Le « vrai » goût du frais
La nourriture dite « bio » est-elle vraiment plus saine que l’industrielle ou ne serait-ce qu’une manoeuvre marketing de plus ?
Gros méchants et gentils petits ?
Non, il ne s’agit pas de parler de caractères liés à une quelconque taille humaine...mais bien au contraire de s’interroger sur ce qui est généralement colporté tant en matière financière que dans le domaine globalement économique et plus particulièrement lorsqu’au niveau alimentaire, certains adeptes d’un raisonnement simpliste et manichéen, assènent péremptoirement que les denrées alimentaires sont toujours et sans exception de bien meilleure qualité tant chez le petit détaillant ou sur les marchés que dans les enseignes de grande distribution.
Non seulement, dans la plupart des cas, les produits sont identiques, produits au mieux par les mêmes sources ce qui, plus souvent qu’il n’y parait, est aussi le cas des produits "bio" qui sauf erreur ne sont pas importés de Mars et, de facto, sont semés, cultivés, élevés, pêchés...dans les mêmes contraintes de pluie, sols, vents, eau que les "industrialisés mais que, par contre, le conditionnement et la fraîcheur sont probablement mieux assurés par les grandes surfaces, ne fût-ce que par un débit de vente important ainsi qu’un retrait systématique des produits périmés ou fait étonnament peu souligné par le don aux associations caritatives dont elles restent la principale source.
FRAIS OU SURGELES ?.
Autre idée reçue que celle qui voudrait que la qualité des produits frais si possible achetés sur les marchés locaux et soi-disants issus d’une production artisanale, locale exempte de toute manipulation frauduleuse est nettement supérieure à celle des produits surgelés alors même qu’il suffit de constater que sur les marchés, ces produits à l’origine trop souvent non contrôlée sont exposés dans tous les temps, sans protection particulière, au passage de quantités d’animaux, de chalands empressés de palper la marchandise sans oublier le délicieux mélange bactérien lors de l’échange des pièces et billets avec les produits étalés et servis plus par des vendeurs harangueurs en recherche de plantureux profits auprès des clients de passage que par de sympathiques petits producteurs locaux.
Soulignons aussi le transport, déballage à même le sol, mise sur étals, remballage et ainsi de suite de marchés en marchés sans que ne soit garanti ni une totale hygiène, ni un respect des conditions sanitaires de température idéale...
Tout le contraire d’un produit surgelé, certes moins poétiquement esthétique (poisson carré...) mais garant d’un conditionnement immédiat effectué dans des installations contrôlées par un personnel le plus souvent vêtu, chapeauté, ganté à l’image d’un chirurgien !.
CHER DONC MEILLEUR ?
Sauf à considérer que seul une soi-disante élite peut se permettre de manger des produits meilleurs achetés dans de petites boutiques spécialisés laissant à la masse prolétaire l’obligation de se rendre en grandes surfaces, il est indéniable que ce raisonnement ne peut être défendu que par des consommateurs fâts et surtout ignorants.
La puissance d’achat des grands groupes leur permet de s’adresser directement aux producteurs alors que les détaillants non regroupés se voient contraints de multiplier les intermédiaires et d’afficher des prix supérieurs sans relation aucune ni avec la qualité, ni avec une aimable préoccupation du "petit" producteur au sein d’un commerce dit équitable !.
SNACKS ou FAST FOOD
Croyez-vous sincérement que les produit "frais" du sympa petit resto du coin peu fréquenté mais à la carte si abondante seraient toujours aussi goûteux sans quelques accomodements...ou encore que ces sandwiches à base de viandes et autres denrées cuites (surcuites) dans une graisse dégoulinante sur des tours exposées elles aussi à toute condition climatique et humaine soient vraiment plus saines et moins caloriques que ce qui vous est débité dans un fast-food ?
Souvent, il leur est reproché de provoquer l’obésité sans qu’une étude ne s’attarde sur le type de clientèle souvent peu encline aux exercices physiques, sports qui fréquente ce genre d’établissements.
Mens sana, corpore sane...
Manger moins gras, varié (et non avarié) en quantités raisonnables tout en s’adonnant à la pratique régulière de sports est, sauf déréglements physiques, garant de qualité de vie et d’esprit.
Et pour clore en finesse, relevons le savoureux goût inimitable de ce pain livré à même le pas de porte encore tout empreint des traces de pas et déjections diverses d’animaux. On s’en lèche les... !.
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