Déficits de la sécurité sociale : encore des rustines !
Déremboursement de telle ou telle classe de médicaments, augmentation du forfait hospitalier, franchises sur les actes médicaux ou au boitage, ne sont que des mesurettes plus agaçantes qu’efficaces. Sans parler de l’usine à gaz des génériques, aussi pénalisante pour les patients que pour l’industrie pharmaceutique française, ou ce qu’il en reste.
Si Madame la ministre avait le courage de proposer une vraie belle mesure durable et efficace tel le que le plafonnement des recettes des médecins ; cela aurait une autre allure et surtout un résultat assuré par un cercle vertueux qui se mettrait en place aussitôt et dont les effets « boule de neige » seraient enfin à la hauteur de ce qu’on attend pour sinon combler totalement le déficit, au moins entrer dans une ère nouvelle de responsabilité partagée des soignants et des soignés.
Bien sûr les professionnels concerné commenceraient par râler haut et fort au massacre de la médecine libérale et à la liberté de prescription, mais une analyse un peu plus fine leur permettra vite d’en mesurer tous les bienfaits, y compris pour eux-mêmes.
Voyons-y de plus près :
Si les médecins généralistes étaient limités dans leur chiffre d’affaire de recettes conventionnelles : ils devraient rembourser les sommes qui dépassent la moyenne des recettes de l’ensemble des médecins de la même spécialité, (ne seraient donc concernés que ceux qui dépassent cette moyenne, donc les GROS prescripteurs, donc ceux qui coûtent le plus à la sécu, souvent ceux qui ne savent plus ou ne peuvent plus rien refuser à leurs patients trop habitués à obtenir tout ce qu’ils demandent : examens couteux, arrêts de travail, médicaments les plus chers, etc..) :
- pour ne pas avoir à restituer le top perçu ces médecins, je répète GROS prescripteurs, commenceraient à surveiller les dépenses qu’il induisent avec leurs prescriptions , et à adopter un comportement plus responsable.
- Moins de prescriptions , moins d’examens complémentaires, moins de consultations spécialisées inutiles ou de complaisance etc. etc.
- Et en corollaire : plus d’actes gratuits (en particulier pour les certificats en tout genre facturés indûment comme une consultation à la sécu), des durées de prescriptions plus longues (3 mois ou 6 mois pour un traitement contre le cholestérol ou de diabète bien équilibré au lieu d’1 mois ou 2 mois comme on le voit souvent),
- moins d’arrêts de travail,
- une éducation et des comportements des patients enfin réalistes et responsabilisés.
Cerise sur le gâteau : des médecins moins surbookés, ou « burn-outés » une qualité de vie plus humaine pour eux (loisirs, sport, famille..)
C’est sûr ! au début cela va râler dans le landerneau médical : mais bon ! c’est pour le bien de tous (y compris eux-mêmes)
Et puis il est toujours possible d’aménager en sortant de ce circuit les médecins qui acceptent de s’installer dans des zones sous médicalisées, ou les honoraires issus des gardes et astreintes ( et voilà une belle incitation pour solutionner ces deux autres problèmes !)
A vos commentaires ! J’attends vos idées et critiques avant d’écrire au ministre !
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