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La stérilité volontaire… un acte égoïste, citoyen ou écologique ?

La stérilité volontaire…un acte égoïste, citoyen ou écologique ?

 

 

La stérilité volontaire, c’est simplement la démarche de se faire opérer pour ne pas ou ne plus avoir d’enfants, que cela soit aussi bien du fait de l’homme ou de la femme.

L’accès à la stérilisation volontaire est encore difficile, alors que l’acte est autorisé par la Loi en France depuis 2001.

L’idéologie du corps médical français à l’égard de la sexualité et la mort a toujours été réactionnaire. On le voit bien avec l’avortement et surtout, l’euthanasie. Le caractère irréversible de l’acte effraie.

La seule condition préalable est d’être majeur et de s’octroyer un délai de réflexion de 4 mois entre la demande et sa confirmation auprès du médecin qui pratiquera l’intervention, et ce sans condition d’âge ou de nombre d’enfants.

Hélas, face à des choix qui ne sont pas compatibles avec leurs idées, des blouses blanches ont tendance à porter des jugements moraux sur leurs patients, en lieu et place de les accompagner dans leurs décisions face à une maladie ou à un choix de vie en les informant des bénéfices-risques encourus.

Lorsqu’une femme vient avec le désir de ne jamais avoir d’enfant, l’affrontement est souvent épique. A celle qui n’en veut pas plus, on lui suggère qu’elle pourrait changer d’avis avec un nouveau partenaire, après un divorce, par exemple.

Les hommes ne sont pas mieux reçus : c’est à la virilité même que l’on touche. C’est une faillite boursière !

Précisons bien que toutes ces personnes sont majeures et en principe libres de faire ce qu’elles souhaitent de leur corps et donc de leur capacité à enfanter, sans devoir en débattre avec l’extérieur. Aucune loi n’oblige en Europe – et ce depuis l’effondrement du III Reich - le citoyen à offrir une progéniture à la nation.

A une France républicaine et maçonnique, s’oppose toujours un certain courant catholique qui veut que la femme ne s’accomplisse pleinement qu’à travers la maternité. Une femme stérile est considérée comme un vase mort, une femme sans enfant est suspecte.

L’entourage proche n’encourage généralement pas ce type de démarche, au contraire, il œuvre plutôt dans la dissuasion.

 

Des profils divers

 

Ce sont les femmes qui demandent le plus la stérilisation. L’homme demeure toujours fragilement en retrait, alors que l’opération est plus facile et comporte moins de risques.

Elles sont de tous les âges et de tous les milieux. Certaines ont dû déjà pratiquer une IVG suite à un accident de contraception, et ne veulent plus que cela se reproduise. Les jeunes mères ayant déjà plusieurs enfants sautent aussi assez aisément le pas. Certaines femmes n’ont pas eu d’enfant et sont totalement résolues à ne jamais en avoir.

 

Une solution contraceptive insuffisante

 

A ceux qui viendront opposer l’argumentaire qu’il existe divers moyens de contraception, on pourrait répondre que ceux-ci sont d’une efficacité toute relative, et aussi à quoi bon continuer avec des méthodes provisoires alors qu’il existe un acte définitif relevant d’un choix définitif.

La première pilule oestroprogestative a été mise au point en 1955 et légalisée en France en 1967.La pilule contraceptive est encore aujourd’hui loin d’être un bénéfice pour beaucoup de femmes. Jouer avec les hormones, c’est jouer avec la santé. En outre, on n’est pas à l’abri d’un oubli. Plus d’un beau poupon est issu du ventre d’une mère étourdie. Il y a aussi le risque d’interaction, peu connu, comme avec le millepertuis. Bien entendu, la plupart des gynécologues, qui prennent la naturopathie et l’homéopathie pour de la pure fantaisie n’en font pas mention. Il ne leur viendrait pas à l’idée qu’une petite plante puisse agir, de quelque façon que ce soit. Il faut également tenir compte de l’interaction avec d’autres médicaments.

Mentionnons qu’il existe une pilule progestative microdosée qui ne contient pas d'œstrogènes. Cette micropilule présente généralement moins d'effets secondaires que la pilule combinée. Elle n’est pourtant pas innocente : elle peut provoquer des saignements irréguliers et des aménorrhées, ainsi qu’entraîner des maux de tête et des migraines. Attention aussi à la diminution de la libido, aux troubles de l’humeur.

