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Accueil du site > Actualités > Société > A l’école, pas assez de professeurs pas assez payés !

A l’école, pas assez de professeurs pas assez payés !

Après avoir montré que le poids des dépenses publiques en France n’est pas si élevé que les statistiques le laissent entendre, du fait de gros écarts de périmètres entre pays, on peut pousser la démarche en montrant également que notre pays consacre finalement assez peu de moyens à l’éducation nationale.
 
Notre école publique abandonnée
 
Certes, cela va à l’encontre de la propagande néolibérale fustigeant des professeurs qui seraient trop nombreux et trop payés. Mais, de plus en plus de données et d’études démontrent l’exact contraire, à savoir que la France manque de professeurs, notamment dans le primaire (merci la RGPP de Nicolas Sarkozy) et qu’ils sont relativement peu payés. Tout d’abord, l’étude PISA rapportait que les professeurs sont payés 7% de plus que le PIB par habitant dans le premier cycle et 8% de plus dans le second, contre 24% et 29% en moyenne dans l’OCDE, soit 15 à 20% de moins !
 
 
Le site La vie moderne y ajoute de nombreuses statistiques, issues du rapport de la Cour des Comptes, dans une analyse qui remet en cause les préjugés. D’abord, le site souligne qu’entre 2000 et 2009, le poids des dépenses d’éducation a légèrement baissé dans le PIB, alors qu’il a augmenté de plus de 10% en moyenne dans l’OCDE. Et leur part a aussi fondu de plus de 10% dans les dépenses publiques, contre une hausse moyenne de 3%. Bien sûr, nous dépensons 5,9% du PIB pour l’éducation, contre 5,1% en Allemagne et 5,8% dans l’OCDE, mais cela oublie la démographie.
 
La dégradation du statut des professeurs

En effet, la France a beaucoup plus de jeunes à éduquer. En 2009, proportionnellement, nous avions pas moins de 35% d’enfants de 15 ans et moins de plus que l’Allemagne ! Nous dépensons près de 30% de moins que notre voisin par élève ! En dépenses par élève, nous sommes 7% sous la moyenne de l’OCDE, et 10,6% sous celle de l’UE. Deux raisons : un faible nombre de professeurs (18,4 élèves par professeur en primaire et 14,8 au collège contre une moyenne de 15,4 et 13,3. Si nous sommes dans la moyenne dans le secondaire, la situation est mauvaise ailleurs. Selon le CAS, nous avions déjà un taux d’encadrement très faible dans le primaire et le supérieur en 2007, avant la RGPP…

Enfin, nos enseignants sont 15 à 20% moins payés que dans la moyenne de l’OCDE, du fait d’une perte de pouvoir d’achat de 7 à 8% depuis 2000 alors qu’il progresse en moyenne dans les autres pays. Certains ont même choisi stratégiquement de revaloriser les salaires des professeurs de 20% pour améliorer le niveau et améliorer le statut de la fonction enseignante. Et quand on ajoute tous les autres (nombreux) points évoqués par La vie moderne, on comprend mieux pourquoi le nombre de candidats au Capes s’effondre alors même que la crise devrait pousser les étudiants vers la sécurité.
 
Bref, à mille lieues de certains pourfendeurs irréfléchis de la dépense publique, l’éducation est sans doute un domaine où notre pays ne met pas assez de moyens, notamment dans le primaire. Malheureusement, les coups de rabot de la RGPP de Nicolas Sarkozy ont encore aggravé la situation.

 


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36 réactions à cet article    


  • kalagan75 23 décembre 2013 12:44

    Ce n’est pas une question de salaire mais de formation : les enseignants du primaire ne sont pas formés, on ne s’improvise pas enseignant, rares sont ceux ayant une pratique pédagogique innée .
    Au lieu d’imposer un master comme sésame d’entrée dans le mammouth, servons-nous de ce temps précieux d’après licence pour envoyer les étudiants en immersion afin qu’ils apprennent réellement ce boulot . Tout se joue au primaire surtout pour les enfants de milieux sociaux difficiles .


