L’hôpital public en danger !

Depuis que le nouveau directeur est en poste, un climat de crainte s’est installé à l’hôpital de Melun.
Il est vrai que lorsque les bouches s’ouvrent, les mesures coercitives arrivent à la vitesse grand V.
Monsieur Liot, ancien chef de pôle du SSUR (SAMU 77 SMUR Melun URGENCES REANIMATION) a constaté qu’il était dangereux de trop l’ouvrir !
Ayant émis quelques critiques justifiées sur la pénurie en moyens, il a été démis de ses fonctions immédiatement alors que son professionnalisme était et est reconnu de tous.
Dans l’hôpital public, rien ne va plus, à Melun ou ailleurs : c’est la restriction budgétaire, la suppression de postes et de lits et des directeurs puissants qui sont là pour qu’il n’y ait pas de contestation.
UNE CONTINUITE DANS LES POLITIQUES « SANTE » DES GOUVERNEMENT !
J’ai repris, ici, le titre de l’article paru en 2009 sur le blog de la députée socialiste Monique Iborra.
Celle-ci dans l’opposition d’alors avait repris le texte du discours qu’elle avait prononcé à l’Assemblée Nationale le 11 février 2009.
http://www.moniqueiborra.net/article-28123379.html
Elle dénonçait avec force et de nombreux arguments le projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires
Et notamment le volet d’organisation nouvelle de l’hôpital public.
Je livre quelques extraits choisis :
« L’hôpital en effet est déjà organisé d’une manière trop verticale, trop technocratique, trop administrative au regard des services de soin, qui sont les unités de base au plus près des malades. Vous allez aggraver considérablement cet état de fait, pourvoyeur de dysfonctionnements, en donnant tout pouvoir à un directeur tout puissant mais sur un siège éjectable niant par la même que l’hôpital n’est pas n’importe quelle entreprise, que la communauté médicale n’est pas constituée de simples techniciens venant éclairer les décisions d’un PDG, qui désormais peut ne plus être issu de l’école nationale de la santé, en rentrant dans le carcan d’abord financier du contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens. Oui vous voulez mettre au pas les médecins, comme les chercheurs, comme les enseignants de l’éducation nationale, comme les juges, comme les élus conformément à la pensée sarkozyste.
Ce n’est pas d’un « patron tout puissant », ni d’une organisation pyramidale comme vous le proposez, dont l’hôpital a besoin, c’est de plus de souplesse, de transversalité ou plus près des réalités des malades et donc des services de soins.
Le Conseil de surveillance remplaçant le conseil d’administration est de ce point de vue très instructif.
Mais l’hôpital a également besoin de moyens : Vous consentez enfin à l’affirmer, sous la pression, contredisant d’ailleurs les affirmations du Président de la République. Qui croire ? »
Le reste de son intervention est du même tonneau : c’est clair, et net…..
Malheureusement, aujourd’hui, sous l’ère Hollande-Valls, rien n’a changé ou presque.
Le gouvernement actuel n’a pas touché à la loi Bachelot et à tout le dispositif mis en scène par la droite et les politiques qui, hier, comme cette députée défendaient des analyses pertinentes se taisent aujourd’hui.
Les personnels en ont assez de la pénurie, de la technocratie.
Ils témoignent comme ici, certains de l’hôpital de Melun le font :
http://www.cdafal77.fr/samu.html
Il paraît que la direction de l’hôpital ne nous aime pas car nous parlons trop !?
Nous n’avons comme seul intérêt, Monsieur le Directeur, celui des patients et la qualité du service public !
Jean-François Chalot
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