Bonne nouvelle : les scientifiques américains planchent sur une pilule à base de plantes issues de la médecine chinoise et de lupéol (présent dans les mangues ou olive, par exemple), pour une contraception naturelle.

Le DIU (dispositif intra-utérin) ou stérilet est assez fiable, mais il peut bouger, voire déchirer la paroi utérine. Chez les femmes n’ayant jamais eu d’enfant, il peut être difficile de le poser.

                                      La stérilité volontaire…un acte égoïste, citoyen ou écologique ?

Le stérilet hormonal, par définition, libère des hormones. On en revient en grande partie au problème de la pilule.

Le diaphragme est d’une efficacité douteuse.

La contraception hormonale pour l’homme existe sous forme d’injection d’énanthate de testostérone pour diminuer la production de spermatozoïdes, avec tous les effets secondaires que cela comporte. Généralement, monsieur préfère encore se faire couper les boules…

Le préservatif peut craquer (jusqu’à 15% de chance), et avouons que pour une relation longue durée, ce capuchon n’a rien d’emballant. Il se rappelle à nous plutôt pour nous protéger des MST que d’une grossesse non désirée.

                                       La stérilité volontaire…un acte égoïste, citoyen ou écologique ?

Il y a la bonne vieille méthode naturelle du retrait. Jugé à tort peu fiable, car dans un cas sur cinq une grossesse se déclarerait. De plus, chez beaucoup de femmes, demeure cette petite angoisse de la goutte précoce (liquide pré-séminal) qui viendrait tout gâcher, et elles ne se concentrent pas totalement sur le plaisir de la relation.

Cependant, les méthodes de stérilisation sont, toutes méthodes incluses, jugées un peu moins efficaces avant 30 ans qu'un DIU (stérilet au cuivre), un SIU (Mirena) ou un implant hormonal (Nexplanon).

 

L’ombre des stérilisations forcées

 

On sait tous que l’Allemagne nazie a imposé à une certaine classe de gens, au nom d’une démarche eugéniste, une stérilisation forcée. Elle est loin d’être la seule, ce fut le cas dans beaucoup d’états.

On oublie souvent que les populations décrétées « socialement indésirables » aux Etats-Unis dans les années vingt ont subi les mêmes sévices.

En France-même, la stérilisation était imposée aux personnes souffrant de maladies mentales, jusque dans les années cinquante, et aux personnes handicapées jusque dans les années 90.

A diverses époques et au sein de diverses nations, les handicapés, mais aussi les pauvres ou les alcooliques ont été contraints à renoncer à leur pouvoir d’engendrer la vie.

Aujourd’hui, contrairement à une croyance populaire, une personne handicapée ne peut être stérilisée, sauf si un juge autorise la procédure après avoir, si possible, entendu la personne elle-même.

 

Un caractère pas si définitif que ça

 

Les trompes clippées pendant l’opération dite de ligature ou obturées par la méthode Essure peuvent être réparées, mais sans résultat garanti. Il en va de même pour les déférents sectionnés lors de la vasectomie. Dans les deux cas, on évalue à une chance sur deux seulement de pouvoir à nouveau se reproduire. La demande de reconstruction est cependant très rare, c’est dire si le choix est arrêté.

Mais on oublie qu’il y a toujours la possibilité de congeler des spermatozoïdes, qui pourront parfaitement servir en cas de revirement de situation ou d’idée. Il n'est pas nécessaire pour la femme de conserver les ovocytes puisque l'ovaire n'est pas altéré par une ligature ou la méthode Essure.

 

Celles qui ne veulent pas être mère

 

Le refus d’enfanter est si puissant que ces femmes décident de se faire stériliser, et ce peu importe leur âge ou leur situation. Souvent, elles ont ressenti ce manque d’attrait pour la maternité depuis le plus jeune âge et dédaignaient les poupées poupons qu’on inflige encore trop souvent aux petites filles.

Certaines ne veulent pas abîmer leur plastique et de toute façon n’aiment pas les gosses, d’autres redoutent les longs mois de gestation suivis d’un accouchement qui n’est généralement pas décrit comme une pure partie de plaisir. Il y en a aussi qui considèrent qu’il y a suffisamment d’enfants dans le monde. Un monde difficile de surcroît. Ce qui nous mène tout droit du « childfree » à l’antinatalisme…

 

L’antinatalisme ou malthusianisme

 

Il faut distinguer le désir personnel d'avoir des enfants ou non et le fait de prôner que la société en générale - ou l'humanité entière - se reproduise moins, voire plus du tout. Lorsqu’on évoque l’antinatalisme, il s’agit de défendre le droit de ne pas naître et le droit à la stérilisation volontaire.

