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Accueil du site > Actualités > Santé > Euthanasie 2024 (3) : les ultras dicteront-ils leur loi au gouvernement (...)

Euthanasie 2024 (3) : les ultras dicteront-ils leur loi au gouvernement ?

« Le projet de loi, par sa portée, nous invite au dépassement de soi : nous devons aller au-delà de notre vécu, au-delà de l’appartenance à un groupe parlementaire, de nos idées préconçues, de la vie quotidienne. Il nous invite à répondre collectivement à des questions d’une profonde gravité. Quelle réponse éthique apporter à des souffrances inapaisables ? Pouvons-nous fermer les yeux sur des douleurs auxquelles ni la médecine ni la législation ne sont en mesure de remédier ? » (Catherine Vautrin, le 27 mai 2024 à l'hémicycle).

Prudence et humilité, mais ces précautions ministérielles convaincront-elles les députés qu'il faille légiférer la main tremblante quand on parle de mort ?

Depuis ce lundi 27 mai 2024, le projet de loi sur l'euthanasie en France est examiné en séance publique à l'Assemblée Nationale pour sa première lecture. Cela devrait durer une quinzaine de jours avec un vote solennel prévu le 11 juin 2024. Le Sénat s'emparera ensuite du texte cet automne et comme le gouvernement a sagement évité de faire une procédure accélérée pour ce sujet si sensible, un second round parlementaire aura lieu dans l'année 2025 avant l'éventuelle adoption définitive.

Avant de présenter le texte et les enjeux, insistons sur les mots : je vais employer ce mot, euthanasie, que j'élargis au double sens d'euthanasie et de suicide assisté. Je conviens que ce sont deux actes très différents (l'un est fait par un tiers, l'autre par le patient lui-même), mais la philosophie de ce texte est que c'est le même geste avec la même finalité, puisque l'idée de proposer une substance létale que le patient lui-même pourra s'administrer s'il le peut (et veut, bien sûr) ou qu'un tiers à sa demande pourra le faire (si et seulement s'il ne le peut pas lui-même). J'utilise le mot euthanasie qui n'est utilisé ni dans le projet de loi, ni par aucun membre du gouvernement, à défaut de la pompeuse "aide à mourir" voire (l'horreur de mots !), "l'aide à mourir dans la dignité" (comme si mourir sans euthanasie devait être indigne alors que la dignité humaine est intrinsèquement constitutive de l'être humain).

Comme je l'ai signalé précédemment, le texte du gouvernement a été adopté au conseil des ministres du 10 avril 2024 et est défendu par la super ministre Catherine Vautrin (présente également sur le front de l'assurance-chômage). Il a d'abord été examiné en commission, par une commission spéciale chargée de ce texte, créée le 10 avril 2024, présidée par l'ancienne ministre Agnès Firmin-Le Bodo (qui avait été chargée de ce texte au gouvernement mais qui a été exclue du gouvernement en janvier en raison d'une enquête sur des cadeaux supposés trop généreux de groupes pharmaceutiques alors qu'elle était pharmacienne). Le rapport général du texte est Olivier Forlani, député de la majorité (MoDem) et ancien maire socialiste de La Rochelle (le tombeur de Ségolène Royal en 2012), partisan connu de l'euthanasie depuis des années, et les autres rapporteurs sont Didier Martin (Renaissance), Laurence Cristol (Renaissance), Laurence Maillart-Méhaignerie (Renaissance) et Caroline Fiat (FI), chacun rapportant une partie du texte.

La commission spéciale a examiné le texte du gouvernement du 13 au 17 mai 2024 après avoir organisé une série d'auditions (publiques) du 22 au 26 avril 2024 et le 30 avril 2024 (environ une soixantaines d'heures d'audition). Et ce qui pouvait être imaginable s'est passé : le texte a été profondément remanié dans une version ultra-euthanasiste, en particulier en raison d'un véritable clivage au sein de la majorité. J'y reviendrai plus loin précisément. Le gouvernement espère que l'examen en séance publique reviendra au texte initial sur la philosophie générale (c'est-à-dire, en gros, considérer l'euthanasie comme un cas limite d'une extrême exception), mais rien n'est sûr notamment à cause du jeu des oppositions principalement à gauche qui appuieront les ultras. Or, certains députés de la majorité, comme Astrid Panosyan-Bouvet, députée Renaissance de Paris, qui était prête à voter le texte du gouvernement, a annoncé dans "Le Figaro" qu'elle voterait contre le projet de loi si c'était la version de la commission qui devait être mis aux voix. Elle n'est pas la seule dans la majorité.

L'attitude du Président Emmanuel Macron est assez ambiguë sur la fin de vie. Je pense que le fait qu'il fasse partie d'une nouvelle génération, bien plus jeune que les dirigeants d'avant lui, joue beaucoup sur cette ambiguïté. L'idée est très populaire bien que les sondages, à mon sens, posent généralement très mal le problème en ne laissant qu'un choix entre extrêmes souffrances et euthanasie. Emmanuel Macron veut ainsi faire adopter le principe de l'euthanasie... mais discrètement, sans que cela se sache, parce qu'une partie de son électorat n'est pas forcément très favorable à cette mesure (vote catholique, personnes âgées, sympathisants de droite en particulier). Alors, il refuse d'aller au bout et de parler d'euthanasie (voir plus haut), et souhaite ainsi une « voie française » de la fin de vie (mais je répète que la voie français de la fin de vie était déjà trouvée, c'est la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016). Emmanuel Macron refuse aussi de parler d'un "droit" à l'aide à mourir, mais simplement d'une disposition supplémentaire accessible aux patients. Il refuse de présenter ce texte comme une rupture anthropologique profonde alors que c'est le cas.

Le problème, et c'étaient mes craintes, bien sûr, c'est qu'une fois la boîte de Pandore ouverte, tout est bon pour aller dans l'ultra. C'est la surenchère. Et la volonté d'en profiter pour des idéologues quand une brèche est ouverte. Il n'y a pas de demi-mesure dans ce genre de sujet : ou on accepte clairement que la société (l'État, le corps médical, un autre tiers) fournisse de quoi tuer un patient, voire puisse le tuer (selon sa volonté bien sûr), ou pas. Mais dès que le pas est franchi, il n'y aura ni stopper, ni conditions contraignantes, ni exceptions, cela deviendra la règle et à l'avenir, les grand-mères qui se sentent déjà inutiles voudraient presser l'échéance face à des héritiers eux aussi vaguement pressés et un État super-endetté qui préfère réduire ses dépenses de santé pour les plus âgés (sans se l'avouer). Les députés de la commission spéciale ont montré ce qu'eux ou leurs successeurs feront de cette loi, même si elle est adoptée dans les termes initiaux du gouvernement.

Quant à la ministre, Catherine Vautrin, elle est très prudente. Elle-même n'était sans doute pas très chaude pour ce texte, même si elle a bien compris le pacte : son portefeuille (élargi) à condition de mettre ses valeurs sous son chapeau et défendre ce texte très macronien. Paris vaut bien une injection létale. J'exagère et je sais qu'il faut rester mesuré pour ce sujet, mais je suis particulièrement étonné et inquiet des nombreux retournements de veste sur ce sujet. Le combat semble déjà acquis. Tant dans l'hémicycle qu'à l'extérieur, dans les médias.
 

Revenons au texte. Il est composé (en gros) de deux grandes parties, et là aussi, c'est un scandale. Il aurait fallu deux textes distincts car c'est très différent. L'une porte sur les soins palliatifs (que le gouvernement préfère appeler "soins d'accompagnement" et que la commission spéciale veut nommer "soins palliatifs et d'accompagnement" ; on voit que la construction de la loi, ce n'est qu'un problème de vocabulaire, de mots, et c'est hyper-important, jamais un domaine n'est aussi sensible dans le choix des mots que le droit, et ce n'est pas de la littérature, il y a des vies humaines derrière ces mots). Il aurait fallu une loi distincte pour les soins palliatifs et tout le monde s'accorde à dire qu'il faut les développer et qu'il faut donc y mettre plus de budget. C'est d'ailleurs le manque scandaleux de soins palliatifs dans certains territoires qui fait admettre l'euthanasie. L'idée que la souffrance est hors-la-loi est acquise depuis la fin des années 1990, mais encore faut-il que l'État y mette les moyens. Là, ce sont des sous, pas de la philosophie.

