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Accueil du site > Actualités > Santé > Une pharmacovigilance à géométrie variable ?

Une pharmacovigilance à géométrie variable ?

Nos Agences de sécurité sanitaire (Agence française de sécurité sanitaire, Afssaps, et son successeur, l’ANSM, Agence nationale de sécurité du médicament) aiment cultiver contradictions et paradoxes dans l’application du principe de précaution.

C’est ainsi que le Journal Officiel du 28 décembre 2000 nous apprenait que la commercialisation d’un vaccin canin contre la maladie de Carré avait été suspendue. A la suite d'un seul courrier transmis le 7 décembre 2000 par un seul vétérinaire et relatif à des incidents survenus chez trois chiens (dont l'un est mort) suite à la vaccination contre la maladie de Carré, une enquête de pharmacovigilance fut ouverte sur ce vaccin et l'autorisation de mise sur le marché (AMM) suspendue à partir du 17 décembre pour une durée de douze mois.

Mais « dans le doute, on maintient la vaccination »[1] pour l’homme

A l’inverse, les milliers d’accidents graves et nombreux décès observés au décours de la massive campagne de vaccination contre l’Hépatite B n’ont reçu aucun écho de la part de l’Afssaps. Pourtant :

- Dès 1994, l'équipe du Professeur LYON-CAEN, de l'hôpital Pitié Salpêtrière à Paris, avait rapporté 25 cas de scléroses en plaques ou d'atteintes démyélinisantes du système nerveux central, apparues toutes dans les deux mois suivant une injection vaccinale chez de jeunes adultes.

- En avril 1995, le mensuel scientifique La Recherche publiait un court article, « Est-il risqué de se faire vacciner contre l'hépatite B ? », faisant état d’une soixantaine de scléroses en plaques.

- Début 1996, un appel, signé par 500 médecins (dont 3 professeurs d'université et une quarantaine de pédiatres) avait été transmis aux pouvoirs publics pour « manifester interrogation et inquiétude devant les conditions de déroulement et de mise en place des campagnes de vaccination contre l'hépatite B qui se succèdent en France depuis 1994 et devant les conséquences de ces vaccins, en particulier du déclenchement d'affections neurologiques ».

 …

Devoir d’information rempli pour les produits de consommation…

La nouvelle ANSM vient de recommander d'éviter chez les enfants de moins de 3 ans les lingettes pour bébés à base de phénoxyéthanol - suspecté d'être toxique pour la reproduction - lorsqu'elles sont destinées au nettoyage des fesses du bébé et d'en réduire fortement l’emploi pour les autres usages.

Antérieurement, l’Afssaps avait imposé sur les paquets de cigarette la mention : « contient du formaldéhyde, cancérigène  ».

 

Mais occulté pour les vaccins qui ne peuvent être défectueux[2]

La mention de la présence de ces deux substances toxiques utilisées dans les vaccins n’est pas imposée par le législateur.

En recommandant officieusement, en mars dernier, un moratoire sur les vaccins faisant appel à l’aluminium, un groupe de députés a également souhaité que soit indiqué sur les boîtes de vaccins la mention « contient de l’aluminium », sans préciser cependant que cet adjuvant est reconnu neurotoxique et cancérigène.

 

Dr Marc VERCOUTERE. [email protected]



[1] Pr. Jean Drucker, directeur du Réseau de la Santé publique.

[2] Selon la directive européenne sur le droit à la consommation de 1985 et codifié dans le droit français en mai 1998, un produit est défectueux dès qu’il n’offre pas la sécurité que chacun est en droit légitimement d’attendre. Cour de cassation et Conseil d’état s’y réfèrent régulièrement pour condamner les laboratoires pharmaceutiques

 


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6 réactions à cet article    


  • alberto alberto 6 décembre 2012 13:28

    Oui, Vercoutere, ce n’est plus de la pharmaco-vigilance , là on atteint la parano-vigilance !!!

    Bien à toi.


    • louviellas louviellas 6 décembre 2012 17:16

      @ Dr Marc VERCOUTERE

      L’aluminium (hydroxyde) est dangereux dans les vaccins, puisqu’il est reconnu neurotoxique et cancérigène.

      Mais qu’en est-il de tous les anti-acides en vente libre (XOLAAM,GAVISCON, etc.), dont il est le principal composant ?
      Tout comme les vaccins, ils ne font l’objet d’aucune mise en garde particulière.
      Le poison serait donc potentiellement mortel lorsqu’il est injecté et inoffensif lorsqu’il est avalé ?

      Je vous avoue ne plus rien comprendre au principe de précaution.

      Pourriez-vous nous apporter quelques précisions ?

