ressentir. D’un côté, il y a notre corps, qui garde intacte la mémoire de notre histoire, et tout particulièrement des mauvais traitements que nos parents ont pu nous infliger ; de l’autre, il y a notre esprit et notre volonté conditionnés par la morale et l’éducation traditionnelles à aimer et honorer, quoi qu’il arrive, ces mêmes parents. Ce livre nous montre, à travers de nombreux exemples - notamment les vies d’écrivains célèbres - les conséquences parfois dramatiques de ce conflit, mais aussi qu’il existe, aujourd’hui, des raisons d’espérer. Non, nous ne sommes pas obligés d’être les » bons « enfants de nos parents s’ils nous ont fait du mal et s’ils continuent de pratiquer le chantage affectif. Oui, c’est notre responsabilité que d’être attentifs aux signaux d’alerte que nous envoie notre corps. Oui, au terme de ce chemin exigeant par lequel nous acceptons de relire l’histoire de nos rapports avec nos parents, il y a l’espoir de naître à une authentique liberté intérieure. »

                      AFFECTIVEMENT.



                      • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 3 octobre 2014 20:56

                        Gaïa vous me faites très plaisir...

                        C’est le dernier livre que ma conseillé ma nouvelle thérapeute. Le prochain sur ma liste (déjà longue...la liste ;) )
                        Merci !!

                      • Le Gaïagénaire 3 octobre 2014 23:25

                        Sabrina Palumbo (---.---.---.93) 3 octobre 20:56


                        Enfin, une thérapeute...

                      • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 4 octobre 2014 08:23

                        Et pas n’importe laquelle  smiley


                      • Le Gaïagénaire 4 octobre 2014 15:50

                        Sabrina Palumbo (---.---.---.93) 4 octobre 08:23


                        Mais encore ?

                        Quel est le nom de cette perle rare ?



                      • JPB 4 octobre 2014 21:06

                         Ce témoignage est malheureusement peu étonnant pour moi, et significatif de la brutalité psychiatrique ! Je connais ce milieu en tant que président d’association pour les droits de l’Homme, et rien ne va plus dans cette discipline de la médecine ! ( en fait ça n’est jamais allé très bien, mais plutôt mal pour bien des patients).
                         Et depuis l’affaire du Médiator, les langues se délient ! John Virapen est justement l’ancien responsable du laboratoire Eli Lilly en Suède ; à ce titre il a écrit le livre « Médicaments effets secondaires : la mort », paru en Français ce printemps 2014. Il y dénonce (avoue ) que : « les antidépresseurs provoquent la dépression » ; « le Prozac : des milliers de suicides et de meurtres » ; « pas la moindre base scientifique à la théorie de la sérotonine » ; « des prescriptions hors autorisations de mise sur le marché » ; « la dangereuse psychiatrisation de l’enfance » ; « la corruption des systèmes de santé et des médecins » ; « les malades sont trop souvent des cobayes »

                         


                        • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 5 octobre 2014 16:21

                          Merci de votre commentaire JPB. 

                          J’essaie de rester objective et je le répète je ne veux pas faire de mon cas un cas « banal » de traitement en psychiatrie. Heureusement qu’il y a aussi de (très) bons psychiatres et s’il y a des choses à revoir je ne pense pas que ce soit toute la profession qu’il faille remettre en cause.
                          C’est important de constater que des professionnels ont le courage de dénoncer certains dysfonctionnements !

                        • Le Gaïagénaire 10 octobre 2014 22:32

                          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/violence-155233?debut_forums=100#forum4091882


                          Avant de prendre la mer :

                          Par Le Gaïagénaire (---.---.---.109) 7 août 22:53

                          La nature de l’enfant.

                           

                          J’aimerais, en premier lieu, reproduire ici une liste de découvertes faites par Alice Miller, propres à éclairer d’emblée sa vision de la nature de l’enfant [114] :

                           

                          Ce n’est qu’en se libérant des tendances pédagogiques que l’on peut véritablement comprendre la situation effective de l’enfant. On peut résumer ces conclusions dans les points suivants : 

                           

                          1. L’enfant est toujours innocent.

                           

                          2. Tout enfant a des besoins inéluctables, entre autres de sécurité, d’affection, de protection, de contact, de sincérité, de chaleur et de tendresse.

                           

                          3. Ces besoins sont rarement satisfaits, mais ils sont souvent exploités par l’adulte à ses propres fins (traumatisme de l’abus perpétré sur l’enfant).

                           

                          4. L’abus que subit l’enfant a des conséquences pour toute la vie.

                           

                          5. La société est du côté de l’adulte et accuse l’enfant de ce qui lui a été fait.

                           

                          6. La réalité du sacrifice de l’enfant est toujours déniée.

                           

                          7. On continue donc d’ignorer les conséquences de ce sacrifice.

                           

                          8. L’enfant, abandonné à sa solitude par la société, n’a pas d’autre solution que de refouler le traumatisme et d’idéaliser ceux qui le lui ont infligé [il ne peut faire autrement s’il veut survivre puisqu’il dépend entièrement, pour cela, de ses parents].