Lors de la réunion de la commission spéciale du 15 mai 2024, le député LR Thibault Bazin a rappelé que dans son audition par la mission d'évaluation de la loi Claeys-Leonetti, la démographe Annabel Desgrées du Loû, directrice de recherches et directrice adjointe du département Santé et Société de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), a affirmé : « Faire avancer vraiment l’accompagnement de la fin de vie pour tout le monde, et donc faire avancer de manière majeure nos soins palliatifs, va prendre énormément de temps, d’argent, de volonté. (…) Si on fait ça en parallèle, il sera plus facile de laisser les personnes choisir de mourir vite. Mais quelle est la liberté derrière ce choix ? Pour qu’il y ait autonomie et liberté, il faut que les différents termes du choix soient possibles. Si un terme est davantage possible que l’autre, voire que l’autre terme n’est pas possible du tout, ce n’est plus un choix. ». C'est pour cela que Thibault Bazin aurait préféré développer massivement les soins palliatifs avant de proposer l'euthanasie (auquel il s'opposerait de toute façon).

Le député Renaissance Benoît Mournet y a vu également ce risque : « Premièrement, même si je salue l’existence de la stratégie décennale des soins d’accompagnement, sur les 400 000 personnes qui en ont besoin, seules 200 000 accèdent aux soins palliatifs. Je crains que l’aide à mourir ne devienne un palliatif aux soins palliatifs. Deuxièmement, les soignants en soins palliatifs, à quelques exceptions près, vivent cette disposition comme une négation de leur travail d’accompagnement. Nous discuterons plus loin des conditions d’accès à l’aide à mourir, mais je considère que le passage par les soins palliatifs doit être un préalable. ».

Même vision de la part du député communiste Pierre Dharréville : « Tout cela va perturber l’éthique du soin et de la médecine et, potentiellement, la relation de confiance entre les soignants et les patients. Deux logiques incompatibles s’affrontent. L’étude Jones-Paton de 2015 montre que la légalisation de la mort provoquée n’a pas diminué le nombre de suicides non assistés, plutôt le contraire. Ce texte de loi est un problème au moment où les soins palliatifs sont en situation d’insuffisance criante, où l’hôpital connaît une crise profonde et durable, où le droit à la retraite a été abîmé, où les pénuries de médicaments, y compris pour soulager la douleur, perdurent. Alors que le traumatisme de la pandémie a laissé pour trace une crise sociale profonde, il sera bientôt plus rapide d’obtenir un produit létal que de décrocher un rendez-vous dans un centre antidouleur. Je crains que cette loi ne crée sa propre dynamique en ouvrant l’éventail des cas plus largement que ne l’avait prévu le CCNE [Comité consultatif national d'éthique], avec le risque que de nombreuses personnes mettent fin à leur existence de manière prématurée. Je crois que le droit a une fonction sociale, que la société doit être du côté du droit à vivre, du désir de vivre, et que la loi doit protéger. (…) Nous nous éloignons manifestement de l’enjeu initial : il ne s’agit plus de traiter quelques cas isolés, mais d’établir un droit plus large. Je n’y suis pas favorable. Le fait d’institutionnaliser cette possibilité aura des effets sociaux problématiques. Cela constitue une rupture éthique, sociale et culturelle que je ne souhaite pas accompagner. ».

Idem pour la députée non-inscrite Emmanuelle Ménard : « Le projet de loi change clairement de paradigme. Au lieu de prendre le problème des soins palliatifs à bras le corps pour permettre à chacun de mourir dignement et sans souffrance, on veut légaliser le suicide assisté et l’euthanasie dans un texte qui, en associant cyniquement les trois sujets, prend en otage ces soins palliatifs. Je considère qu’une société qui fait cohabiter les soins palliatifs avec le suicide assisté et l’euthanasie est une société malade. Il y a un réel antagonisme entre une société qui cherche à supprimer la souffrance et une société qui cherche à supprimer la personne qui souffre. ».

C'est aussi ce que disait, à la même séance de la commission spéciale, la députée LR Annie Genevard : « Pour ma part, je demande [la] suppression [de l'article 5 (voir plus loin)] car je suis fondamentalement hostile à l’euthanasie et au suicide assisté. Tous les arguments invoqués en leur faveur appellent des contre-arguments. La loi serait la conquête d’un droit nouveau, et même un acte de fraternité ? Mais il y a un fait troublant, c’est qu’une personne renonce à mourir quand on répond à ses problèmes de douleur et d’isolement. N’est-ce pas là que devrait se concentrer le soin ? Le texte couvrirait des cas qui échappent à la loi Claeys-Leonetti ? Mais il ne répondra pas non plus à toutes les situations. Ce droit serait strictement circonscrit ? Pourtant, dans tous les pays où il a été introduit, il a appelé un élargissement. Enfin, une telle loi n’entraînerait aucun effet de contagion ? Mais au Canada, en huit ans, la demande d’euthanasie et de suicide assisté a connu une croissance exponentielle. Tout cela ne peut pas ne pas nous faire réfléchir. ».

L'autre volet concerne cette "aide à mourir", l'euthanasie, donc. Je reviens d'abord au texte du gouvernement pour deux articles très importants. L'article 5 donne la définition : « L’aide à mourir consiste à autoriser et à accompagner la mise à disposition, à une personne qui en a exprimé la demande, d’une substance létale, dans les conditions et selon les modalités prévues aux articles 6 à 11, afin qu’elle se l’administre ou, lorsqu’elle n’est pas en mesure physiquement d’y procéder, se la fasse administrer par un médecin, un infirmier ou une personne volontaire qu’elle désigne. ».
 

On comprend bien que ce sont les articles 6 à 11 qui sont essentiels dans cette autorisation à mourir ou faire mourir. En particulier, l'article 6, dans sa rédaction gouvernementale, insiste sur la nécessité de répondre à cinq conditions en même temps : « Pour accéder à l’aide à mourir, une personne doit répondre aux conditions suivantes :
1° Être âgée d’au moins 18 ans ;
2° Être de nationalité française ou résider de façon stable et régulière en France ;
3° Être atteinte d’une affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme ;
4° Présenter une souffrance physique ou psychologique liée à cette affection qui est soit réfractaire aux traitements, soit insupportable lorsque la personne ne reçoit pas ou a choisi d’arrêter de recevoir des traitements ;
5° Être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée. ».

Dans la séance de la commission spéciale du 16 mai 2024, Emmanuelle Ménard s'est notamment inquiétée de la première condition : « La limite de 18 ans me semble problématique puisqu’elle est une porte ouverte évidente à l’euthanasie ou au suicide assisté des mineurs. Rien ne sera plus facile que de voter plus tard un amendement, il y en a déjà dans la suite de la discussion, proposant l’accès à l’aide à mourir à partir de 10, 12 ou 15 ans, voire sans aucune limite d’âge. ». Quant au député LR Philippe Juvin : « Les critères stricts que vous mettez en avant ne le sont pas. J’essaierai de le démontrer. ». Annie Genevard aussi était opposée à cet article 6 : « Mon attention et mon opposition se portent plus particulièrement sur la délivrance d’un produit létal à un patient dont le pronostic vital est engagé à moyen terme ; sur les patients présentant une souffrance psychologique ; sur la volonté libre et éclairée, dont on a vu dans les débats ce matin qu’elle pouvait être entravée, notamment par l’emprise ou l’abus de faiblesse. ».

