Etat des lieux du délire covidéen
Sun Tsu, célèbre général chinois du VIè siècle avant J-C, dont l’identité et l’existence même sont sujets à caution, est avant tout célèbre pour son ouvrage de stratégie militaire, le plus ancien connu : L'Art de la guerre. Sa thèse centrale - fort économique en souffrance - défend l’idée qu’il vaut mieux ne pas rechercher le combat, mais bien plutôt de parvenir à contraindre l’ennemi à abandonner la lutte grâce à la ruse, l'espionnage, une grande mobilité et l'adaptation à la stratégie de l'adversaire. Pour obtenir ce résultat rien de tel que de suivre l’un de ses préceptes essentiels : « Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. ». Sage et fort intelligente philosophie, en effet.
Le délire covidéen est un ennemi redoutable et le meilleur moyen de l’abattre, si l’on suit les préceptes de Sun Tsu, serait donc d’en savoir toujours un peu plus sur son identité. N’étant pas universitaire, je me suis donc mis à écrire cette série de textes sur ce délire collectif, sans savoir très bien où ça allait me mener, sinon vers une connaissance toujours plus précise de celui-ci, mon souci principal étant de partager mes connaissances pour susciter la réflexion et attirer les idées, suggestions et autres informations qui nous aideraient à terrasser l’adversaire, ou, mieux, le neutraliser, pour finalement le faire s’évaporer.
Après ces quatre premiers écrits :
1) La bouffée délirante collective de la covid-19
2) Covid-19 : l’exemple de la rumeur délirante, dite d’Orléans, de mai 1969
3) Covid-19 : de la difficulté à admettre l’existence d’une bouffée délirante collective (1)
4) Covid-19 : les difficultés à admettre l’existence d’une bouffée délirante collective (2)
Il est temps de faire un état des lieux.
Nous pouvons affirmer aujourd’hui, sur la foi de ces premiers éléments, que nous avons bien à faire à une bouffée délirante collective manifeste. Mais il y a eu du changement depuis le moment de son éclosion en début d’année. A l’heure actuelle elle ne se limite plus à la thématique de départ forgée par l’erreur de jugement originelle : celle de l’extrême dangerosité d’un virus trafiqué. Si rapidement elle s’était adjointe les symptômes rencontrés également dans la bouffée délirante individuelle : incohérence, versatilité, troubles de l’humeur (tristesse et humour débridé), elle s’est aujourd’hui singulièrement complexifiée.
Elle se serait très certainement éteinte faute de combustible - la peur- panique - si notre éminent Président avait eu l’amabilité, dans les lendemains du confinement, de ne pas imaginer que, finalement, au vu de l’impressionnante docilité des insupportables Gilets jaunes sous l’effet de la peur distillée par un méchant virus, le meilleur moyen de continuer à les neutraliser, et par là même de reconquérir le Pouvoir en 2022, passait par la neutralisation de la totalité de la population. A laquelle, à une date finement étudiée, il lui suffirait de lui offrir enfin une liberté si intensément attendue et de se présenter comme le vainqueur homérique de ce monstre meurtrier de notre époque moderne ultra-technicisée et pourtant très rudement éprouvée. Si en plus ce choix correspondait aux souhaits (Avancer par peur) très antérieurement exprimés par son mentor passager en politique, tout cela n’était-il pas jupitèrement judicieux ?
Qui sait si ces déplaisants Gilets Jaunes n’étaient pas sortis par hasard, comme des diables de leur boite, de la bouche de métro sur le trajet de la promenade avec Brigitte au jardin des Tuileries au soir d’une journée de fête nationale éprouvante, importunant sa douce, nous en serions encore aujourd’hui à être une nouvelle fois confinés ? N'arrive-t-il pas parfois que certains évènements essentiels de la vie tiennent à vraiment pas grand-chose ?