    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 23 décembre 2013 14:44

      Joyeux Noël à tous,

      D’accord en tous points, sauf que c’est AUSSI une question de salaires. Mon ex au UK touchait en début de carrière 1 fois et demie ce que touche mon actuelle copine, instit depuis 15ans Question salaires, les profs, je ne sais pas, mais celui des instits dans ce pays est une plaisanterie. c’est grave et ça correspond au niveau des invectives qu’on entend sur eux : des amis instits de Nice ont fait le calcul : elles touchent moins que les ATSEM, compte tenu des avantages que leur offre la municipalité Estrosi. Ces mêmes atsem, toutes inamovibles, certaines inéfficaces, racistes parfois nuisibles, placées là par clientélisme pendant que les instits se battent pour préserver un peu de légitimité pédagogique et de droiture citoyenne dans ces lieux censés apprendre la vie alors qu’ils sont la cible du beauf moyen, type je sais-tout, j’ai-des-enfants.

      Vos graphiques sont clairs, il faudrait montrer ceux des résultats de ces pays, aussi.
      Ca serait pire, et éloquent.

      Ceci-dit, on voit ce qui se passe dès qu’on tente qqchose, n’est-ce pas M. Peillon ?
      Joyeux Noël, disais-je.


    • Beauceron Morice Bonaparte 23 décembre 2013 17:37

      Carlos Santana a tout dit... cerise sur le gâteau : un recrutement à bac plus 5 pour les instits avec des salaires au niveau du... Portugal ! Rien d’étonnant à la fuite des jeunes diplômés vers le Canada ou l’Australie...


    • Gorkk 23 décembre 2013 23:36

      Il faut je pense tout de même relativiser sur la question des salaires, du fait d’un manque de certaines informations. En effet, comment se comparent la durée de travail des enseignants dans les différents pays ? À la fois théorique et pratique (pour les enseignants à partir du collège, une part non négligeable du temps payé est supposé couvrir le temps passé à la préparation des cours, mais un nombre particulièrement important d’enseignants font leur cours une fois pour toute au cours de leurs deux premières années, et n’y retouchent plus du tout pendant 40 ans !). Donc nombre d’heures par semaine, ainsi que nombre de jours travaillés dans l’année.

      Qu’en est-il des prestations sociales associées ? Certes votre ex touchait en RU 1,5 fois en début de carrière ce que votre actuelle touche après 15 ans, mais une fois les prestations sociales prises en compte, qu’elle est l’écart ? Pour du privé, 1,5 fois le salaire c’est à peu près ce qu’il faut pour compenser les prestations sociales (sécu, chômage, retraites) quand on bosse au RU par rapport à la France. Pour ce qui est du public, la ratio est encore plus important du fait des régimes avantageux par rapport au privé (pour la retraite par exemple, la façon de calculer le montant de la retraite, qui se base sur les 6 derniers mois ou quelque chose du genre pour les enseignants - qui bizarrement ont à peu près tous une augmentation conséquente en fin de carrière - contre les 20 meilleures années pour le privé). Il faut ensuite également prendre en compte la durée du travail (même si les instituteurs ont une charge de travail hebdomadaire plutôt plus élevée que les enseignants du secondaire, du moins en pratique - en moyenne, puisque certains professeurs continuent de réellement réviser leurs cours régulièrement -, il n’en reste pas moins qu’ils travaillent bien peu de jours dans l’année en comparaison des métiers du privé).

      Note : je n’ai absolument aucune idée de la durée de travail pour les enseignants des autres pays, ou de leurs avantages, c’est une vraie question que je me pose.

      En termes d’effectifs, il est évident qu’il y a un manque cruel en particulier dans le public, et qu’une partie non négligeable des fonds est aspirée par l’enseignement privé, trop souvent au détriment du public.