J'ai déjà évoqué mon sentiment sur le sujet et quelle que soit la formulation de ces conditions, elles pourront toujours être vaguement contournées, d'autant plus si elles sont juridiquement floues. Par exemple, la "manifestation libre et éclairée" pourra toujours être discutée, notamment pour un patient à moitié conscient ou victime d'un abus de faiblesse. De même, le caractère "réfractaire" ou même "insupportable" de l'affection reste assez flou. Enfin, l'idée d'un pronostic vital engagé à "moyen terme" est très floue aussi. Toutefois, beaucoup de députés, initialement réticents, étaient prêts à se rallier à ce projet de loi avec de telles contraintes.

Mais c'était oublier le passage en commission spéciale, et surtout, rappelons-le en termes de procédure, depuis la révision constitutionnelle de Nicolas Sarkozy (de 2008), les députés en séances publiques délibèrent à partir du texte amendé de la commission et pas du texte initial déposé, ce qui oriente beaucoup les débats (on se dira que c'est un plus grand pouvoir des députés, et c'est vrai, mais on n'en parle jamais à leur actif et le risque est la surenchère démagogique).

Le texte de la commission a transformé considérablement celui du gouvernement. La rapporteure de cette partie cruciale (articles 5 et 6) est Laurence Maillart-Méhaignerie. Le 16 mai 2024, elle a eu à batailler en commission contre les tentatives pour élargir l'euthanasie aux mineurs, comme l'a demandé par exemple la députée écologiste Julie Laernoes. Laurence Maillart-Méhaignerie a expliqué pourquoi les mineurs sont exclus du texte : « Cette exclusion s’explique tout d’abord par des considérations éthiques. Le discernement d’un enfant progresse avec son âge. La faculté d’expression d’une volonté libre et éclairée, condition centrale dans l’accès à l’aide à mourir, suppose une maturité et un discernement plein et entier. L’ouverture de l’aide à mourir aux mineurs impliquerait nécessairement l’accord des parents, titulaires de l’autorité parentale, dont la position peut être délicate et discutable dans cette prise de décision qui doit rester un choix individuel. L’exclusion des mineurs du dispositif d’aide à mourir repose également sur des raisons médicales. Les traitements destinés aux jeunes patients sont de plus en plus prometteurs, comme en oncologie où le taux de rémission est considérablement plus élevé chez les jeunes. Le projet de loi prévoit donc de s’en tenir à la seule barrière juridique incontestable, qui est celle de la majorité, l’âge de la responsabilité pleine et entière du patient citoyen. ».

Ce qui est aussi l'avis du député centriste Charles de Courson : « En imposant d’obtenir le consentement des parents, si l’enfant a deux parents, que se passe-t-il si l’un est pour et l’autre contre ? On ne peut pas mettre le doigt là dedans. Si le texte est voté, il se passera ce qui s’est passé dans la plupart des autres pays : une dérive. On a bien vu tout à l’heure à quelles dérives avaient conduit les directives anticipées, avec lesquelles certains tentaient de contourner les fameux critères de l’article 6. ».

Certes, parfois, les modifications ou compléments sont les bienvenus de la part de la commission, car ils précisent mieux le texte ou l'encadrent mieux. C'est le cas de l'article 5 dont la version de la commission est plus pertinente qu'à l'origine : « L’aide à mourir consiste à autoriser et à accompagner une personne qui en a exprimé la demande à recourir à une substance létale, dans les conditions et selon les modalités prévues aux articles L. 1111 12 2 à L. 1111 12 7, afin qu’elle se l’administre ou, lorsqu’elle n’est pas en mesure physiquement d’y procéder, se la fasse administrer par un médecin, un infirmier ou une personne majeure qu’elle désigne et qui se manifeste pour le faire. Cette dernière ne peut percevoir aucune rémunération ou gratification à quelque titre que ce soit en contrepartie de sa désignation. Elle est accompagnée et assistée par le médecin ou l’infirmier. ». En effet, il y a eu deux ajouts : l'interdiction de toute compensation rémunératrice de la part du tiers qui viendrait à administrer la substance létale au patient demandeur, ainsi que son accompagnement avec un personnel médical (car une injection n'est jamais anodine et il peut y avoir des problèmes). Surtout, l'idée d'évacuer toute tentation pécuniaire est essentielle, et on se demande pourquoi le gouvernement n'y avait pas pensé lui-même (on sait par exemple qu'en Suisse, des organisations privées se font beaucoup d'argent en proposant le suicide assisté).

Mais au-delà de la perfectibilité technique et juridique du texte, il peut y en avoir des modifications politiques voire philosophiques majeures. C'est le cas pour l'article 6 dont le troisième et quatrième points diffèrent de la version gouvernementale. Version de la commission spéciale :
« 3° Être atteinte d’une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale ;
4° Présenter une souffrance physique, accompagnée éventuellement d’une souffrance psychologique liée à cette affection, qui est soit réfractaire aux traitements, soit insupportable lorsque la personne ne reçoit pas de traitement ou a choisi d’arrêter d’en recevoir ».
 

La notion pourtant très instruite et utilisée par le corps médical de « pronostic vital » a été supprimée au profit d'une « phase avancée ou terminale » qui ne signifie pas grand-chose. L'ancien ministre Joël Giraud, député Renaissance, s'est exprimé lors de la réunion n°28 du 16 mai 2024 de la commission spéciale, pour soutenir cette expression : « Cela permettra également aux patients atteints d’une pathologie évolutive d’être éligibles. ». La députée PS Christine Pirès-Beaune était aussi d'accord : « À titre personnel, j’estime que la condition de la maladie grave et incurable est suffisante. Il est trop cruel de dire à quelqu’un atteint de la maladie de Charcot qu’il devra attendre d’être en phase terminale, c’est-à-dire de n’avoir plus de jambes, plus de mains, peut-être de ne plus pouvoir respirer, pour avoir, peut-être, le droit de demander l’aide active à mourir. ». Même la rapporteure Laurence Maillart-Méhaignerie et le rapporteur général Olivier Falorni ont soutenu les amendements visant à remplacer "engageant son pronostic vital à court ou moyen terme" par "en phase avancé ou terminale".

En revanche, Laurence Cristol a soutenu l'expression d'origine : « Vous partez du présupposé qu’une définition à long terme serait plus claire, mais c’est clairement non ! En trente ans, les progrès de la médecine ont offert un espoir immense pour le pronostic de maladies que l’on pensait incurables à long terme. Pierre a 60 ans. Médecin, il a reçu il y a trois ans le diagnostic d’un cancer du pancréas métastatique résistant à la chimiothérapie : son pronostic vital était engagé au-delà du moyen terme. Il aurait donc été éligible au dispositif que vous proposez. Grâce aux thérapies innovantes qui n’existaient pas il y a peu, il a retrouvé sa qualité de vie, il vit, il profite. Beaucoup des juristes que nous avons auditionnés ont proposé de retirer le critère de pronostic vital engagé à court ou à moyen terme, mais il faut favoriser l’approche médicale et rester humbles devant la maladie et les évolutions thérapeutiques. Dans de très nombreux cas, le médecin saura dire si le pronostic vital est engagé à court ou à moyen terme, s’il n’y a plus d’espoir. C’est un horizon peut-être imparfait, critiquable, mais protecteur pour les patients et rassurant pour les soignants. Comprenez que le vote des amendements concernés anéantirait le sens du texte. ».