Les membres - lesquels ont généralement une vision très pessimiste du monde dans lequel nous vivons - s’engagent contre la procréation de l’humanité. Pour eux, l’intérêt primordial de l’enfant serait de ne pas voir le jour dans un monde aussi tragiquement douloureux que le nôtre. Procréer est vu comme une barbarie. Par conséquent, le premier droit de l’Homme devrait être de ne pas naître.

La surpopulation est aussi évoquée comme principal facteur d’éradication de la biodiversité, dévoilant ainsi une démarche écologiste.

Les militants partent du postulat que si on laisse choisir les femmes, elles font volontairement décroitre la population mondiale, comme c’est le cas en Europe avec 1.5 enfant en moyenne, soit bien en dessous du seuil de renouvellement des générations.

Les antinatalistes encouragent le féminisme comme outil de dénatalisme salutaire et libertaire.

Dans la même lignée, ils défendent le droit à l’avortement.

Ils demandent aussi que les futurs parents s’interrogent si leur enfant sera heureux avant de le mettre en route. L’enfant est un cadeau que les parents se font eux-mêmes, égoïstement. Aussi, dans l’absolu, l’enfant devrait avoir le droit de porter plainte contre ses parents si la vie lui apparait comme un fardeau plutôt qu’un cadeau.

Les militants souhaitent également l’abolition de la pression sociale de la natalité qui voudrait faire de chaque femme, une mère à tout prix. Il est clair que la femme se voit souvent poser la question de pourquoi elle n’a pas d’enfant, il est nettement plus rare qu’on demande aux parents pourquoi eux en ont.

Les plus extrêmes sont en faveur de l’extinction de l’humanité.

Les antinatalistes ont instauré la Fête des Non-Parents et l’une de leur tête de proue, le Bruxellois Théophile de Giroud, a édité le manifeste aniti-nataliste.

 

 

Différentes méthodes

 

Il y a plusieurs méthodes de stérilisation féminine, l’objectif étant d’empêcher l’ovule de passer de l’ovaire à la trompe de Fallope, où il peut être fécondé par un spermatozoïde. Il n'y a donc pas de modification du cycle, les ovaires étant intacts. Il s'agit donc d'une action seulement mécanique.

-Par coelioscopie, qui nécessite une anesthésie générale.

Soit on pose des « clips » sur les trompes, on les traite par électrocoagulation ou on sectionne et ligature.

-Par fibroscopie qui ne nécessite qu’une anesthésie locale.

La méthode Essure, réputée non invasive, non traumatisante et très sûre, a récemment été remise en cause aux Etats-Unis du fait de nombreuses plaintes de patientes. En France, les femmes regroupées au sein de l’association Resist lui ont attribué des règles hémorragiques, des douleurs invalidantes, des palpitations, des cas de dépression, des maladies auto-immunes, des réactions allergiques, des troubles ORL et neurologique, une faiblesse musculaire, ainsi que, dans les cas les plus graves, des perforations d’organes et des cancers. Ces plaintes donnèrent lieu au retrait du dispositif en septembre 2017. En juillet 2018, le laboratoire Bayer a annoncé qu'il cesserait la vente de son implant contraceptif Essure aux États-Unis. C'était le dernier marché où ce dispositif était commercialisé. Le principe était simple : un petit ressort (0,2 x 4 cm) était introduit dans chaque trompe par les voies naturelles, ce qui ne cause donc aucune cicatrice. Le seul choix est donc pour l’instant de passer par laparoscopie sous anesthésie générale. Le laboratoire étudie un dispositif qui n’entrainerait plus tant de complications.

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-La salpingectomie, consistant en l’ablation des trompes de Fallope.

-L’hystérectomie, soit l’ablation de l’utérus, n’est pas utilisée comme méthode de stérilisation. L’opération est pratiquée en cas de souci médical, mais sa conséquence est de fait la stérilité définitive.

Aux hommes, on propose la vasectomie. L’opération se fait sous anesthésie locale. Une méthode sans scalpel inventée en Chine est encore moins invasive. On pratique juste une minuscule incision de la peau du scrotum entourant les testicules et le tout dure une vingtaine de minutes. Le résultat est imparable et l’homme conserve bien entendu toutes ses capacités sexuelles et même sa faculté à éjaculer le même volume de liquide spermatique qu’avant. Pourtant, et ce surtout dans les pays latins, le geste est vu comme une perte de virilité.

