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Accueil du site > Actualités > Santé > Euthanasie : Robert Badinter, Ana Estrada et l’exemple péruvien (...)

Euthanasie : Robert Badinter, Ana Estrada et l’exemple péruvien ?

« Il viendra un moment où je ne pourrai plus écrire ni m'exprimer. Mon corps est défaillant, mais mon esprit est heureux. Je veux que les derniers instants de ma vie soient comme ça. » (Ana Estrada).

Depuis quelques semaines, Élisabeth Badinter est invitée dans les médias, parce qu'elle vient de sortir un nouveau livre, le premier depuis la mort de son mari Robert Badinter. L'une de ses premières prestations a eu lieu sur France 5 le vendredi 26 avril 2024. Entre autres nombreux sujets, elle est revenue sur la pensée de Robert Badinter sur l'euthanasie. Certains, dont moi, voyaient dans la position de l'ancien garde des sceaux une appréciation hostile à l'euthanasie.

C'est toujours difficile et malsain de faire parler les morts, dans un sens comme dans un autre, et une déclaration ouvertement publique avant de mourir aurait permis d'éviter tout malentendu. Élisabeth Badinter, elle, est certaine de la position de son mari concernant le projet Vautrin d'aide à mourir : il la voterait si l'occasion lui en était donnée.

Les mots de la sociologue sont précisément les suivants : « Oui, je pense qu'il est effectivement important de savoir quel était son point de vue en septembre 2023. Il est vrai qu'en 2008, il a été interrogé dans une commission importante où il a dit ses réticences à propos de l'euthanasie. Et on a retenu ça, et par conséquent, il fallait faire très attention. Il n'a jamais dit : je suis hostile, quoi qu'il arrive. Il a dit : ça n'est pas des précautions religieuses ; ce n'est pas non plus, comment dirais-je, des précautions d'aucune sorte. C'est que l'euthanasie est un mot qui signifie quelque chose. D'ailleurs, on a enlevé le terme euthanasie dans le plan. Voilà. Et 2023, mais avant 2023 aussi, il a eu un entretien très long avec le député actuel qui va soutenir la loi. Lequel a affirmé, moi je n'étais pas présente à ce moment-là, lequel a affirmé que sa position était celle-là, qu'il voterait la loi. Et puis, donc quelques mois avant sa mort, comme l'a dit la ministre, étaient interrogés tous les deux. Donc, je suis le témoin direct, comme madame la ministre, on était quatre dans la pièce, et il a dit son point de vue, et il a dit : je voterais la loi si l'occasion m'était donnée. ».

Je ne doute pas de sa sincérité, mais j'ai quand même un doute car, en très bon juriste, Robert Badinter était guidé par des logiques inflexibles qu'il me paraît peu fluctuantes. En effet, le 16 septembre 2008, lors de son audition parlementaire sur l'évaluation de la loi Leonetti, Robert Badinter avait trouvé cette loi satisfaisante, car elle gardait un équilibre entre deux interdits, celui de tuer et celui de laisser souffrir. Mais surtout, il rappelait : « Le droit à la vie est le premier des droits de l'homme. », considéré comme « le fondement contemporain de l'abolition de la peine de mort » et que le remettre en cause en permettant de faire mourir laisserait une porte ouverte qui pourrait être très inquiétante dans le droit français (même s'il y a déjà le droit à l'IVG). Son principe juridique : « Personne ne peut disposer de la vie d'autrui. (…) Je ne conçois pas qu'un comité, aussi honorable soit-il, puisse délivrer une autorisation de tuer. ».

Robert Badinter s'estimait avant tout juriste et il réagissait comme juriste. Son point de vue n'était pas d'interdire l'euthanasie, d'autant plus qu'elle est déjà pratiquée de manière plus ou moins avouable. Mais il ne voulait pas la légaliser dans les textes. Il préférait que ce soit la justice et pas la loi qui puisse régenter cette pratique. Pour lui, c'est la justice qui doit dire si une euthanasie pratiquée est un meurtre ou un apaisement. L'intérêt que ce soient les juges qui se penchent spécifiquement sur un cas donné, dans une hypothèse de contestation (de la famille, d'un établissement, etc.), c'est qu'ils n'étudient que ce cas-là et n'ont pas la prétention de régir pour tous les cas, comme le fait la loi. Ainsi, l'infirmière malhonnête coureuse d'héritage qui "aide à mourir" ses futures victimes serait toujours poursuivie, alors que la maman aimante d'un fils en fin de vie qui la supplie de l'aider à mourir serait jugée de manière adéquate et indulgente (ce qui a été le cas en France, notamment pour l'affaire Vincent Humbert).

Au-delà de l'euthanasie, c'était une conception du rôle de la justice qu'avait Robert Badinter, par ailleurs ancien Président du Conseil Constitutionnel : le droit pénal n'a « pas seulement une fonction répressive mais aussi une fonction expressive », à savoir qu'il traduit « les valeurs d'une société ». Pour lui, au lieu de légiférer, la justice pourrait se prononcer pour dire s'il y a abus ou pas dans l'accompagnement d'une fin de vie.

Je ne suis pas dans le secret des dieux et aujourd'hui, le dieu en question a rendu l'âme, et donc, on ne peut plus rien dire de ce qui n'a pas été dit publiquement, mais je doute fort que Robert Badinter, qui avait émis cet avis effectivement il y a une quinzaine d'années, ait pu autant changer d'avis en cours de route car cela concernait des principes très importants, voire fondateurs, de ce à quoi il croyait. Mais son épouse, surtout si elle en a été témoin, est évidemment plus habilitée que moi pour dire s'il a changé ou évolué dans sa conception. Je suis cependant étonné de ce témoignage car le texte de loi n'a été véritablement défini qu'en mars 2024, après sa disparition, donc, s'il a dit qu'il voterait la loi si l'occasion lui en était donnée, de quel texte de loi s'agissait-il ?