Cette dernière phrase est importante puisque ces amendements ont été adoptés par la commission spéciale. C'est aussi ce qu'a bien compris Philippe Juvin (par ailleurs médecin) : « Une affection peut être en phase avancée sans engager le pronostic vital. C’est le cas si votre médecin vous diagnostique un cancer avec des métastases généralisées, mais curable. La rédaction "en phase avancée" ouvre donc très largement le champ d’application. ». Ainsi que l'avis du député LR Patrick Hetzel : « Le remplacement du pronostic vital à court et moyen terme par la notion de phase avancée ou terminale ouvre en grand les voies d’accès à l’aide à mourir. Il n’y a aucune étude d’impact sur la question, puisque cette évolution serait consacrée par l’adoption d’un amendement d’origine parlementaire : accepter cette proposition nous ferait courir un risque considérable. Nous sommes opposés à l’autorisation du suicide assisté et évidemment à la suppression de conditions encadrant son recours. Nous vous avions alertés sur la volonté de certains d’aller plus loin que le texte du gouvernement ; vous pouvez constater que nous avions raison. Faisons attention et apportons des garanties aux patients, car nous parlons de leur vie. ».

Pareillement pour le député MoDem Cyrille Isaac-Sibille : « Les amendements m’interpellent : le court, le moyen et le long termes sont des critères de nature temporelle. Les maladies graves progressent : une fois le diagnostic posé, elles avancent, donc l’expression « phase avancée » pourrait concerner les premiers stades d’une maladie diagnostiquée. L’adoption de ces amendements sèmerait de la confusion pour les soignants, car toute pathologie évolutive pourrait entrer dans le champ de la loi : nous pénétrerions là sur un terrain dangereux. ». Idem pour le député LR Yannick Neuder : « Supprimer le pronostic vital des critères ouvrant droit à l’aide à mourir serait très grave. Ne confondons pas celui-ci avec la phase de la maladie, laquelle peut être avancée sans que le pronostic vital soit engagé ; des maladies avancées sont curables, comme la pathologie dont je souffre, l’insuffisance cardiaque, qui n’entre pas en phase terminale en cas de greffe. Il faut faire preuve de beaucoup de prudence dans le choix des termes et conserver la notion de "pronostic vital à court ou moyen terme". Il convient également d’avoir l’honnêteté de ne pas confier à la HAS le soin de définir ce critère. ».

La présidente de la commission Agnès Firmin-Le Bodo était aussi d'avis de garder le texte originel : « Le projet de loi repose sur un équilibre et une priorité, celle du choix du patient. Néanmoins, cette liberté s’inscrit dans un cadre dans lequel les professionnels de santé accompagnent le malade tout au long du processus. Seul un médecin peut déterminer si le pronostic vital est engagé à court ou moyen terme. Le texte fixe des critères, qui assurent l’équilibre du dispositif. La suppression de la notion de court ou moyen terme modifierait en profondeur la nature du projet de loi et romprait son équilibre, car elle autoriserait des personnes dont le pronostic vital est engagé à long terme et qui endurent des souffrances physiques réfractaires à solliciter une aide à mourir. ».
 

La ministre Catherine Vautrin, au nom du gouvernement, était, elle aussi, opposée au changement d'expression et défendait la notion de "pronostic vital à court ou moyen terme" après avoir lu l'avis du Conseil d'État et la lettre du président de la Haute autorité de santé (HAS) sur le sujet : « Les auteurs des amendements tendant à supprimer la référence au moyen terme ont des intentions très différentes. Les uns veulent restreindre l’aide à mourir aux affections engageant le pronostic vital à court terme ; ce n’est pas le sens du texte, et j’y suis défavorable. Les autres estiment qu’il est inutile de préciser cette condition dans la loi, que la pratique médicale se suffira. Mais la loi ainsi rédigée serait-elle applicable ? Quel médecin se sentira protégé si la loi n’éclaire pas un minimum son action ? Nous formulons une notion, la pratique se l’appropriera. La pratique est à la médecine ce que la doctrine est au droit. Incontestablement, pour que la pratique soit possible, les médecins ont besoin d’un cadre protecteur, aussi avons-nous inscrit dans le texte la double référence au court et au moyen terme. ».

Ce jeudi 16 mai 2024 peu après 16 heures, la situation était donc critique au sein de la commission spéciale : le rapporteur général et la rapporteure de l'article étaient favorables à une modification sur la troisième condition en supprimant la notion de pronostic vital engagé, bouleversant complètement l'équilibre du texte initial. La présidente de la commission et la ministre se sont opposés à cette modification. La présidente a dû alors suspendre la réunion juste avant le vote pour tenter une conciliation, mais finalement, les amendements de modification ont été adoptés contre l'avis du gouvernement. Cela a constitué non seulement un camouflet contre le gouvernement mais aussi l'idée qu'une fois qu'on commence à légiférer sur l'euthanasie, les conditions dériveront toujours parce qu'il y aura toujours des ultras pour les élargir.

C'est donc évidemment sur les articles 5 et 6 qu'il faudra écouter attentivement les députés en séance publique, sans doute la semaine prochaine (ou à la fin de cette semaine). La question essentielle est : quelle sera la préférence des députés, le texte du gouvernement, équilibré, ou celui de la commission, débordé par ce que je nomme les ultras, même si ceux-ci, par précaution oratoire, n'hésite pas à faire part de leur humilité face à la gravité du sujet ? L'enjeu, c'est de protéger les plus vulnérables et de pouvoir leur apporter tous les soins qu'ils souhaitent, dont ils ont besoin, même atteints d'une maladie incurable, même en fin de vie. Que la solution de la mort ne soit pas la première option, facile, rapide et économique, au détriment de l'éthique, de l'innovation médicale et surtout, de la dignité humaine qu'on brandit un peu trop facilement à tort et à travers.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (27 mai 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Euthanasie 2024 (3) : les ultras dicteront-ils leur loi au gouvernement ?
Euthanasie : Robert Badinter, Ana Estrada et l'exemple péruvien ?
Euthanasie 2024 (2) : le projet Vautrin adopté au conseil des ministres du 10 avril 2024.
Euthanasie 2024 (1) : l'agenda désolant du Président Macron.
Robert Badinter sur l'euthanasie.
Le pape François sur l'euthanasie.
Fin de vie 2023 (4) : la mystification d'un supposé "modèle français" de la fin de vie.
Discours du Président Emmanuel Macron recevant la Convention citoyenne sur la fin de vie le 3 avril 2023 à l'Élysée (texte intégral).
Communiqué de l'Ordre des médecins sur la fin de vie publié le 1er avril 2023 (texte intégral).
Avis n°139 du CCNE sur les questions éthiques relatives aux situations de fin de vie publié le 13 septembre 2022 (à télécharger).
Rapport n°1021 de la mission d'évaluation de la loi Claeys-Leonetti publié par l'Assemblée Nationale le 29 mars 2023 (à télécharger).
Rapport de la Convention citoyenne sur la fin de vie publié le 2 avril 2023 (à télécharger).
Fin de vie 2023 (3) : conclusions sans surprise de la Convention citoyenne.
Fin de vie 2023 (2) : méthodologie douteuse.
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La politisation du CCNE (16 décembre 2013).
Tribune de Michel Houellebecq dans "Le Figaro" du 5 avril 2021.
Tribune de Michel Houellebecq dans "Le Monde" du 12 juillet 2019.
Les nouvelles directives anticipées depuis le 6 août 2016.
Réglementation sur la procédure collégiale (décret n°2016-1066 du 3 août 2016).
La loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016.
La loi Leonetti du 22 avril 2005.

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38 réactions à cet article    


  • Sirius Sirius 29 mai 09:03

    c’est bien connu que la majorité du parlement (assemblée nationale + sénat) est composée d’islamo gauchistes complotistes, populistes et communistes à la fois

    il est temps que notre démocratie mette fin à cette dictature des élus et laisse enfin les mains libres à notre lideur maksimeau qui va bientôt devenir calife à la place de la califette Wanda la Hyène en dissolvant ces matrices dune anarchie qui va nous mener au chaos


    • Durand Durand 29 mai 20:35

      @Sirius

      « Il est temps que notre démocratie mette fin à cette dictature »

      Justement

      https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/les-electeurs-pro-frexit-creent-leur-propre-primaire-pour-eviter-la dispersion des votes

      On vote sur Telegram jusqu’à 6Juin

      ..