Notons que pendant 3 gros mois, il faudra se protéger, le temps nécessaire pour que le sperme ne contienne plus de spermatozoïdes. A terme, un spermogramme confirmera ou non la stérilité.

Le couple désireux d’éviter de futures grossesses doit bien intégrer que, comparée avec la vasectomie, la ligature des trompes est 20 fois plus susceptible d'avoir des complications majeures, qu’elle enregistre 10 à 37 fois plus d' échecs, et coûte trois fois plus cher.( Obstet Gynecol Surv 1999 Dec ;54(12):766-77).

 

Conclusion :

 

La pression sociale demeure forte en termes de natalité en Europe.

A mon sens, les moyens de contraception proposés à l’aube de 2019 n’ont rien d’innovants et se situent même bien en deçà par rapport à d’autres innovations médicales.

Sans être le moins du monde féministe, je trouverais juste que les femmes qui le désirent puissent s’assurer à 100% de ne pas tomber enceinte, et cela sans que cela n’impacte sur leur santé, leur physique ou leur environnement social.

La stérilisation masculine est indubitablement plus facile et plus supportable en tant qu’acte chirurgical. Il est dommage qu’elle ne soit pas d’avantage pratiquée par les hommes au sein des couples stables ayant déjà un nombre choisi d’enfant, sachant que de toute façon le sperme peut être congelé en cas de changement de vie, alors que les femmes continuent à prendre la pilule souvent jusqu’au moment de la ménopause libératoire…

Les effets affligeants de notre démographie générale galopante (même si dans les pays industrialisés elle est en récession), impacte significativement et négativement sur notre environnement. Une politique de dénatalité – accompagnée évidement des meilleurs moyens de contraception – devrait être développée au sein des nations où les femmes ne sont pas encore libres de choisir ou non leur grossesse.

 

A.Zeletzki v.P 22/01/2018

 

Pour aller plus loin…

 

Voir :

https://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/jai-decide-detre-sterile-le-webdocumentaire-sur-la-sterilisation-volontaire-des-femmes-qui-ne-veulent-pas-etre-meres/ le webdocumentaire d’Alice Debroide présentant des femmes qui choisissent la stérilisation volontaire parce qu’elles ne veulent pas d’enfant.

https://www.youtube.com/watch?v=mHt8SDPrGjU Une femme d’une quarantaine d’année partage son expérience la ligature de trompes sous cœlioscopie.

https://vimeo.com/141709462 un documentaire de Magenta Baribeau sur les childfrees, « Maman ? Non merci ! »

 

Surfer :

 

https://www.demographie-responsable.org/ En incitant à l’autolimitation de la natalité, l’association a pour objet d’œuvrer pour la stabilisation de la population humaine, voire sa diminution sur le long terme.

https://www.eurekoi.org/quelles-sont-les-lois-relatives-au-droit-a-la-sterilisation-volontaire-ligature-ou-vasectomie-dans-les-pays-francophones-et-en-angleterre/ Le titre dit tout. On aurait aimé avoir quelque chose de plus frais que 2012, mais à priori, du moins en francophonie, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

 

Lire :

 

-Moins nombreux, plus heureux  : l’urgence écologique de repenser la démographie », d’un collectif coordonné par Michel Sourrouille (2014).

- L'art de guillotiner les procréateurs , Manifeste anti-nataliste de Théophile de Giraud : (2006)

-L'Envers du landau de Lucie Joubert

-No Kid 40 raisons de ne pas avoir d'enfant de Corinne Maier


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23 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 28 janvier 2019 17:11

    Je vais parler de mon cas personnel.

    Il y a une quarantaine d’année, vivant une relation stable (nous fêtons l’année prochaine nos 50 ans de vie commune), deux enfants, nous n’en voulions pas plus.

    Il se posait alors la question de la contraception. La pilule que madame prenait nous paraissait une très mauvaise solution à long terme. La capote, ce tue-amour, n’en parlons pas.

    Nous avons alors penser à une solution définitive, impossible alors en France, mais habitant à deux pas de la frontière franco-suisse (et frontalier de surcroît) cela ne posait aucun problème pour le faire en Suisse.