                           

                          9. Le refoulement engendre des névroses, des psychoses, des troubles psychosomatiques et des crimes.

                           

                          10. Dans la névrose les vrais besoins sont refoulés et déniés et le sujet vit à leur place des sentiments de culpabilité.

                           

                          11. Dans la psychose, l’abus est transformé en représentation délirante.

                           

                          12. Dans le trouble psychosomatique, la douleur du mauvais traitement est vécue, mais les causes véritables de cette souffrance demeurent cachées.

                           

                           J’aimerais souligner ici qu’Alice Miller défend non seulement l’enfant en tant que tel, mais aussi l’ancien enfant maintenant devenu adulte qui n’aura pas eu la chance d’exprimer ses souffrances et qui en subit les conséquences. Son objectif n’est pas de montrer du doigt et de culpabiliser les parents mais de renseigner à l’intention de tous.

                           

                           Je souhaiterais maintenant discuter de ce que dit Miller dans Le drame de l’enfant doué, son premier livre traitant de ces questions, du narcissisme et du prétendu égoïsme du jeune enfant. Comme je peux difficilement retraduire en mes propres mots sa science en la matière et que je préfère ne rien perdre de ce qu’elle en dit, je vais à nouveau reproduire intégralement les paragraphes qui me paraissent appropriés [116] :

                           

                          1. L’enfant éprouve le besoin fondamental d’être pris au sérieux et d’être considéré pour ce qu’il est, comme centre de sa propre activité. Ce besoin est tout aussi légitime que le désir pulsionnel, bien qu’il soit de nature narcissique, et sa satisfaction est une condition indispensable à la formation d’un sentiment de soi sain.

                           

                           2. Même chez le nourrisson. “Les sensations internes (!) du bébé et du tout-petit écrit, [sic] M. Mahler, constituent le noyau du Soi. Elles demeurent, semble-t-il, le point central, cristallisateur du « sentiment de soi » autour duquel s’établit le « sentiment de son identité » ”. 

                           

                          3. Dans une atmosphère de respect et de tolérance pour les sentiments de l’enfant, celui-ci peut, dans la phase de séparation, abandonner la symbiose avec sa mère et faire ses premiers pas vers l’autonomie et l’individuation.

                           

                           4. Pour que les conditions nécessaires à la formation d’un narcissisme sain puissent être réunies, il faudrait que les parents de ces enfants soient nés eux-mêmes dans un tel climat [ou aient fait, dans le cas contraire, un travail d’analyse RÉVÉLATEURS].

                           

                          5- Des parents qui n’ont pas connu ce climat lorsqu’ils étaient enfants ont des besoins narcissiques insatisfaits, ce qui veut dire qu’ils vont chercher toute leur vie ce que leurs parents n’ont pas pu leur donner au bon moment : un être qui s’adapte totalement à eux, qui les comprenne entièrement et les prenne au sérieux, qui les admire et leur obéisse aveuglément.

                           

                           6. Ils ne pourront jamais trouver ce qu’ils cherchent, puisque ces besoins insatisfaits datent d’une époque à tout jamais révolue, celle des premiers temps de la formation du Soi.

                           

                          7. Un être qui a un besoin inassouvi et inconscient – parce que refoulé – est soumis à une compulsion de trouver des satisfactions de rechange [compulsion de répétition].

                           

                          8. Leurs propres enfants sont les mieux placés pour fournir cette satisfaction de rechange à ces parents. En effet, un nouveau-né dépend entièrement de ses parents, pour le meilleur et pour le pire. Il a besoin de leur aide pour survivre, et fera donc tout pour ne pas la perdre, comme une petite plante qui se tourne vers le soleil. 

                           

                           S’appuyant ensuite sur sa propre expérience en tant qu’analyste, Alice Miller pousse encore plus loin la réflexion et constate chez ses candidats que beaucoup ont eus [117] :

                           

                           1. Une mère peu sure émotionnellement, dont l’équilibre narcissique dépendait d’un certain comportement, ou d’une certaine manière d’être de son enfant. Ni l’enfant, ni l’entourage ne pouvait rien deviner de cette insécurité qui se cachait souvent derrière une façade dure, autoritaire, voire totalitaire.

                           

                           2. À cela venait s’ajouter une étonnante aptitude de l’enfant à sentir, de manière intuitive, donc inconsciente, ce besoin de la mère (ou des deux parents), et il le satisfaisait, acceptant ainsi la fonction qu’on lui avait attribuée inconsciemment.

                           

                           3. Le fait de remplir cette fonction lui assurait « l’amour », c’est-à-dire en l’occurrence l’investissement narcissique. Il sentait qu’on avait besoin de lui, et cela lui assurait son existence. 


                          Affectivement.



                        • Sabrina Palumbo Sabrina Palumbo 10 octobre 2014 23:27

                          Décidément, tout le monde m’invite à lire Alice Miller en ce moment...

                          C’est très intéressant et me parle beaucoup tout cela. Merci d’avoir pris le temps de ce partage.
                          Je vais creuser le sujet personnellement en tout cas.
                          Amicalement
                          Sabrina 

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