    • Yann Esteveny 29 mai 11:08

      Message à tous,

      La constitutionalisation du droit au meurtre est la priorité du Régime. Après le meurtre des enfants qui allaient naître, c’est le tour du meurtre des anciens qui allaient mourir.

      La promotion de la culture de mort n’étonnera que ceux qui méconnaissent les valeurs sacrées du Régime. La devise « Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort » est pourtant assez claire.

      Ceux qui se complaisent dans cette pourriture trouveront facilement un candidat à leur convenance pour les élections européennes. Pour ceux qui veulent mettre fin à cette culture de mort, il n’y a rien à attendre de cette farce électorale pseudo-démocratique.


      • tashrin 29 mai 12:01

        La legende dit meme que vous pourrez visionner des images de la nature juste avant de vous endormir pour la derniere fois... 

        En meme temps, resoudre le probleme des retraites, du pouvoir d’achat et créer de la bouffe avec ces vieux corps décrépis, c’est brillant

        On devrait en faire un film tiens


        • Montdragon Montdragon 29 mai 12:40

          4 ans après avoir sauvé des grabataires mourants en enfermant les forces vives du pays !

          En même temps !


          • ETTORE ETTORE 29 mai 14:20

            Ce qui caractérise le mieux ce pays, c’est « la pierre tombale » ( made in china), et le croquemort ( made in state) qui le dirige outre tombe en dansant la sara-bande !

            Occire, occire, occire.....

            Pour votre bien....

            Pour celui des autres (même lointains)...

            Pour sauver les retraites....

            Pour sauver le monde....

            Pour le pognon de dingue....

            Au bénéfice de vie de QUI ?

            Vous rakoto ?,Qui n’êtes que le sous-doyé graveur d’épitaphe de pierres tombales ?


            • amiaplacidus amiaplacidus 29 mai 14:47

              @Rakoto,

              Je crois vous l’avoir déjà dit : je suis en principe bienveillant.

              Mais dans votre cas et celui des salopards de votre genre, je vous souhaite de finir, par exemple, d’un cancer des poumons, noyé par vos propres sécrétions. Mieux d’un cancer des os dont même les puissants analgésiques actuels ne viennent pas à bout des douleurs.

              Vous pourriez ainsi offrir vos souffrances à votre dieu. Dieu qui, entre parenthèses, doit être un fameux sadique pour se repaître des souffrances de ses créatures.

              .

              Il y en a vraiment marre de se faire imposer des principes moyenâgeux par une petite minorité de religieux, les églises sont pratiquement vides en permanence. S’ils veulent souffrir, c’est leur affaire, mais qu’ils laissent l’immense majorité des gens décider eux-mêmes ce qui leur convient.


              • Seth 29 mai 15:06

                @amiaplacidus

                Oui mais Dieu leur aurait soi disant demandé de porter « la bonne parole » alors...

                C’est sans doute pour cela qu’ils se répandent ici en jugements et en décisions prises au nom d’autrui sur des choses qui ne les regardent en rien ; s’ils ne le faisaient pas Dieu leur réserverait sans doute les pires tourments, faut les comprendre : le feu, le fouet la torture éternelle, etc... Car si l’on en croit leurs principes, Dieu comme vous le relevez serait sans doute un fieffé sadique. A l’opposé de Peitijézu qui était un gentillet gnangnan un poil maso.

                Faut pardonner à ces bigots qui ne s’expriment pas librement ailleurs et qui viennent ici blablater. Les croyants et les illuminés sont une grande part du lectorat/ commentariat et il vaut mieux prendre tout cela à la rigolade. smiley


              • amiaplacidus amiaplacidus 29 mai 15:24

                @Seth
                « Porter la bonne parole », c’est tenter de convaincre, mais comme c’est très difficile, voire impossible, ils préfèrent imposer.


              • Fergus Fergus 29 mai 23:37

                Bonsoir, amiaplacidus

                Au mot « salopards » près, entièrement d’accord avec votre commentaire de 14 h 47.
                C’est la voix du bon sens. Et celle de la compassion !


              • amiaplacidus amiaplacidus 30 mai 08:06

                @Fergus
                Le mot salopards correspond à mon état d’esprit à l’égard de cette minorité de béni-oui-oui qui veulent imposer leurs délires et, finalement, leur cruauté à la majorité.


              • Fergus Fergus 30 mai 08:21

                @ amiaplacidus

                Je comprends. Mais nombre d’entre eux sont sans doute conditionnés dans cet état d’esprit par leur éducation et leur environnement culturel.

                Le plus choquant étant que ces gens refusent aux autres un droit qui ne leur supprime aucun des leurs !


              • Aristide Aristide 30 mai 12:16

                @Fergus

                Le plus choquant étant que ces gens refusent aux autres un droit qui ne leur supprime aucun des leurs !

                Pour quelles raisons donc refusez-vous aux personnes qui essaient de se suicider, pour de multiples raisons, de ne pas avoir à subir l’acharnement à vouloir les sauver de leur choix.

                Cela ne vous supprime aucun droit ? 


              • Aristide Aristide 30 mai 13:51

                @Fergus

                Mais nombre d’entre eux sont sans doute conditionnés dans cet état d’esprit par leur éducation et leur environnement culturel.

                J’avais manqué cette « insulte » envers ceux qui se posent des questions légitimes sur l’AMM(*). Des « conditionnés » et pire par leur éducation et leur environnement culturel !!!

                De la pure bêtise et prétention, comme si vous étiez exempt de la marque de votre éducation et de votre environnement culturel, comme si ces personnes n’avaient aucun libre arbitre. Des personnes sans vraies convictions, mais de simples robots !!! 

                C’est bien la marque de cette engeance qui se croit toujours détenir la seule vérité qui vaille… 

                (*)AMM : Aide médicale à mourir pour ne pas avoir à écrire dans une loi les justes mots que sont le « suicide assisté » et « l’euthanasie » !!!!!


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 29 mai 15:29

                 « ... l’aide à mourir dans la dignité » (comme si mourir sans euthanasie devait être indigne ...)

                ’’

                >

                Mourir sans euthanasie et mourir dans des souffrances extrêmes sont deux choses différentes. Il faut n’avoir aucun autre argument pour éprouver le besoin de recourir à un tel sophisme qui fait soupçonner chez celui qui l’emploie un degré d’imbécillité peu commun.

                 

                « Pouvons-nous fermer les yeux sur des douleurs auxquelles ni la médecine ni la législation ne sont en mesure de remédier ? » (Catherine Vautrin

                )

                >

                Si ni la médecine ni la science ne sont en mesure de remédier, a fortiori le politique n’y pourra rien sinon rajouter du malheur au malheur. Et ce n’est pas parce qu’on n’interviendrait pas a priori qu’on fermerait les yeux. Sophisme donc. Ce que peut faire de mieux en l’occurrence, le pouvoir politique c’est de ne pas absoudre ni criminaliser par avance

                les décisions prises au cas par cas par les personnes directement concernées. Les tribunaux existent pour ce genre de choses. Amha


                • Eric F Eric F 30 mai 10:32

                  @Francis, agnotologue
                  Tout de même, l’expression ’’mourir dans la dignité’’ est assez violente face à ceux qui assument un lourd handicap ou des souffrances. On pourrait parler de libre choix de fixer ses limites.


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 mai 11:28

                  @Eric F
                   
                  ’’ l’expression 

                  ’’mourir dans la dignité’’ est assez violente’’
                  >
                  Je répondais répond à cette phrase de Rakoto : ’’comme si mourir sans euthanasie devait être indigne ...’’.
                   
                  Les mots ont un sens mais les bouches qui les prononcent sont souvent trompeuses.
                   
