Dieu, ce générique de l’espoir
Un sirop divin M’sieux - Dames ? Voici une Vierge d’Eau Bénite, générique délivré sans ordonnance. C’est Dieu qui l’a prescrit, alors ! Parfois, devant la maladie et le désarroi, c’est l’hôpital et/ou Lourdes. Pour sauver, il y a la médecine, pour espérer, il y a Dieu... Avec des prières-médicaments de l’âme, les corps meurtris iront mieux. La foi soulève les montagnes, soulage les maux, et se fait médecine contre la tristesse. D’autres parfois, sans foi et cent fois, préfèrent la « Satire » contre « Satan », et continuent de rire face à la rage.

« Dieu, montre-toi, si tu es un homme » !
C’est pour cela qu’il ne se montre jamais... on sait ! Et l’on voit juste son représentant ainsi nommé pape, vêtu par les plus grands couturiers italiens, et se lavant dans des salles de bains aux robinets en or massif (enfin cela, on ne le voit pas, Dieu merci, mais on le sait...) Oui, il se lave Dieu ! Des problèmes des gens, nous dit-on ? Ah bon ? Non !!! Il lave le pécher des gens, nous disent d’autres ! Que c’est compliqué tout cela ou très simple, finalement. Comme au loto et ou à la roulette anglaise, c’est au choix. Dieu n’étant pas une science exacte, on peut croire ce que l’on veut, même de ne pas y croire... C’est là son (seul ?) côté positif. Mais quand même, Benoît XVI, il existe bien lui ? Pour rappeler aux gens que Dieu existe en lui, à travers lui, dans son corps à lui... Un homme comme les autres, que l’on désigne comme Dieu devant les autres, en somme. Et certains y croient ? Ah oui ? Leurs yeux sont même agrippés, et leurs oreilles greffées à la télé en écoutant les messages divins « Urbi et Orbi », diffusés inlassablement chaque année devant eux, qui ont choisi la voie de Dieu, en écoutant la voix du grand monsieur bien habillé, avec une toque de cuisinier sur la tête ! C’est vrai que parfois le monde ressemble à une boucherie... Cela doit être la raison de la ressemblance entre les deux couvre-chefs, assurément ! Mais alors, pourquoi entend-on parfois, de la part des autres, des vociférations enragées : « Mais qu’est-ce qu’il lui faut encore à ce Dieu tout-puissant, hein ? Des prières et des "Je vous salue Marie !" en veux-tu, en voilà. Il n’y a pas déjà eu assez de souffrances pour qu’"Il" ne les ait déjà pas toutes entendues, ces "maudites" récitations de l’espoir ? Combien d’autres malheurs pour qu’"Il" les écoute enfin ? ». Comme si dans le désespoir et la cruauté, les gens perdaient une bouée de sauvetage dégonflée ou invisible, ce qui revient au même, avant d’avant appris à nager, sans ! Et, là, Dieu devient une Indifférence oppressante, trop présente, une sorte de gigantesque immunité universelle et atemporelle, depuis sa propre création (ou invention, c’est au choix, on l’a dit) vis-à-vis de la vie, la mort, et la douleur de ses propres créatures ? On comprend cette rage, à défaut de comprendre l’Injustice de la vie... quand, elle s’abat sur de très jeunes enfants, innocents et insouciants, qui, du jour au lendemain, sont... malades, pour toujours. Et là on entend des parents, le poing levé dans le silence glacial du Ciel : « montre-toi ! pas ton pape, ni tes anges et tous tes saints, montre-toi, Toi ! »... tout en soignant leurs enfants par des médicaments, des piqûres, des opérations et des greffes, en attendant un signe de... Celui qu’ils n’osent même plus nommer... devant l’innommable Injustice !
Les épreuves rendent plus forts...
« ... J’en parlerai à mon cheval, demain matin, c’est promis ». J’expliquerai, qu’un sale jour d’été, des parents apprennent que leur enfant a une maladie génétique, depuis sa conception, mais que cela se révèle aujourd’hui, six ans plus tard, comme de la vase nauséabonde glissée dans de l’argile, fragile. Que d’autres parents apprennent pire encore, et que leurs vies basculent dans une spirale de cauchemars : la petite boule d’énergie et d’amour, venant de leur chair, de leur sang, de leur cœur et de leur âme, va souffrir toute sa vie, en somme. Qu’il faudra qu’il ou elle fasse son CP avec un PAI (PAI et scolarisation à l’école des enfants malades), comprendre cours préparatoire avec un plan d’accueil individualisé, car ces enfants, oubliés des dieux, ou de Dieu (déjà que l’on ne le voit pas l’unique, si en plus, il y en avait plusieurs, ce serait à s’arracher le peu de cheveux qui restent sur la tête des parents, déjà défigurés par l’impuissance, leur donnant pour le coup, un aspect monstrueux, et trente ans de plus !), ces enfants prennent donc, avant la cantine pour ceux qui peuvent y aller, des médicaments, donnés à l’école, qui devient une sorte d’infirmerie à mission éducative, et qui veille en permanence à ce que la santé de l’enfant soit compatible avec la scolarité : hommage à leur mission d’adapter aux enfants malades les activités, comme les cours de sport par exemple, qui les fatiguent au bout de dix minutes. La maladie les empêche de continuer comme les autres... comme les autres ! Le problème de la différence entre enfants, ou êtres humains en général, après l’indifférence de « l’Autre là-haut » ! Bien sûr, j’expliquerai, toujours à mon cheval qui répond aussi distinctement que « l’Autre là-haut », qu’il faut faire face, à présent, au rejet, facteur annexe et inévitable de toute différence. « Mais elles sont jalouses tes copines, parce que tu es la plus jolie, t’es nouvelle dans la classe, et on te prend pour la chouchou de la maîtresse parce que tu n’es pas obligée de finir ton sport, voilà tout »... et de faire goûter, au plus vite à la maison les enfants « jaloux », pour leur expliquer que leur camarade est comme eux ! Entre deux piqûres, bien sûr... sinon le goûter est raté, tout comme le message à faire passer ! Sans compter la dizaine de médicaments à prendre tous les jours, le quota de protéines animales pesées sans pitié sur une balance culinaire, les échographies du cœur, les hormones de croissance, etc. Les parents, les maîtresses d’école, deviennent des aide-soignants, diplômés d’amour, de courage et d’humour pour les premiers, missionnées par l’Education nationale et pleines de patience pour les secondes. Les enfants sont soignés, en attendant une greffe ou autre solution.
La médecine existe, Elle ! Elle entend, elle répond, elle sauve. Elle répare l’injustice, à la hauteur de ses moyens... Elle ! Et en attendant ses progrès toujours plus précieux pour guérir les enfants malades, on peut, bien sûr, croire en Dieu : « Venez à moi, vous qui peinez et souffrez. Je vous soulagerai », selon Matthieu et son Evangile. On peut rire, évidemment « un éclat de rire est un sceau de liberté », écrit Harry Ashmore. Et, surprise, on peut même faire les deux à la fois : « Dieu nous envoie sur des sentiers caillouteux, mais il nous donne de bonnes chaussures », lance Corrie Ten Boom ! Il est peut-être là, le cocktail miracle pour ne pas flancher : une pincée de foi, un zeste de rire et une dose vitale de médecine.
Florence Signoret
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