Je laisse en suspension cette réflexion et elle importe finalement peu (au contraire de ce que pense Élisabeth Badinter que j'apprécie beaucoup par ailleurs pour son combat contre l'islamisme), faire parler les morts n'a pas d'intérêt et me paraît malsain. Je resterai donc sur le fait que j'approuve à 100% la réflexion du Robert Badinter du 16 septembre 2008, qu'il soit le même ou pas de celui de 2023 ou de 2024. Oui, pour des cas particuliers très exceptionnels, la possibilité d'une euthanasie (je mets dans ce mot qui a été évité dans le texte mais qui est bien elle, à la fois l'euthanasie et le suicide assisté, qui sont, en eux-mêmes très différents mais qui restent dans la même finalité : abréger la vie parce que la fin de vie est douloureuse, et si ce n'est pas le patient qui l'abrège lui-même, un tiers parce qu'il n'en est plus capable, mais dans tous les cas, le patient a besoin d'une aide, principalement médicale)... pour des cas particuliers, la possibilité d'une euthanasie doit rester nécessaire. Elle est déjà pratiquée, et même en présence de prêtres. Mais il ne faudrait surtout pas la mettre dans la loi, car c'est ouvrir une boîte de Pandore qui sans cesse assouplirait les conditions initialement très strictes d'application de l'euthanasie (cf la Belgique).
 

Toute cette longue introduction à propos de la pensée de Robert Badinter m'a paru utile pour évoquer la mort d'une citoyenne du Pérou, Ana Estrada, le 21 avril 2024 à Lima, selon son avocate Josefina Miro Quesada dans une communication sur Twitter le 23 avril 2024 : « Ana a remercié toutes les personnes qui l'ont aidée à donner une voix, qui l'ont accompagnée dans ce combat et qui ont soutenu sa décision sans condition et avec amour. ».

Qui était Ana Estrada ? Elle était une psychologue péruvienne de 47 ans (née le 20 novembre 1976 à Lima). En 1989, les médecins lui ont diagnostiqué une polymyosite (sorte de myopathie dégénérative), une maladie rare et incurable qui provoque une inflammation des muscles et entraîne des difficultés respiratoires. Dès 1996, elle devait se déplacer en fauteuil roulant. Elle a réussi toutefois à faire des études de psychologie à l'Université pontificale catholique du Pérou.

Malheureusement, sa maladie a beaucoup évolué (perte des muscles) et en 2015, après une forte aggravation de sa maladie, elle est restée près d'un an en soins intensifs pour soigner une pneumonie. On lui a ouvert la trachée pour pouvoir respirer à l'aide d'un ventilateur, et relié le ventre à une sonde pour pouvoir être alimentée (double intubation). Elle restait très peu souvent hors du lit dans la journée. Sa maladie l'a rendue dépressive. Sur son blog, elle a décrit : « C’est comme être prisonnière dans mon propre corps, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. ».

En 2019, Ana Estrada a commencé une activité militante en faveur de l'euthanasie et du suicide assisté. Après une pétition pour que l'État lui donne le droit d'avoir une "mort assistée", elle a ouvert un blog pour une "mort digne". Pays catholique, le Pérou interdit l'euthanasie considérée comme un "meurtre par compassion" selon l'article 112 du code pénal péruvien, passible d'une peine de trois ans de prison. En Amérique latine, la Colombie, l'Équateur et Cuba autorisent l'euthanasie sous conditions. En particulier en Colombie, l'euthanasie est dépénalisée depuis 1997 et a fait l'objet d'une réglementation ministérielle en 2015, sans faire l'objet d'une loi particulière.

En déposant un recours auprès des administrations de son pays et après un "tour judiciaire", Ana Estrada a obtenu de la justice (la onzième cour constitutionnelle de la cour supérieure de justice de Lima) le 22 février 2021 le droit d'être assistée dans sa mort en considérant que l'article 112 du code pénal n'était pas applicable dans cette situation particulière. Le 14 juillet 2022, la Cour suprême de la nation latino-américaine, la plus haute juridiction du Pérou, a confirmé la décision judiciaire lui accordant une exemption d'euthanasie. Plus précisément, la Cour suprême dit ainsi que le médecin qui fournirait, "le moment venu", le médicament destiné à mettre fin à la vie d'Ana Estrada serait exempté de toute sanction pénale. Pour beaucoup de juristes, cette décision est un événement historique.

Lors des audiences de février 2021, Ana Estrada a déclaré aux juges, selon "Le Monde" du 30 août 2022 : « Je ne demande pas à ce qu’on me laisse mourir, je demande un droit à choisir quand je ne voudrai plus vivre. De décider quand et comment mettre fin à mes douleurs, quand la maladie aura avancé à un point insoutenable. J’ai besoin de savoir que je dispose de cet outil, de cette possibilité, et que personne ne sera poursuivi ou condamné pour m’avoir aidée. ».

Dans les débats au sein de la Cour constitutionnelle (qui a pris sa décision par 4 voix pour et 2 voix contre), il était à un moment question d'obliger la visite régulière d'un représentant d'une organisation religieuse auprès d'Ana Estrada, mais cette mesure a été finalement abandonnée. Deux ans plus tard, avec une maladie qui a encore beaucoup avancé, Ana Estrada a utilisé cette ultime disposition juridique, totalement spéciale, pour être aidée à tirer sa révérence, accompagnée de sa famille.

Cet aspect juridique est important. Alors que le Pérou n'a même pas une loi comme en France qui permet la sédation profonde et continue (loi Claeys-Leonetti), il a permis cet acte d'euthanasie sans changer la loi, par l'intervention du juge qui est le seul apte à apprécier avec justesse la réalité de la situation et la justification d'une aide à mourir. Ainsi, l'aide à mourir n'est pas un droit mais une exception juridique permise par un juge.

