je n’ai rien contre le suicide assisté pour ceux qui le veulent vraiment... il faut savoir que le suicide non-assisté existe déjà (c’est un péché moral pour l’Eglise mais ce n’est pas un crime pénal pour la Société)... Il faut en revanche donner l’accès au soins palliatifs à tous. Et laisser à chaque soignant sa clause de conscience. Si l’un refuse, il est toujours possible d’en trouver un autre qui accepte. On ne peut pas violer ainsi la conscience des soignants. Je trouve la tendance actuelle de la gauche très morbide, et dangereuse sur les « délits d’entrave » (avortement, euthanasie, etc.).
Le libéralisme avait distingué la faute morale (anciennement péché) de la faute pénale (crimes et délits). Cela permettait de faire fonctionner la société tout en laissant à chacun sa conception sur les fautes morales. La justice humaine ne poursuivait plus les blasphémateurs, les sodomites, les fornicateurs, les gloutons, les athées, les sceptiques, les paresseux et les avares.
Il ne faudrait pas que la gauche collectiviste nous entraînât vers une néo-religion où les fautes morales tombent à nouveau sous le coup de la sanction pénale.
Il est intéressant de voir que les régimes collectivistes du XXème siècle avaient déjà eu la tendance à revenir à la pénalisation des fautes morales : sous différentes appellations on poursuivait les mécréants de la révolution, les saboteurs bourgeois, les paresseux individualistes, les asociaux, les homosexuels, les métis, les apatrides ou les alcooliques. C’est un symptôme de la dérive de notre société.