    Se pose alors le choix, madame ou monsieur. Vite résolu, c’est monsieur qui va s’y coller. Parce que pour madame, c’était à l’époque une véritable opération avec anesthésie totale, alors que pour monsieur, anesthésie locale, 30 min. en ambulatoire chez l’urologue, 2-3 jours à marcher comme un cow-boy (jambes écartées), 3 mois de pilule pour madame (les spermatozoïdes peuvent survivre longtemps dans les canaux déférents) avant qu’un spermogramme donne le feu vert.

    Nous n’avons jamais regretté ce choix, plus de chimie pour madame. Strictement aucun inconvénient pour monsieur, au contraire, une libido en augmentation.


    • Alex Alex 2 février 2019 00:12

      @amiaplacidus libido en augmentation pour les deux, certainement. Cela doit-être extrêmement libératoire de ne plus avoir cette épée de Damoclès au dessus de la tête, et ce même étant sous pilule. Et ne parlons pas de la nocivité de cette dernière, amplement sous-estimée par les laboratoires pharmaceutiques et par beaucoup, par ceux qui la prescrivent. Merci pour votre témoignage.


    • Sergio Sergio 28 janvier 2019 18:09

      Sympa cet article, sans jugement de valeur, exhaustif à souhait ... et ça change. J’aurai à dire, la société de consommation, le libre arbitre et pour bien des raisons, le choix de ne pas avoir d’enfant, de programmer leur conception à plus tard est absolument légitime, mais il ne faut surtout pas oublier qu’à trop attendre, se profilent à l’horizon les difficultés à procréer quand assez tard, on décide pour d’autres raisons, de marquer le pas et d’avoir des enfants. Le progrès médical butte de plus en plus sur le problème de l’infertilité, pour les plus jeunes et les moins jeunes, c’est souvent un parcours du combattant pour certaines familles que de pratiquer avec plus ou moins de succès, tous les examens et soins relatifs à la procréation médicales et autres. Voilà c’est comme ça, il arrive que l’on change d’avis et c’est bien humain.

      Cordialement, Alex


      • Alex Alex 2 février 2019 00:26

        @Sergio Merci pour ce gentil retour. L’infertilité masculine croissante, par exemple, on en parle peu, et c’est pourtant une triste réalité, causée notamment par ces pesticides qu’on prétend inoffensifs. A ce propos, fin mai, le gouvernement français et les députés ont refusé d’inscrire dans la loi la sortie du glyphosate en 2021. Tiens, quelle surprise ! Pour augmenter ses chances d’enfanter, privilégier l’alimentation biologique et se tenir loin de tous les perturbateurs endocriniens. Le vrai progrès serait de cesser de polluer la planète et tout ce qui se trouve dessus ! Le lâcher prise est important pour les couples cherchant à avoir des enfants, j’en veut pour preuve qu’une naissance « miraculeuse » suit souvent un acte d’adoption, alors que des années durant, tout essai était demeuré infructueux. Sinon, lorsque comme pour moi, il est devenu impossible d’avoir des enfants, l’heure ne doit pas être aux regrets. Il y a plein d’autres choses pour remplir une vie !


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 janvier 2019 09:10

        Ce W.E. il y eut une manifestation pour la planète et je fus totalement choquée pas les mère qui allaitaient leur bambin, seins nus sur une sol glacé comme pour dire : voilà ce qui les attend. Le mondé médical n’est plus qu’une industrie, mais une usine qui se moque totalement de la psychologie et de l’environnement. Plus il y a de malade plus ça tourne. Seul comptent leurs rentrées financière. Etrange, voilà un métier qui se réjouit d’avoir une clientèle malade. Les problèmes actuel sont AVANT TOUT un problème de surpopulation. Surtout sachant que la sous alimentation en afrique dérègle le cycle hormonal et les femmes ovules presque en permanence. En Belgique un parti a osé : et sis on interdisait les toxicomane de faire un enfant. L’enquête du journal (La Libre) montraient que plus de 65% des personnes étaient pour. Mais on criera à l’eugénisme, l’atteinte à la liberté. 


        • Sergio Sergio 29 janvier 2019 13:57

          @Mélusine ou la Robe de Saphir.

          Bonjour de mon bureau,

          J’ai entendu sur la radio belge, diminution du clausus numerus en Belgique et réflexion sur un aménagement du clausus français, et pourtant même problème de désert médical, l’Europe médico-sociale n’est pas pour demain ... alors la régulation de la natalité, c’est autre chose, vive l’élevage de main d’oeuvre corvéable ....