Cette décision du 14 juillet 2022 fera certainement jurisprudence dans les années à venir au Pérou, alors que les députés péruviens, majoritairement conservateurs, n'ont aucune envie de légiférer sur le sujet. L'avocate d'Ana Estrada commentait ainsi : « Quand la politique ne s’empare pas de ces thèmes, cela finit par être la justice, les tribunaux, qui comblent ce vide. ». Et finalement, cette voie est très pertinente, car la fin d'une vie est un événement singulier et il est difficile d'y appliquer une règle générale ne prenant forcément pas en compte toutes les situations, puisque chaque vie et donc chaque mort est différente.

L'exemple péruvien (j'écris bien "exemple péruvien" et pas "modèle péruvien" car il n'y a jamais de modèle pour mourir) devrait inspirer le législateur français aujourd'hui alors que le projet de loi sur la fin de vie est en cours d'examen à l'Assemblée Nationale. À mon sens, cet exemple applique clairement et pleinement la conception de Robert Badinter de la justice, qui n'est pas que répression, mais aussi expression des attentes de la société, mais sous le contrôle des juges (qui sont bien plus indiqués que sous le contrôle des médecins qui ne sont pas impartiaux dans la relation entre la société et les patients).

Les activistes d'une loi sur l'euthanasie seraient opposées à laisser le juge décider car ils veulent obtenir un droit à l'euthanasie. Or, l'adoption d'une loi sur un tel droit à l'euthanasie ferait de notre nation une toute autre société, où la norme évoluerait naturellement vers une sorte d'eugénisme où les inutiles seraient invités, très "librement", à laisser la place aux autres. Dans un État déjà particulièrement endetté et déficitaire, les économies financières d'une réduction de vie des personnes en fin de vie seraient énormes.

Depuis cinquante ans, des alertes sont faites comme le film "Soleil vert", pour mettre en garde contre une telle société. Ce n'est pas la société à laquelle je crois. Ma société, c'est celle dont l'État vient au secours des plus fragiles, pas en les éliminant physiquement purement et simplement, mais en les soutenant dans leur infortune, en investissement massivement dans les soins palliatifs. S'il y a une telle demande d'euthanasie provenant d'ailleurs principalement de personnes bien-portantes, c'est surtout que nous sommes très en retard avec les soins palliatifs et que la situation de certains départements est une véritable honte et un véritable scandale. Éliminer le mal, c'est proposer des traitements pour réduire la douleur, ce n'est pas tuer la personne elle-même. Méfions-nous du doigt dans l'engrenage d'une logique eugéniste : elle sera irréversible. Car implacable.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (27 avril 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Euthanasie : Robert Badinter, Ana Estrada et l'exemple péruvien ?
Euthanasie 2024 (2) : le projet Vautrin adopté au conseil des ministres du 10 avril 2024.
Euthanasie 2024 (1) : l'agenda désolant du Président Macron.
Robert Badinter sur l'euthanasie.
Le pape François sur l'euthanasie.
Fin de vie 2023 (4) : la mystification d'un supposé "modèle français" de la fin de vie.
Discours du Président Emmanuel Macron recevant la Convention citoyenne sur la fin de vie le 3 avril 2023 à l'Élysée (texte intégral).
Communiqué de l'Ordre des médecins sur la fin de vie publié le 1er avril 2023 (texte intégral).
Avis n°139 du CCNE sur les questions éthiques relatives aux situations de fin de vie publié le 13 septembre 2022 (à télécharger).
Rapport n°1021 de la mission d'évaluation de la loi Claeys-Leonetti publié par l'Assemblée Nationale le 29 mars 2023 (à télécharger).
Rapport de la Convention citoyenne sur la fin de vie publié le 2 avril 2023 (à télécharger).
Fin de vie 2023 (3) : conclusions sans surprise de la Convention citoyenne.
Fin de vie 2023 (2) : méthodologie douteuse.
Fin de vie 2023 (1) : attention danger !
Le drame de la famille Adams.
Prémonitions (Solace).
Vincent Lambert.
Axel Kahn : chronique d’une mort annoncée.
Euthanasie : soigner ou achever ?
Le réveil de conscience est possible !
Soins palliatifs.
Le congé de proche aidant.
Stephen Hawking et la dépendance.
La dignité et le handicap.
Euthanasie ou sédation ?
La leçon du procès Bonnemaison.
Les sondages sur la fin de vie.
Les expériences de l’étranger.
La politisation du CCNE (16 décembre 2013).
Tribune de Michel Houellebecq dans "Le Figaro" du 5 avril 2021.
Tribune de Michel Houellebecq dans "Le Monde" du 12 juillet 2019.
Les nouvelles directives anticipées depuis le 6 août 2016.
Réglementation sur la procédure collégiale (décret n°2016-1066 du 3 août 2016).
La loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016.
La loi Leonetti du 22 avril 2005.


 

 


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37 réactions à cet article    


  • Sirius Sirius 8 mai 10:43

    faut arrêter avec les effets spéciaux sur les photos, même si c’est pour éviter de payer les droits à l’auteur du cliché original !

    c’est affreux et contre-productil, la qualité de l’article s’alignant sur celle de l’image dans l’esprit du lecteur


    • ETTORE ETTORE 8 mai 10:51

      Bah dites Rakoto........

      Vous nous préviendrez suffisamment à l’avance, quand vous aurez décidé de votre solution finale ?

      C’est que, il faudra du boulot, pour trouver un article qui vous caractérise, sans que le mot « mort » ne soit pas orphelin !


      • Sirius Sirius 8 mai 11:09

        @ETTORE

        " La mort, c’est un peu comme la connerie.