                  Il existe ce qu’on appelle la sédation profonde. Je pense que c’est là-dessus qu’il faut insister.


                • Eric F Eric F 30 mai 14:15

                  @Francis, agnotologue
                  Je n’évoquais pas le fait de ’’mourir sans euthanasie’’, mais de vivre très diminué.
                  Je suis favorable à la possibilité d’opter pour interrompre ses propres souffrances -ou celles d’une personne à toute extrémité-, même si nécessaire de manière anticipée sur demande explicite. Mais entre plusieurs choix, l’un n’est pas plus ’’digne’’ que l’autre.


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 mai 14:59

                  @Eric F
                   
                   ’’Je suis favorable à la possibilité d’opter pour interrompre ses propres souffrances’’
                    >
                   Pour moi la question ne se pose même pas : cette affaire ne regarde que la personne qui décide pour elle-même, et personne d’autre. Il ne faut légiférer ni dans un sens ni dans l’autre, ce qui veut dire qu’il conviendrait de dépénaliser l’acte médical éventuel qui aide à en finir dans le respect des lois de l’humanité et des droits naturels. En son âme et conscience, comme on dit.


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 mai 15:08

                  @Francis, agnotologue
                   
                   Il me faut préciser : je parlais de dépénaliser le principe de l’aide à mettre fin à la vie d’autrui si la demande de l’intéressé est jugée raisonnable.


                • zygzornifle zygzornifle 29 mai 16:11

                  La mort lente en vivotant au SMIC voire moins toute notre vie suivie d’une retraite a 800 balles par mois en crevant a moitié de faim et en ayant pas les moyens de se faire soigner dignement et ensuite l’euthanasie, elle est belle la vie dans l’enfer de la terre, a chaque élection on élit un démon encore pire et qui nous fait regretter celui d’avant  ....


                  • La Bête du Gévaudan 29 mai 18:32

                    je n’ai rien contre le suicide assisté pour ceux qui le veulent vraiment... il faut savoir que le suicide non-assisté existe déjà (c’est un péché moral pour l’Eglise mais ce n’est pas un crime pénal pour la Société)... Il faut en revanche donner l’accès au soins palliatifs à tous. Et laisser à chaque soignant sa clause de conscience. Si l’un refuse, il est toujours possible d’en trouver un autre qui accepte. On ne peut pas violer ainsi la conscience des soignants. Je trouve la tendance actuelle de la gauche très morbide, et dangereuse sur les « délits d’entrave » (avortement, euthanasie, etc.).

                    Le libéralisme avait distingué la faute morale (anciennement péché) de la faute pénale (crimes et délits). Cela permettait de faire fonctionner la société tout en laissant à chacun sa conception sur les fautes morales. La justice humaine ne poursuivait plus les blasphémateurs, les sodomites, les fornicateurs, les gloutons, les athées, les sceptiques, les paresseux et les avares.

                    Il ne faudrait pas que la gauche collectiviste nous entraînât vers une néo-religion où les fautes morales tombent à nouveau sous le coup de la sanction pénale.

                    Il est intéressant de voir que les régimes collectivistes du XXème siècle avaient déjà eu la tendance à revenir à la pénalisation des fautes morales : sous différentes appellations on poursuivait les mécréants de la révolution, les saboteurs bourgeois, les paresseux individualistes, les asociaux, les homosexuels, les métis, les apatrides ou les alcooliques. C’est un symptôme de la dérive de notre société.


                    • Eric F Eric F 30 mai 10:26

                      ’’une fois la boîte de Pandore ouverte, tout est bon pour aller dans l’ultra. C’est la surenchère’’

                      C’est le cas de la plupart des thèmes de société : évolution introduite comme dérogatoire et limitée, puis de plus en plus étendue. Avortement plus tardif et remboursé, loi Léonetti évoluant vers l’aide à mourir, PACS aboutissant au mariage pour tous avec PMA et bientôt GPA, transition de genre à la puberté, etc.

                      Dans le cas présent, la mentalité collective a évolué et est même demandeuse du coup de grâce thérapeutique. Je m’y suis également rallié, un coup de glyphosate plutôt que devenir légume....


                      • Aristide Aristide 30 mai 12:32

                        @Eric F

                        Le pire, pour ceux qui comme vous posent et se posent de vraies questions sur le sujet, c’est de se voir traiter de « salopards ».

                        De multiples pays sont confrontés à de multiples problématiques : les demandes de mineurs, les malades mentaux, les personnes qui ne disposent plus de leur « sens », les demandes pour des souffrances autres que physiques…

                        Un exemple, il s’agit de donner le choix à de majeures personnes capables de discernement plein et entier, et avec des souffrances physiques ou psychologiques réfractaires. Et les mineurs ne méritent pas d’être soulagés  ? Et les malades mentaux qui expriment leur souffrance ? 

                        Que de questions qui valent mieux que des insultes de bas du front !!!


                      • Eric F Eric F 30 mai 14:28

                        @Aristide
                        On est hélas toujours le salaud de quelqu’un.

                        Il me semble qu’il faut donner la possibilité d’un choix éclairé (et de la clémence en dernière extrémité), mais éviter toute forme de manipulation ou incitation. Ne pas faire entendre que quelqu’un de diminué est indigne, ou que cesser de vivre est la solution à tout mal-être. Donc des soins doivent être en parallèle mis à la disponibilité de tous.
                        Je crois aussi que l’assistance au suicide autre qu’en toute fin de vie ne devrait pas être du ressort du domaine médical ou hospitalier, mais d’organisations spécifiques, comme en Suisse (à condition que ce ne soit pas commercial).


                      • Aristide Aristide 30 mai 14:56

                        @Eric F

                        Je crois que l’on s’attaque à une des valeurs clés de nos sociétés, le respect de la valeur de la vie. 

                        Après, la loi Leonetti est suffisante à mon sens, loi qui devrait être complétée par des dispositions budgétaires suffisantes pour que TOUT malade en situation de souffrance ait accès aux soins palliatifs et pas dans 10 ans !!!. Ce qui est loin d’être le cas, et cette nouvelle loi ne fera rien pour régler ce scandale d’inégalité des territoires en termes de centres de soins palliatifs. Et là, une fois que tout un chacun pourra avoir accès aux soins palliatifs et dans les cas prévus, à la sédation profonde et continue, à ce moment-là, on pourra voir quel est l’étendu réel de la demande !!!

                        Je crois aussi que l’assistance au suicide autre qu’en toute fin de vie ne devrait pas être du ressort du domaine médical ou hospitalier, mais d’organisations spécifiques, comme en Suisse (à condition que ce ne soit pas commercial)

                        La pire des solutions de laisser ce sujet aussi sensible à des militants… Car ne vous cachez pas derrière votre petit doigt, ces organisations spécifiques sont dans les mains des pros du suicide assisté et de l’euthanasie.


                      • Eric F Eric F 30 mai 17:58

                        @Aristide
                        C’est en effet le risque, d’où ma remarque contre toute manipulation ou incitation (il ne semble pas qu’il y ait débordement en Suisse).


                      • Legestr glaz Legestr glaz 30 mai 12:26

                        Catherine Vautrin est donc notre ministre de la santé.

                        Lorsque l’on consulte la photographie illustrant l’article ci-dessous, il y a quand même certaines questions qui se posent. Comme celle-ci : est-ce que notre ministre est en bonne santé ? Visiblement non.

                        Cette femme ne s’occupe pas de sa santé et on voudrait qu’elle s’occupe de la santé des autres ? C’est une mauvaise plaisanterie. Les végétariens n’exercent jamais la profession de boucher-charcutier.

                        https://www.challenges.fr/emploi/assurance-chomage-les-nouvelles-regles-annoncees-en-fin-de-semaine_892773


                        • Eric F Eric F 30 mai 14:34

                          @Legestr glaz
                          ’’est-ce que notre ministre est en bonne santé ? Visiblement non’’
                          Sur quel critère, léger embonpoint ?