        • Alex Alex 2 février 2019 00:38

          @Sergio
          Oui, diminution du numerus clausus en Belgique, encore une mesure stupide de notre ministre de la santé flamande et obèse, qui n’a rien à envier à Buzyn...alors qu’en Wallonie, nous manquons cruellement de médecins. Et je ne vous parle pas des tailles à la tronçonneuse effectuées sur les remboursements de divers médicaments et actes médicaux. 


        • Alex Alex 2 février 2019 00:50

          @Mélusine ou la Robe de Saphir.
          C’est une idée de John Crombez, un socialiste flamand (parti S.P.A), ce qui est une double maladie...notons qu’il évoque une contraception durant la période de toxicomanie, et non une stérilisation forcée. Il est en effet délicat de pratiquer un acte médial forcé sur une personne non consentante. Les Etats ont déjà de plus en plus tendance à vouloir restreindre nos libertés pour « notre bien », au nom de notre « sécurité ». Faux paternalisme juste dicté par des intérêts économiques. Il existe des enfants très malheureux qui naissent dans une famille où l’on ne boit que de l’eau et ne fume pas...devrait-on délivrer un permis de parentalité ? Comme on le fait maintenant en Belgique pour pouvoir avoir un chat ou un chien ? Le véritable problème est une carence de bonne gestion des ressources, notamment parce qu’on a pollué les océans qui auraient pu nourrir toute la planète. Il est certain aussi que dans divers pays en voie de développement, la contraception doit être encouragée. Mais lorsqu’on constate que dans nos pays soi-disant évolués, les solutions de contraception sont déjà loin d’être au top...


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 janvier 2019 09:17

          Voilà un article intelligent. L’idéal serait de pouvoir stériliser tout le monde et revenir en arrière quand on est vraiment mûr pour avoir un enfant. En Indes cela se pratique. Une piqûre annuelle parfois forcée (National Géographique qui date de de 2011 . Toujours mieux qu’une guerre. Elle aussi est forcée. Les hommes doivent se battre.


          • sweach 29 janvier 2019 09:49

            Voila pourquoi notre taux de fécondité chute sous la barre de 2.

            Vous êtes quelqu’un de profondément égoïste et ne comprenez absolument rien à la liberté de la femme, grâce à vous dans 100 ans les femmes auront perdu tout leur droit.

            *Précisons bien que toutes ces personnes sont majeures et en principe libres de faire ce qu’elles souhaitent de leur corps et donc de leur capacité à enfanter*

            NON ! je suis désolé, mais en matière d’enfantement et de maternité, vous n’êtes pas seul, c’est toutes la société et surtout votre partenaire qui sont aussi impliqué.

            Enfanter se fait à deux, que vous le vouliez ou non, un homme sera forcement impliqué, de qu’elle droit ce choix devrait être imposé à l’autre ?

            Nous avons la solidarité intergénérationnel, aujourd’hui mes grand parent comptent sur moi pour que je m’occupe d’eux et moi même je compterai sur mes petits enfants pour qu’ils s’occupent de moi, ce principe de solidarité s’applique à toute la nation, on appel ça la fraternité, comment tolérer que certain veuillent profiter de la solidarité de la nation sans rien lui apporter ?

            *Hélas, face à des choix qui ne sont pas compatibles avec leurs idées, des blouses blanches ont tendance à porter des jugements moraux sur leurs patients*

            Répondre à des délires, ce n’est pas le rôle de science, vous exigez le droit de faire ce que vous voulez de votre corps, vous n’avez pas à l’imposer aux gens qui ont « juré de s’abstenir de tout mal »

            Soyez bien contente d’en trouver qui le fond quand même, car ils y voient le coté pécunier de votre démarche.


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 janvier 2019 10:41

              @sweach

              Le nombre d’autiste a été multiplié par 10. Qui paie pour leur soin ? : la société. Non, les humains ont un contrat avec la société. IDEM pour les toxicomanes qui sont en permanence dans les limbes et sont donc incapables de faire de projections pour l’avenir de leur enfants. C’est vous l’égoÏste


            • sweach 29 janvier 2019 15:03

              @Mélusine ou la Robe de Saphir.
              *Qui paie pour leur soin ? : la société. Non, *
              Bien sur que si !

              L’handicap est clairement assumé par notre société, l’autisme ne fait pas exception, même si on peut toujours mieux faire.
              Perdez un bras ou une jambe demain et vous verrez si on vous laisse vous débrouiller toute seule.

              La toxicomanie est un fléaux, je ne vois pas le rapport avec la natalité ?