      Pour finir, la comparaison des dépenses d’enseignement en France à nos voisins (et moins voisins comme le Canada), rapporté à la démographie, est particulièrement parlante, et mériterait d’être mieux connue. Il est tout de même triste que dans un pays qui est réputé depuis très longtemps pour la qualité de son enseignement (et son accessibilité en termes financiers, dans l’ensemble), plutôt que d’agir pour inciter les diplômés à rester en France et donc « rembourser leur dette » à l’État, on saborde notre enseignement et on pousse un peu plus ces diplômés à aller chercher fortune dans des pays à l’enseignement exécrable et hors de prix (e.g. les US).


    • Arnaud69 Arnaud69 24 décembre 2013 00:05

      SI vous voulez vraiment aller voir par là comment fait-on pour comparer les difficultés d’enseignement d’un pays à l’autre ?
      Est-il pareil d’être enseignant au Portugal ou en France, les bases démocratiques, le contextes social, les difficultés, la reconnaissance sociale seraient les mêmes ?

      " à l’État, on saborde notre enseignement et on pousse un peu plus ces diplômés à aller chercher fortune dans des pays à l’enseignement exécrable et hors de prix (e.g. les US)."

      Le problème est bien plus profond qu’un simple problème de fric !
      La haine de soi, la haine de la France, l’auto-flagellation permanente ainsi que celle de ce qui fit jadis la grandeur de la France a fait des dégâts considérables.
      Il y a un gouffre entre auto-critique et auto-stigmatisation qui aliment les esprits pathologiquement vindicatifs.

      L’état d’esprit est expliqué ici dans un contexte différent
      mais la mécanique reste la même

      Être enseignant sur un terrain sociétal difficile c’est une chose, devoir baisser les yeux et être stigmatisé toute sa vie en est une autre !

      Ceci-dit je vous rassure le travail de sape était planifié depuis très longtemps, détruire toute idée de nation pour faire une grande partouse euro-mondialiste-universalite bisounours dans laquelle
      Là où tous les pays du monde mettent certaines limites de bons sens nous n’en mettons pas, là où ils n’en mettent pas pour eux mêmes, nous-nous en mettons. (voir législation Européenne VS le reste du monde)

      Nous assistons tous au pur et simple sabotage de nos états organisés par des terroristes siégeant au cœur de nos états, ce en pleine guerre économique mondiale sous occupation d’USRAËL .

      « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
      Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
      Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme !
      Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes. »


    • bubu123 24 décembre 2013 10:44

      à Gorkk :

      avez vous déjà mis un pied dans une classe ? non parce que la il faut arrêter le délire sur les profs qui soit disant bossent 2 ans et après font la même chose pendant 40 ans, la vous nous prenez pour des imbéciles ! Vous savez que les programmes évoluent en 40 ans ? et pas qu’une fois hein. Et les copies ne se corrigent pas toutes seules, tout comme les conseils de classes, réunions parents profs, etc.
      donc arrêtons les sous entendus, vous êtes en train de nous expliquer que peut être les profs français travaillent moins que les étrangers, quelle farce !

      concernant le soit disant peu de jour travaillé dans l’année par rapport au privé, je rapel à tout les ignorants que les congés d’été ne sont pas payés !

    • claude-michel claude-michel 23 décembre 2013 12:51
      (pas assez payés !)... ?
      Bien trop pour former des chômeurs...il me semble.. ?
      Que les profs refondent l’EN pour entrer dans la modernité et le futur...alors on verra.. !

      • Beauceron Morice Bonaparte 23 décembre 2013 17:35

        Si vos gosses sont chômeurs et délinquants ce n’est pas aux profs qu’il faut vous en prendre mais au manque d’éducation de leurs parents...


      • Ouallonsnous ? 23 décembre 2013 19:28

        La crédibilité de la modération gagnerait à ne pas laisser diffuser un troll comme claude michel, surtout que ce dernier écrit ses posts avant la diffusion des articles aux Agoravoxiens ;
        dans le cas présent « Par claude-michel (---.---.224.199) 23 décembre 12:51 » alors que l’édition journalière d’Avox arrive chez les lecteurs aprés 15h et souvent au delà !