      Il ne faudrait pas que l’ANSM publie une mise en garde a posteriori, comme elle le fit en 2010, au sujet des « Cas rapportés de paraplégie/tétraplégie au cours d’injection radioguidée de glucocorticoïdes aux rachis lombaire et cervical » qui se pratiquent dans les centres anti-douleur.
      Mon épouse était concernée (arthrodèse) et a été épargnée de justesse grâce, si l’on peut dire, à une erreur médicale, l’anesthésiste ayant manifestement confondu deux dossiers.
      Nous n’en aurions rien su s’il n’était pas venu expliquer qu’il refusait le transport en ambulance de Madame Louviellas, laquelle, selon lui, était capable de conduire et de faire son marché toute seule, alors qu’elle était en fait quasiment paralysée.

      Quid de la patiente qui a reçu le traitement prévu pour mon épouse ?
      Mieux vaut ne pas le savoir....


      • agathe agathe 8 décembre 2012 10:31

        @ Dr Marc VERCOUTERE

        Bonjour, quand @louviellas écrit : « Pourriez-vous nous apporter quelques précisions ? » il serait bon Docteur que vous lui répondiez car vos réponses seraient précieuses ;
        Merci


      • VERCOUTERE 9 décembre 2012 20:15

        L’aluminium, présent notamment dans les anti-acides, est également toxique. Celle-ci est moindre cependant par voie orale. La toxicité se manifestera à doses plus importantes. En cas de plaie, au niveau gastrique ou oesophagien, l’aluminium peut se retrouver dans le sang puis gagner le cerveau.

        Cette mise en garde devrait être signalée...
        Vous avez peut-être remarqué que depuis plusieurs années, les pub à la télé sur les anti-transpirants mentionnent que ceux-ci ne contiennent pas (ou plus- d’aluminium...
        Preuve s’il en est que la toxicité de l’aluminium est bien connue de certains.

      • sirocco sirocco 6 décembre 2012 23:32

        @ Dr Marc VERCOUTERE

        J’admire la retenue de vos propos alors que l’on ressent chez vous une certaine indignation au-delà de l’incompréhension affichée. Alors caché derrière mon pseudonyme, je vais dire ce que la signature de votre nom véritable ne vous permet pas de dire vous-même. Sans euphémisme.

        Les agences françaises qui autorisent la mise sur le marché des médicaments et des vaccins, qui n’interdisent pas l’emploi dans les conditionnements alimentaires de substances reconnues cancérigènes, celles qui minimisent régulièrement les risques liés aux accidents survenant dans les centrales nucléaires, les « collèges d’experts » [sic] amenés à se prononcer sur l’indemnisation des victimes de telle ou telle substance (amiante, pesticides...) ou de tel ou tel médicament...

        ... mais aussi leurs homologues à l’échelle européenne, ces « commissions » nommées dans l’opacité, qui rejettent par exemple l’étude menée par un chercheur indépendant sur les OGM mais approuvent une même étude menée de façon beaucoup moins rigoureuse (décision de l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments !), qui donnent carte blanche aux industriels de l’alimentation pour imbiber leurs produits d’acides gras trans et d’huile de palme, qui refusent de rendre obligatoire une information qui permettrait aux consommateurs de savoir tout ce qui est nocif pour leur santé dans les produits qu’ils achètent...

        ... toutes ces « agences », « commissions », « collèges d’experts » ( jusqu’à certains intervenants du « magazine de la santé » de France 5), sont des repaires de gens achetés, corrompus jusqu’à la moelle, noyés dans les conflits d’intérêts, dont il ne faut attendre aucune décision indépendante et objective.

        Pourquoi ? Parce que les chiffres d’affaire relatifs à ces sujets (l’agro-alimentaire, les semences, la manipulation du vivant, l’atome, les vaccinations, la pharmacie, le phytosanitaire, la chimie...) sont tellement énormes que les industriels concernés (souvent des multinationales) sont prêts à débourser n’importe quoi pour garder et développer leurs marchés.

        Pour ce faire, ces industriels recourent au lobbying. Ils dépêchent des représentants qui, sans arrêt, travaillent au corps les membres de toutes ces commissions et autres agences pour les gagner à leur cause. Ces lobbyistes utilisent pour arriver à leurs fins des arguments auxquels très peu de décideurs résistent. Il y a l’argent, bien sûr, mais aussi toutes sortes d’autres formes moins « traçables » et néanmoins très efficaces pour acheter les gens.

        Les décisions de ces organismes ne visent nullement l’intérêt du consommateur ou du patient mais l’intérêt privé du décideur et de l’industriel pour qui il roule.

        Que faire alors ? Comment constituer des groupes de personnes intègres et indépendantes, mais aussi reconnues, capables de prendre les bonnes décisions pour la santé des citoyens ? Peut-être quelques idées et suggestions seront-elles émises ici...


        • Romain Desbois 7 décembre 2012 00:31

          Monsieur Vercoutère, citoyen Vercoutère, vous êtes précieux et devriez être reconnu d’utilité publique.

          C’est à des gens comme vous que devrait revenir la légion d’honneur.

          Merci beaucoup.

          (j’ai lu vos articles en modé, merci mille fois par avance)

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