Pollution électromagnétique : la résistance s’organise

Devant les doutes toujours plus présents, et les certitudes qui s’effritent, des citoyens responsables ont décidé d’organiser la résistance.
Déjà, en octobre 2008, on s’en souvient, un jugement avait donné raison à des éleveurs.
Les Marcouyoux, installés dans un petit village de Corrèze avaient obtenu la condamnation de RTE.
Ceux-ci ont dû verser 390648 € de dédommagement à cette famille d’agriculteurs qui a bataillé pendant 15 ans pour obtenir réparation.
Ils avaient prouvé qu’il y avait eu surexposition de leur bétail aux champs électromagnétiques, avec comme conséquences mortalité infantile, hémorragies, et avortements pour les animaux.
Auparavant, grâce au CRIIREM, (comité de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants) on avait appris, grâce à une étude épidémiologique, qu’il y avait « des dysfonctionnements sur les appareils électriques et électroniques chez les riverains exposés deux fois plus importants que chez les riverains non exposés ».
Le docteur Pierre le Ruz, directeur scientifique du CRIIREM a constaté « des problèmes de santé, troubles du sommeil, de la mémoire, de l’audition, ainsi que des maux de tête, de l’irritabilité, et des états dépressifs significativement plus fréquents ». Il affirme aussi que « des maladies graves ayant fait l’objet de traitements lourds (leucémie, cancer du sein et de la thyroïde) sont détectées en plus grand nombre chez les riverains exposés. »lien
Au-delà des problèmes créés par les lignes très haute tension, s’ajoutent ceux générés par les antennes relais pour les portables, et les réseaux numériques.
Les enfants sont les plus exposés.
Aujourd’hui la résistance s’organise.
Le premier abri anti ondes électromagnétiques est drômois. lien
Une nouvelle espèce humaine est née : les EHS (electro-hyper-sensibles).
Ce que nous devrions tous être ?
D’après l’OMS, cela comprend des symptômes exprimés par le système nerveux comme les maux de tête, la fatigue, le stress, les troubles du sommeil, des symptômes cutanés comme des picotements, des sensations de brûlure, des démangeaisons, des douleurs et des crampes musculaires.
Même Rufus, le génial comédien, dont Coluche disait avoir beaucoup appris, s’en mêle.
Le 2 août, il animera une conférence débat ou l’on demande aux invités de venir avec leur portable, afin de mesurer son irradiation.
Tout près de là, ils ont découvert que les grilles métalliques du collège marc Seignobos de Chabeuil avaient transformé partiellement celui ci en « cage de Faraday ».
Un article du canard enchaîné évoque ce problème (Drôme de drame) à découvrir dans le numéro du 10 juillet 2006.
Mais qui aujourd’hui pourrait se passer de son portable ? de lignes à très haute tension ? de WIFI ?
Comme chacun sait le réseau de pylônes THT est dû en grande partie à une mauvaise gestion de la production électrique, puisqu’il est notoire que nous vendons à perte de l’électricité à la Suisse, et à l’Italie, pour ne citer qu’eux, lorsque nous sommes en surproduction.
Il est possible aujourd’hui, si une volonté politique s’en fait l’outil, de diversifier les sources de production d’énergie, et de consommer chaque fois que c’est possible l’énergie produite sur place.
Il est possible aussi d’enterrer les lignes THT, dont le prix plus élevé ne devrait pas être un obstacle face aux problèmes de santé qu’elles sont prouvées générer.
Quant aux antennes relais, essentielles au fonctionnement des téléphones portable, il paraît plus que prudent de ne pas les faire voisiner avec les habitations, pour éviter de courir le moindre risque, ou du moins de le limiter. lien
Certains semblent oublier la circulaire de la direction générale de l’urbanisme de l’habitat et de la construction (circulaire n°99-31 du 15 avril 1999).
Elle indique « les risques potentiels liés à une exposition aux rayonnements électromagnétiques dus à l’installation d’antennes stations de base de téléphones mobiles sur des balcons d’immeubles ».
Mais pour l’instant, ces circulaires ne semblent pas émouvoir les opérateurs de tout poil.
Comme disait un vieil ami africain :
« tant qu’on n’espère pas, on ne s’impatiente pas »
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