      • claude-michel claude-michel 24 décembre 2013 08:24

        Par Morice Bonaparte....Mes deux enfants sont pros a l’EN et pensent comme moi...Ils sortent du lot et le font savoir...pas comme la majorité qui ne dit rien...ou comme vous qui êtes à côté de la plaque avec votre commentaire primaire.. !


      • claude-michel claude-michel 24 décembre 2013 08:25

        Par Ouallonsnous ?....Passez de joyeuses fêtes... !


      • bubu123 24 décembre 2013 10:46

        donc si je comprend bien, les profs sont des feignants trop payés, sauf vos 2 enfants qui sont merveilleux et sortent du lot evidemment




      • claude-michel claude-michel 24 décembre 2013 11:12

        Par bubu123...J’espère que vous n’êtes pas prof.. ?

        Pathétique..encore en IV république.. !

      • Beauceron Morice Bonaparte 24 décembre 2013 12:48

        « pros de l’EN » ? Conseillers pédas ou permanents syndicaux ? Certainement pas enseignants de terrain... « sortent du lot » : seuls les idiots et les fainéants sont prétentieux.


      • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 6 janvier 2014 10:56

        Au fait, ça fait combien de temps, bande de « je-sais-tout-j’ai-des-enfants » que l’EN, de la pertinence de laquelle vous débattez avec talent, je dois dire, n’existe plus ?
         smiley smiley smiley


      • Beauceron Morice Bonaparte 23 décembre 2013 17:33

        Pour les salaires des instits nous sommes au niveau du Portugal, avec les difficultés en plus : enfants caractériels, beaucoup d’associaux et de parents immatures... la réponse pour les plus consciencieux : la retraite à 62 ans ! Champagne !


        • Arnaud69 Arnaud69 23 décembre 2013 17:38

          @ Morice Bonaparte

          Beaucoup critiqués pour trouver un bouc émissaire, je connais bien peu de personnes qui les critiquent qui tiendraient ce job même six mois.

          Alors oui, il y a des avantages liés au poste mais personne ne regarde tous les inconvénients.


        • Beauceron Morice Bonaparte 23 décembre 2013 18:19

          Dans dix ans il n’y aura plus que des étudiants contractuels pour s’occuper des enfants, on ne veut plus d’instits de carrière... d’ailleurs le procédé est expérimenté dans le 93.


          • Arnaud69 Arnaud69 23 décembre 2013 18:36

            "Dans dix ans il n’y aura plus que des étudiants contractuels pour s’occuper des enfants, on ne veut plus d’instits de carrière... d’ailleurs le procédé est expérimenté dans le 93."

            -La déculturation c’est déjà fait.

            -Mettre des étudiants comme profs leur permettra de les dégouter à vie de ce peuple de gueux. Donc à terme de cette nouvelle élite des cadres ne reculant devant rien et méprisant leurs salariés. Qui jadis étaient leurs élèves turbulents.

            Projet pourri mais cohérent, bienvenu dans le nouvel ordre mondial .


          • mario du 38 24 décembre 2013 00:14

            L’article de Laurent Pinsolle est un tout petit extrait, ou résumé, de l’article qu’il donne en lien et que je redonne ici :

            http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/52-le-fabuleux-rapport-de-la-cour-des-comptes

            Ce long article analyse le rapport de la cour des comptes du 22 mai 2013.
            Il décrypte l’idéologie des rapporteurs, mais surtout il décortique l’argumentaire souvent faux, incohérent, voir contradiction.

            Bref, cet article démonte la plupart des pré-jugées sur les enseignants et l’éducation nationale que beaucoup s’évertuent à répéter comme des perroquets et sans savoir de quoi ils parlent.


