Dopage intellectuel, est-ce possible ?
Le dopage dans les sports est un sujet très fréquent. L’Agence mondiale antidopage essaie tant bien que de mal de trouver des solutions pour lutter contre le dopage. Malheureusement, le dopage n’est pas présent que dans le sport. Au Canada, une nouvelle mode se fait sentir depuis quelques années chez les étudiants universitaires. Ces derniers sont prêts à tout pour obtenir de meilleurs résultats. La pression sociale agissant sur eux est très forte. Ils doivent toujours être à leur meilleur. Pour les aider à améliorer leur performance scolaire, certains d’entre eux consomment des médicaments qui ne leur sont pas prescrits. La substance qu’ils utilisent le plus fréquemment est le méthylphénidate, mieux connu sous le nom de Ritalin. À la base, ce médicament a pour but de traiter les personnes avec un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Pour avoir accès à ce médicament sans ordonnance, les étudiants ont trouvé certaines façons de s’en procurer. La plus facile est sans doute d’en obtenir envers un proche qui possède déjà une ordonnance. Une deuxième méthode est également utilisée, mais certainement moins sûre ; il s’agit d’internet.
Selon des chercheurs canadiens, 5 à 35 % des étudiants utiliseraient cette drogue pour augmenter leurs performances académiques.[i] Plusieurs étudiants ont avoué être contre la prise de stimulants, mais ils prétendent ne pas avoir le choix puisqu’ils doivent à tout prix avoir de meilleurs résultats et se sentent désavantagés par rapport aux étudiants qui en consomment. Ils en utilisent surtout vers les fins de mi-sessions et de sessions et durant leurs examens pour avoir la meilleure concentration possible et pour éviter la fatigue.
Dans les écoles, des campagnes de sensibilisations sont faites pour conscientiser les jeunes quant à l’alcool et la drogue. Cette méthode devrait également être utilisée pour les avertir des dangers du Ritalin, car ce médicament peut avoir des effets aussi nocifs que certaines drogues dures.
Dans plusieurs des universités québécoises, c’est dans les facultés de médecine que la prise de stimulants est la plus fréquente. Ces étudiants doivent s’assurer d’obtenir les meilleurs résultats possible pour pouvoir accéder au programme de résidence de leur choix. Ces étudiants sont sûrement les mieux placés pour contrôler leur prise de ce médicament. Ils connaissaient très bien cette molécule et le dosage qu’ils doivent prendre. Pour les autres, ils courent beaucoup de risques en prenant ce médicament. Pour les gens, n’étant pas sous surveillance médicale et n’étant pas atteints de TDAH, les effets indésirables peuvent facilement se manifester. On parlera alors de problèmes d’hypertension et même de problèmes cardiovasculaires. De plus, le Ritalin fait l’objet de nombreuses études. Les chercheurs en connaissent très peu sur ses effets à long terme. Ils pensent même que cette molécule pourrait servir dans d’autres traitements de maladies, comme la dépression chez les adultes et le cancer.
Les étudiants devraient trouver de nouvelles méthodes pour améliorer leurs notes. Les professionnels de la santé s’entendent pour dire que le mieux est d’avoir un bon sommeil et une bonne alimentation, c’est-à-dire de saines habitudes de vie. Le risque est trop élevé en prenant du méthylphénidate et les étudiants doivent être au courant de tous ces risques. Oui, peut-être auront-ils de meilleures notes, mais peut-être auront-ils aussi des problèmes rendus à un certain âge causés par ce médicament qui n’était point nécessaire. Ils doivent donc se demander s’il vaut vraiment la peine de l’utiliser.
Bibliographie
http://quartierlibre.ca/2011/09/« -je-prends-le-ritalin-prescrit-a-ma-soeur- »/
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