        Le mort, lui, il ne sait pas qu’il est mort... ce sont les autres qui sont tristes.

        Le con c’est pareil... ”

        Philippe Geluck


      • ETTORE ETTORE 8 mai 11:39

        @Sirius
        Alleeeeeez !
        Je suis persuadé que Rakoto, simuleras sa fin, histoire de revenir corriger la copie de son sermon !
        C’est qu’après tant de professionnalisme mis à encenser les autres, il ne pourras pas accepter, un truc bâclé, qui lui refuseras le reposoir éternel.
        Faudra l’édition complète du Livre des Morts, et retouché pour le coup...
        Bon, en attendant, le seul qui se soit baladé devant sa pyramide, le soir de son élection, c’est son commanditaire !
        Pas sûr, qu’il ait droit à un pâté de sable, pour son enfouissement !


      • Fergus Fergus 8 mai 11:48

        Bonjour, Sylvain

        Non, Elisabeth Badinter ne trahit pas son mari en affirmant qu’il aurait voté la future loi sur la fin de vie. N’est-elle pas nettement mieux placée que vous pour savoir quelle aurait été l’attitude de Robert Badinter ?

        A propos de cette future loi  dont il est nécessaire qu’elle soit votée —, je vous rapporte cette anecdote :

        L’un de mes voisins, hostile comme vous au suicide assisté et a fortiori à l’euthanasie fût-ce pour des tétraplégiques qui la demandent !  a été confronté ces dernières semaines à la terrible déchéance de son chien atteint d’un cancer en phase avancée. Une souffrance qui l’a visiblement très affecté.

        Il s’est résolu à faire piquer cet animal. « Par humanité », m’a-t-il dit. 

        « Cette humanité que vous refusez aux malades incurables en grande souffrance qui demandent à en finir ? » lui ai-je demandé avant d’ajouter « La vie d’un animal mérite plus de compassion que celle d’un homme ? »

        Mon voisin n’a pas répondu. Je l’ai laissé réfléchir à cette question.


        • Aristide Aristide 8 mai 12:42

          @Fergus

          Votre question vos aussi pour les moutons, les vaches et autres animaux de boucherie ? Ce sont des animaux !!!! Que savez-vous de sa souffrance ? De quel droit vous abrégez sa vie ? 

          Allons, la réponse est évidente sur la question d’humanité, ce voisin a surtout abrégé SA souffrance personnelle…J’ai été dans ce cas pour mon chien, et des médocs ont été suffisants pour attendre sa mort naturelle… Plus de six mois où il a vécu le mieux possible, le moins mal, je dirais…

          Quand vous essayez de « démontrer », vous faites à mon sens une erreur ... Il s’agit de valeurs qui vont au-delà de la personne, de nous-même… Il s’agit de la fin d’un tabou consistant à donner volontairement la mort... 

          Après la question du respect de la volonté des personnes se pose, mais implique que l’on se questionne sur le suicide, plus de 9000 personnes qui pour de nombreux se manquent et souffrent, faut-il aussi faire preuve d’humanité ?

          Si on parle de respecter la volonté, on peut même se questionner sur la GPA et celle de la mère porteuse… 


        • joletaxi 8 mai 13:27

          @Aristide

          la mère porteuse…

          ou pondeuse ?


        • Fergus Fergus 8 mai 13:51

          Bonjour, Aristide

          Ne mélangez pas tout ! Si les procédures sont respectées  aucun animal ne doit assister à la mise à mort de ses congénères ! , l’abattage dans les abattoirs entraîne très certainement un très fort stress, mais cela n’a rien à voir avec les bêtes qui souffrent, parfois durant de longs mois, d’une grave et incurable maladie qui peut en outre les priver de mobilité !

          Quant aux « tabous », ils sont voués pour la plupart d’entre eux à disparaître (comme beaucoup d’autres avant eux), notamment du fait du détachement progressif des dogmes religieux qui les ont imposés autrefois à des populations crédules parce que non éduquées.

          Votre question sur le « suicide » n’a rien à voir avec le sujet, aucun tiers n’étant appelé à intervenir en assistance !

          La GPA est, à mes yeux, la pire forme de la prostitution dans la mesure où il s’agit d’une marchandisation du corps qui, de surcroît, peut entraîner des problèmes psychologiques majeurs chez les jeunes nés de cette manière.


        • Aristide Aristide 8 mai 14:16

          @Fergus

          des dogmes religieux qui les ont imposés autrefois à des populations crédules parce que non éduquées.

          Interrogez-vous une minute pour essayer de comprendre que toutes les religions ne sont que la mise en forme d’une préoccupation constante de tout être humain. La religion dépasse très largement la vision étriquée de croyances idiotes imposées à des populations incultes… Dans toutes ces croyances, laïcisme et humanisme compris, il existe une éthique, une morale, un respect de valeurs qui sont pratiquement partagées par tous sur cette terre…

          Votre question sur le « suicide » n’a rien à voir avec le sujet, aucun tiers n’étant appelé à intervenir en assistance !

          Ah bon, rien à voir !!! La souffrance qui pousse des personnes à se supprimer serait donc moins à prendre en compte que celles de malades en fin de vie. La Belgique a tout de même accepté d’aider à mourir une jeune personne en détresse !!! La justification des juges « la jeune fille était dans une souffrance psychique telle que sa demande a été logiquement acceptée ».

          La GPA est, à mes yeux, la pire forme de la prostitution ...

          Ces personnes sont volontaires et comme vous aimez bien le dire et le répéter, cela concerne une petite minorité et elles sont libres… Le respect de la volonté des personnes serait donc à géométrie variable ?