            • eric 24 décembre 2013 09:35

              Ben voyons...Sauf que l’enseignement prive catholique sous contrat, avec moins de moyens, des profs moins diplômés et moins payes,mais ayant reçu les mêmes types de formations, obtient, toutes choses égales par ailleurs, de meilleurs résultats en tendance, avec un cout pour les parents en moyenne de l’ordre d’un paquet de cigarette par jour.
              Le principal biais, c’est que si désormais les pauvres sont plus nombreux a recourir au prive ou ils réussissent mieux,( les riches ont les bons lycées public des centre ville) ces chiffres concernent par définition des parents sensibles a la chose scolaire et donc pas n’importe lesquels.
              Ainsi, toutes les question sur le nombre de prof, leur salaires, leur formation méritent a l’évidence d’être posées.
              Elles ne permettent en aucune manière d’éviter de faire un audit du rapport qualité prix de notre enseignement public. (http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/faut-il-un-audit-de-la-dette-145421?debut_forums=0#forum3902959)
              Parce que le cout de la dette on comprend assez bien, mais l’effondrement du niveau scolaire mis en évidence par PISA avec un doublement de la dépense en euro constant par élève en 30 ans ( voir les travaux du regrette Marseilles), on comprend plus mal...


              • bubu123 24 décembre 2013 10:48

                des profs moins diplômés mais ayant reçu le même type de formation, j’aimerai bien que vous nous expliquiez cela


              • mbdx33 mbdx33 24 décembre 2013 11:23

                Eric vous n’êtes pas très objectif, vous démarrez avec ceci :
                « ... Sauf que l’enseignement privé catholique sous contrat, ... »

                Au risque de vous décevoir, il n’y a pas que des établissements catholiques dans l’enseignement privé. Premier point.

                Deuxième. Vous parlez des moyens du privé.
                D’abord TOUS les établissements privés dont vous parlez sont sous contrat avec l’EN, c’est à dire que pour chaque enfant inscrit et suivant les cours d’une filière reconnue soit par le programme enseigné, soit parce qu’elle amène à un diplôme d’état (exemple le bac) l’établissement touche une subvention. Celle -ci sert à payer le salaire du professeur, l’entretien des locaux et le matériel pédagogique. Alors quand vous parlez de moyens et du coût quotidien d’un paquet de cigarettes ... Franchement vous ne savez pas de quoi vous parlez.

                N’importe qui peut prétendre qu’un produit ou un service ne coûte rien si il est subventionné à 95%, Il n’en demeure pas moins que si l’usager débourse chaque jour le prix d’un paquet de cigarettes, l’Etat lui paye la cartouche comme dans le public !!! Si l’enseignement privé n’était pas subventionné, il y aurait moins d’établissements, moins d’élèves et il serait réservé à une petite élite non pas cultuelle mais aisée financièrement.

                On pourrait parler longuement de la moralité du financement public par l’état laîc et républicain d’un enseignement confessionnel privé, mais tel n’était pas le propos de l’article.

                Troisième. Le niveau des professeurs.
                Je n’ose pas vous rappeler que les établissements privés (du fait qu’ils sont sous contrat avec l’EN) sont dans l’obligation de recruter des professeurs ayant un niveau qui leur permettraient d’enseigner dans le public. Donc question profs moins diplômés, vous repasserez.

                Ceci étant au sein de l’EN, il y a un problème avec le recrutement des profs actuels, il y a quarante ans, vous passiez le concours pour rentrer à l’école normale, l’année de votre bac. Vous pouviez ainsi devenir instit avec le bac seulement et la plupart des instits n’étaient pas moins bons, ni meilleurs que les actuels. Aujourd’hui il faut bac + 5 pour passer le concours. Donc quand vous avez un niveau d’ingénieur pour apprendre aux gamins à lire et à compter, n’est-ce pas un gâchis quelque part ? Doit-on s’étonner de problèmes de recrutement ?

                Quater. Le rapport qualité prix de l’enseignement privé ?
                Parlons-en ! Notamment de ce que l’on appelle « les boîtes à bac » qui mettent dehors les élèves les moins performants afin de préserver leurs statistiques de réussites aux examens. Généralement l’EN récupère les élèves lourdés du privé et tentent de les amener à la fin d’études avec les difficultés que l’on peut imaginer quand ils ont des lacunes ...