              Vous dénoncez des problèmes de surpopulation ou encore de sous nutrition qui n’existe pas. Au niveau mondial le nombre de personne qui souffre de surpoid a dépassé le nombre de personne qui souffre de la faim, au rythme ou chute le taux de fécondité on va atteindre un pic puis une décroissance. En dessous de 2.05 la population n’augmentera plus, on est a 2.33 au niveau mondial plus que quelques décennie pour passer sous les 2.05, certain pense qu’on atteindra pas les 10 Milliard d’habitant.

              Puis on peut s’en foutre du reste du monde, si on regarde juste la France la population n’augmente plus et on entame une chute démographique avec un vieillissement de la population.
              Le phénomène est contre balancé par l’immigration se qui fait craindre un remplacement de la population, donc un changement de toutes la société et de ses valeurs qui sont vouées à disparaître si on continu sur cette voie.

              Tout les droits des femmes qui affectent le taux de fécondités sont voués à disparaître avec le temps, soit vous en prenez conscience maintenant et vous réagissez soit les générations futur de femme n’auront pas vos droits.


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 janvier 2019 15:14

              @sweach

              La peur de l’immigration. Je m’y attendais. Lisez un autre article sur le maternage sur Agora. Rien ne dit que les blancs (pour être dans votre optique) mettront au monde des enfants avec une bonne santé mentale et physique. Je connais les chiffre de la Santé Mentale. Autiste : augmentation de 1 à 10 en pourcentage. Regardez le film : IDIOCRATIE. Nous serions en surnombre de blancs, mais débiles et psychotiques. La belle affaire que voilà.


            • sweach 29 janvier 2019 17:54

              @Mélusine ou la Robe de Saphir.
              Vous êtes hors sujet ou c’est moi ?

              Il est effectivement inquiétant de voir les « Troubles du Spectre Autistique » augmenter mais cela ne touche que 1% des enfants, ça sous entend que les 99% autres ne sont pas affectés, il faut s’en alarmer mais aucun rapport avec le sujet.

              Sinon je n’ai aucune peur de l’immigration, j’en pèse juste les conséquences, la couleur de la peau d’un autre être humain m’affecte beaucoup moins que les valeurs qu’il porte.

              Si mes semblables avec qui je partage des valeurs commune, en terme de langue, d’éducation, d’espoir, de croyance, etc ... ne se reproduisent plus, je sais que d’autres qui sont différent de moi prendront le dessus avec le nombre.

              Vous devez comprendre que c’est parce que la majorité des gens tolèrent, la stérilisation et la contraception que vous y avez accès, si cette majorité change vous perdrez ces droits, c’est juste de la logique.

              Pour les droits de la femmes parti comme c’est parti, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils disparaissent, vous ne faite rien contre et vous êtes incapable de le comprendre.


            • Alex Alex 2 février 2019 01:15

              @sweach Je comprend mal votre attaque vu que je traite simplement d’un sujet d’actualité, comme d’habitude sans prendre parti. Mais puisque vous lancez la balle, je la prend au bond...
              « Voila pourquoi notre taux de fécondité chute sous la barre de 2. » Ben oui, et on ne rattrapera jamais le Nigeria...et encore moins la Chine. Il faudra se faire une raison. « Vous êtes quelqu’un de profondément égoïste et ne comprenez absolument rien à la liberté de la femme »  : Je pense qu’on ne se connait pas, donc jugement de valeur sans fondement. La liberté de la femme étant justement d’enfanter ou non. Quand à mon supposé égoïsme, j’ai préféré ne pas mettre en route un petit être qui n’a rien demandé pour mon seul plaisir égoïste ou parce que c’est bien vu par la société, alors que l’occasion, la situation ou le partenaire ne s’y prêtaient pas. Je ne me suis pas fait stériliser pour autant. « Enfanter se fait à deux, que vous le vouliez ou non, un homme sera forcement impliqué » Et bien, justement : c’est une chose qui se décide à deux. Il va de soi que c’est un sujet dont deux personnes adultes discutent honnêtement (ou devraient) avant de s’engager ensemble. Pour rappel, l’homme se contente de planter la petite graine dans l’histoire. C’est madame qui se tape les 9 mois, l’accouchement, et la plupart des nuits difficiles qui suivent « Ce principe de solidarité s’applique à toute la nation, on appel ça la fraternité... » cet argumentation fonctionne pour les régimes totalitaires, qui ont surtout besoin de petits soldats et de femelles pour les enfanter, comme du temps d’Adolf. Je veux bien admettre que sous Macron, la notion de démocratie est plus que discutable, mais bon...« Répondre à des délires, ce n’est pas le rôle de science », en quoi la contraception ou la stérilisation est-elle un délire ? Le rôle de la science est justement de pouvoir nous différencier des animaux, notamment en nous apportant des solutions nous permettant de réguler selon notre convenance nos naissances ; En conclusion, il y en a qui veulent faire des enfants, et tant mieux si ils y parviennent malgré la baisse du taux de fertilité due aux nombreux perturbateurs endocriniens et produits chimiques. D’autres n’en veulent pas ou n’en veulent pas plus. Il y a parfaitement moyen de concilier les deux, sans aucun jugement de valeur...Ce que je ne comprend pas, justement, ce sont ceux qui portent des jugements sur ce que les autres font de leur corps (pareil pour l’euthanasie, l’avortement), sur seule base philosophique ou conviction religieuse. A moins que ce ne soit des peurs, des frustrations...Rien de factuel en tout cas la-dedans.... Cela ne les regarde tout simplement pas.