        • Fergus Fergus 8 mai 17:04

          @ Aristide

          « une préoccupation constante de tout être humain », mais qui peut être évolutive et disparaître du fait des évolutions philosophiques, scientifiques et sociétales.

          « il existe une éthique, une morale, un respect de valeurs qui sont pratiquement partagées par tous sur cette terre »
          Oui, notamment le respect des morts.
          Ecore qu’il y ait des évolutions sur ce point aussi, par exemple avec la probable légalisation prochaine en France de l’« humusation » des dépouilles afin de les transformer en compost (cf. Faut-il autoriser l’« humusation » ?). 
          Mais accepter le principe du « suicide assisté » n’a rien à voir avec cela. Le plus étonnant étant que nombre des adversaires d’une évolution de la loi Claeys-Léonetti sont des bellicistes au plan géopolitique ! 

          Pour ce qui est de la décision belge dont vous parlez, c’est une énorme connerie si la personne en question n’était pas confrontée à une pathologie incurable ! Ce genre de dérive doit être rendu impossible.

          « cela concerne une petite minorité et elles sont libres »
          Comme les prostituées sexuelles ?
          Vous oubliez les dégâts psychologiques possibles chez les enfants issus d’une GPA. De même que les conséquences physiologiques sur les mères porteuses. Tout cela dans un cadre vénal !


        • Aristide Aristide 9 mai 11:19

          @Fergus

          Le plus étonnant étant que nombre des adversaires d’une évolution de la loi Claeys-Léonetti sont des bellicistes au plan géopolitique ! 

          Ah bon, quel argument !!! La loi Léonetti est amendable, il ne s’agit pas de cela, mais d’une modification fondamentale dans le domaine de la médecine. Donner la mort !!!

          Pour ce qui est de la décision belge dont vous parlez, c’est une énorme connerie si la personne en question n’était pas confrontée à une pathologie incurable ! Ce genre de dérive doit être rendu impossible.

          Allons, la loi est un cadre, même très restrictif, il laisse les juges libres de leur interprétaion… La jurisprudence est d’ailleurs la preuve de cela… allons, cette dérive est arrivé aussi en Oregon aux USA ...

          Comme les prostituées sexuelles ?
          Vous oubliez les dégâts psychologiques possibles chez les enfants issus d’une GPA. De même que les conséquences physiologiques sur les mères porteuses. Tout cela dans un cadre vénal !

          .

          Je n’oublie rien, je suis opposé à la GPA, mais j’arguais simplement que vous n’hésitez pas dans le cas du suicide assisté à parler de volonté de la personne qu’il faudrait respecter. Ce même argument peut vous être opposé...

          Pour ce qui est des séquelles, je vous suis pour la prostitution sous toutes ses formes, mais je n’oublie pas que la gravité de l’acte de suicide assisté peut avoir aussi une répercution sur la famille, un sentiment de culpabilité de ne pas avoir fait assez, etc ... 


        • Fergus Fergus 9 mai 13:16

          Bonjour, Aristide

          « un sentiment de culpabilité de ne pas avoir fait assez »

          Et dans nombre de cas, de « ne pas avoir fait assez » suffisamment tôt pour éviter tant de souffrances réfractaires malgré les demandes réitérées du malade incurable !


        • Aristide Aristide 9 mai 14:03

          @Fergus

          Ne pas avoir fait assez pour préserver la vie, pour aider et soutenir…
           
          On va légiférer pour quelques dizaines de personnes par an, et on laisse encore des années pour rendre accessible à tous les soins palliatifs qui sont la seule réponse humaine à la souffrance. L’euthanasie n’en est pas une…


        • ORIC ORIC 8 mai 12:34

          vous avez raison monsieur sylvain, l’euthanasie c’est l’avenir, vive SOLEIL VERT

          j’en profite pour vous dire que vous êtes le meilleur rédacteur de ce site et que vous au moins VOUS SUIVEZ l’actualité.

          MERCI

           smiley



          • Seth 8 mai 15:06

            @Sirius

            Eh ben oui... chacun pense ce qu’il veut. smiley


          • amiaplacidus amiaplacidus 8 mai 13:43

            Rakoto, quand donc allez-vous nous lâcher avec vos délires religieux ? Je ne vois pas au nom de quoi vous voulez imposer vos névroses aux autres.

            Je suis, en principe, quelqu’un de bienveillant, qui ne veut pas de mal à quiconque.

            Mais, il y a quelques exceptions

            Par exemple, vous. Je vous souhaite de mourir, par exemple, d’un cancer du poumon, noyé par vos propres sécrétions. Il y a aussi le cancer des os, assez efficace en matière de douleurs insupportables. Et que l’équipe médicale qui s’occupe de vous ait les mêmes délires que les vôtres. Vous aurez ainsi de longues heures pour apprécier le fait d’offrir vos douleurs à votre dieu.


            • amiaplacidus amiaplacidus 8 mai 13:48

              @amiaplacidus qui précise :

              Les douleurs du cancer des os, sont insupportables et résistent à la plupart des analgésiques. Par exemple, la morphine est totalement inefficace contre ces douleurs.
              Alors, les traitements palliatifs…


            • Seth 8 mai 15:10

              @amiaplacidus

              Effectivement, j’ai vu cela sur une arrière grand-mère quand j’étais enfant. On nous poussait de là car en dépit de la morphine, ses plaintes étaient insupportables et on ne voulait pas que les enfants aient à entendre tout cela.

              C’est quand même un souvenir épouvantable.

              Mais mr rakoko pourrait avoir grâce à ce « petit problème » une occasion de mesurer l’inanité de ses écrits. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. smiley


            • ETTORE ETTORE 8 mai 16:59

              fergus@

              «  »«  »Quant aux « tabous », ils sont voués pour la plupart d’entre eux à disparaître (comme beaucoup d’autres avant eux), notamment du fait du détachement progressif des dogmes religieux qui les ont imposés autrefois à des populations crédules parce que non éduquées.«  »«  »

              .....................................