                Dernier point. Si le niveau de référence que vous évoquez est similaire à celui de votre post dans l’acquisition et la maitrise de la langue écrite,… Alors on comprendra aisément que nous puissions avoir un problème d’enseignement. IYSWIM


              • eric 24 décembre 2013 12:20

                a mdbx33

                C’est vrai, le catho sous contrat ne représente que 95 a 97 % des cas...

                On ne parle pas de la même chose. Si vous aviez lu, vous auriez note que je parlai du surcout pour les parent par rapport au cout global moindre pour l’état et le contribuable.

                Ce n’est pas ma faute si les statistiques officielle établissent que les enseignants dans le prive sont en moyenne moins diplômés mais que les résultats sont meilleurs.

                L’experience de la plus-part des parents, c’est qu’ils se résolvent au prive : quand l’administration veut les contraindre a mettre leurs enfants dans ses établissements dépotoirs, a travers la carte scolaire, au nom d’impératifs de soit disant mixité sociale qui ne sont pas des objectifs pédagogiques ; quand leurs gosses n’arrivent pas a suivre dans le public.
                Le degré de sélection dans les lycées publics chic des centre ville, vous n’avez pas l’air d’y avoir été confronte. Pourquoi croyez vous que Hollande a du obtenir un piston et une dérogation a la carte pour que ses gosses y soient pris ?

                Dernier point : je ne vous le fait pas dire et cela fait partie du constat : Bac plus 9 dans le public pour en arriver la !


              • AlainV AlainV 24 décembre 2013 12:23

                Résultats de l’enseignement privé ?
                Sachez qu’ils sont tronqués de la manière suivante :
                La plupart des établissement de l’enseignement privé ne présentent aux examens que les bons candidats. Les autres sont priés de se présenter en candidats libres. Ils n’entrent donc pas dans les statistiques.
                Alors que l’enseignement public présente tous les élèves, sans exception.

                Par contre, beaucoup d’établissements privés inscrivent chez eux tous les élèves qui se présentent, y compris ceux qui sont exclus de leur collège ou lycée publics pour mauvaise conduite. D’où la déception de certains petits-bourgeois qui croient que le privé a un meilleur niveau dans les classes.

                Pour être crédible, s’en tenir aux faits.


              • AlainV AlainV 24 décembre 2013 12:32

                IYSWIM ???


              • mbdx33 mbdx33 24 décembre 2013 12:52

                Allons au moins au bout du raisonnement :

                L’EN c’est presque 6 fois plus d’élèves : 12 millions d’élèves contre 2.084 millions d’élèves pour l’enseignement privé sous contrat. Pour le taux de réussite lisez ceci : http://www.linternaute.com/actualite/education/ecole-public-prive/le-taux-de-reussite.shtml

                Le caractère sélectif de l’enseignement privé sous contrat qui ne présente souvent que les élèves qui ont des chances de décrocher le diplôme. Comme le rappelle AlainV

                Vous dites ceci concernant un soi disant coût moindre : « On ne parle pas de la même chose. Si vous aviez lu, vous auriez note que je parlai du surcout pour les parent par rapport au cout global moindre pour l’état et le contribuable. »

                Dois je vous rappeler ceci (extrait http://www.education.gouv.fr/cid251/les-etablissements-d-enseignement-prive.html)

                Salaire de l’enseignant :
                … « S’agissant des enseignants, l’État prend à sa charge la rémunération de ceux qui exercent dans des classes sous contrat. »

                Dépenses de fonctionnement : C’est-à-dire entretien des locaux, matériels pédagogiques, frais de chauffe, assurances diverses, salaires des non enseignants, …

                … « S’agissant des dépenses de fonctionnement des classes sous contrat, l’État et chaque collectivité territoriale sont tenus d’y participer dans les mêmes conditions qu’ils participent aux dépenses de fonctionnement des classes correspondantes dans les écoles et les établissements publics d’enseignement. »