            • zygzornifle zygzornifle 29 janvier 2019 11:52

              tant qu’elle est volontaire il n’y a rien a dire ....


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 janvier 2019 12:05

                @zygzornifle

                L’Indes étant le pays le plus peuplé. Surtout dans les bidonvilles. Elle est obligatoire. Le problème c’est la capacité à meubler le vide ou l’absence d’enfant dans un couple.On dévie vers des activités créative pour combler le manque. Mais Les plus pauvres en sont généralement incapables. Et c’est d’ailleurs eux qui font le plus d’enfants. 


              • Ruut Ruut 29 janvier 2019 14:53

                La stérilisation a 40-45 ans pourquoi pas, avant c’est trop tôt.


                • Alex Alex 2 février 2019 01:17

                  @Ruut Notons que dans le cas de l’homme, il a toute possibilité de faire congeler du sperme. Il peut donc toujours être père s’il le souhaite.


                • xana 29 janvier 2019 19:01

                  Merci Alex pour cet excellent article. J’espère qu’il inspirera d’autres hommes (ou d’autres couples).

                  Quand j’ai appris que c’était possible (en Allemagne) j’avais déjà presque 60 ans et pour moi c’était déjà bien tard... Si je l’avais su plus tôt j’aurais évité des années de pilules plus ou moins bien dosée pour ma compagne, et surtout le risque toujours présent...


                  • Alex Alex 2 février 2019 01:21

                    @xana
                    Merci pour votre gentil retour. Les pilules sont nocives pour la santé, il y a en effet toujours un risque de grossesse indésirée et il est parfois difficile pour certaines femmes de ne pas y penser pendant l’acte.


                  • hugo BOTOPO 12 février 2019 17:15

                    Quelques informations de base :

                    Le nombre de 2,05 enfant/femme pour assurer le maintien de la population est erroné car on oublie l’augmentation de la durée de vie (un an tous les 4 ans) : on a ainsi gagné plus de 15 ans depuis 1946 (sans que l’âge de la retraite et/ou les conditions de maintien en activité soit adapté). L’excédent de naissances sur les décès est en moyenne de 200 000/an (comparable à l’augmentation du chômage) ; depuis peu de temps la mortalité annuelle est en légère augmentation avec la disparition d’une partie des babyboomers. L’effet augmentation de la durée de vie permet de maintenir la population totale avec un coefficient de 1,5 E/F seulement !

                    Pour assurer les retraites on ne prend en compte que le rapport actifs/inactifs limité aux adultes. Or dans les inactifs il y a les jeunes de la conception jusqu’à leur entrée effective sur le marché du travail. Le coût pour les seules dépenses publiques (santé, allocs familiales, effet quotient familial sur les impôts, dépenses publiques nationales et territoriales pour l’enseignement et la formation... s’élève entre 200 000 € et 250 000€ selon le niveau de formation professionnelle, pour chaque jeune entrant dans le milieu du travail !!! C’est de l’ordre du coût d’un retraité pour toute la durée moyenne de la retraite. Aux dépenses publiques s’ajoutent une partie de dépenses des parents assouvissant leur désir d’enfant.


                    • Vole petit oiseau Vole petit oiseau 13 mars 2019 09:42

                      N’est-ce pas une question de liberté et de choix personnel ?

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