                        • Legestr glaz Legestr glaz 31 mai 00:16

                          @Eric F

                          Léger embonpoint écrivez vous. Non, fort embonpoint.

                          Cette femme est visiblement malade parce que nul ne peut atteindre cet état de surcharge pondérale sans avoir développé de la graisse viscérale.

                          Sur quel critère ?

                          ... « L’accumulation de graisse viscérale n’est pas neutre du point de vue de notre santé. Le tissu adipeux viscéral, la célèbre bedaine, victime d’hypertrophie et d’hyperplasie devant une abondance énergétique alimentaire, se met à dysfonctionner. De très graves problèmes de santé peuvent naître de l’accumulation de graisse ectopique. »...

                          https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/bouee-bidon-bedaine-brioche-251775


                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 31 mai 09:11

                          @Legestr glaz
                           

                          ’’ Catherine Vautrin est donc notre ministre de la santé.

                          Cette femme ne s’occupe pas de sa santé et on voudrait qu’elle s’occupe de la santé des autres ? C’est une mauvaise plaisanterie. ’’

                          >
                          Un sinistre plaisanterie, un véritable affront en direction des adversaires de la malbouffe.


                        • Legestr glaz Legestr glaz 31 mai 10:54

                          @Francis, agnotologue

                          J’ai extrait ceci de votre lien concernant le « mensonge ».

                          ... « Les mensonges répétés sont une réalité de notre société moderne. Ils sont utilisés pour manipuler l’opinion publique, influencer nos décisions et détruire la confiance. En comprenant les mécanismes qui se cachent derrière les mensonges répétés, nous pouvons mieux nous protéger et promouvoir la vérité. Il est donc essentiel de rester vigilants, de vérifier les informations et de ne pas succomber aux mensonges répétés qui se perdent en mille mots. »

                          En matière de « santé » le « mensonge » est permanent. La « réflexion » ne peut aller à son terme puisque de puissants intérêts s’y opposent. 

                          Exemple. Le facteur « pro-inflammatoire », l’interleukine 6, est puissamment émis chez les personnes en surpoids et obèses, chez les personnes à l’embonpoint développé. 
                          ...«  l’obésité était un modulateur positif de l’expression de l’IL-6 dans le tissu adipeux, ce qui pourrait contribuer à induire une inflammation métabolique. »...
                          Et que fait-on, je veux dire que fait la « médecine » ? Elle vous propose un « inhibiteur » de cette molécule le « tocilizumab ». 
                          Voyez-vous, ainsi le « problème » est réglé. En réalité, il ne l’est pas du tout. Il y a certes des avantages concernant la « douleur » chez les« malades », mais les effets secondaires sont dévastateurs, et, surtout la « cause », la « raison principale » de la production accrue d’IL6 n’a pas été traitée, mais vraiment pas du tout.

                          https://www.vidal.fr/medicaments/substances/tocilizumab-23176.html

                          Notre ministre Catherine Vautrin doit produire force IL6, parce que, tout simplement, les macrophages en résidence dans le tissu adipeux hypertrophié sont drôlement actifs du point de vue de la production d’IL6, avec une « cascade » d’évènements délétères sur la santé.
                          ... « l’obésité humaine conduit à une expression élevée de l’IL-6 dans le tissu adipeux, avec une expression tissulaire accrue du TNF-α (facteur de nécrose tumorale) comme caractéristiques sous-jacentes de la méta-inflammation. »...


                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 31 mai 13:03

                          @Legestr glaz
                           
                           ’’En matière de « santé » le « mensonge » est permanent. La « réflexion » ne peut aller à son terme puisque de puissants intérêts s’y opposent. ’’
                          >
                           Tout à fait d’accord.
                          Par exemple, on entend sur les médias que la médecine fait (ferait) des progrès contre le cancer, avec des pourcentages de guérisons calculés par rapport au nombre de malades.
                          Mais ce qu’on ne dit pas, c’est que le nombre de malades est en augmentation supérieure aux pourcentages annoncés. 

                          Pour pouvoir parler de progrès, il faudrait connaitre les pourcentages de guérisons par rapport à la population totale considérée.
                          Or ça, on ne l’entend jamais. Au contraire, depuis des dizaines d’années on dit que le cancer sera bientôt guéri. Et ça dure ainsi, de promesses en promesses.
                          « Demain on rase gratis » !


                        • Legestr glaz Legestr glaz 31 mai 14:15

                          @Francis, agnotologue

                          La « recherche » se trompe totalement de voie en « pensant » que les cancers sont en lien avec la « génétique ».

                          En réalité, les cancers sont en lien avec des « dysfonctionnements métaboliques ». Quelques chercheurs en parlent mais « cibler » le métabolisme pour soigner les gens ne rapporte strictement rien à l’industrie du médicament. Et les profits sont considérables en matière de « chimiothérapie ». 

                          ... «  L’ONG Public Eye accuse l’industrie pharmaceutique d’engendrer des profits démesurés avec des marges allant jusqu’à 89% pour certains traitements contre le cancer. Trois ans après l’enquête de la RTS qui évoquait déjà ces profits, le nouveau rapport de l’ONG montre que l’appétit des producteurs n’a pas dégonflé.

                          L’industrie pharmaceutique suisse est à la pointe des traitements contre le cancer et le fait payer plutôt cher. En 2019, une enquête de Mise au Point révélait que trois médicaments anticancéreux dégageaient des marges bénéficiaires supérieures à 80%. »

                          https://www.rts.ch/info/economie/13381023-jusqua-89-de-marges-sur-les-medicaments-contre-le-cancer-selon-une-etude.html

                          Est-ce que ce monde est sérieux ?


                        • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 1er juin 09:16

                          @Legestr glaz

                          Salutations, merci et mes sincères respects...si si..
                          ce monde est t’il sérieux ? Donc sommes nous sérieux ?
                          Dément pour sur, oui, un problème, cette démence n’est pas perçue en général mais elle est en fait même glorifiée dans une sorte de suicide mental voir physique..
                          car ma propre démence est ce qui va juger que je ne suis pas dément..
                          car « je » juge « je » depuis que nous avons cassé notre psyché il y a des millénaires, , or en fait le processus de la pensée qui si il fonctionne tel que il est prévu, ne peut pas fonctionner sur une proposition perçue comme mauvaise, fausse, en mode relatif bien sur, ceci ne devrait que s’appliquer à ce qui est pratique, qui est le domaine de la pensée, elle est inapte ailleurs.. etc
                          si « je-la pensée » perçois que « je » a faux, que « je » est dément etc « je », du fait de notre dégénérescence auto créée va dire que ce n’est pas vrai, que c’est faux que ce soit faux , c’est donc vrai que je ne suis pas dément..
                           et « je » alors ne change rien du tout, par paresse, bêtise, ignorance etc mentir donc, le chemin de l’enfer mental est alors grand ouvert..
                          le tout baignant dans une souffrance constante..perçue ou pas comme telle ne change rien à ce fait...