                Dépenses d’investissement : C’est-à-dire la construction de nouveaux locaux

                … « Quant aux dépenses d’investissement des établissements privés, elles peuvent faire l’objet d’une participation des collectivités publiques dans des conditions strictes : en règle générale, le total de leurs participations à ce titre doit rester inférieur à 10 % des dépenses annuelles de l’établissement et la participation doit répondre à certains besoins limitativement énumérés par la loi.  »

                A ces dépenses prises en charge par l’Etat et les collectivités territoriales, il faut rajouter celle de votre fameux paquet de cigarettes quotidien.

                Si dans le public vous déboursez 100€ par jour et par élève, vous en déboursez 107 dans le privé sous contrat. Donc votre argument est FAUX.


              • mbdx33 mbdx33 24 décembre 2013 12:58

                IYSWIM

                http://www.urbandictionary.com/define.php?term=IYSWIM

                Si vous voyez ce que je veux dire ....


              • Bulgroz 24 décembre 2013 11:19

                Un certain Bubu123 plus haut écrit ceci :

                "concernant le soit disant peu de jour travaillé dans l’année par rapport au privé, je rapel à tout les ignorants que les congés d’été ne sont pas payés !« 

                Au delà du massacre honteux de la langue Française, je dois l’informer que ce Bubu123 est totalement désinformé et désinformateur (comme bien souvent sur le net).

                Dans le rapport de la cour des comptes »Gérer les enseignants autrement" de 2013, on trouve page 102 :

                http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Gerer-les-enseignants-autrement

                "Une légende tenace : l’enseignant payé « dix mois sur douze » Une légende, aujourd’hui toujours entretenue sur les forums Internet, prétend que les enseignants verraient leur rémunération structurellement amputée des mois de vacances d’été : afin de tenir compte des vacances plus importantes dont ils bénéficient, ils percevraient une rémunération annuelle équivalente à dix mois seulement de traitement d’un fonctionnaire de grade équivalent.

                Cette affirmation est sans fondement. Il faut se référer au décret du 10 juillet 1948 modifié qui établit le classement hiérarchique des agents de l’État à partir des indices de rémunération dont ils bénéficient :

                - les corps d’enseignants certifiés, de professeurs d’éducation physique et sportive (EPS), et de professeurs des écoles ont une grille indiciaire de rémunération strictement identique à celles des corps d’attachés d’administration centrale, corps de catégorie A ;
                - avant la mastérisation, les enseignants étaient recrutés sur concours au niveau bac + 3, tout comme les attachés d’administration centrale. Depuis cette réforme, les enseignants sont recrutés sur concours au niveau bac + 5.

                Depuis le 1er janvier 2010, ils sont aussi rémunérés directement au 3ème échelon. Leur rémunération de départ, hors primes, se rapproche donc désormais de celle des administrateurs civils84 ;

                - la grille indiciaire des enseignants agrégés s’inscrit dans une échelle allant de l’indice brut 427 à la hors échelle A. Dès leur première année d’exercice, ils sont eux aussi directement pris en charge au 3ème échelon de leur grille, soit à l’indice brut 579. Ainsi la rémunération des enseignants n’est pas arrêtée par référence aux dix-douzièmes de celle fix e pour les autres fonctionnaires de même catégorie, puisqu’elle est bien équivalente à celle de ces fonctionnaires. La différence de rémunération tient principalement à la faiblesse du régime indemnitaire.

                Je dis halte aux menteurs comme Bubu123, le désinformateur et massacreur de la langue Française.



                • AlainV AlainV 24 décembre 2013 12:26

                  La Cour des Compte sait bien contourner la vérité.
                  J’ai un frère dans la PJ. A indice égal, je gagnais dans l’enseignement exactement les 10/12 de son salaire annuel. Un hasard ?


                • Bulgroz 24 décembre 2013 12:41

                  Entre la cour des comptes et Libération, c’est vous qui voyez, Bubu123.