              Ouhlaaa , fergus...Vous mélangez tout !

              Surtout quand vous dites « crédules, parce que non éduquées »

              Paaaaardon ?

              Comment vous faites le lien entre « crédule » et « non éduquées », puisque cette différence, vous l’instaurez aujourd’hui, dans un autre temps, une autre civilité, une autre ère de « dé-croyance » ?

              Désolé de vous contredire, mais les polulations ETAIENT éduquées ! Eduquées d’une façon plus proche de la religiosité, religiosité qui devaient les sortir du paganisme, tout comme notre « éducation » actuelle, serait ( devrait être ) capable de nous sortir du religieux, vers un nouvel état de spiritualité universel ( et LOL, j’attends que vous me fassiez le panégyrique des avantages de notre civilisation, sur la précédente, « non éduquée », pour me montrer où sont les acquis incontestés et incontestables )

              Pour le reste....On peut en discuter autant que vous voulez, ce que je retiens c’est que la souffrance, n’est pas répertoriée avec méthodologie ( et combien même, elle le serait, seriez vous capable vous, de donner la mort, à quelqu’un qui vous le demande, pour des raisons, qui en finalité, ne serait qu’une expression mortelle ou pas de VOTRE jugement )

              Il se trouve que l’être humain, couvre un champ très diversifié de personnes, ayant toutes des raisons à faire valoir, pour accéder à leur nirvana, même si dans le lot, certains tiennent la première place « d’ayant droit », les autres, par confort, et par combat d’avant garde, pourraient réclamer l’égalité de la sanction, à titre purement sacrificiel, et comme droit au martyr ayant combattu pour un droit inaliénable .

              A toute cette diversité d’âmes, rajoutez l’inconstance, et les manipulations sournoises des politiques, fossoyeurs des identités, à qui le courage du ni-ni, semble être la seule raison de se passer la patate chaude de l’élimination de la vie.

              ( sauf, sauf, si c’est pour une « archaîque » guerre, comme on est si bien habitué, qu’on trouve cela légitime d’y recourir ....Par pure bêtise CONgénitale )

              ( Et Sauf promotion de Rivotril, une injection gratuite, pour trois seringues utilisées, et cela avec une simple note narative, sur le règlement du Bingo, posé sur la table de nuit définitive )

              Alors voyez vous, Fergus, je n’ai confiance, ni au genre humain, qui dégénère en porteur de flamme, en talon aiguille de 20 cm, ni aux autres merles perchés sur la branche de « l’avis partagé » et qui sifflent toujours la fin de partie pour les autres, ni en ces « intérimaires politiciens » dont la durée de vie, sur la notre, est toujours inférieure, ce qui ne les empêchent pas, d’avoir des projets à longue vue, mais à courte aiguille, pour des choses sacrées, qui doivent être du ressort d’une civilisation qui respecte, ceux qui la compose, et pas de ceux qui la détruisent !


              • Fergus Fergus 8 mai 17:18

                Bonjour, ETTORE

                « les polulations ETAIENT éduquées »

                Euh... non ! Elles ont été maintenues durant des siècles dans la seule connaissance de quelques principes simplistes délivrés de manière dogmatique par les prêtres !

                Notez bien que je ne rejette pas tous ces principes dans la mesure où ils ont longtemps permis de canaliser les pulsions des hommes avant que les questions morales ne soient abordées dans l’enseignement laïc lorsqu’il a été généralisé.

                « seriez vous capable vous, de donner la mort, à quelqu’un qui vous le demande »
                Qui parle de donner la mort ???
                C’est de « suicide assisté »* qu’il est question.
                Et oui, je ne verrais aucun inconvénient à fournir à une personne de mon entourage atteinte d’une pathologie incurable en état de grande souffrance une solution concentrée de pentobarbital. Et cela par compassion  !

                * L’euthanasie ne doit être envisagée que dans des cas très rares de tétraplégie (le patient est incapable de se suicider seul) ou d’état végétatif irréversible.


              • ETTORE ETTORE 9 mai 11:48

                @Fergus
                Je n’ai aucune confiance dans les ratios, que certains illuminés, destinés à guider le troupeau, peuvent concocter. Absolument pas !
                Quant à ce qui est d’administrer le dernier geste de fin de vie....Fergus, je demande à voir sur l’instant T, et certainement sur le vécu, après l’acte !
                La conscience et la compassion, ne sont pas du même tonneau.
                Et c’est bien pour cela, que les professionnels de la mort, ont besoin d’une idéologie forte, pour mener à bien leur force de conviction, transmise à une balle intérimaire.
                Vous pouvez penser comme vous le souhaitez, c’est bien sûr votre droit..
                Mais, voyez bien, que déjà, dans certaines contrées, pourtant européanisées , vous opérer d’un mal, après 70 ans, est considéré comme PLUS RENTABLE !
                Est ce a dire que ce mal, PLUS opérable, par unique souci financier, est le seuil, de ce que seras votre souffrance à venir, et qui vous conduiras sous les drap blanc, et au frais ?
                Comment accepter cela ?
                Et allez, allons dans le futur rationnel, qui se feras jour dans bien des esprits, portés à encadrer, légiférer, programmer, comme un simple devoir sur un tableau noir ou crisse déjà la craie de fin de vie , sur la ligne brisée...
                Pourquoi pas le passage obligé, sous un portique de condamnation automatisé, tous les 5 ans ( voir moins, si les algorithmes présidentiels, ou, fédéraux sont manipulables sans concertation préalable ) ?
                Et tenez, Fergus, avec une bonne propagande, bien montée, bien ciblée, imaginez le business pour Rakoto, reconverti, en véritable maraîcher composteur ...
                Délire ? Certainement pas !
                A voir comment l’humanoïde se comporte, envers les humains, et non humains, à la façon insensée dont nous progressons, à cheval sur ce monde, comme de vulgaires tics suceurs de denrées, toujours plus voraces, toujours plus amenés à monter sur le dos des autres, ou, à les éliminer, à coup de bluff, ou de réalités....
                Alors oui, Fergus, vous resterez peut être le dernier « manuel », à officier dans cette oeuvre, mais il est probable,que vous y perdrez votre âme, parce que vous ouvrez la porte, à un monde qui nous élimineras TOUS, sans conscience, sans empathie, sans commisération, sans compassion, et sans intelligence de l’universalité de l’être.