Et au lieu de s’évanouir, cette bouffée délirante collective s’est désormais chronicisée. Et forcément elle a pris une toute nouvelle forme. Elle est devenue polymorphe, contrairement à ce qui se passe habituellement dans l’évolution de la bouffée délirante individuelle. Elle se compose désormais :
- d’hallucination : même des épidémiologistes les plus chevronnés parviennent à voir une seconde vague sur une courbe épidémique plate.
- de fluctuation incessante : qui peut exposer avec certitude la symptomatologie de la covid-19 ? Qui peut dire que la prochaine mesure ne viendra pas contredire la précédente ?
- de manipulations supposées, au moins en partie délirantes : telles celles de transformer des tests positifs en malades et de le répéter inlassablement ; d’inciter, inconsciemment ou pas, par des primes aux médecins (et non aux hôpitaux, Olivier Véran l’ayant démenti) à des déclarations erronées de covid.
- de sadisations continues : interdire à l’IHU de Marseille de prescrire son protocole ; imposer un masque inutile et toxique à des gens en pleine santé, y compris désormais aux enfants dès 6 ans ne risquant pourtant rien comme l’ensemble de la population jeune ; interdire les bains de plage ; vouer tant de professionnels à la faillite et de gens au chômage .
- d’absurdités, d’aberrations, d’incohérences : porter le masque quand on est seul et en pleine campagne ou dans sa voiture ; instaurer un couvre-feu de 21h à 6h comme si le virus était plus contagieux la nuit et en plein air, et dans les bars plus que dans les transports en commun dans la journée, qui plus est en l'absence d’épidémie grave ; et passer au confinement généralisé avant même d’avoir fait un bilan du couvre-feu.
- d’imagination délirante : n’y-a-t-il pas certitude d’un risque de 400 000 morts ?
Et toutes ces mesures aberrantes sont instituées dans certains pays dont le nôtre, quand plusieurs autres dans les mêmes conditions épidémiologiques continuent à vivre tout à fait normalement !
Et tout ça sans provoquer de perplexité chez les commentateurs ou les journalistes, même ceux les moins soupçonnables de collusion avec les tenants de l’ultralibéralisme (Edwy Plenel observe rien de moins qu’une hécatombe, tandis que Denis Robert conçoit une épidémie bien plus grave qu’une grosse grippe tout en ayant admis qu’il s’agissait d’un rhume), ni provoquer un gigantesque éclat de rire chez les incrédules de la première heure, ou une émeute chez les professionnels exposés à la faillite en raison des contraintes folles imposées. Forcément cela démontre, s'il en était besoin, la dimension parfaitement délirante de la situation. Un délire en général ne fait ni rire, ni ne provoque la révolte, du moins dans un premier temps. Juste une profonde circonspection et une immense inquiétude.
Non seulement il y a bien eu bouffée délirante collective, mais désormais elle est entrée dans une phase de chronicité dont il y a tout lieu de craindre l’extension et les expressions. Déjà il nous en est donné de nouveaux exemples inquiétants avec cette extension du masque aux enfants dès 6 ans, le couvre-feu transformé brutalement en nouveau confinement généralisé sans bilan préalable, pour une durée indéterminée et probablement jusqu’à l’été prochain si l’on se fie à la préscience présidentielle, et même au-delà (on a parlé de 2022), et sur la seule conviction qu’il pourrait y avoir 400 000 morts ! Demain, quels autres fantasmes tout aussi imaginaires surgiront ? L’apparition de morts chez les adolescents ? Une mutation avec des symptômes effrayants ?
Les médecins, déjà, « corrompus » par un prix de la consultation doublé pour les malades déclarés covid, sont objectivement incités - en admettant même que la démarche soit parfaitement inconsciente - à la manipulation statistique. Et qu’en est-il des hôpitaux, la prime de 5000€ ayant été démentie par Olivier Véran ? Mais pas celle de 1500€ par malade covid également évoquée.