                  Au fait, on vous a déjà dit que votre niveau de Français était lamentable ? Vous venez d’où pour maltraiter ainsi notre langue ?


                • bubu123 24 décembre 2013 13:06

                  mon niveau en français est moyen je l’avoue volontiers


                  mais je note quand même que quand vous n’avez plus d’arguments vous passez aux attaques bêtes et méchantes.

                  mais on peut parler de nos parcours scolaire si c’est important pour vous

                • Brice Bartneski bartneski 24 décembre 2013 11:32

                  Merci pour votre travail, merci pour l’article. Les préjugés ont la vie dure mais vous combattez. Merci pour ça aussi.

                  En réponse à ce constat, le résultat est sans appel : La France est classée 25éme au niveau mondial pour l’éducation, l’instruction et l’élévation de son peuple.

                  Chine 1er.

                  Si tu veux soumettre un peuple, divise le et ne l’instruis plus.


                  • Bulgroz 24 décembre 2013 12:38
                    Confondant, stupéfiant , édifiant !!!
                    lire les têtes de chapître d’un rapport du Sénat d ’
                    Avril 1999 :
                    http://www.senat.fr/rap/r98-3281/r98-32810.html
                    DES MOYENS CONSIDÉRABLES GÉRÉS SANS RIGUEUR APPARENTE
                    La dépense intérieure d’éducation (DIE) : une progression très supérieure à celle de la richesse nationale
                    L’évolution des masses budgétaires : une augmentation de 113 milliards de francs en dix ans
                    UNE DÉRIVE BUDGÉTAIRE CONTINUE
                    La rigidité du budget de l’éducation nationale
                    La progression des recrutements : 43.500 emplois supplémentaires en dix ans alors que nombre d’élèves est en constante diminution.
                    L’explosion du coût des pensions
                    UNE DÉCROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE SANS INCIDENCES BUDGÉTAIRES
                    1. La baisse des effectifs des élèves : moins 317.000 depuis six ans
                    Les projections démographiques pour les dix prochaines années.
                    a) Dans le premier degré : moins 220.000 élèves
                    b) Dans le second degré : moins 393.000 élèves pour les huit ans à venir
                    La nécessité de ne pas se contenter d’une logique purement quantitative
                    B. UNE SURESTIMATION TRADITIONNELLE DES BESOINS
                    La non maîtrise des savoirs fondamentaux
                    RÉSULTATS PARFOIS INQUIÉTANTS PAR RAPPORT AUX EFFORTS BUDGÉTAIRES DE LA NATION

                    Etc...


                    • Bulgroz 24 décembre 2013 12:59

                      Heures de cours par semaine et autres activités incluses dans les obligations de service pendant les trente-six semaines que compte l’année scolaire.

                      Professeur en CPGE : 11 maximum
                      Professeur agrégé (hors CPGE et EPS) : 15
                      Professeur d’EPS : 17+3
                      Professeur de Lycée Professionnel : 18
                      Professeur Certifié : 18
                      Professeur des écoles : 24+3

                      Notons qu’il s’agit d’une base HEBDOMADAIRE (en non pas annualisée comme pour les 35 heures). C’est à dire totalement inflexible.

                      Cela veut dire que cette base hebdomadaire ignore le rythme variable des besoins durant l’année scolaire. Les heures de cours doivent entrer dans un cadre hebdomadaire fixe, sans que cela corresponde nécessairement aux besoins des élèves, comme cela a été relevé par la Cour dans l’enquête relative à l’orientation à la fin du collège : « la diversité des destins scolaires selon les académies » (septembre 2012).

                      De plus, les besoins de remplacement, variables au cours du temps, sont plus complexes et plus coûteux à assurer sous la contrainte de ce cadre hebdomadaire. En Allemagne, une partie du service est ainsi annualisée et utilisée pour assurer le remplacement des absences. En France, un enseignant qui a fait ses 11 à 18 heures hebdomadaires ne peut être employé à faire des remplacements. Bonjour la flexibilité !!!

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