              • ETTORE ETTORE 9 mai 12:22

                @eau-mission
                On ne peut pas acheter, quelque chose qui relève du spirituel.
                ( ce ne sont pas des « indulgences » )
                On ne peut qu’y adhérer, ou, se damner, et c’est toujours à soi même, d’en payer les conséquences !


              • Fergus Fergus 9 mai 13:16

                Bonjour, ETTORE

                Ne soyons pas naïfs, le « suicide assisté » et l’« euthanasie » existaient déjà et continuent d’être pratiqués ici et là. A leur demande, mon beau-père et l’une de mes grand-mères, tous deux atteints d’une maladie incurable et en grande souffrance récurrente, sont morts de cette manière  comme dans de très nombreuses familles —, leur fin ayant été pratiquée par des médecins.
                C’est précisément pour éviter des dérives qu’il est nécessaire d’encadrer ces pratiques par une loi applicable de manière très rigoureuse.

                « après 70 ans, est considéré comme PLUS RENTABLE »
                Je ne suis pas inquiet d’une évolution dans ce sens en France.
                Au contraire, l’on soigne parfois au-delà du raisonnable en milieu hospitalier des vieillards très usés, à l’image de ces personnes qui sont opérées à plus de 90 ans  cela a été le cas de ma belle-soeur de 98 ans récemment alors qu’elles sont en très mauvais état physique et mental et manifestement au seuil de leur fin de vie. Cela n’a aucun sens.

                « vous ouvrez la porte, à un monde qui nous élimineras TOUS, sans conscience, sans empathie, sans commisération, sans compassion »
                Je ne le crois pas du tout. Non que cela ne soit pas possible dans un avenir plus ou moins lointain. Mais si une telle évolution doit survenir un jour, ce sera plus sûrement sous un régime totalitaire à la Pol Pot !


              • Fergus Fergus 9 mai 13:28

                Bonjour, eau-mission

                 smiley Rassurez-vous, je n’ai pas plus d’« âme » qu’ETTORE, vous-même, ou Rakoatoarison !


              • Aristide Aristide 9 mai 13:30

                @Fergus

                quelques principes simplistes délivrés de manière dogmatique par les prêtres !

                Toutes les sociétés fonctionnaient sur des principes, des lois, des préceptes… issus des multiples formes de croyance, dans une transcendance… Et vous ajoutez la vision simpliste d’un peuple maintenue dans l’ignorance, une idiotie 
                historique de plus... 

                ils ont longtemps permis de canaliser les pulsions des hommes avant que les questions morales ne soient abordées dans l’enseignement laïc lorsqu’il a été généralisé.

                Ah bon, les questions morales auraient donc été absentes avant que l’enseignement laïc soit généralisé !!! N’importe quoi, les lois existaient et punissaient ceux qui y contrevenaient bien avant que la notion même de laïcité existe. Les lois régissent tous les actes des hommes depuis le début de la civilisation ... 
                Vous mettez la laïcité à toutes les sauces !!! De plus c’est un concept bien français, il n’existerait aucune « canalisation des pulsions » dans ces contrées !!! N’importe quoi.

                Qui parle de donner la mort ???
                C’est de « suicide assisté »* qu’il est question.
                Et oui, je ne verrais aucun inconvénient à ....

                Les mots ne changent rien au réel, donner à une personne un produit qui va le tuer est actuellement un crime, par la loi, c’est actuellement puni... C’est au moins une complicité d’assassinat, car l’acte est prémédité. La loi peut changer et rendre l’acte licite, cela n’en change aucunement la nature : donner la mort !!!


              • Aristide Aristide 9 mai 13:39

                @Fergus

                Je n’avais pas vu cela !!!

                Au contraire, l’on soigne parfois au-delà du raisonnable en milieu hospitalier des vieillards très usés, à l’image de ces personnes qui sont opérées à plus de 90 ans  cela a été le cas de ma belle-soeur de 98 ans récemment  alors qu’elles sont en très mauvais état physique et mental et manifestement au seuil de leur fin de vie. Cela n’a aucun sens.

                Impayable !!! Le Fergus en mesure du raisonnable !!! Les médecins qui ont agit, des irraisonnés. IL faut inventer un mot : une ferguserie de plus…

                Pas de quartiers, une piquouse fournie par le Fergus, et hop !!! Plus de vieillards encombrants en très mauvais état physique et mental… De la place dans les EHPAD et plus emmerdé par des visites…ET des économies pour la Sécurité sociale !!!


              • Aristide Aristide 9 mai 13:55

                @Fergus

                Ne soyons pas naïfs, le « suicide assisté » et l’« euthanasie » existaient déjà et continuent d’être pratiqués ici et làA leur demande, mon beau-père et l’une de mes grand-mères, tous deux atteints d’une maladie incurable et en grande souffrance récurrente, sont morts de cette manière  comme dans de très nombreuses familles —, leur fin ayant été pratiquée par des médecins.

                Encore un mensonge, les médecins accompagnent les mourants, jamais ils n’injectent de produits létaux !!! Cela peut exister, mais c’est dans des proportions infinitésimales, ... Les médecins ne s’assoient pas sur les lois !!! 