                          nous passons nos non vies à ceci : « je » défends « je »..à tous niveaux, par tous les moyens, tuer tout le monde sauf MOA en fait partie..
                          C’est un Monopoly grandeur nature, le jeu , le « je » , se finit quand le gagnant qui a éliminer les autres un par un, voir tous par tous, ayant tué tout le monde disparaît..
                          ceci pour des raisons de programme de la pensée, la pensée qui est un de nos processus inné, le seul encore en fonction depuis des millénaires et qu’il me fut donné de voir en partie sur plusieurs jours...bien sur « je » n’y suis pour rien sauf des fois d’être ma souffrance, sans y toucher..
                          « je » est vaincu par lui même..et ne cherche plus à fuir..
                          ça montre que le mal être du moment, vu que nous ne saisissons rien du tout en profondeur va continuer ..
                          yeah baby yeah
                          ce principe contient un compte à rebours...
                          ceci , ce genre de révélations étant un des effets secondaires non recherché de ne pas fuir sa souffrance auto crée, auto générée, qui des lors parle si etc comme elle le veut,
                          ce processus de la souffrance est en fait un programme très défini et précis, issu d’un dialogue indirect dans le sens Origine vers psyché humaine,
                          Quelque chose x sait LE CHEMIN ? Bien sur ! il n’y a aucun libre arbitre à ce sujet !! et ce x nous aide , montre celui ci, LE CHEMIN par la négative, l’humain ne choisit pas le chemin, il peut refuser de marcher dessus, ce que la quasi totalité d’entre nous faisons..LE CHEMIN semble ne pas s’imposer..et en même temps ne laisse pas de choix quand à lui même..mais ce que nous désirons est
                          MOI> TOUT
                          si un seul « atome » en fait autant, les autres vont alors être en chaos total et c’est tout le monde dit physique qui s’écroule ..

                          si je ne me dissocie pas de ma souffrance, la même que celle des autres niveaux effets, ressenti etc nous sommes tous si identiques en fait sur le fond, avec variantes secondaires de surfaces , et bien le miracle de la vie entre dans notre non vie...qui est le choix d’une pensée à conclusion binaire, oui j’aime je te garde, non je ne t’aime pas = tu ne me sers pas je te jette..
                          vivre est le miracle , était pour l’humain, or nous n’en voulons pas car la pensée analytique qui crée ce je mental illusoire, il y a un je physique bien sur, devenue totalitaire sur la psyché la veut A JAMAIS...
                          j’ignore si nous nous en sortirons de cette pulsion de mort et de démence..
                          si oui, en tous les cas je ne vois rien venir pour le moment, juste la réalisation de ce qui nous sautait aux yeux depuis que nous sommes sur cette planète, je parle des « vivants » , pas de l’humain en général,
                          pourquoi ne percevions nous pas où cela allait nous mener ?
                          Intégralement occupés à ma gloire monétaire et autres gloires, nous refusions de voir ce qui saute aux yeux..
                          la compétition qui élimine et voulue par tous ne peut que nous mener là où nous allons,
                          tant que la pensée restera notre seule capacité en marche, ayant mis les autres en panne, ( elles ne sont pas ouvertes à la naissance, le « câblage n’étant pas fini etc) il n’y a pas d’autres issues alors inévitables que ce qui s’est produit depuis des millénaires, couleur rouge sang, guerres, vols, tortures, destructions etc ceci incluant les millénaires au delà de 12 et cachés par la fausse histoire bien sur...
                          cachés car il y a eu au moins une civilisation qui en était au même pont que là où nous sommes et qui s’est pris sur la tronche des débris de comète, certains ont créé des vagues immenses et puissantes....la suite nous savons en prenant cela pour des mythes et légendes..
                          NOTA BENE
                          si en Français on parle de déluge biblique qui suggère une pluie, en anglais le mot est flood qui dit inondations...ce »mythe« se retrouve dans toutes les cultures..entre autre mais pas seulement lire Graham Hancock si intéressé..
                          Ce »déluge« étant un des effets maximum derrière le principe-programme de la souffrance , qui lorsque nous marchons sur le mauvais chemin, nous le susurre de manière légèrement gênante, un léger souffle à peine gênant est là, nous vivons tous cela bien sur..si je laisse ce souffle être alors quelque chose imprévisible va se produire et disons »parler« ..
                          derrière le processus de la souffrance il y a un symptôme d’erreur, mais aussi un catalyseur qui va montrer quelque chose x en rapport avec le ou les problèmes à résoudre..
                          quelque »chose« sait.........
                          nous humains en sommes à ceci
                          MOI>univers
                          Nous sommes un échec, ceci est respectable car c’est notre choix...
                          ceci sera bien sur nié, comme le reste..
                          le processus de la pensée n’a aucune transcendance par programmation car c’est un outil programmé et limité pratique pour ce qui est pratique, le mot outil n’est pas anodin car il dit que comme outil la pensée doit être utilisée par autre chose que elle même, dit autrement ce »je« mental illusoire ne doit pas s’utiliser lui même, sauf avant et après la naissance pour quelques temps, cette pensée s’utilise elle même , ceci veut dire le programme, les désirs-peurs s’ auto utilisent en toute ignorance de ceux-ci..
                          le global prime, l’Unité prime, etc.......alors le particulier s’y insérera comme il faut..
                          toue société technique à ce point mènera à l’auto destruction car elle n’utilise que la pensée..
                          de plus en empêchant nos autres capacités de marcher le moment venu, cela ôte de nos alors »non vies« , la transcendance qui va avec la vie, car vivre est LE MIRACLE..que nous refusons car naître = mourir..c’est la même chose..
                          un éveil dans nos psyché donne indirectement la capacité innée de coopérer avec équité , entre autre, elles, ces autres capacités contiennent aussi des liens avec cette »transcendance« qui ne peut être décrite..
                          la télépathe est alors une réalité, je ne parle pas de transmission de pensée , mais de dialogue en temps réel avec des mots ....et qui a une voir des spécificités impossibles à savoir et même à imaginer sans l’avoir vécu..
                          nos autres capacités ne s’arrêtent pas là bien sur..
                          ici et là des gens le montre, savoir discerner cela il faut..

                          Arrêtons de fuir la vie donc, déjà c’est impossible donc la folie est notre amie alors, arrêtons de la remplacer par ce que moi je désire, ce qui est impossible, rend dément etc..
                          même la pertinence du désir au delà d’un certain »age« et au delà d’un certain champs d’action sera une bonne question..
                          Si tout ceci et plus est un gloubi boulga dément..
                          alors notre sort m’apparaît comme allant être encore pire..
                          Les quasi seules expériences de vie désormais , sauf exceptions, sont là ou se produit ce que certains appellent état de mort imminente ou EMI, NDE en anglais, near death experience, , ce qui veut dire que le sujet est vivant..
                          ces moments de transcendance sont des moments de vie..je le sais par expérience et échange d’expériences..je ne sais rien sur une »après la mort", qui en ce qui me concerne est un non sujet..car je du intégrer, suite à deux messages forts et puissants que naître = mourir. donc que vivre en humain est impermanence etc et que demain n’existe pas !!
                          celle à coté de laquelle nous passons volontairement à coté..
                          Et les médicaments , l’industrie pharmaceutique, le business de la maladie etc quel lien avec ce gloubli boulga qui n’en est peut être pas un mais ? ?
                          ce sont tous des effets boules de neige et en surface des choses donc, issus de la même source qui est la dégénérescence de notre psyché..
                          psyché devenue MOI puis MOA, je suis un dieu à mes yeux,
                          hélas nous ne parlons que des effets...la cause étant en nous...au mieux le pire du pire peut être évité,
                          ce monde c’est nous...car il n’y a aucun nous sauf pour niquer les autres..pour le pire donc...c’est un choix non perçu comme tel..un choix de la pensée analytique...qui dans ce cas est hors sujet, hors de sa compétence..
                          Il y a longtemps employé de sécu avant les ordi, je m’occupais du relevé fiscal des médecins, je confirme ton propos..

                          ce petit mot n’inclut pas ce que L’Origine nécessairement au delà du temps fera ou pas...
                          je n’en sais rien du tout..


                        • Furax Furax 30 mai 12:30

                          Un bon dessin vaut mieux que tout un programme !

                          https://x.com/UrticaUrtica/status/1766945822606795002


                          • zygzornifle zygzornifle 3 juin 08:31

                            @Furax

                            Il manque la misère ....


                          • zygzornifle zygzornifle 3 juin 08:30

                            En cas de refus d’obtempérer les flics pratiquent déjà l’euthanasie d’une balle en pleine tête sans demander l’avis de qui que ce soit .... 

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