Comment les choses vont-elles évoluer ? Il est impossible de le savoir. De plus nous n’avons guère d’expérience de ce genre d’évènements historiques, lesquels sont effectivement rares et leur dimension psychosocio-pathologique non établie au moment de leur déroulement. L’antisémitisme nazi, possible psychose collective, dura plusieurs années. La chasse aux sorcières de l’Inquisition tout aussi appréhendable à la hauteur d’une psychose collective, dura plusieurs siècles. La rumeur délirante, dite d’Orléans mais en réalité nationale, de 1969, et l’épidémie d’Escherichia Coli Entéro-Hémorragique de juin 2011, n’ont duré qu’un mois. Cette dernière s’est arrêtée quand un rapport avec la catastrophe de Fukushima fut suspectée, la première le fit spontanément au lendemain du second tour de l’élection présidentielle. Les danses maniaques durent plusieurs jours également. L’hilarité irrépressible du Tanganyika plusieurs mois. Mais il fallut conduire un prêtre au bucher pour faire cesser le délire des possédées de Loudun.
Souhaitons-nous vivre un épisode pathologique du même ordre, et sur une durée équivalente, que celui de la chasse aux sorcières ? A l’évidence non. Quels sont les moyens à notre disposition pour en sortir dans les plus brefs délais ? Nous l’ignorons. Abattre la violence nazie nécessita des moyens guerriers considérables. L’Inquisition cessa quand l’influence des Lumières acquit une puissance suffisante. La prise de conscience de l’ampleur de ces évènements (qu’on ne dénommait pas délire à l’époque) fut un mouvement d’esprit indispensable dans ces deux cas historiques majeurs, avant de pouvoir agir pour endiguer ou briser leur processus. Aujourd’hui cette prise de conscience de la dangerosité du délire est tout aussi évidemment un préalable. On constate qu’elle est longue à venir.
Cependant cette exigence fait apparaitre un paradoxe apparemment insurmontable : les journalistes dont l’intervention est indispensable pour satisfaire ce préalable, sont tout autant happés par le délire que le sont la quasi-totalité des dirigeants et l’ensemble de la population. Il ne faut donc compter que sur internet et les réseaux sociaux, et sur l’application de la seule solution à priori efficiente : comme souvent une problématique se résout là où elle a débuté, et puisqu’Emmanuel Macron porte l’entière responsabilité de la décision folle d’un confinement général catastrophique ayant contaminé bien des pays, il se devrait d’en tirer les conclusions, et - comme le lui a suggéré Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé franco-suisse - de faire le seul choix raisonnable : démissionner.
Charles de Gaulle, le grand Charles dont il a célébré le cinquantenaire de la mort le 9 novembre, a eu, lui, l’honnêteté, la majesté et la dignité au lendemain du désaveu de son peuple, de lui remettre son mandat.
Thierry Gourvénec
Pédopsychiatre
Informations supplémentaires :
- Bouffée délirante de l’Etat -Darius - Raoult 16.09.2020 - YouTube (2 minutes)
- Adresse au Président - Jean-Dominique Michel - YouTube (12 minutes)
-Le virus de la peur ; ou comment le monde entier est devenu fou - Olivier Chailley
-Quand la psychose fait dérailler le monde - Renaud et Bonnamy - Tracts . GALLIMARD
-Ce virus qui rend fou - Bernard-Henri Lévy | Éditions Grasset
- La bouffée délirante collective de la covid-19
- Covid-19 : l’exemple de la rumeur délirante, dite d’Orléans, de mai 1969
- Covid-19 : de la difficulté à admettre l’existence d’une bouffée délirante collective (1)
- Covid-19 : les difficultés à admettre l’existence d’une bouffée délirante collective (2)
- COVID-19 : LA PEUR A-T-ELLE DÉCLENCHÉ UN DÉLIRE COLLECTIF ? - YouTube
- Coronavirus : un délire collectif ? | Mondialisation
- COVID-19 : opération psychologique
[ JGciKCzrNqJ_La-rumeur-délirante.pdf
La très questionnante saga de l'Escherichia Coli Entéro-Hémorragique
L'épidémie de danse à Strasbourg (1518) - YouTube
Folie dansante, hilarité irrépressible et nonnes possédées : histoires d'hystéries collectives
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