              • Fergus Fergus 9 mai 16:02

                @ Aristide

                « Pas de quartiers, une piquouse fournie par le Fergus, et hop !!! Plus de vieillards encombrants en très mauvais état physique et mental »

                Arrêtez de raconter des sornettes en interprétant de manière délibérément malveillante ce que j’ai écrit.

                Mais peut-être trouvez normal d’opérer d’une tumeur cancéreuse une personne de 98 ans très usée alors qu’il y a des suspicions d’autres cancers, et alors surtout que l’on manque dramatiquement de médecins et de chirurgiens pour prendre en charge des patients beaucoup plus jeunes dont l’état peut empirer faute de prise en charge dans des délais raisonnables. Désolé, moi pas !

                « De la place dans les EHPAD »
                N’importe quoi ! Ces établissements ont au contraire tout intérêt à garder le plus longtemps possible leurs résidents dont la solvabilité n’est pas menacée. 
                Cerise sur le gâteau, un patient malade envoyé à l’hôpital continue de payer normalement ses mensualités durant son séjour ailleurs alors qu’il n’est pas à la charge de l’EHPAD durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines !


              • Aristide Aristide 10 mai 10:23

                @Fergus

                Mais peut-être trouvez normal d’opérer d’une tumeur cancéreuse ...Désolé, moi pas !

                Ouah, Fergus en professeur en médecine spécialiste du cancer, quel avis autorisé !!!!

                des patients beaucoup plus jeunes dont l’état peut empirer faute de prise en
                charge dans des délais raisonnables

                Affligeant raisonnement au ras des pâquerettes. Il faudrait ne pas opérer des personnes pour résoudre le problème de l’insuffisance de moyens médicaux et de médecins.

                Ce raisonnement imbécile doit surement valoir aussi pour tous ces vieux inutiles et souffreteux qui prennent la place des plus jeunes… et coutent un argent de dingue en soins intensifs…

                Sur les EHPAD, je m’abstiens tellement le propos est… Je n’ose ... 


              • ZenZoe ZenZoe 9 mai 13:13

                J’arrive avec un peu de retard, juste pour dire que, sur le sujet de l’article, qu’est-ce qu’on en a à faire que Badinter pense ci ou pense ça ? Il n’était ni médecin ni accompagnant, ni souffrant d’une maladie douloureuse, alors sa parole vaut celle d’un autre citoyen. Et il est mort d’ailleurs, faire parler les morts est assez regrettable, même s’il s’agit de son épouse..

                A mon avis, sur tous les sujets sociétaux, ce devrait être le référendum. Les parlementaires sont trop enclins aux magouilles politiciennes pour qu’on leur fasse confiance.


                • Fergus Fergus 9 mai 13:24

                  Bonjour, ZenZoe

                  « A mon avis, sur tous les sujets sociétaux, ce devrait être le référendum »

                  En êtes-vous si sûre ? Pas moi ! Et pour cause, un référendum sur la « peine de mort » aurait par exemple pour conséquence de la rétablir. 

                  Désolé, mais je pense que la démarche suivie sur la fin de vie, à savoir avis du Comité d’éthique, rapport d’une Convention citoyenne et débat parlementaire est infiniment préférable dans la mesure où un tel processus est nettement plus accessible à la raison et, a contrario, moins sujet à des variations passionnelles comme l’actualité peut en générer dans l’opinion !


                • Fergus Fergus 9 mai 13:27

                  @ ZenZoe

                  « Les parlementaires sont trop enclins aux magouilles politiciennes »
                  Un peu facile comme accusation.
                  Certes, c’est vrai dans de nombreux cas, mais rarement sur les questions sociétales, les partis laissant en général la liberté de vote à leurs élus.


                • Aristide Aristide 9 mai 13:50

                  @Fergus

                  Désolé, mais je pense que la démarche suivie sur la fin de vie, à savoir avis du Comité d’éthique, rapport d’une Convention citoyenne et débat parlementaire est infiniment préférable dans la mesure où un tel processus est nettement plus accessible à la raison et, a contrario, moins sujet à des variations passionnelles comme l’actualité peut en générer dans l’opinion !

                  La démocratie, mais pas trop, il ne faut pas déco..er et laisser la populace à ses penchants pour des variations passionnelles !!! La populace ? Des opinions réfléchies ? La peine de mort ? Ben non, il faut surtout pas lui demander son avis… On peut tout de même quand cela correspond à ce que l’insoumis pense, car il sait ce qui est bel et bon !!!!

                  De la démocratie insoumise… Le peuple oui, mais pas trop…Oui pour en appeler au soulèvement, mais lui demander de choisir en toute conscience, allons, Fergus et les siens savent ce qui est le bien et le mal…


                • ZenZoe ZenZoe 9 mai 18:52

                  @Fergus
                  Pareil qu’Aristide.


                • Fergus Fergus 10 mai 09:12

                  Bonjour, ZenZoe

                  Je ne suis pas opposé au principe du référendum, et cela d’autant moins que cela fait de très longues années que j’exprime ma demande de légalisation du RIC dans de nombreux domaines.

                  Je dis simplement que sur quelques sujets, il peut se révéler dangereux de soumettre la question à un référendum dont le résultat peut être influencé par un fait d’actualité survenu à quelques jours du scrutin.

                  Il s’agit là d’une mise en garde, en aucun cas d’un rejet du référendum. 


                • ETTORE ETTORE 9 mai 21:45

                  Je crois que le plus important, est bien de VIVRE DIGNEMENT  !

                  Et cela, bien avant d’accorder à la mort, un constat d’accident truqué, rempli par des chauffards, d’une civilisation, sans assurance aucune !

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